Croiseur léger — Wikipédia

Le navire musée HMS Belfast (C35)

Le terme de croiseur léger a longtemps été utilisé, grosso modo dans la période -, pour caractériser des navires de guerre de la catégorie des croiseurs, ces derniers ayant un déplacement intermédiaire entre les avisos et les cuirassés.

Le croiseur léger correspond à un type défini par les traités de limitation des armements navals, en particulier par le Traité naval de Londres de 1930, qui a fait suite au traité naval de Washington (1922). C'est à ces croiseurs légers ou croiseurs de deuxième classe des années - que le présent article est consacré.

Description[modifier | modifier le code]

D'après le traité naval de Washington de , les croiseurs étaient limités à un tonnage maximum de 10 000 tonnes anglaises[1], avec un armement principal de 8 pouces (203 mm) au plus. Mais des unités de taille et d'armement inférieurs furent lancés et reconnus en 1930 par le traité de Londres comme une seconde classe de croiseurs. Cette nouvelle catégorie ne devait porter, au maximum, que du 155 mm comme armement principal[2] et fut connue sous le nom de « croiseurs légers » ou « croiseurs de deuxième classe » par opposition à la classe originelle de croiseurs, ceux portant jusqu'à 203 mm, et connus comme croiseurs lourds ou croiseurs de première classe.

Le croiseur léger s'approche des croiseurs protégés ou des croiseurs cuirassés qui pour certaines classes ont eu des déplacements identiques mais qui avaient des tactiques d'emploi différentes.

Progressivement, on vit apparaître des navires de la catégorie des croiseurs légers avec un armement de 155 mm — ou de 6 pouces (152 mm) — mais ayant un déplacement de croiseur lourd, soit 10 000 tonnes. C'est, par exemple, le cas des croiseurs des classes Mogami japonaise, Brooklynn américaine, ou Town britannique. Par ailleurs, le rôle attribué aux croiseurs légers ne se différenciait pas tellement de celui des croiseurs lourds. Ainsi, dans le dernier quart du XXe siècle, l'appellation « croiseur léger » est tombée en désuétude pour celle de « croiseur lourd ».

À la fin de la Seconde Guerre mondiale, et pour harmoniser les appellations des différentes marines alliées, certains grands contre-torpilleurs français[3] seront requalifiés « croiseurs légers ».

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. 1 tonne anglaise équivaut à 1 016 kg.
  2. Nombre de croiseurs de construction britannique n'allaient pas jusqu'à ce maximum et disposaient d'un calibre de 6 pouces (152 mm), le calibre de 155 mm a été retenu dans la mesure où la Marine nationale française avait mis en service des croiseurs "de 8 000 tonnes", portant ce calibre de 155 mm pour pouvoir utiliser des obus prévus pour l'Armée de terre, mais dont les autres caractéristiques (grande vitesse et faible protection) en faisaient d'authentiques croiseurs légers.
  3. Comme les quatre survivants Le Fantasque, Le Terrible, Le Malin et Le Triomphant, de la classe Fantasque.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jean Lassaque, Histoire des croiseurs légers : 1943-1964 (Les contre-torpilleurs de 2 800 tonnes du type Le Fantasque), Les Éditions d'histoire navale, 2007, (ISBN 978-2952696005)