Dagombas — Wikipédia

Dagomba en tenue traditionnelle lors de funérailles.

Les Dagombas sont une population d'Afrique de l'Ouest vivant principalement au nord du Ghana.

Les More/Mossi sont présents au Burkina Faso, le sous-groupe Dagbani, de nos jours est éclaté en 3 groupes ethniques :

  • les Dagbambas,
  • les Mamprusis
  • les Nanumbas.

Même si ces groupes constituent trois groupes ethniques distincts en apparence, leur peuple s'identifie toujours les uns avec les autres, le lien est particulièrement fort entre les Dagbamba et Nanumba.

Ethnonymie[modifier | modifier le code]

Selon les sources, on observe plusieurs variantes : Dagbamba, Dagbane, Dagbani, Dagomba, Dagombas, Ngwana[1].

Langue[modifier | modifier le code]

Leur langue est le dagbani (ou dagombe), une langue oti-volta dont le nombre de locuteurs était estimé à 800 000 en 2004[2].

Implantation géographique[modifier | modifier le code]

La zone d'habitation des Dagbamba appelé Dagbon couvre un territoire d'environ 8,000 sq. miles et possède une population totale d'environ 650 000 habitants.

Le territoire s'étend sur huit districts administratifs du Nord du Ghana répartis aux alentours de la ville de Tamale : Tamale métropolitain, Tolon/Kumbungu, Savelugu/Nanton, Yendi municipalité, Gushiegu, Karaga, Zabzugu/Tatale et Saboba/Chereponi.

La ville la plus cosmopolite du Dagbon est Tamale, qui sert également de capitale régionale pour la Région du Nord.

Histoire[modifier | modifier le code]

Na Gbewaa est considéré comme le fondateur du territoire du Grand Dagbon Greater Dagbon qui rassemble de nos jours Dagbon, Mamprugu et Nanung.

En 1888, Louis-Gustave Binger écrit au sujet de la langue Dagombas : « La langue que l'on parle ici se nomme dagouna, dagomsa, dagomba et mampoursa ; elle diffère assez sensiblement du mossi pour qu'on ne la comprenne qu'au bout d'un séjour assez long »[3].

Société[modifier | modifier le code]

Le chef suprême du royaume traditionnel dagbon est le Ya-Na, traduit littéralement par le « roi au pouvoir absolu », son siège est constitué d'une collection de peaux de vaches, ainsi lorsqu'il est traité de l'histoire politique de Dagbon, il est souvent fait référence à elle comme le Yendi Skin, « la peau de Yendi » et non le trône ou la couronne. La cour et la capitale administrative du Ya Na se situe à Yendi, réputé pour être le plus grand village de l'Afrique de l'Ouest.

Le royaume dagbon possède jusqu'ici des responsabilités administratives traditionnelles sur les acephalous groups (en), des groupes sans chefs et non stratifiés, tels que les Konkomba, Bimoba, Chekosi, Basaari, Chamba, et les Zantasi. Bien que le groupe ethnique Dagbamba représente la majorité de la population, le peuple des groupes ethniques « sujets » possèdent des droits de citoyenneté égaux dans le royaume.

Culture[modifier | modifier le code]

Habitation dagomba dans une zone rurale au nord du Ghana.

Ne possédant pas de culture écrite, les Dagbamba sont l'un des groupes culturels possédant une culture orale sophistiquée tissée autour de tambours et d'autres instruments musicaux. Ainsi la majeure partie de leur histoire, jusqu'à tout récemment[Quand ?], était basé sur la tradition orale avec les joueurs de tambours faisant office d'historiens. Selon la tradition orale, l'histoire politique du Dagbon a pour genèse l'histoire légendaire de Tohavie, qui se traduit par le « chasseur rouge ».

Culturellement, Dagbon est fortement influencé par l'Islam. La transmission est patrilinéaire.

Les festivals importants incluent le Damba, Bugum (festival du feu) et les deux festivals islamiques d'Eid.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Source Bibliothèque du Congrès [1]
  2. (en) Fiche langue[dag]dans la base de données linguistique Ethnologue.
  3. L-G. Binger, Du Niger au golfe de Guinée, vol. 2, Hachette, 1892, p. 33-34


Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) Jan Banning, The sweating subject : among Gonda & Dagomba chiefs and their courts in Northern Ghana, Paso Robles, California, Nazraeli Press, 2018, 15 p. (ISBN 978-1-59005-509-0)
  • Betty Uzoh-Baba , Socio-anthropologie de la polygynie au Ghana : le cas du pays Dagomba, Université Lille 1, 2013 (thèse de Sociologie)

Discographie[modifier | modifier le code]

  • (en) Music of the Dagomba from Ghana, enregistrements collectés par Verna Gillis, avec David Moisés Perez Matinez, New York, N.Y., Folkways Records & Service Corp., 1978, disque, 40 min 10 s


Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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