Curcuma — Wikipédia

Curcuma longa

Le Curcuma (Curcuma longa) est une espèce de plantes herbacées rhizomateuses vivaces du genre Curcuma (famille des Zingibéracées) originaire du sud ou sud-est asiatique. De ses rhizomes, réduits en poudre, est extraite l'épice homonyme.

Le curcuma, ingrédient principal des carry ou curry, est particulièrement présent dans la vie socioculturelle du sous-continent indien, où il est considéré comme une plante exceptionnelle au regard de ses nombreuses propriétés (épice, conservateur de nourriture, agent colorant, cosmétique et médicinal)[1]. Répandu dans le Sud-Est de l'Asie depuis l'Antiquité, le curcuma fait l'objet de nombreuses études scientifiques dans le monde entier, afin de mieux connaître ses propriétés alimentaires et médicales[2],[3],[1].

Le curcuma représente également un enjeu économique pour l'Inde, son premier producteur mondial, ainsi que pour de nombreux autres pays producteurs.

Description botanique[modifier | modifier le code]

Apparence[modifier | modifier le code]

Rhizome, tranches et poudre de curcuma.
Curcuma domestica (curcuma longa), au Sanctuaire de faune de Khao Soi Dao, en Thaïlande.

Le curcuma est une plante vivace, herbacée, à courtes tiges qui peut atteindre une taille d'un mètre[4]. Elle possède de nombreux rhizomes aromatiques, ellipsoïdes ou cylindriques, de couleur jaune à orange à l'intérieur.

Ses larges feuilles, oblongues ou elliptiques, lancéolées, sont alternées et réparties en deux rangées. Elles sont uniformément vertes, jusqu'à 50 cm de long et large de 7 à 25 cm[5].

Ses épis peuvent mesurer jusqu'à 20 cm[6]. Ses fleurs sont stériles, mais le bouturage spontané des rhizomes permet la propagation.

Curcuma longa ne supporte pas les sols gorgés d'eau, requiert un grand ensoleillement et un sol très fertile. Il est particulièrement adapté aux régions soumises à la mousson et aux forêts de feuillus comme les forêts de teck[7].

Les cultivateurs distinguent la partie centrale du rhizome, appelée curcuma-mère, des « doigts » qui partent de cette racine centrale. Le curcuma-mère est davantage utilisé pour ses vertus médicinales, alors que les « doigts » sont plutôt consacrés aux usages alimentaires.

Nomenclature et synonymes[modifier | modifier le code]

Le nom binominal du curcuma est Curcuma longa (Linné 1753). Selon World Checklist of Selected Plant Families (WCSP) (26 sept 2011)[8], les synonymes sont :

  • Curcuma brog Valeton, Bull. Jard. Bot. Buitenzorg, II, 27: 48 (1918).
  • Curcuma domestica Valeton, Bull. Jard. Bot. Buitenzorg, II, 27: 31 (1918).
  • Curcuma ochrorhiza Valeton, Bull. Jard. Bot. Buitenzorg, II, 27: 45 (1918).
  • Curcuma soloensis Valeton, Bull. Jard. Bot. Buitenzorg, II, 27: 46 (1918).
  • Curcuma tinctoria Guibourt, Hist. Nat. Drog. Simpl. 2: 208 (1876).

Cultivars[modifier | modifier le code]

Il existe différents cultivars de curcuma, dont les compositions en curcumine, oléorésine et huiles essentielles varient[9] :

  • Survarna (curcumine = 4,3 % ; oléorésine = 13,5 %, huiles essentielles = 7,0 %)
  • Suguna (curcumine = 7,3 % ; oléorésine = 13,5 %, huiles essentielles = 6,0 %)
  • Sudarsana (curcumine = 5,3 % ; oléorésine = 15,0 %, huiles essentielles = 7,0 %)
  • IISR Prabha (curcumine = 6,5 % ; oléorésine = 15,0 %, huiles essentielles = 6,5 %)
  • IISR Prathibha (curcumine = 6,2 % ; oléorésine = 16,2 %, huiles essentielles = 6,2 %)
  • Co-1 (curcumine = 3,2 % ; oléorésine = 6,7 %, huiles essentielles = 3,2 %)
  • BSR-1 (curcumine = 4,2 % ; oléorésine = 4,0 %, huiles essentielles = 3,7 %)
  • Krishna (curcumine = 2,8 % ; oléorésine = 3,8 %, huiles essentielles = 2,0 %)
  • Sugandham (curcumine = 3,1 % ; oléorésine = 11,0 %, huiles essentielles = 2,7 %)
  • Roma (curcumine = 9,3 % ; oléorésine = 13,2 %, huiles essentielles = 4,2 %)
  • Suroma (curcumine = 9,3 % ; oléorésine = 13,1 %, huiles essentielles = 4,4 %)
  • Ranga (curcumine = 6,3 % ; oléorésine = 13,5 %, huiles essentielles = 4,4 %)
  • Rasmi (curcumine = 6,4 % ; oléorésine = 13,4 %, huiles essentielles = 4,4 %)
  • Rajendra Sonia (curcumine = 8,4 % ; oléorésine = -, huiles essentielles = 5,0 %)

Culture[modifier | modifier le code]

La récolte des rhizomes de curcuma peut commencer quand la tige commence à sécher. Cela se produit environ sept à huit mois après la plantation. Les rhizomes sont retirés du sol et laissés au repos quelques heures pour stabiliser le taux d'humidité. Ils sont ensuite triés et nettoyés à l'eau (par immersion, agitation ou aspersion)[10].

Histoire et étymologie[modifier | modifier le code]

Histoire[modifier | modifier le code]

Le curcuma (Curcuma longa) est originaire du Sud ou du Sud-Est de l'Asie. Il est le résultat de nombreuses sélections successives au point que l'existence même d'une espèce sauvage de curcuma est remise en question, notamment sur la base de données génétiques.

