David Attenborough — Wikipédia

David Attenborough
Titre de noblesse
Knight Bachelor
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (97 ans)
IsleworthVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom dans la langue maternelle
David Frederick AttenboroughVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
University College de Londres
Clare College
Wyggeston Grammar School for Boys (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Période d'activité
depuis Voir et modifier les données sur Wikidata
Père
Frederick Attenborough (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Mary Clegg (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Richard Attenborough
John Attenborough (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Jane Elizabeth Ebsworth Oriel (d) (depuis )Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
BBC (depuis )Voir et modifier les données sur Wikidata
Membre de
Arme
Mouvement
Site web
Distinctions
Prix Princesse des Asturies en sciences sociales ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Films notables
Filmographie de David Attenborough (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enregistrement vocal
signature de David Attenborough
Signature

David Attenborough est un rédacteur scientifique, écrivain et naturaliste britannique né le à Londres (Royaume-Uni). Menant une carrière professionnelle dans le monde des médias privés et publics, il a été à la fois acteur et technicien, scénariste et réalisateur, producteur privé, mais aussi journaliste télévisé, contrôleur de la chaîne BBC Two, responsable et cadre manager à la BBC, directeur de programme dans les années 1960 et 1970.

Biographie[modifier | modifier le code]

David Attenborough naît à Isleworth, un quartier de l'ouest londonien. Il est le frère de l'acteur, réalisateur et producteur Richard Attenborough. Il grandit avec son frère aîné Richard et son jeune frère John sur le campus du collège universitaire de Leicester, où son père est nommé recteur en 1932. Ses parents, Frederick et Mary (née Clegg) participent pendant la Seconde Guerre mondiale au programme caritatif Kindertransport, en accueillant deux jeunes filles juives réfugiées d'Europe. Une des jeunes rescapées lui donne une pièce d'ambre, comportant en inclusion des insectes fossilisés[1].

David est attiré dès son enfance par l'observation, au point de constituer des collections de pierres et de fossiles, et de s'intéresser à la préservation des autres spécimens naturels.

L'apprenti naturaliste fréquente les réserves et les chercheurs de l'université, et se captive pour les rares documentaires naturalistes qu'il voit au cinéma : à 11 ans, le jeune David apprend que le département de zoologie voisin a besoin d'un grand nombre de tritons ou de salamandres pour ses études et cours. David, s'engage à les fournir au département en faisant payer trois pennies par animal.

En 1936, David et son frère Richard assistent à une conférence d'Archibald Belaney au Hall de Montfort à Leicester. Cet écrivain spécialiste de la faune et de la flore canadienne les sensibilise avec des exemples concrets, notamment le castor et le saumon, à la préservation de la vie sauvage et des milieux naturels partout menacés durant l'entre-deux-guerres. Richard lui consacre un documentaire en 1999.

David poursuit des études secondaires à Wyggeston, une « grammar school » de garçons à Leicester, et ses capacités en sciences le mènent à l'université de Cambridge en 1945, plus précisément au Clare College, où il étudie la géologie et la zoologie. Il y obtient une licence en sciences naturelles. En 1947, il est appelé au service militaire et passe deux années dans la Royal Navy, affecté au nord du pays de Galles et près du Firth of Forth en Écosse.

Après avoir servi dans la marine britannique, David envisage une carrière d'écrivain de vulgarisation scientifique, il souhaite rédiger des livres pour enfants sur des sujets naturalistes. Il épouse en 1950 Jane Elizabeth Ebsworth Oriel. David est déçu dans ses aspirations professionnelles car il ne peut réaliser des projets inédits, il se tourne vers le monde des médias, en particulier la diffusion radiophonique en parvenant à s'imposer à la fois comme producteur et comme journaliste.

De ses premiers films géologiques, naturalistes et zoologiques des années cinquante, le public des amateurs avertis retient sa participation à la série télévisée Zoo Quest. Elle le propulse vers la reconnaissance et la célébrité. Celles-ci lui permettent de visiter avec une insatiable curiosité scientifique les endroits les plus reculés et les plus sauvages de la planète.

Attenborough quitte sa fonction de présentateur-réalisateur-producteur de films naturalistes pour se tourner vers une carrière à la BBC. Il est chargé de l'introduction de la télévision en couleurs en Grande-Bretagne. Il entame ensuite une œuvre de cadre et de rédacteur sur les deux chaînes de la BBC.

