Danané — Wikipédia

Danané
Administration
Pays Drapeau de la Côte d'Ivoire Côte d'Ivoire
District Montagnes
Région Tonkpi
Maire Lacina Diabaté Khalifa
Démographie
Gentilé Dan
Population 131 586 hab. (2021)
Géographie
Coordonnées 7° 16′ 00″ nord, 8° 10′ 00″ ouest
Divers
Langue(s) parlée(s) dan, français
Localisation
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Danané
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Danané

Danané, située à l'ouest de la Côte d'Ivoire, à proximité du Libéria et de la Guinée, est une ville nichée dans la région du Tonkpi, appartenant au district des montagnes. Sa population est estimée à près de 131 586 habitants en 2021[1].

La commune de Danané et son département, en quête du statut de région, abritent la population autochtone Dan, également appelée Yacouba, ainsi que d'autres groupes issus de la Côte d'Ivoire et de la sous-région.

Administration[modifier | modifier le code]

Une loi de 1978[1] a institué 27 communes de plein exercice sur le territoire du pays.

Liste des maires successifs
Date d'élection Identité Parti Qualité Statut
1960 PDCI-RDA Homme politique élu
1980 PDCI-RDA Homme politique élu
1985 PDCI-RDA Homme politique élu
1990 PDCI-RDA Homme politique élu
1995 Denis Diampleon FPI Homme politique élu
2001 Zengbé Mathias Homme politique élu
2013 Cissé Mamadou RHDP Homme politique élu
2018 Dr Ouattara Lacina Pharmacien élu

À la suite du décès de Zingbé Mathias, depuis 2002, Gbato Myamain S., 1er adjoint a été élu maire de Danané.

Une loi de 1978[1] a institué 27 communes de plein exercice sur le territoire du pays.

Liste des présidents du conseil général
Date d'élection Identité Parti Qualité Statut
2000 Noutoua Youdé Célestin Homme politique élu

Démographie[modifier | modifier le code]

Évolution démographique
1975 1998 2010 2021
19 60830 50658 505131 586

Représentation politique[modifier | modifier le code]

Députés de Danané commune
Date d'élection Identité Parti Qualité Statut
2001 Dan Ouélo Michel UDPCI homme politique élu
Députés de Danané Sous-préfecture
Date d'élection Identité Parti Qualité Statut
2001 Oule Tia Séraphin UDPCI homme politique élu

Langues[modifier | modifier le code]

Depuis l'indépendance, la langue officielle dans toute la Côte d'Ivoire est le français. La langue véhiculaire, parlée et comprise par la majeure partie de la population, est le Dioula mais la langue vernaculaire de la région est le Yacouba. Le français effectivement parlé dans la région, comme à Abidjan, est communément appelé le français populaire ivoirien ou français de dago[Note 1] qui se distingue du français standard par la prononciation et qui le rend quasi inintelligible pour un francophone non ivoirien. Une autre forme de français parlé est le nouchi, un argot parlé surtout par les jeunes et qui est aussi la langue dans laquelle sont écrits 2 magazines satiriques, Gbich! et Y a fohi. Le département accueillant de nombreux ivoiriens issus de toutes les régions du pays, toutes les langues vernaculaires du pays, environ une soixantaine, y sont pratiquées. On y pratique également beaucoup l'anglais en raison de la présence de nombreux ressortissants du Libéria et de Sierra Leone qui avaient fui les guerres civiles ayant ravagé leur pays.

Limites et superficie[modifier | modifier le code]

La commune de Danané est limitée à l’est par la sous-préfecture de Mahapleu (canton Oua), au nord par la sous préfecture de Kouan-Houle (canton Kale), au nord-est par la sous-préfecture de Daleu (canton Gourousse), au nord ouest au sud par le département de Zouan-Hounien. La commune de Danané couvre une superficie de 789 km2.

Relief[modifier | modifier le code]

À l’instar de toute la région ouest de la Côte d’Ivoire, le relief du territoire de la commune de Danané est très accidenté, laissant apparaître çà et là des collines granitiques, des vallées et de nombreux bas-fonds. Le sommet le plus important est le Mont Nimba.