De très nombreuses espèces sauvages ou cultivées ont évolué — et divergé — génétiquement : dans la majorité des taxons indiens du sous-genre Curcuma, le nombre de chromosomes d'un lot haploïde[11] , longtemps estimé à 21, serait en fait de 7 (21 serait donc une triploïdie : 3 lots de 7); les chiffres publiés dans la littérature correspondent à des niveaux de ploïdie de 6x, 9x, 11x, 12x et 15x. La plupart des curcuma possèdent 42 ou 63 chromosomes (42 chez C. rubescens et C. mangga; C. aromatica est un groupe complexe composé de plusieurs espèces qui possèdent soit 42 soit 63 chromosomes). Dans le sous-genre Hitcheniopsis, qui diffère nettement morphologiquement et qui comprend principalement des espèces thaïlandaises, le nombre de chromosomes est un multiple de 11 (x=11). Curcuma et Hitcheniopsis représentent donc des unités évolutives indépendantes. X=7 peut être considéré comme un marqueur cytogénétique spécifique du sous-genre Curcuma[12].

Le curcuma est cultivé depuis l'Antiquité en Inde[13]. Il est fréquemment mentionné dans la littérature en sanskrit à partir du IVe siècle de notre ère, notamment dans l'Atharva-Véda, où il est indiqué qu'un massage à la poudre de curcuma aide à soigner les malaises cardiaques[1].

Curcuma longa semble avoir été connu en Chine avant le VIIe siècle de notre ère : il apparaît dans le Bencao gangmu de Li Shizhen[14] et le Xin Xiu Ben cao (659 EC)[15].

Il est connu en Occident depuis l'Antiquité et décrit par Dioscoride[16] dans sa Materia Medica.

Au XVIIIe siècle, le curcuma, sous son nom Terra merita ou safran des Indes, est importé en Europe par les grandes puissances navales (Hollande, Royaume-Uni, Portugal et France). Il est utilisé aussi bien pour ses propriétés tinctoriales que médicinales[17],[18],[19].

En Polynésie française, à Mangareva dans l'archipel des Gambiers, le dieu Rao était invoqué au moment de la plantation de Curcuma longa[20].

Sur l'île de La Réunion, le curcuma a été introduit par Joseph Hubert, au XIXe siècle.

Étymologie[modifier | modifier le code]

Le nom curcuma procède du sanskrit : kunkuma, ranjani (ce qui donne la couleur). Le nom anglais turmeric est hérité du français terre mérite, lui-même issu du latin terra merita, qui désignait la racine, à cause de la substance terreuse de la racine et parce qu'elle était connue pour avoir de grandes vertus[21]. Curcuma serait issu, selon certaines sources[22], du terme arabe d’origine perso-indienne kourkoum, « safran »[23]. Le terme terra merita a également donné talmerital[24], utilisé au Moyen Âge.

Appellations vernaculaires locales[modifier | modifier le code]

Épice sacrée en Inde, il est donc normal que le curcuma hérite d'un grand nombre d'appellations en sanskrit, avec des connotations souvent religieuses[1],[25]. Depuis l'Inde, le curcuma fut commercialisé sur la route des épices entre l'Orient et l'Occident. Il a ainsi traversé les pays, qui lui conférèrent de nouveaux noms, souvent donnés en regard de sa couleur jaune ou de ses propriétés.

Voici quelques exemples d'appellations vernaculaires dans différentes langues :

  • afrikaans: borrie
  • anglais: turmeric, golden spice[1], spice of life[1],[9] ;
  • arabe: الكركم (al-kourkoum)[26] ; Maghreb (Maroc): الخرقوم ("lharqoum").
  • comorien: dzinedzanou
  • chinois: 姜黄 (jianghuang) ;
  • espagnol:cúrcuma ou turmérico (Curcuma longa)
  • français : rhizome de curcuma, safran des Indes[17], souchet des Indes[17],[27],[28], souchet de Malabar[27], talmerital[24], terre mérite[17], racine de safran[19], safran vert, culcuma (dans certains registres français) ;
  • hébreu: כרכֹם (karkom)[26] ;
  • hindi: हल्दी (haldi[29])
  • indonésien: kunyit ;
  • japonais: ukon (ウコン?) ;
  • khmer: រមៀត ou ល្មៀត ;
  • lituanien: ciberzole ;
  • malgache: tamotamo ;
  • persan: زرچوبه (zarchubeh ou zardchubeh) littéralement « petit bois jaune » ;
  • portugais: curcuma, rizoma dos Índios, açafroeira da Índia, terra merita[17],[27],[28],[19] ;
  • sanskrit: kunkuma, ranjani (ce qui donne la couleur)[1], mangal prada (ce qui porte chance)[1], krimighni (contre les vers, les microbes)[1], mahaghni (qui a des propriétés antidiabétiques)[1], anestha (n'est pas offert en sacrifice)[1], haridra (ce qui est plaisant à Hari)[1], varna-datri (qui donne la couleur)[1], hemaragi (qui a une couleur dorée)[1], bhadra (chanceux)[1], pavitra (sacré)[1], hridayavilasini (plaisant au cœur)[1], shobhna (de couleur brillante)[1] ;
  • swahili: mmanjano ;
  • lingala: manzano ;
  • tibétain: ལྒ་སེར། (lga-ser), yung-ba.

Usages et propriétés[modifier | modifier le code]

Constituants[modifier | modifier le code]

Le principe actif du curcuma est la curcumine.

Les composants principaux du rhizome de Curcuma longa sont[6] :

Usages en médecine humaine[modifier | modifier le code]

Une revue parapluie suggère que le curcuma ou les curcuminoides « peuvent principalement améliorer le syndrome métabolique, la stéatose hépatique non alcoolique, les maladies cardiovasculaires et certaines maladies inflammatoires chroniques, de même, évidemment soulager la douleur de l'arthrose et des maladies apparentées » mais conclut que « des recherches de haute-qualité sont nécessaires pour prouver ces observations. »[3]

Usages traditionnels[modifier | modifier le code]

Le curcuma est reconnu dans les médecines traditionnelles indienne et chinoise[33] et en Occident pour ses propriétés antioxydantes[34]. Il aide l’organisme à lutter contre le stress et à maintenir l’efficacité des défenses naturelles. La médecine traditionnelle indienne (médecine ayurvédique) utilise le rhizome de Curcuma longa depuis l'Antiquité, notamment pour ses propriétés antioxydantes et anti-inflammatoires [35],[36].

En médecine chinoise, le rhizome de Curcuma longa est traditionnellement utilisée pour traiter les douleurs et les tumeurs supposément induites par le Qi et la congestion sanguine[15].

