Daoud Rajha — Wikipédia

Daoud Rajha
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Fonctions
Ministre syrien de la Défense
-
Chief of the General Staff (en)
-
Biographie
Naissance
Décès
Nom dans la langue maternelle
داود راجحةVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Période d'activité
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Autres informations
Religion
Parti politique
Grade militaire
Conflit
Distinction
Médaille « pour la préparation » (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Prononciation

Daoud Abdallah Rajha (en arabe : داوود راجحة), né en 1947, est un général syrien, ministre de la défense de la République arabe syrienne du à son assassinat le [1].

Il est tué le lors du conflit syrien de 2011-2012 par une bombe placée dans le quartier général de la sécurité nationale à Damas[2],[3].

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse[modifier | modifier le code]

Daoud Rajha est un chrétien arabe orthodoxe grec, né à Damas en 1947[4]. Il est spécialiste de l'artillerie, diplômé de l'académie militaire syrienne en 1967.

Carrière[modifier | modifier le code]

Daoud Rajha atteint le grade de général de division en 1998 et est nommé chef d'état-major adjoint de l'armée syrienne six ans plus tard, en 2004[5]. En 2005, il reçoit une promotion au grade de général appelé Imad (grade de l'armée syrienne entre général de division et lieutenant général[6]). Lorsqu'Ali Habib Mahmoud est nommé à la tête du ministère de la Défense en 2009, Rajha s'e voit confier le poste de chef d'état-major de l'armée[6]. Il occupe ce poste en 2011, au début de la guerre civile syrienne. Le 8 août 2011, il est choisi par le président Bachar el-Assad pour remplacer Mahmoud au poste de ministre de la Défense[4].

Rumeur de sa mort[modifier | modifier le code]

Le 20 mai 2012, le conseil de Damas de l'Armée syrienne libre, parmi les organisations rebelles opposées au gouvernement Assad, affirme avoir assassiné Rajha et les sept autres membres de la Cellule centrale de gestion de crise (CCMC) du gouvernement. Il a depuis été prouvé que ces allégations étaient fausses et constituaient de la propagande. Des membres de l'unité, dont l'ancien ministre de la Défense Hassan Turkmani, apparaissent vivants à la télévision syrienne, et les rebelles déclareront plus tard que seuls l'adjoint de Rajha, le général Assef Chaoukat, et un deuxième responsable qui n'a pas été nommé[pas clair]. Il a été démontré plus tard que Chaoukat, le beau-frère du président Assad, avait également survécu[7],[8],[9]. En juin 2012, la question de la mort présumée de Rajha est définitivement résolue lorsqu'il a été confirmé qu'il resterait le ministre de la Défense d'Assad dans le cabinet nouvellement formé[10].

Assassinat et funérailles[modifier | modifier le code]

Près de deux mois après la date de sa mort présumée, Rajha est assassiné lors d'un attentat à la bombe contre une réunion de la cellule centrale de gestion de crise tenue au bâtiment de la sécurité nationale syrienne, place Rawda, à Damas[11],[12]. Parmi les autres personnes tuées dans l'attentat figurent Hassan Turkmani et Assef Chaoukat. Fahd Jassem al-Freij est nommé par le président Assad comme successeur de Rajha au poste de ministre de la Défense, alors qu'il est annoncé qu'Addounia TV diffuserait les funérailles du ministre. Des funérailles nationales ont eu lieu pour lui, Hassan Turkmani et Assef Chaoukat à Damas le 20 juillet 2012. Une cérémonie religieuse en son honneur a eu lieu dans l'église Sainte-Croix de Damas. Bachar el-Assad n'a pas participé à la cérémonie et était représenté par le vice-président Farouk al-Sharaa[13]. Une cérémonie militaire a également lieu pour lui, Hassan Turkmani et Assef Chaoukat, dans la Tombe du Soldat inconnu sur le mont Qasioun, surplombant Damas.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Daoud Rajha, caution chrétienne du régime, Le Figaro, 18 juillet 2012.
  2. (en) « Syria defence minister killed in Damascus bomb », The Telegraph (consulté le )
  3. (en) « Syria conflict: 'Suicide bomb' kills defence minister », BBC News (consulté le )
  4. a et b « Syria's Assad replaces defense minister with army chief of staff », Ha'aretz,‎ (lire en ligne)
  5. « Ex-Syrian DefMin Opposition to Hama crackdown led to firing – Sources », Asharq Alawsat, Damas et Londres,‎ (lire en ligne [archive du ])
  6. a et b « By All Means Necessary! », sur Human Rights Watch,
  7. « Al Arabiya: Syrian officials acknowledge Assad's brother-in-law was killed four days ago », Times of Israel,‎ (lire en ligne)
  8. « Syria: Damascus clashes prompt claims of high-level assassinations », The Guardian,‎ (lire en ligne)
  9. « High-ranking Syrian officials deny reports of their own assassinations », Al Arabiya,‎ (lire en ligne)
  10. « Syria's Assad forms new government, keeps top ministers », Haaretz,‎ (lire en ligne)
  11. « Syria defence minister killed in Damascus bomb », The Telegraph,‎ (lire en ligne)
  12. « Syria conflict: 'Suicide bomb' kills defence minister », BBC News,‎ (lire en ligne)
  13. « Funeral held for Syria officials killed in bombing », Chicago Tribune,‎ (lire en ligne [archive du ])

Source[modifier | modifier le code]

Lien externe[modifier | modifier le code]