Diane Barrière-Desseigne — Wikipédia

Diane Barrière-Desseigne
Diane Barrière-Desseigne en 1992.
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Diane Marie Anne BarrièreVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activité
Mère
Martha Szentgyörgyi (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoints
Thierry Gaubert (de à )
Dominique Desseigne (de à )Voir et modifier les données sur Wikidata
Parentèle
Lucien Barrière (père adoptif)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Groupe Lucien Barrière (jusqu'au )Voir et modifier les données sur Wikidata

Diane Barrière-Desseigne, née le dans le 15e arrondissement de Paris et morte le à l'hôpital américain de Paris, est une femme d'affaires, héritière du groupe Barrière.

Biographie[modifier | modifier le code]

Origines[modifier | modifier le code]

Sa mère, Martha Szentgyörgyi, est une artiste acrobate hongroise, née en 1919, et ayant fui son pays lors de la Seconde Guerre mondiale ; elle meurt à Neuilly-sur-Seine en 2008.

Lucien Barrière l'adopte quand il se marie avec sa mère[1],[2].

Formation[modifier | modifier le code]

Diane Barrière fait ses études au lycée Capron, à Cannes, puis à l'université Paris-Dauphine. Elle est titulaire d'une maîtrise de finances et de fiscalité.

Vie privée et familiale[modifier | modifier le code]

Elle épouse, le , Thierry Gaubert, dont elle divorce le . Elle se remarie le à Dominique Desseigne, notaire à Paris. Elle a avec celui-ci deux enfants, Joy et Alexandre[3].

Groupe Barrière[modifier | modifier le code]

Diane Barrière-Desseigne succède à son père adoptif Lucien Barrière, à la mort de ce dernier, en 1990[4]. À la tête du groupe Barrière avec 60 % du capital du groupe en sa possession[5], elle poursuit avec succès la politique de ses prédécesseurs, et ce jusqu'à son décès en 2001[6], des suites d'une défaillance du matériel respiratoire[7].

En 1997, Diane Barrière-Desseigne est mise en examen pour abus de biens sociaux, recel, abus de majorité et présentation de faux bilans. En 1991, alors qu'elle doit payer des droits de succession élevés à la suite de la mort de son père, Diane Barrière-Desseigne propose à l'homme d'affaires Jean-Marc Oury un montage financier permettant de détourner le paiement d'une partie de ces droits de succession[8].

Accident d’avion et tétraplégie[modifier | modifier le code]

Le , Diane Barrière, alors âgée de 38 ans, est victime d'un accident d'avion sur le trajet la menant de Saint-Tropez (Var) à La Baule (Loire-Atlantique)[9].

L'avion, un bimoteur Beechcraft Baron, modèle E55, immatriculé F-BMRB en provenance de Bourges avec un passager, atterrit à l'aérodrome du Luc - Le Cannet (Var) où le ravitaillement en carburant est impossible pour ce type d'avion. Diane Barrière rejoint l'avion depuis Saint-Tropez en hélicoptère. L'avion redécolle avec ses trois occupants pour La Baule sans plan de vol. Le bimoteur à hélices tombe en panne sèche de carburant à environ cent trente kilomètres de son lieu de destination et l'atterrissage en urgence est raté : l'avion s'écrase dans un champ à 7 kilomètres de l'aérodrome de Luçon-Chasnais (Vendée), pourvu d'une unique piste en herbe à l'époque de l'accident, que le pilote a pris pour l'aérodrome de Fontenay-le-Comte (Vendée) situé à 28 kilomètres du lieu de l'accident. L'autonomie de l'avion ne permettait pas de faire le trajet Bourges-La Baule via Le Luc sans remettre du carburant en cours de route.

Trois personnes arrivées rapidement après l'accident, entendant des gémissements de douleur venant de l'intérieur de l'épave en feu, arrachent la porte de l'avion et extirpent des flammes la passagère, Diane Barrière-Desseigne. Elle est très gravement blessée et brûlée sur tout le corps. Elle est la seule rescapée de l'accident, le pilote est mort sur le coup et le passager avant est mort brûlé vif.

Malgré de très nombreuses et longues opérations, Diane Barrière-Desseigne reste tétraplégique et invalide à 100 %[10]. En proie à de terribles souffrances et lucide, elle meurt, le , à l’âge de 44 ans, des suites d'une panne du matériel respiratoire qui la maintenait en vie[11].

L'enquête du BEA a montré que « la passagère avait consulté plusieurs compagnies de transport public aérien à la demande et que leur prix avait été largement supérieur à celui proposé par l'association gérant le Baron »[12], l'appareil n'étant pas exploité en régime de transport public de passagers mais en aviation générale. La réglementation qui s'applique aux entreprises de transport public leur impose des contraintes d'équipement, de maintenance et de formation du personnel que ne connaissent pas les aéroclubs. Les aéro-clubs n'ont pas le droit d'effectuer un vol commercial.

En 2009, quatorze ans après les faits, l’État est condamné à payer une partie du préjudice[13].

Littérature[modifier | modifier le code]

Diane Barrière-Desseigne est évoquée dans l'ouvrage Hallier l'Edernel jeune homme de Jean-Pierre Thiollet, paru en 2016, en référence au restaurant de l'Hôtel Fouquet's Barrière, qui au début des années 2010 portait son prénom en son hommage[14].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Mort de Martha Barrière, du groupe Barrière... », sur Purepeople.com, .
  2. Jean-Pierre La Rocque, « Le royaume menacé de la reine des casinos », sur Lexpress.fr, .
  3. Chloé Deriemacker, « Qui est Dominique Desseigne, le père de la fille de Rachida Dati? », sur Lexpress.fr, .
  4. « Qui est Dominique Desseigne, le père de la fille de Rachida Dati? », sur LExpress.fr, (consulté le ).
  5. « Philippe Gazagne, le baroudeur du groupe Lucien Barrière », sur Lesechos.fr, .
  6. « Sagas: ces femmes et ces hommes qui changent de vie », sur Ladepeche.fr, .
  7. « Rétro. Diane Barrière ou une vie de rêve fauchée en plein ciel en 1995 », sur Nice-Matin, (consulté le ).
  8. Renaud Lecadre, « Diane, héritière des casinos Barrière, mise en examen », sur Liberation.fr, .
  9. « Diane Barrière-Desseigne toujours hospitalisée », sur Liberation.fr, .
  10. « Nouvelles accusations après la mort de Diane Barrière », sur leparisien.fr, (consulté le ).
  11. « Dominique Desseigne : La fin tragique de Diane Barrière chez Thierry Ardisson - INA Arditube », sur youtube.com, (consulté le ).
  12. Rapport relatif à l'accident survenu le 16 juillet 1995 près de Luçon (Vendée) au lieu-dit « Le Grand Marais » au Beechcraft baron 95-B55 immatriculé F-BMRB.
  13. Élisabeth Chavelet, Paris-Match, 2009.
  14. Jean-Pierre Thiollet, Hallier l'Edernel jeune homme, Magland, France, Neva éditions, , 282 p. (ISBN 978-2-350-55217-0), p. 45 et suivantes.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Gérard-Dominique Carton, Éloge du changement, préface de Diane Barrière-Desseigne (seconde édition), édition Village Mondial, 2000 (ISBN 2842110684).
  • Dominique Desseigne, Tout pour être heureux, Éditions Plon, 2004 (ISBN 978-2259198806).

Liens externes[modifier | modifier le code]