La médecine occidentale connaît, depuis au moins le XVIIe siècle, des usages au rhizome de curcuma : flatulence[17], néphrétique[17],[28], inertie de la bile[17], accouchement difficile[17], aménorrhée[17],[27],[28], scorbut[17],[27],[28], ou encore hydropisie[27],[28], jaunisse[27],[28]. Ainsi, au niveau mondial, l'OMS identifie certains usages traditionnels pour Curcuma longa : traitement d'un ulcère gastro-duodénal, douleurs et inflammations dues à une arthrite rhumatoïde, aménorrhée, dysménorrhée, diarrhée, épilepsie, douleur et maladies de la peau[5].

Inhibiteur du développement de cancers[modifier | modifier le code]

Le potentiel des propriétés de Curcuma longa dans la prévention du cancer est étudié depuis 1985 avec Kuttan[15],[37] : les résultats de ces expériences in vitro et in vivo sur des souris ont montré une réduction du développement des tumeurs avec les extraits de curcuma et son composant actif, la curcumine[35].

De très nombreuses études ont été menées par la suite sur les effets inhibiteurs du curcuma et de son principe actif la curcumine sur le développement de nombreux cancers[15],[38] : côlon[39], foie[40], poumon[41], ovaire, sein[42], leucémie, prostate[43],[44], estomac[45], pancréas[46] et mélanome[47]. Toutes ces études tendent également à montrer que la curcumine a un fort potentiel en tant qu'agent adjuvant en chimiothérapie[15],[48].

Le curcuma est prometteur contre les cancers colorectaux[49], et peut-être dans d'autres également[50].

Il n'y a pas de corrélation avérée entre curcuma alimentaire et diminution du risque de cancer, mais en se basant sur les informations disponibles provenant d'études sur le curcuma et taux de cancer chez les Indiens, c'est une possibilité. Cependant, il est presque impossible de tenir compte de plusieurs facteurs confondants comme le mode de vie, la génétique et des autres composants alimentaires qui interviennent également[51].

La curcumine réduit les effets secondaires de la chimiothérapie ou de la radiothérapie, ce qui améliore la qualité de vie des patients et un certain nombre d'études ont rapporté que la curcumine a augmenté le temps de survie des patients et diminué le niveau des marqueurs tumoraux[52].

Phytothérapie[modifier | modifier le code]

Le curcuma est utilisé en phytothérapie (dans le traitement de l'hypercholestérolémie par exemple[53], ou encore en traitement alternatif pour la spondylarthrite ankylosante).

L'Agence européenne des médicaments a identifié Curcuma longa comme une plante pouvant être utilisée en tisane pour soulager les digestions difficiles[54].

Le jus de curcuma obtenu à partir des rhizomes frais, conserve les phytonutriments fixes (curcumine, turmérine) et volatils (l'huile essentielle présente dans le jus de curcuma frais semble favoriser la biodisponibilité des curcumines dans l’organisme). Depuis des siècles, l'utilisation traditionnelle du curcuma frais en Asie du Sud-Est, lieu à l'origine de la découverte des bienfaits du curcuma, n'a jamais fait l'objet de la consommation d’une seule molécule isolée (curcumine), mais de tout le rhizome

Autres effets possibles notables[modifier | modifier le code]

Curcuma longa

Le curcuma est considéré comme un alicament naturel[55]. Son activité thérapeutique est décuplée en présence de poivre (pipérine), sa biodisponibilité étant ainsi augmentée[56].

Les effets du curcuma sont étudiés dans son rôle protecteur contre la maladie d'Alzheimer[1],[57], contre le diabète de type 2[58],[59],[60] et d'autres troubles cliniques[61],[62]. En effet, la curcumine pourrait également aider à stimuler les cellules du système immunitaire qui engloutissent les protéines du cerveau qui marquent la maladie d’Alzheimer[63].

Le curcuma pourrait améliorer la mémoire des personnes présentant un risque de déficience cognitive lié au diabète[64].

Consommé avec du thé vert et du poivre noir, le curcuma serait utilisé contre l'obésité[65].

Son efficacité dans les syndromes dépressifs majeurs est débattue[66],[67],[68].

Un essai en double aveugle, randomisé et contrôlé par placebo a montré que le curcuma améliorait efficacement les niveaux de SIRT1 chez les patients atteints de la maladie du foie gras non alcoolique[69].

Efficacité[modifier | modifier le code]

Les effets positifs attribués au curcuma sont à relativiser, de nombreuses études en cours les effets de la curcumine et de la turmérine, et les capacités d'absorption du curcuma par le corps humain sont encore en cours.

En 2017, une méta-analyse approfondie sur la chimie de la curcumine montre que c'est un composé instable, réactif et non biodisponible, par conséquent elle a très peu de chance d'avoir une efficacité concrète avant d'être dégradée[70]. Selon les auteurs, la curcumine a tendance à se lier à toutes les molécules lors de tests in vitro lorsqu'il s'agit de repérer si une substance interagit avec les protéines impliquées dans les maladies, cela explique les nombreux résultats prometteurs dans des phases de test préliminaires sans qu'il y ait pour autant d'action thérapeutique spécifique dans le corps humain. De plus, les auteurs expliquent que parmi les nombreuses études disponibles, environ 15 000 au moment de l'analyse, seulement une faible proportion, environ 120, sont conformes à la démarche scientifique. Or parmi ces 120 études, aucune ne montre que le curcuma a un effet supérieur à l'effet placebo.

Toxicité[modifier | modifier le code]

En Italie, des cas d'atteintes hépatiques pourraient être imputables à des préparations à base de curcuma. Dix cas avaient déjà été signalés en Suède et cinq en Norvège en 2009[71],[72],[73]. Le danger semble survenir lors de l'association du curcuma et du nimésulide que l'on trouve dans certaines préparations[74].

Usages alimentaires[modifier | modifier le code]

Épice[modifier | modifier le code]

Le rhizome de curcuma est une tige souterraine vivace, généralement à peu près horizontale, émettant chaque année des racines et des tiges aériennes. Séché et réduit en poudre, le rhizome est utilisé comme épice. Sa saveur est poivrée et très aromatique.

La préparation de la poudre consiste à faire blanchir les rhizomes pendant une à trois minutes (pour retirer les éventuels champignons et moisissures ; éliminer les mauvaises odeurs et mauvais goûts ; pour éliminer l'air des rhizomes afin d'éviter l'oxydation pendant le stockage), les faire sécher au soleil pendant 10 à 15 jours (ou dans un séchoir à 65 °C), puis les moudre[75].

