Corps (Isère) — Wikipédia

Corps
Corps (Isère)
Rue des Fossés.
Blason de Corps
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Isère
Arrondissement Grenoble
Intercommunalité Communauté de communes de la Matheysine
Maire
Mandat
Fabien Mulyk
2020-2026
Code postal 38970
Code commune 38128
Démographie
Gentilé Corpatus
Population
municipale
426 hab. (2021 en diminution de 10,88 % par rapport à 2015)
Densité 38 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 49′ 10″ nord, 5° 56′ 51″ est
Altitude Min. 639 m
Max. 1 840 m
Superficie 11,2 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Matheysine-Trièves
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Corps
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Corps
Liens
Site web www.villedecorps.fr

Corps [kɔʁ] Écouter est une commune française située dans le département de l'Isère, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Elle est membre de la communauté de communes de la Matheysine. Ses habitants sont dénommés les Corpatus.

Géographie[modifier | modifier le code]

Situation et description[modifier | modifier le code]

Corps est une petite commune du sud-est de la France, située dans la région du Beaumont au cœur des Alpes françaises, proche des Alpes du Sud à la frontière entre le département de l'Isère et celui des Hautes-Alpes. Elle se situe à 40 km au nord de Gap, 65 km au sud de Grenoble et 220 km au nord de Marseille.

Le village de Corps est encerclé par de hautes montagnes, dont l'Obiou dans le massif du Dévoluy qui surplombe le magnifique lac du Sautet. Le village est au départ de la route qui mène au sanctuaire marial de La Salette, lieu de pèlerinage où la Vierge de La Salette serait apparue à deux petits bergers corpatus, Mélanie Calvat et Maximin Giraud.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Géologie[modifier | modifier le code]

Le territoire de Corps domine le lac du Sautet formé par un barrage situé à 2 kilomètres à l'ouest du village, et qui barre les deux rivières situées au sud de la commune. Le plateau d'Ambel, situé sur l'autre rive, est l'un des résidus d'une ancienne plaine alluviale créée par un verrou glaciaire situé à l'emplacement du barrage actuel, et recreusée depuis par le Drac et la Souloise. Les territoires de Corps et Pellafol sont situés sur les bords latéraux de cette ancienne plaine, à la même altitude qu'Ambel, ce qui donne au paysage local un aspect particulier, les trois villages se faisant face mais par-dessus des gorges aujourd'hui partiellement noyées[1].

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Alpes du sud, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 850 à 1 000 mm, minimale en été[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 8,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 046 mm, avec 8,8 jours de précipitations en janvier et 6,3 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Pellafol-Chaneaux », sur la commune de Pellafol à 4 km à vol d'oiseau[4], est de 9,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 989,6 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Hydrographie[modifier | modifier le code]

Le lac du Sautet et l'Obiou depuis Corps.

Le territoire communal est bordé dans sa partie méridionale par le lac du Sautet, créé par l'édification d'un barrage sur le Drac, en aval de son confluent avec la Souloise et qui le sépare du territoire de la commune d'Ambel.

Voies de communication[modifier | modifier le code]

Le territoire de la commune est traversé par la RN 85, selon un axe est-ouest. Cette voie routière importante permet de relier les agglomérations de Grenoble et de Gap. Elle est également connue sous le nom historique et touristique de Route Napoléon.

La RD212c permet de rejoindre le site de Notre-Dame de La Salette, et la RD517 la station de sports d’hiver de SuperDévoluy (commune de Dévoluy).

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Corps est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[8],[9],[10]. La commune est en outre hors attraction des villes[11],[12].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (69,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (69,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (49,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (18,5 %), zones agricoles hétérogènes (10,8 %), prairies (9 %), eaux continentales[Note 2] (8,7 %), zones urbanisées (2,3 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (1,6 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Risques naturels et technologiques[modifier | modifier le code]

Risques sismiques[modifier | modifier le code]

L'ensemble du territoire de la commune de Corps est situé en zone de sismicité no 3, dite « modérée » (sur une échelle de 1 à 5), comme la plupart des communes de son secteur géographique. Elle se situe cependant au sud de la limite d'une zone sismique classifiée de « moyenne »[14].