Climat[modifier | modifier le code]

Le climat y est chaud et humide. La saison des pluies s’étend de 7 à 9 mois dans l’année. La pluviométrie atteignant quelquefois 1 676 mm d’eau.

Végétation[modifier | modifier le code]

La commune de Danané possède une végétation très abondante. Cette végétation qui conserve son caractère de forêt sempervirente, est menacée du fait de son exploitation abusive par les forestiers. Il faut ajouter à cela, les méfaits de l'agriculture itinérante. La SODEFOR (Société de développement forestier) est chargée de la gestion de cet important patrimoine, et de la mise en application de la nouvelle politique d’exploitation des périmètres forestiers. Cependant, il faut amener les populations à céder des terres pour le reboisement par une campagne de sensibilisation bien élaborée.

Hygrométrie[modifier | modifier le code]

La commune de Danané est arrosée par le fleuve Cavally, la rivière Ban et des rivières saisonnières très variées.

Aspect historique et humain[modifier | modifier le code]

La commune de Danané est originellement peuplée de Dan appelés communément Yacouba. La société dan est organisée en cantons ; chaque canton étant composé de plusieurs groupes comprenant eux-mêmes plusieurs villages. La commune de Danané couvre le canton Ouiné qui comprend les groupes suivants : Gonguiné, Sahapleu et Youpieu regroupant vingt-huit (28) villages auxquels sont rattachés des villages du canton Blosse. Le canton est dirigé par un chef de canton, le groupe par un chef de groupe et le village par un chef de village. Le choix des chefs se fait par des méthodes démocratiques (élections). Cela a pour inconvénient de rendre la chefferie très instable.

Population[modifier | modifier le code]

Conformément aux statistiques de 1998, la population de la commune de Danané est évaluée à 67 648 habitants dont 50 203 dans la ville. La guerre du Liberia, avec son afflux de réfugiés, a entraîné un accroissement de cette population.

Peuplement[modifier | modifier le code]

Les Dan, population autochtone du département de Danané, vivent en harmonie avec une population allogène et étrangère nombreuse. Les conditions de pédologie et de climat étant favorables aux cultures pérennes et vivrières, de nombreux allogènes et étrangers, à la recherche de bien-être, sont venus s’installer dans la commune de Danané. Ceux-ci sont essentiellement composés de Malinkés, de Burkinabés et de Guinéens. On dénombre également une population importante de réfugiés Libériens et Sierra-léonnais ayant fui la guerre dans leur pays respectif.

Mouvement des populations[modifier | modifier le code]

Le phénomène d’immigration qui se caractérisait par le départ des jeunes vers la ville en particulier, Abidjan et Man, semble s’être ralenti à quelque peu, à cause du chômage de plus en plus grandissant dans ces villes. Ces jeunes qui retournent au village en accroissent la population, réclament des terres pour s’adonner aux activités agro-pastorales et par effet d’entraînement, remettent en cause les contrats de location et de vente des terres passés avec les populations allogènes et étrangères. Cette situation, à terme, pourrait provoquer une réduction du contingent de populations allogènes et étrangères à la recherche de terre propice aux activités agricoles dans la commune de Danané.

Religion[modifier | modifier le code]

Corrélativement à l’hétérogénéité de la composition de sa population, coexiste une diversité de religion sur le territoire de la commune de Danané. Animistes, Chrétiens, Musulmans et autres croyances vivent en parfaite intelligence et l’autorité administrative se tenant à égale distance de toutes ces croyances, fait de la laïcité de l’État, une réalité.

Sports[modifier | modifier le code]

La ville compte un club de football, l'AS Lianes, qui évolue en MTN Ligue 2.

Tourisme[modifier | modifier le code]

À Danané, on peut assister à des danses et masques traditionnels.

Nous avons de nombreux atouts touristiques dans cette commune notamment le pont de Lianes de LIEUPLEU

Villes voisines[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Si, à Abidjan et dans le nord, on parle de français de Moussa, dans l'ouest du pays, on parle de français de Dago

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Loi no 78-07 du 9 janvier 1978
  • CRADO : Comité de Réflexion et d'Actions pour le Développement de l'Ouest