C'est dans ce contexte qu'il se décide à présenter la série mondialement célèbre, Life on Earth. Les travaux discrets qu'il a menés sur la protection de la nature végétale et animale lui valent nombre de récompenses, titres et médailles officiels. En 1983, il est reçu membre de la Royal Society.

Jean Dorst, membre de l'Institut et directeur du Muséum d'histoire naturelle, traduit et adapte son opus La Planète vivante à destination du public francophone en 1984.

Attenborough est anobli par la reine Élisabeth II en 1985. Son épouse meurt en 1997 d'une hémorragie cérébrale. Le couple a deux enfants, Robert, maître de conférence en anthropologie du vivant à l'école d'archéologie et d'anthropologie de l'université de Canberra, et Susan, directrice d'école primaire.

Il est narrateur dans de nombreux documentaires animaliers pour la BBC, et notamment la série Wildlife on One.

Au cours de soixante ans de carrière, David Attenborough avec l'aide de ses multiples équipes de tournage de documentaires naturalistes ou animaliers emploie une large gamme de techniques de plus en plus sophistiquées, à des fins d'enregistrements et de prise de vue et/ou d'images, mais aussi de sons, pour réaliser des films, d'abord en noir et blanc puis en couleur, puis de la HD à la 3D, avec images de synthèse ou recomposées[2]

Engagement écologique et critiques[modifier | modifier le code]

Sir David Attenborough et le président Obama, 2015

Il s'est souvent prononcé en faveur du développement durable et de la protection de l'environnement terrestre, et ne cesse de proposer des solutions écologiques face aux problèmes générés par une économie extractiviste et de consommation mondialisée. Sa théorie sur la population mondiale rencontre de nombreux échos ; il écrit notamment : « Au lieu de contrôler l'environnement de la planète pour le bénéfice de la population, peut-être devrions-nous contrôler la population pour assurer la survie de notre environnement ».[réf. nécessaire]

Il présente le documentaire Climate Change – The Facts consacré au changement climatique, diffusé en 2019.

Il a rencontré en 2020 et 2021 Greta Thunberg (qui dit avoir été en partie sensibilisée à l'environnement par les films de David Attenborough)[3] ; elle est venue l'interroger à Londres[4].

Espèces nommées d'après Attenborough[modifier | modifier le code]

Au moins 20 espèces et genres, vivants ou éteints, ont été nommés en l'honneur d'Attenborough[5]. Les plantes portant son nom comprennent une épervière alpine (Hieracium attenboroughianum) découverte dans les Brecon Beacons[6],une espèce d'arbre à fleurs équatorien (Blakea attenboroughi), l'une des plus grandes plantes carnivores à poignées du monde (Nepenthes attenboroughii), ainsi qu'un genre de plantes à fleurs (Sirdavidia)[7]. Parmi les arthropodes portant le nom d'Attenborough figurent un papillon, le satyre aux yeux noirs d'Attenborough (Euptychia attenboroughi)[8], une libellule, l'acisome d'Attenborough (Acisoma attenboroughi)[9], une araignée gobelin de quelques millimètres de long (Prethopalpus attenboroughi), une araignée ornée à visage souriant des Caraïbes (Spintharus davidattenboroughi)[10],[11], un charançon sans ailes indonésien (Trigonopterus attenboroughi)[12],[13], une crevette fantôme de Madagascar (Ctenocheloides attenboroughi), et un escargot de terre (Palaina attenboroughi). Le monogène Cichlidogyrus attenboroughi, parasite d'un poisson des profondeurs du lac Tanganyika, est probablement la seule espèce de parasite portant son nom[14]. Des vertébrés ont également été nommés d'après Attenborough, notamment un lézard de Namibie (Platysaurus attenboroughi)[15], un oiseau (Polioptila attenboroughi)[16], une grenouille péruvienne (Pristimantis attenboroughi)[17], une grenouille à souche malgache (Stumpffia davidattenboroughi)[18], et l'une des quatre seules espèces d'échidnés à long bec (Zaglossus attenboroughi)[19]. Un reptile marin du mezozoique de la famille des pliosauridae, Attenborosaure (Attenborosaurus conybeari). L'épithète Conybeari est aussi nommé en l'honneur de William Conybeari.

