Daniel Toscan du Plantier — Wikipédia

Daniel Toscan du Plantier
Daniel Toscan du Plantier, à Venise en 1982.
Fonction
Président
Académie des arts et techniques du cinéma
-
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Cimetière du Père-Lachaise, Grave of Toscan du Plantier (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Daniel Henri Dominique Toscan du PlantierVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Conjoints
Sophie Toscan du Plantier (en) (jusqu'en )
Mélita Toscan du Plantier (d) (de à )
Francesca Comencini
Marie-Christine Barrault
Isabelle HuppertVoir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Ariane Toscan du Plantier (d)
Carlo Toscan du Plantier (d)
Tosca Toscan du Plantier (d)
Maxime Toscan Du Plantier (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Films notables
Sa tombe au cimetière du Père-Lachaise.

Daniel Toscan du Plantier, né le à Chambéry et mort à Berlin le pendant le festival de cinéma de Berlin (La Berlinale), est un producteur de cinéma français et directeur général de Gaumont de 1975 à 1985.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse et études[modifier | modifier le code]

Né le 7 avril 1941 à Chambéry en Savoie, Daniel Henri Dominique Toscan du Plantier est le fils de Jacques Toscan du Plantier, industriel (1912-2001), et de Françoise de Ganay (1914-2002). Il est issu par son père d'une ancienne famille bourgeoise originaire du Dauphiné et par sa mère d'une famille de la noblesse française originaire de Bourgogne[1].

Il a pour ancêtre Jacques Toscan du Plantier, notaire à Montmaur au XVIIIe siècle, qui est par ailleurs l'arrière-grand-père, côté maternel, de Pierre Alexis de Ponson du Terrail, l'auteur au XIXe siècle du célèbre roman-feuilleton Rocambole.

Il est diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris (section Service public, 1963)[2].

Carrière[modifier | modifier le code]

Une première carrière réussie dans la publicité[modifier | modifier le code]

Daniel Toscan du Plantier, démarre et réussit très jeune dans le domaine de la publicité[3]. Il y gravit jusqu'en 1974 les différents échelons d'une brillante carrière auprès de Marcel Bleustein-Blanchet, fondateur de Publicis[4] dont il a l'écoute[5] et la protection[6]. Il devient directeur de Régie-Presse, filiale de Publicis. En 1974, il retrace son expérience de publicitaire et son analyse de la publicité dans Donnez-nous notre quotidien.

Producteur et directeur général de Gaumont (1975-1985)[modifier | modifier le code]

En 1974, il a trente-quatre ans lorsque Nicolas Seydoux, son ami et condisciple de l'Institut d'études politiques de Paris et héritier de la famille Schlumberger, devient président de Gaumont et lui en confie la direction générale[7]. Ensemble, ils entreprennent alors de transformer la vieille société en fer de lance du cinéma européen[8]. Il le restera jusqu'en 1984.

Il est ensuite directeur délégué de Gaumont de 1984 à 1985. Il est également président de l'Académie des arts et techniques du cinéma et président d'Unifrance de 1988 à sa mort et de la Cinémathèque de Toulouse, directeur d'Erato disques et de sa filiale Erato Films de 1985 à sa mort.

C'est grâce à son impulsion que Gaumont va s'implanter en Italie et crée la société de production Opera Films Produzione le . Les « années Gaumont » se terminent en 1985 lorsque Cannon Group rachète le réseau de salles[9].

Prolifique producteur du cinéma français, connu pour sa grande cinéphilie et son enthousiasme[réf. nécessaire], n'hésitant pas à produire des réalisateurs ayant souffert de déconvenues budgétaires[réf. nécessaire] (Maurice Pialat, Robert Bresson), il encourage des projets tels que le film d'opéra ou un cycle de réadaptation de Sacha Guitry[10].

Vie privée[modifier | modifier le code]

Il épouse d'abord Marie-Christine Barrault dont il a deux enfants, David et Ariane, puis Francesca Comencini dont il a un fils, Carlo. Le , son épouse d’alors, Sophie Bouniol, est assassinée à quelques pas de leur résidence irlandaise de Toormore par Ian Bailey. Il se remarie le à Auch avec Melita Nikolic, avec laquelle il a deux enfants, Tosca et Maxime.

Il a également été le compagnon d'Isabelle Huppert et d'Isabella Rossellini.

Il est le directeur général du Festival international du film de Marrakech durant ses deux premières années, puis est remplacé par sa femme Melita à partir de 2003. Dans ce festival, Marie-Christine Barrault et Isabelle Huppert ont été invitées à présider un jury.

Il meurt d'une crise cardiaque le , près de la Potsdamer Platz, où se tenait la Berlinale 2003. La veille, il avait assisté à une soirée Unifrance et à la projection de La Fleur du mal de Claude Chabrol[11].

Il est enterré dans la 45e division du cimetière du Père-Lachaise, après une cérémonie à l'église de la Madeleine, à Paris.

Filmographie[modifier | modifier le code]

Comme producteur[modifier | modifier le code]

Comme acteur[modifier | modifier le code]

Documentaire[modifier | modifier le code]

Parodie[modifier | modifier le code]

Un sketch des Inconnus parodie l'homme dans le cadre de l'émission Cinéma, Cinémas. Il est interprété par Didier Bourdon et renommé « Daniel Toscan Séplanté », Henry Chapier devient « Henri Papier » (joué par Bernard Campan).

Ouvrages[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Pierre-Marie Dioudonnat, Le Simi-Nobiliaire-Français, éd. Sedopols, 2012, p. 759
  2. Marie Scot, Sciences Po, le roman vrai, Sciences Po, les presses, (ISBN 978-2-7246-3915-5)
  3. Bernard Pascuito, Morts Etranges 2, Archipel, (lire en ligne).
  4. Jean-Michel Frodon, L'âge moderne du cinéma français, Flammarion, (lire en ligne), p. 522.
  5. Christophe Donner, Quiconque exerce ce métier stupide mérite tout ce qui lui arrive, Grasset, (lire en ligne).
  6. Mathias Rubin, Rassam le magnifique, Flammarion, (lire en ligne), p. 231.
  7. Serge Toubiana, Les fantômes du souvenir, Grasset, (lire en ligne).
  8. Pierre Grimblat, Recherche jeune homme aimant le cinéma, Grasset, (lire en ligne).
  9. Jean-Claude Mirabella, Le cinéma italien d'aujourd'hui (1976-2001), Gremese, , 124 p. (ISBN 9788873015574, lire en ligne), p. 23
  10. « De Tosca à Toscan », sur A Voir A Lire,
  11. « Daniel Toscan du Plantier, aventurier du cinéma », sur La Croix,

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]