Il entre dans la composition de mélanges d'épices de la cuisine indienne :

  • les masalas (indûment appelés curry) dont il constitue l'épice principale[76] ;
  • le tandoori masala ;
  • le mukhavas (mélange indien de graines pris en fin de repas pour favoriser la digestion[77]) ;
  • le vadouvan.

Le curcuma entre également dans la composition de mélanges d'épices dans :

Plats cuisinés à base de curcuma[modifier | modifier le code]

Le curcuma est aussi largement utilisé dans les cuisines du monde :

Conservateur alimentaire[modifier | modifier le code]

Le curcuma a longtemps été utilisé comme conservateur alimentaire par les Indiens. Le pigment jaune du rhizome de curcuma possède notamment les propriétés de réduire le nombre de bactéries et de supprimer l'oxydation des graisses[80].

Usages comme colorant[modifier | modifier le code]

Le jaune végétal curcuma est identifié avec le code NY3 dans le Colour Index. Le curcuma est utilisé comme indicateur de pH naturel (couleur jaune en milieu acide, couleur brun-orangé en milieu basique).

Colorant alimentaire[modifier | modifier le code]

L'oléorésine de curcuma est extraite par solvant des tumérols (rhizomes de Curcuma longa L. concassés en poudre) et purifiée par cristallisation. Elle donne deux colorants alimentaires : E100(i) (curcumine) et E100(ii) (curcuma)[81].

L'usage du curcuma comme colorant alimentaire remonte au moins au XVIIIe siècle, où il était utilisé par les droguistes pour falsifier certaines substances (huile de palme, huile d'œufs, sirop de chicorée)[82].

Substitut au safran[modifier | modifier le code]

Le curcuma est parfois employé, pour des raisons économiques[83], à la place du safran dans des plats comme la paella. Il apporte une coloration proche de celle de cette épice (surtout le curcuma rouge) et sa saveur propre, qui est moins complexe et puissante[84]. Le curcuma est souvent étiqueté « safran » (des Indes, Bourbon, pays...) ou « safran curcuma » sur les marchés ou dans les commerces de produits exotiques[85].

Colorant textile[modifier | modifier le code]

Étant une plante tinctoriale notoire, le curcuma est utilisé dans l'industrie textile comme teinture jaune orangé. Il teint le coton, la laine et la soie[1], sans mordant, même si son pigment est très sensible à la lumière et se décolore facilement[86]. La teinture de curcuma est traditionnellement utilisée pour le costume safran des sâdhus ou des moines bouddhistes[87].

En Grèce antique, les péplos portés pendant les Panathénées étaient teints avec du curcuma[88]. Cette affirmation est cependant mise en doute par Suzanne Amigues, spécialiste des plantes dans l’Antiquité grecque[89].

En France, l'usage du curcuma pour les teintures[19] se répand au XVIIIe siècle, principalement pour sa très belle couleur jaune, bien qu'elle ne tienne pas longtemps[18].

En Polynésie française (archipel des Gambiers), Curcuma longa servait à la teinture des costumes traditionnels de cérémonies, les tapa[20].

Autres usages comme colorant[modifier | modifier le code]

Au Moyen Âge, le curcuma était utilisé comme colorant pour cacheter les lettres à l'aide des sceaux en forme de petits pains à cacheter et comme couleur pour réaliser des enluminures, ou des peintures (comme dans l'art indien Patta Chitra).

En cosmétique, les shampooings indiens contiennent du curcuma, parmi d'autres épices.

En Europe, le curcuma était utilisé pour la teinture des savons (mélangé à de l'indigo pour obtenir des savons de couleur verte)[90].

Autres usages[modifier | modifier le code]

Usages rituels[modifier | modifier le code]

En Inde, pendant les fêtes de Divali, le curcuma fait partie des offrandes aux divinités. Le tilak, marque rouge apposée au front de la personne à bénir, est faite à partir d'un mélange de poudre de curcuma, de chaux ou de jus de citron.

Le curcuma est utilisé dans les cérémonies de mariage en Inde[7] et dans certaines îles du Pacifique[7].

Le curcuma est également utilisé comme peinture corporelle sur les femmes enceintes et sur les enfants en Polynésie française, il était par exemple appliqué sur le ventre des femmes enceintes à partir de six mois de grossesses[20]. Dans d'autres pays asiatiques (Birmanie, Cambodge, ancienne Cochinchine), il était utilisé en pâte ou en poudre pendant l'accouchement[7].

Le curcuma fut utilisé dans des rites funéraires en Inde et en Polynésie française : mélangé à de l'eau et associé à de la nourriture, il était déposé près des morts. Ce rite était supposé alimenter les morts au cours de leur dernier voyage[20] ; Dans le sud-est asiatique (Cambodge, Birmanie), les corps étaient frottés avec du curcuma[7].

Il existe des huiles essentielles de curcuma.

Répulsif pour les insectes[modifier | modifier le code]

En Inde, alors que les feuilles de palmier de Palmyre servaient de support pour l'écriture, elles étaient enduites de poudre de curcuma pour prévenir les attaques des insectes.

Économie[modifier | modifier le code]

L'Inde est le premier producteur, consommateur et exportateur mondial de curcuma[9]. En effet, c'est une des principales épices du curry, qui lui-même entre dans la composition de nombreux plats de la cuisine indienne. Le curcuma est également utilisé par considérations religieuses, comme cosmétique ou teinture, et entre dans la composition de nombreux remèdes traditionnels. Les autres producteurs asiatiques sont le Bangladesh, le Pakistan, le Sri Lanka, Taïwan, la Chine, la Birmanie et l'Indonésie[91]. L'Inde produit entre 2,5 et 3 millions de tonnes d'épices par an, et le curcuma compte pour environ 57 % de la production d'épices. Environ 90 % de la production de curcuma indien est destiné à la consommation interne[9].

Dans une moindre mesure, le curcuma est également produit dans quelques pays d'Amérique Latine et des Caraïbes comme la Jamaïque[92], Haïti, le Costa Rica, le Pérou et le Brésil[91]. Certains pays d'Afrique ont une production et sont exportateurs, comme l'Éthiopie[93].

L'île de la Réunion est également productrice de curcuma ; elle en a produit cinq tonnes en agriculture biologique en 2016[94]. Le principal lieu de production est la Plaine des Grègues, quartier de la ville de Saint-Joseph.

Les plus gros importateurs de curcuma indien sont les Émirats arabes unis, les États-Unis, le Japon, le Royaume-Uni, l'Iran, Singapour, Sri Lanka et l'Afrique du Sud[1].