Terminologie des zones sismiques[15]
Type de zone Niveau Définitions (bâtiment à risque normal)
Zone 3 Sismicité modérée accélération = 1,1 m/s2

Autres risques[modifier | modifier le code]

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la commune serait issu de « Campus Corvus », le « camp du Corbeau », situé à la rencontre de deux voies romaines. Une autre hypothèse évoque également un lien possible avec la tribu gauloise des Tricorii (ou Tricores), peuple celto-ligure installé au cœur des Alpes[16].

Histoire[modifier | modifier le code]

Les plus anciennes traces d'occupation humaine du pays de Corps remontent à quelque 1 200 ans avant notre ère. Il s'agissait probablement de groupes altaïques venus d'Asie centrale, qui auraient apporté dans leur vocabulaire des racines comme 'alp' (alpage), 'ar' (rivière, d'où dérive le nom du Drac), et 'bal' (montagne, d'où dérive le nom du Beaumont). Vers -800, un habitat ligure important existait à quelques kilomètres en aval de Corps, sur l'actuelle commune de Quet-en-Beaumont. Aux environs de -300, quelques Celtes arrivés des Alpes suisses se mêlèrent aux Ligures locaux, et formèrent le « peuple des trois enseignes », ou Tricorii, dont le nom a donné celui de Trièves[17].

Après la défaite d'Hannibal par les Romains, ceux-ci entreprirent de contrôler l'au-delà des Alpes. En -151, le Beaumont, comme toute la région, était soumis. Mais aucune civitas n'était établie en Beaumont. Une voie romaine, d'importance secondaire, reliait la vallée de la Durance à Cularo (Grenoble) en passant par le Champsaur et le Beaumont. Il semblerait que ce soit à l'emplacement de l'ancien hameau de Saint-Brême, aujourd'hui noyé sous les eaux du lac du Sautet, que se situait le lieu dénommé Geminae sur la carte de Peutinger, embranchement d'une voie se dirigeant vers Mens. Là serait né le premier village du pays de Corps, les vestiges trouvés ailleurs n'étant liés qu'à de petites villae agricoles[18].

À partir de l'an 1202, une famille Alleman possédait en alleu, c'est-à-dire sans suzerain autre que l'empereur du Saint-Empire, une maison forte à Corps. En 1247, l'empereur cède au Dauphin de Viennois le « haut-domaine », c'est-à-dire la juridiction majeure, sur ses alleus en Beaumont. Celui-ci ne se privera pas d'en profiter pour s'approprier les biens de ses sujets.

En 1250 est créé le mandement de Corps, comprenant, sur la rive droite du Drac : Corps, Saint-Bénigne (Saint-Brême), Saint-Jean des Vertus (les Côtes-de-Corps), la Salette (sans les Fallavaux) et Saint-Julien (lieudit aujourd'hui disparu), et sur la rive gauche : Pellafol, Beaufin, Ambel et le Monestier d'Ambel, qui formeront bientôt deux mandements distincts[19]. Cependant aucun châtelain n'est connu avant 1309.

En 1321, le régent Henri octroie au bourg de Corps des chartes de franchise municipales et individuelles, confirmées en 1324 par Béatrix de Hongrie, mère du Dauphin[20]. À partir de 1349, Corps est l'une des châtellenies sur lesquelles repose la rente octroyée à Humbert II de Viennois, qui a vendu ses possessions au roi de France[21]. En 1374, Reynaud II Raymond, coseigneur de Sigottier, Furmeyer et autres lieux, achète la maison-forte de Corps et ses terres à Guigues III Alleman. Son fils Henri II Raymond en devient seigneur en 1406[22].

Dans la première moitié du XVe siècle, le dauphin Louis II, futur roi de France sous le nom de Louis XI, fait régulièrement étape à Corps en se rendant à Montorcier en Champsaur.

Durant les Guerres de religion, Corps, fidèle à la foi catholique, est pris et repris plusieurs fois par les armées adverses, et finalement ruiné en 1577. Par la suite, et à deux reprises, la seigneurie tombe en main-morte et est reprise par le Roi. En 1781, les habitants de Corps purent se plaindre d'un préjudice dû à l'absence de seigneur[23].

