David Phillips (climatologue) — Wikipédia

David Wayne Phillips est un climatologue du Service météorologique du Canada (ministère de l'Environnement et Changement climatique Canada), très connu comme porte-parole auprès des médias du Canada anglais, et l'auteur de plusieurs livres et articles de vulgarisation[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Phillips est né et a grandi à Windsor (Ontario). Il a étudié la géographie à l'Université de Windsor et obtenu un Baccalauréat universitaire ès lettres en 1966[2].

Durant sa dernière année à l'université, Phillips a écrit un article à propos du climatologue canadien de renom Kenneth Hare. En faisant ses recherches, il apprit que le service météorologique canadien, alors sous la gouverne du ministère Transports Canada, engageait des météorologues et que le recruteur connaissait bien le docteur Hare. Bien que non qualifié pour l'emploi, il décida de poser sa candidature pour avoir la chance de discuter de Hare avec le recruteur[3]. Il passa donc une entrevue d'embauche tout en spécifiant qu'elle était sa motivation réelle et n'espéra pas être retenu.

Après ses études, il a donc enseigné brièvement mais s'est vu offrir un travail à Toronto par la Direction de la météorologie de Transports Canada pour des recherches sur la climatologie des Grands Lacs afin de répondre à des questions sur les dossiers climatiques pour les agriculteurs (période sans gel, tendances de la température, etc.), pour les planificateurs urbains évaluant l'emplacement pour un aéroport ou à propos des vents locaux pour les grands-bâtiments, et pour des requêtes publiques plus générales[3].

Ses fonctions l'ont graduellement amené en relation avec les médias, d'abord locaux en Ontario puis nationaux en langue anglaise. Dave Phillips est devenu de plus en plus le porte-parole officiel du Service météorologique du Canada pour parler des grandes lignes de la climatologie canadienne, des événements météorologiques extrêmes, des tendances saisonnières et autres sujets au Canada anglais[3]. Il est cependant beaucoup moins connu au Canada français et très peu au Québec où ce sont des porte-paroles francophones qui s'occupent des mêmes tâches. Par exemple, durant les années 1990, Phillips filma une série de courtes capsules intitulées « Demandez à l'expert » pour The Weather Network mais pas pour son équivalent francophone MétéoMédia[3].

En tant qu'historien du temps, il a colligé et catalogué avec son équipe plus de 35 000 anecdotes et événements météo. Il publie annuellement un calendrier, Canadian Weather Trivia Calendar, mentionnant un de ces faits quotidiennement[4]. Chaque année depuis 1996, Phillips recense également les événements extrêmes affectant le Canada et publie une liste des dix plus importants de l'année pour le compte du SMC[5].

En 2016, Phillips célébra 48 années de service pour le gouvernement canadien[3].

Affiliations et prix[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) David Phillips, Blame It On The Weather : Strange Canadian weather facts, Key Porter Books, , 240 p. (ISBN 1-55013-968-1).
  • (en) David Phillips, The Day Niagara Falls Ran Dry, Key Porter Books, , 226 p. (ISBN 1-55013-491-4).
  • (en) David Phillips, The Climates Of Canada, Services publics et Approvisionnement Canada, , 176 p.
  • (en) F. Singleton (dir.) et David Phillips, Climate applications : On user requirements and need for development, vol. 6, OMM, coll. « WCAP », , 80 p. (lire en ligne [PDF]).
  • (en) R.B. Crowe (dir.) et David Phillips, Climate severity index for Canadians, , 43 p.
  • (en) David Phillips, Handbook on climatological data sources of the Atmospheric Environment Service, SEA, coll. « Centre climatique canadien », , 28 p. (ISBN 0-660-10155-6).
  • (en) Morley K. Thomas (dir.) et David Phillips, A bibliography of Canadian climate 1972-1976, Services publics et Approvisionnement Canada, , 135 p..
  • (en) David Phillips, Modification of the climatic water balance in southern Ontario, vol. 828, SEA, coll. « Memoranda techniques », , 19 p..
  • (en) T. L. Richards (dir.) et David Phillips, Synthesized winds and wave heights for the Great Lakes, vol. 17, Transports Canada, coll. « Département de la météorologie / Études climatologiques », , 53 p.
  • (en) M.E. Sanderson (dir.) et David Phillips, Average annual water surplus in Canada, vol. 9, Transports Canada, coll. « Département de la météorologie / Études climatologique », , 76 p.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f et g (en) « David Phillips Senior Climatologist » [archive du ] [PDF], Environnement et Changement climatique Canada, (consulté le ).
  2. (en) « David Phillips BA '66 :His Business Runs Hot and Cold" » [archive du ], Alumni Achievements, Université de Windsor (consulté le ).
  3. a b c d e et f (en) Amy Dempsey, « A man for all seasons : We hate the weather, we love Dave Phillips" », Toronto Daily Star,‎ (lire en ligne).
  4. (en) « Interview with climatologist David Phillips », Radio Canada International,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  5. Dave Phillips, « Les dix événements météorologiques les plus marquants au Canada », Environnement et Changement climatique Canada (consulté le ).
  6. (en) « 2012 Recipient of the Alumni Award of Merit », University of Windsor, (consulté le ).
  7. (fr + en) Thomas Morley, « Les récipiendaires de la médaille John Patterson », sur Société canadienne de météorologie et d'océanographie, (consulté le ).
  8. « Liste complète des lauréats de la Médaille Camsell depuis sa création en 1992. », Médaille Camsell, Société royale de géographie du Canada, (consulté le ).