Filmographie[modifier | modifier le code]

Comme scénariste[modifier | modifier le code]

Comme producteur[modifier | modifier le code]

Comme acteur[modifier | modifier le code]

Distinctions et prix[modifier | modifier le code]

Plusieurs taxons lui ont été dédiés :

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Toujours aussi ému par ce don cinquante années plus tard, il réalise le programme documentaire The Amber Time Machine, où il explique que les formes de piégeage du vivant, par la sève des pins, à l'origine de l'ambre, ou le bitume, ou les traces sur argiles… sont des machines à remonter le temps.
  2. David Attenborough et les secrets des films animaliers, documentaire de 90 minutes produit en 2012, diffusé en version française le dimanche 7 mai sur FRANCE 5 à 15 h 30 Voir diffusion France 5.
  3. « David and Greta in Conversation: The Planetary Crisis » (consulté le )
  4. « 'People are listening', Greta meets Sir David - BBC », (consulté le )
  5. Dijkstra, Klaas-Douwe B., Natural history: Restore our sense of species, Nature, (lire en ligne)
  6. « Hawkweed named for Sir David Attenborough », sur web.archive.org
  7. Couvreur TL, Niangadouma R, Sonké B, Sauquet H, Sirdavidia, an extraordinary new genus of Annonaceae from Gabon, (lire en ligne)
  8. « Meet Attenborough's black-eyed satyr, the latest creature named after the legendary naturalist », sur web.archive.org,
  9. « Attenborough at 90 », sur BBC Television,
  10. Fifteen New Species of ‘Smiley-Faced’ Spiders Discovered, sci-news.com, (lire en ligne)
  11. Ingi Agnarsson, Chloe van Patten, Lily Sargeant, Ben Chomitz, Austin Dziki, Greta J Binford, A radiation of the ornate Caribbean ‘smiley-faced spiders’, with descriptions of 15 new species (Araneae: Theridiidae, Spintharus) (lire en ligne)
  12. « David Attenborough is getting a beetle named after him », web.archive.org,‎ (lire en ligne)
  13. « Following a plant and a spider, Sir David Attenborough now has a beetle named after him », independent,‎ (lire en ligne)
  14. Deep-water parasite diversity in Lake Tanganyika: description of two new monogenean species from benthopelagic cichlid fishes, (lire en ligne)
  15. Sarah Laskow, « All the Creatures Named After David Attenborough », Slate,‎ (lire en ligne)
  16. Sarah Laskow, « All the Creatures Named After David Attenborough », web.archive.org,‎ 202o (lire en ligne)
  17. Lehr, Edgar; von May, Rudolf, A new species of terrestrial-breeding frog (Amphibia, Craugastoridae, Pristimantis) from high elevations of the Pui Pui Protected Forest in central Peru, (lire en ligne)
  18. Rakotoarison, A.; Scherz, M.D.; Glaw, F.; Köhler, J; Andreone, F.; Franzen, M.; Glos, J.; Hawlitschek, O.; Jono, T.; Mori, A.; Ndriantsoa, S.H.; Raminosoa Rasoamampionona, N.; Riemann, J.C.; Rödel, M.-O.; Rosa, G.M.; Vieites, D.R.; Crottini, A.; Vences, M., Describing the smaller majority: Integrative fast-track taxonomy reveals twenty-six new species of tiny microhylid frogs (genus Stumpffia) from Madagascar, Vertebrate Zoology,
  19. « "Species named after Sir David Attenborough – in pictures" », The Guardian.,‎ (lire en ligne)
  20. « BBC va replonger au cœur des océans avec la suite de La Planète bleue », RTBF Culture,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  21. Guide aux épisode de l'émission L'aventure de la vie. Voir aussi: l'Article de Wikipédia anglais.
  22. London Gazette : no 50154, p. 1, 15-06-1985
  23. (en-GB) « Birthday Honours 2020: Marcus Rashford, Joe Wicks and key workers honoured », BBC News,‎ (lire en ligne, consulté le )

Annexes[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • The living Planet, Williams Collins Sons & Co Ltd Publishers, copyright David Attenborough Productions Ltd, 1984.
  • David Attenborough, Jean Dorst, La planète vivante de l'insolite... au merveilleux, Delachaux & Niestlé, Neuchâtel-Paris, 338 pages. [Traduction et adaptation française en 1985 de l'ouvrage anglais The Living Planet par Jean Dorst] (ISBN 2-603-00563-4).

Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]