À la lumière des nombreuses études sur les propriétés médicales du curcuma, la plante bénéficie d'une augmentation de sa demande dans le monde entier dans le cadre des thérapies naturelles. Ainsi, l'International Trade Center a estimé une augmentation de la demande mondiale annuelle en curcuma à 10 %[1], en 2007. Selon l'American Botanical Council, le curcuma est en tête de classement des plantes qui se vendent le mieux aux États-Unis dans les compléments alimentaires à base de plantes, avec notamment une augmentation de 26 % des ventes en 2013[95].

Cette augmentation de la demande mondiale (et des achats spéculatifs), combinée à des phénomènes météorologiques défavorables sur les récoltes, entraînent une hausse du cours des prix du curcuma, comme ce fut le cas en 2009[96].

Les épices et particulièrement le curcuma sont perçus comme des occasions de développement de l'économie locale. C'est particulièrement le cas d'un pays comme l'Afrique du Sud qui exporte la totalité des épices produites sur son territoire, alors qu'une partie de la population consomme de grandes quantités de curcuma[97].

Patrimoine génétique de Curcuma longa[modifier | modifier le code]

L'Inde, via son Institut agronomique national, souhaite monopoliser la production du curcuma. Par conséquent, l'Institut agronomique national a décrété l'interdiction d'exporter les cultivars de Curcuma longa et protège ainsi leurs patrimoines génétiques[98].

L'affaire du brevet sur le curcuma[modifier | modifier le code]

Le , l'University of Mississippi Medical Center obtient un brevet (174363) sur le curcuma pour le soin des blessures[99]. Ce brevet, contesté en 1997 par l'India's Council of Scientific and Industrial Research au motif que ces propriétés sont connues de temps immémorial en Inde, notamment dans l'Ayurveda, est annulé la même année par l'Office américain des brevets[100]. Cette affaire illustre un des problèmes posés par la brevetabilité du vivant : la biopiraterie.

Le colorant Sudan dans le curcuma[modifier | modifier le code]

La Commission Européenne décide en 2005 d'étendre ses contrôles visant à détecter la présence de colorant Sudan dans les poudres de curcuma [101]. Ce procédé d'adultération du curcuma est identifié depuis la fin des années 1980 grâce à l'amélioration des techniques d'analyse aux rayons X (colorant Sudan rouge isolé dans un échantillon de curcuma en provenance de Tanzanie en 1987[102]).

