Crucifix — Wikipédia

Crucifix accompagné des Arma Christi ou croix de la Passion à Poppiano près de Montespertoli en Toscane.
Crucifix dans une église.

Crucifix est un terme issu du latin ecclésiastique du XIIe siècle crucifixus, participe passé du verbe crucifigere, qui signifie « fixer sur une croix ». Un crucifix est donc une croix portant une représentation de Jésus-Christ dans la posture de la crucifixion.

Perception dans les églises chrétiennes[modifier | modifier le code]

Les crucifix sont fréquemment utilisés dans les églises catholiques, orthodoxes et certaines églises protestantes (luthériennes et anglicanes) [1],[2].

La majorité des églises protestantes et chrétiennes évangéliques utilisent uniquement la croix christique, depuis la réforme protestante [3],[4]. L'Église apostolique assyrienne de l'Orient et l'Église apostolique arménienne aussi utilisent la croix christique seule, sans la représentation de Jésus.

Iconographie chrétienne[modifier | modifier le code]

Le crucifix est un symbole chrétien rappelant la Crucifixion, c'est-à-dire le crucifiement de Jésus-Christ, mort attaché sur une croix.

Un crucifix a pour l'essentiel la forme d'une croix latine, dont la barre verticale est allongée vers le bas et courte vers le haut, et pouvant porter dans cette partie supérieure le sigle INRI, acronyme de Jésus de Nazareth, Roi des Juifs. Une statuette ou une image de Jésus est fixée à la croix, montrant les clous dans ses mains et ses pieds et une blessure dans son côté droit, en référence aux récits de la Passion.

Les crucifix sont généralement accrochés aux murs (des maisons ou des édifices religieux, parfois en façade pour ces derniers). Certains petits crucifix (quelques centimètres de hauteur) peuvent reposer sur un support. On accroche traditionnellement aux crucifix un rameau béni.

Certains, monumentaux, sont des croix de procession, portés lors de cérémonies votives (pinacothèque nationale de Sienne).

Les crucifix dans les églises sont parfois entourés des figures de la Vierge Marie, de l'apôtre saint Jean et de Marie-Madeleine, présents au Golgotha. Lorsque les personnages sont d'une certaine grandeur, on parle plutôt de calvaire que de crucifix.

Italie[modifier | modifier le code]

En Italie, Giunta Pisano puis Cimabue sont connus en particulier pour le renouveau du réalisme du crucifix peint a tabellone[5] au Trecento[6].

Les représentations du crucifix sculptés, type calvaire, s'accompagnent très souvent de la présence des instruments de la Passion (Arma Christi).

Description de quelques crucifix[modifier | modifier le code]

Postures du Christ[modifier | modifier le code]

Différentes postures du Christ en croix :

Formes particulières[modifier | modifier le code]

En Italie, la fin de la peinture byzantine avec ses crucifix à tabellone, s'opère d'abord par des Croce sagomata et dipinta, des crucifix sans relief (substitut de sculpture), silhouettés, chantournés et peints, comme ceux exécutés par Lorenzo Monaco, pour l'hôpital Santa Maria Nuova de Florence (conservés aujourd'hui à la Galleria dell'Accademia de Florence)[7].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Joanne O'Brien, Sandra Palmer, Instant Expert: World Religions, Lion Books, USA, 2013, p. 31
  2. Gesa Elsbeth Thiessen, Theological Aesthetics: A Reader, Wm. B. Eerdmans Publishing, USA, 2005, p. 125
  3. Doug Jones, Sound of Worship, Taylor & Francis, Abingdon-on-Thames, 2013, p. 90
  4. Robin M. Jensen, The Cross: History, Art, and Controversy, Harvard University Press, USA, 2017, p. 181, 187
  5. Complété de petites scènes aux extrémités des bras de la croix en forme polyptyque éclaté.
  6. Relecture du monde byzantin [1]
  7. Notice de l'encyclopédie de bseditions

Annexes[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • J. Hoppenot, Le Crucifix dans l'histoire, dans l'art, dans l'âme des saints et dans notre vie, éd. Desclée de Brouwer, 1901, 386 p. in-4°, illustré.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]