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g h i j k l m n o p q r s t u et v (en) P. N. Ravindran, K. Nirmal Babu, K. Sivaraman, Turmeric : The genus Curcuma, CRC Press, (lire en ligne), In Sounakeeya Atharva Veda Samhita (an ancient treatise on Ayurveda), turmeric powder is proposed for dry massage in Hridroga (cardiac complaints)
  2. « Curcuma », sur NAT & BIO ATTITUDE (consulté le ).
  3. a et b (en) Xiaofeng Zhang, Jinlan Deng, Yujun Tang et Xiaoxian Guan, « Zingiberaceae plants/curcumin consumption and multiple health outcomes: An umbrella review of systematic reviews and meta‐analyses of randomized controlled trials in humans », Phytotherapy Research, vol. 36, no 8,‎ , p. 3080–3101 (ISSN 0951-418X et 1099-1573, DOI 10.1002/ptr.7500, lire en ligne, consulté le )
  4. Collectif (trad. Michel Beauvais, Marcel Guedj, Salem Issad), Histoire naturelle [« The Natural History Book »], Flammarion, , 650 p. (ISBN 978-2-0813-7859-9), Curcuma page 149
  5. a et b (en) « Rhizoma Curcumae Longae », sur apps.who.int (consulté le ).
  6. a b c et d Pharmacopée caribéenne, Tramil (ISBN 2-852-75026-0), Éditions Emile Désormaux, 1996.
  7. a b c d et e David E. Sopher, « Indigenous Uses of Turmeric (Curcuma domestica) in Asia and Oceania », Anthropos, no 59,‎ , p. 93-127 (www.jstor.org/discover/4045628)
  8. WCSP. World Checklist of Selected Plant Families. Facilitated by the Royal Botanic Gardens, Kew. Published on the Internet ; http://wcsp.science.kew.org/, consulté le 26 sept 2011
  9. a b c et d (en) Dr. Kamala Krishnaswamy, Turmeric : The Salt of the orient is the Spice of Life, Bombay, Allied Publishers, , 248 p. (ISBN 978-81-8424-126-6 et 81-8424-126-7, lire en ligne)
  10. Voir sur fao.org.
  11. Voir aussi la notion de Ploïdie.
  12. Leong-Skornicková et al. Chromosome numbers and genome size variation in Indian species of Curcuma (Zingiberaceae). Ann Bot. 2007 Sep;100(3):505-26 PMID 17686760
  13. Nair, K.P. Prabhakaran (2013). The Agronomy and Economy of Turmeric and Ginger: The Invaluable Medicinal Spice Crops. Newnes. p. 7–10. (ISBN 9780123948243).
  14. (en) « Curcuma Longa (Turmeric, Jiang Huang) », sur Chinese Herbs Healing (consulté le ).
  15. a b c d et e (en) Yigang Feng, Ning Wang, Fan Cheung, Meifen Zhu, Hongyun Li and Yibin Feng, « Molecular and Cellular Mechanism Studies on Anticancer Effects of Chinese Medicine », Biomedical Engineering, Trends, Research and Technologies,‎ , p. 5-7 (lire en ligne).
  16. Rembert Dodoens, Histoire des plantes, en laquelle est contenue la description entière des herbes… non seulement de celles qui croissent en ce païs, mais aussi des autres estrangères qui viennent en usage de médecine, par Rembert Dodoens… traduite de bas aleman en françois, par Charles de l'Escluse, Anvers, impr. de J. Loe, (lire en ligne), p. 581 :« Nous ne trouvons en nul Auteur ancien le tempérament ne les vertus de cette racine, sinon en Dioscoride, lequel dit qu'il est amer,& a vertu de soudain desnuer de poil le lieu sur lequel il est induit, ce qu'on a expérimenté aussi au Curcuma des Boutiques. »
  17. a b c d e f g h i j et k Andry, Charles-Louis-François, Matière médicale extraite des meilleurs auteurs, et principalement du Traité des médicamens de M. de Tournefort, et des leçons de M. Ferrein. Tome 3 : par M***, docteur en médecine, Paris, Debure fils jeune, (lire en ligne)
  18. a et b Poerner, Carl Wilhelm, Instruction sur l'art de la teinture et particulièrement sur la teinture des laines, par M. Poerner : ouvrage traduit de l'allemand par M. C***., Paris, Cuchet, (lire en ligne)
  19. a b c et d Ferme générale, Tarif général des droits dus aux entrées de Paris sur les marchandises et denrées y arrivant par terre : avec une table indicative des objets y sujets, Paris, impr. de Lamesle, (lire en ligne), « Racine de-Safran, ou Curcuma, ou Terra mérita, Racine couleur de Safran en dedans, qu'on emploie comme assaisonnement dans les Indes, & qui sert en Médecine en Europe »
  20. a b c d et e Catherine Orliac, « Le Dieu Rao de Mangareva et le Curcuma longa », Journal de la Société des Océanistes, nos 114-155,‎ , p. 201-207 (lire en ligne).
  21. Nicolas Lémery, Dictionaire [sic] ou traité universel des drogues simples, Amsterdam, Aux dépens de la Compagnie, (lire en ligne), « Terra merita, [parce] que la substance de cette racine semble une terre endurcie, & parce qu'elle a de grandes vertus. »
  22. Oscar Bloch et Walther von Wartburg (préf. Antoine Meillet), Dictionnaire étymologique de la langue française, P.U.F., (1re éd. 1932), p. 174.
  23. (en) Walter W. Skeat, The Concise Dictionary of English Etymology, Wordsworth Editions, (lire en ligne)
  24. a et b « Littré - définition Terre », sur Littré (consulté le ).
  25. (en) N.C. Shah, « Why the indian medicinal plants could not find their place in the modern medicine ? An overview », Chemistry, Biochemistry and Ayurveda of Indian Medicinal Plants,‎ (lire en ligne)
  26. a et b Ménage, Gilles, Dictionnaire étymologique de la langue françoise, Paris, Briasson, (lire en ligne)
  27. a b c d e f et g André Honoré, Agenda de santé, ou Nouveau recueil portatif des plantes, arbres et arbustes... rangées, non sous leur ordre alphabétique accoutumé, mais sous celui des maladies qu'elles concernent, Paris, impr. de P.-D. Pierres, (lire en ligne)
  28. a b c d e f et g Chomel, Pierre Jean Baptiste, Abrégé de l'histoire des plantes usuelles, dans lequel on donne leurs noms différens françois et latins, la manière de s'en servir, la dose et les principales compositions de pharmacie dans lesquelles elles sont employées, Paris, C. Osmont, (lire en ligne)
  29. Lexique cuisine indienne et traductions
  30. (en) Dong-Il Sun et al., « Bisacurone inhibits adhesion of inflammatory monocytes or cancer cells to endothelial cells through down-regulation of VCAM-1 expression », International Immunopharmacology, vol. 8, no 9,‎ (résumé)
  31. « Agent anti-vieillissement pour la peau (Brevet) », (consulté le ).
  32. (en) Jung-Chun Liao et al., « Antidepressant-like activity of turmerone in behavioral despair tests in mice », BMC Complementary and Alternative Medicine, no 13:299,‎ (lire en ligne)
  33. (en) « Curcuma », sur creapharma.ch (consulté le ).
  34. Pleinevie.fr, « 5 principaux atouts du curcuma, puissant antioxydant - Pleine vie », sur pleinevie.fr, (consulté le ).
  35. a et b Mélisande Bernard, Rémi Couderc, Luc Cynober, Les aliments traditionnels : Remèdes de bonne femme ou pharmacopée du XXIe siècle - L’exemple de la curcumine, Cahiers de Nutrition et de Diététique, Vol 40, No 6 - décembre 2005, p. 325-333; Doi : CND-12-2005-40-6-0007-9960-101019-200508527
  36. « Curcuma : bienfaits, posologie, tout savoir - Nicolas AUBINEAU », sur nicolas-aubineau.com (consulté le ).
  37. (en) R. Kuttan, P. Bhanumathy, K. Nirmala et M.C. George, « Potential Anticancer Activity of Turmeric (Curcuma longa) », Cancer Letters, vol. 29,‎ , p. 197-202 (résumé).
  38. « Le potentiel anticancéreux du curcuma confirmé par la science », .
  39. (en) Bo Ram Seo et al., « Curcumin Significantly Enhances Dual PI3K/Akt and mTOR Inhibitor NVP-BEZ235-Induced Apoptosis in Human Renal Carcinoma Caki Cells through Down-Regulation of p53-Dependent Bcl-2 Expression and Inhibition of Mcl-1 Protein Stability », Plos One, no 9(4),‎ (lire en ligne)
  40. (en) M. Farazuddin, B. Dua, Q. Zia et al., « Chemotherapeutic potential of curcumin-bearing microcells against hepatocellular carcinoma in model animals », International Journal of Nanomedicine, vol. 9, no 1,‎ (lire en ligne)
  41. (en) Po-Ming Chen et al., « MnSOD overexpression confers cisplatin resistance in lung adenocarcinoma via the NF-κB/Snail/Bcl-2 pathway », Free Radical Biology and Medicine, no 77,‎ (lire en ligne)
  42. (en) Padmamalini Thulasiraman et al., « Curcumin restores sensitivity to retinoic acid in triple negative breast cancer cells », BMC Cancer, no 14:724,‎ (lire en ligne)
  43. (en) Choi HY, Lim JE, Hong JH., « Curcumin interrupts the interaction between the androgen receptor and Wnt/β-catenin signaling pathway in LNCaP prostate cancer cells », Prostate Cancer and Prostatic Diseases, vol. 13, no 4,‎ (lire en ligne)
  44. (en) Rakesh K. Srivastava, Qinghe Chen, Imtiaz Siddiqui, Krishna Sarva & Sharmila Shankar, « Linkage of Curcumin-Induced Cell Cycle Arrest and Apoptosis by Cyclin-Dependent Kinase Inhibitor p21/WAF1/CIP1 », Cell Cycle, vol. 6, no 23,‎ (lire en ligne)
  45. (en) Lu B, Yu L, Xu L, Chen H, Zhang L, Zeng Y., « The effects of radix curcumae extract on expressions of VEGF, COX-2 and PCNA in gastric mucosa of rats fed with MNNG. », Current Pharmaceutical Biotechnology, vol. 11,‎ (lire en ligne)
  46. (en) R. P. Sahu, S. Batra and S. K. Srivastava, « Activation of ATM/Chk1 by curcumin causes cell cycle arrest and apoptosis in human pancreatic cancer cells », British Journal of Cancer, vol. 100,‎ (lire en ligne)
  47. Dr Philippe Presles, « Le curcuma : une épice anti - cancer », sur e-sante.fr, E-Santé, (consulté le ).
  48. (en) Jeong YI et al., « Curcumin suppresses the induction of indoleamine 2,3-dioxygenase by blocking the Janus-activated kinase-protein kinase Cdelta-STAT1 signaling pathway in interferon-gamma-stimulated murine dendritic cells. », The Journal of Biological Chemistry, vol. 284,‎ (lire en ligne)
  49. Oluwafemi Adeleke Ojo, Temiloluwa Rhoda Adeyemo, Damilare Rotimi et Gaber El-Saber Batiha, « Anticancer Properties of Curcumin Against Colorectal Cancer: A Review », Frontiers in Oncology, vol. 12,‎ , p. 881641 (ISSN 2234-943X, PMID 35530318, PMCID 9072734, DOI 10.3389/fonc.2022.881641, lire en ligne, consulté le )
  50. Antonio Giordano et Giuseppina Tommonaro, « Curcumin and Cancer », Nutrients, vol. 11, no 10,‎ , p. 2376 (ISSN 2072-6643, PMID 31590362, PMCID 6835707, DOI 10.3390/nu11102376, lire en ligne, consulté le )
  51. Amanda Hutchins-Wolfbrandt et Anahita M. Mistry, « Dietary turmeric potentially reduces the risk of cancer », Asian Pacific journal of cancer prevention: APJCP, vol. 12, no 12,‎ , p. 3169–3173 (ISSN 2476-762X, PMID 22471448, lire en ligne, consulté le )
  52. (en) Kamran Mansouri, Shna Rasoulpoor, Alireza Daneshkhah et Soroush Abolfathi, « Clinical effects of curcumin in enhancing cancer therapy: A systematic review », BMC Cancer, vol. 20, no 1,‎ , p. 791 (ISSN 1471-2407, PMID 32838749, PMCID PMC7446227, DOI 10.1186/s12885-020-07256-8, lire en ligne, consulté le )
  53. « Plantes médicinales et hypercholestérolémie » (consulté le ).
  54. European Medicines Agency / Evaluation of Medicines for Human Use, London, 12 November 2009. Doc. Ref.: EMA/HMPC/456845/2008 Community Herbal Monograph on Curcuma longa L., Rhizoma.
  55. Madame Figaro, « Le curcuma, épice longévité : pourquoi et comment le consommer ? », sur Madame Figaro, (consulté le ).
  56. Anand P, Kunnumakkara AB, Newman RA, Aggarwal BB, Bioavailability of Curcumin : Problems and Promises, Mol. Pharmaceutics, 2007;4(6):807–818.
  57. Mishra S, Palanivelu K, « The effect of curcumin (turmeric) on Alzheimer's disease: An overview », Ann Indian Acad Neurol, vol. 11, no 1,‎ jan–march 2008, p. 13–9 (PMID 19966973, PMCID 2781139, DOI 10.4103/0972-2327.40220, lire en ligne)
  58. Jiao Tian, Bin Feng et Zhen Tian, « The Effect of Curcumin on Lipid Profile and Glycemic Status of Patients with Type 2 Diabetes Mellitus: A Systematic Review and Meta-Analysis », Evidence-Based Complementary and Alternative Medicine: eCAM, vol. 2022,‎ , p. 8278744 (ISSN 1741-427X, PMID 35754684, PMCID 9232354, DOI 10.1155/2022/8278744, lire en ligne, consulté le )
  59. Boaz M, Leibovitz E, Bar Dayan Y, Wainstein J, « Functional foods in the treatment of type 2 diabetes: olive leaf extract, turmeric and fenugreek, a qualitative review », Func Foods Health Dis, vol. 1, no 11,‎ , p. 472–81 (lire en ligne)
  60. (en) Lizbeth M. Jiménez-Flores et al., « A PPARγ, NF-κB and AMPK-Dependent Mechanism May Be Involved in the Beneficial Effects of Curcumin in the Diabetic db/db Mice Liver », Molecules, vol. 19, no 6,‎ (lire en ligne)
  61. Henrotin Y., Clutterbuck AL., Allaway D., et al., « Biological actions of curcumin on articular chondrocytes », Osteoarthr. Cartil., vol. 18, no 2,‎ , p. 141–9 (PMID 19836480, DOI 10.1016/j.joca.2009.10.002)
  62. Gregory PJ, Sperry M, Wilson AF, « Dietary supplements for osteoarthritis », Am Fam Physician, vol. 77, no 2,‎ , p. 177–84 (PMID 18246887)
  63. Étude du Dr Milan Fiala de l’Université de Californie à Los Angeles - Journal Proceedings of the National Academy of Sciences, voir notamment : [1], [2]
  64. Meei-Shyuan Lee et al. Turmeric improves post-prandial working memory in pre-diabetes independant of insulin. Asia Pac J Clin Nutr 2014 ; 23(4)
  65. AGRIPO, « Thé vert au curcuma », sur agripo.net (consulté le ).
  66. Chittaranjan Andrade, « A critical examination of studies on curcumin for depression », The Journal of Clinical Psychiatry, vol. 75, no 10,‎ , e1110–1112 (PMID 25373119, DOI 10.4088/JCP.14f09489)
  67. (en) Laura Fusar-Poli, Lucia Vozza, Alberto Gabbiadini et Antonio Vanella, « Curcumin for depression: a meta-analysis », Critical Reviews in Food Science and Nutrition, vol. 60, no 15,‎ , p. 2643–2653 (ISSN 1040-8398 et 1549-7852, DOI 10.1080/10408398.2019.1653260, lire en ligne, consulté le )
  68. (en) Zhe Wang, Qun Zhang, Hongfei Huang et Ziping Liu, « The efficacy and acceptability of curcumin for the treatment of depression or depressive symptoms: A systematic review and meta-analysis », Journal of Affective Disorders, vol. 282,‎ , p. 242–251 (DOI 10.1016/j.jad.2020.12.158, lire en ligne, consulté le )
  69. Ali Kalhori, Maryam Rafraf, Roya Navekar et Aida Ghaffari, « Effect of Turmeric Supplementation on Blood Pressure and Serum Levels of Sirtuin 1 and Adiponectin in Patients with Nonalcoholic Fatty Liver Disease: A Double-Blind, Randomized, Placebo-Controlled Trial », Preventive Nutrition and Food Science, vol. 27, no 1,‎ , p. 37–44 (ISSN 2287-1098, PMID 35465117, PMCID 9007706, DOI 10.3746/pnf.2022.27.1.37, lire en ligne, consulté le )
  70. (en) Kathryn M. Nelson, Jayme L. Dahlin et al., « Essential Medicinal Chemistry of Curcumin », Journal of Medicinal Chemistry,‎ (DOI 10.1021/acs.jmedchem.6b00975, lire en ligne, consulté le )
  71. « Prescrire - Tous les articles en Une Compléments alimentaires ;: consommateurs mal protégés !, 1er février 2020 », sur prescrire.org, (consulté le ).
  72. « Compléments alimentaires : le curcuma, dangereux pour la santé ? - Marie Claire », sur marieclaire.fr, (consulté le ).
  73. « Des risques graves associés à deux types de compléments alimentaires », sur pourquoidocteur.fr, (consulté le ).
  74. Compléments alimentaires : Prescrire alerte contre le curcuma et la vinpocétine
  75. Voir sur fao.org.
  76. (en) Food and Agriculture Organization of the United Nations (FAO), AGST, « Turmeric: Post-harvest Operations », FAO - INPhO,‎ (lire en ligne)
  77. « trois p'tits tours de poivre… » Blog Archive » Mukhavas – Mélange digestif » (consulté le ).
  78. Curcuma en cuisine de Garance Leureux (ISBN 978-2-84221-223-0) Éditions La Plage, 2010.
  79. (en) « Nepal Food »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?) (consulté le ).
  80. (en) Abdeldaiem M. H., « Use of Yellow Pigment Extracted from Turmeric (Curcuma longa) Rhizomes Powder as Natural Food Preservative », American Journal of Food Science and Technology, no 2 (1),‎ (lire en ligne)
  81. (en) « TURMERIC OLEORESIN », FAO Food and Nutrition (FNP), no 49,‎ (lire en ligne)
  82. Baumé, Antoine, Élémens de pharmacie théorique et pratique ... avec une table des vertus et doses des médicamens, Paris, Vve Damonneville et Musier fils, (lire en ligne)
  83. Rapport de prix moyen de 500.
  84. « Quelle est la différence entre curcuma et safran ? », sur L'île aux épices, (consulté le ).
  85. « Safran "curcuma" », sur Madin Delices (consulté le ).
  86. J. Chr Leuchs, Eugène Péclet, Traité complet des propriétés, de la préparation et de l'emploi des matières tinctoriales et des couleurs, volume 1, Paris, Malher et Cie, (lire en ligne), Propriétés tinctoriales. La matière colorante du curcuma, étant de nature résineuse, se fixe mieux sur laine et soie que sur lin et coton. La laine non alunée prend dans un bain de curcuma une teinte d'un beau jaune orangé, et d'un plus grand éclat que par toutes les autres matières colorantes végétales; mais elle n'est pas solide (i). La lumière la détruit promptêinent, et les alcalis la font passer au rouge. Les mordans ne la rendent pas plus durable.
  87. (en) The Phuket News Com, « All About Buddhism: From patchwork to nanoparticles: The journey of the cloth », sur The Phuket News Com, (consulté le ).
  88. « La procession des Panathénées », sur Société d'Histoire et d'Archéologie en Saintonge Maritime (consulté le ).
  89. Suzanne Amigues, « Végétaux et aromates de l'Orient dans le monde antique », Topoi, vol. 12-13, no 1,‎ , p. 379-381. (lire en ligne)
  90. Arcet, Jean d' / Lelièvre, Claude-Hugues / Pelletier, Bertrand, Rapport sur la fabrication des savons, sur leurs différentes espèces, suivant la nature des huiles et des alkalis qu'on emploie pour les fabriquer ; et sur les moyens d'en préparer par-tout, avec les diverses matières huileuses et alkalines, que la nature présente, suivant les localités., Paris, imprimerie de R. Vatar et ass., (lire en ligne)
  91. a et b Jansen, P.C.M., 2005. Curcuma longa L. In: P. C. M.Jansen et D. Cardon (Éditeurs). PROTA 3: Dyes and tannins/Colorants et tanins. [CD-Rom]. PROTA, Wageningen, Pays-Bas.
  92. « Jamaica quiere aumentar la producción de jengibre y cúrcuma », .
  93. (en) « Market Profile on Spices - Ethiopia », (consulté le ).
  94. « La production biologique réunionnaise », Agreste la Réunion,‎ (lire en ligne)
  95. (en) « Herbal Dietary Supplement Retail Sales Up 7.9% in 2013 », sur American Botanical Council, (consulté le ).
  96. (en) « Spice Report », (consulté le ).
  97. (en) « South Africa - A potential market for agri-food products from Africa », sur International Trade Center, (consulté le ).
  98. Donald L. Plucknett et al., Banques de gènes et alimentation mondiale, INRA, (ISBN 2-7380-0244-7, lire en ligne)
  99. « Brevet US5401504 A ».
  100. Bruno Dorin et Frédéric Landy, Agriculture et alimentation de l'Inde : les vertes années (1947-2001), Paris, INRA, , 248 p. (ISBN 2-7380-1032-6, lire en ligne), « Fort heureusement, le Conseil de la recherche scientifique et industriel indien (CSIR) est ici en mesure de fournir une multitude de documents écrits, antérieurs au brevet, pour démontrer le contraire. Confronté à ce faisceau de preuves confondant, le Bureau américain des brevets et des marques est alors contraint, en 1997, de rejeter les six demandes de brevet concernées. »
  101. « La Commission étend les mesures relatives aux colorants Soudan et rappelle leurs responsabilités aux opérateurs du secteur alimentaire », sur Europa.eu, (consulté le ).
  102. (de) Ragnar Salmén et al., « Sudan Red G as an adulterant in turmeric (Curcuma longa L.) », Zeitschrift für Lebensmittel-Untersuchung und Forschung, vol. 184, no 1,‎ , p. 33-34 (résumé)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]