Napoléon Ier fit étape à Corps et passe la nuit du 6 au 7 mars 1815 à l'hôtel du Palais, au retour de l'Ile d'Elbe. Tous les ans à la Pentecôte, Corps fête cet événement sous l'intitulé « Aventurier à Corps, Prince à Grenoble ». Le 19 septembre 1846, la Vierge Marie serait apparue à deux enfants de Corps, Maximin Giraud et Mélanie Calvat, dans la montagne au-dessus du village de La Salette. L'apparition mariale ayant été reconnues par l'Église catholique, un pèlerinage s'est développé vers le sanctuaire de La Salette.

Entre 1930 et 1935, la construction du barrage du Sautet provoque un afflux de travailleurs étrangers, d'où un développement économique important pour le bourg jusqu'ici resté exclusivement agricole. En 1932, la ligne de chemin de fer de la Mure est prolongée jusqu'à Corps, établissant une liaison depuis Grenoble. Elle eut un relatif succès, notamment pour les pèlerins de la Salette, mais, les autocars donnant bientôt un accès direct au sanctuaire, et faute d'achèvement de la liaison vers Gap, la ligne périclita, le service fut interrompu en 1949, et la ligne définitivement abandonnée en 1952.

La prise de Corps par les Réformés[modifier | modifier le code]

Vue générale de la commune.

Un récit plus ou moins légendaire évoque le fait [24] que, les troupes protestantes étant inférieures en nombre aux défenseurs de la ville, un des lieutenants de Lesdiguières alla dans la nuit attacher des lanternes aux cous des bêtes d'un troupeau qu'il dirigea ensuite vers la ville. Les habitants, impressionnés par cette attaque hardie, se rendirent sans combattre.

Les débuts de l'école de Corps[modifier | modifier le code]

Le , monsieur Jean-Claude Neyret de Mens est nommé instituteur à Corps. Les classes s’ouvrent en été à 5 h du matin jusqu’à 11 h et de 13 h à 20 h, soit 13 heures de classe par jour. En janvier 1812, M. François Gourdon est nommé instituteur à Corps. La classe se fait en été de 6 h à 10 h et de 13 h à 17 h, soit 5 h de moins qu’en 1806. Le 1er novembre 1819, M. Charles Sibylle remplace M. Gourdon, puis en 1835 il est lui-même remplacé par M. Chevalier. Le 20 avril 1841 on songe à construire une école de garçons, c’est en 1844 qu’est créée une école de filles. Le 14 janvier 1853 il est voté une indemnité de 500 fr pour l’instituteur à charge pour lui d’enseigner à tous les enfants de la commune. En mai 1854, le traitement de l’instituteur est fixé à 1000 fr. Le 8 novembre 1857, c’est au tour de M. Fayollat de devenir instituteur. C’est en 1881 que l’école maternelle voit le jour aux Logis Neufs, puis en 1893 on réunit école primaire et maternelle dans les locaux actuels[réf. nécessaire].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Administration municipale[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

La mairie
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
2005 2014 Magali Francou-Carron UMP  
2014 En cours Fabien Mulyk DVD puis UDI[25] Infirmier, conseiller général du Canton de Corps (2011-2015)
Conseiller départemental, vice-président du Conseil départemental depuis 2015
Les données manquantes sont à compléter.

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[27].

En 2021, la commune comptait 426 habitants[Note 3], en diminution de 10,88 % par rapport à 2015 (Isère : +2,71 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
9351 0381 2381 1281 4411 4141 3861 4511 350
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 3151 3351 3291 3061 2391 3561 3251 2261 201
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 1049989427377628999831 128687
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
608556465505512453456451511
2015 2020 2021 - - - - - -
478431426------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[28] puis Insee à partir de 2006[29].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement[modifier | modifier le code]

La commune est rattachée à l'académie de Grenoble.

Équipements sportifs[modifier | modifier le code]

Le terrain de basket-ball de Corps se situe en haut de la maison de retraite.
Il existe également un terrain de tennis à côté du terrain de basket et l’autre est à côté du jardin de ville. En 2004, la mairie a refait le jardin de ville. Les enfants y trouveront des jeux dont une balançoire, un skate parc, un petit château avec son petit toboggan, le grand toboggan, un jeu à ressort, un terrain d’herbes et à côté un terrain de boules.

Équipement culturel[modifier | modifier le code]

La médiathèque de Corps propose d'une part des prêts de romans, bandes dessinées, de documentaires (parfois avec DVD inclus) et de contes pour petits, et d'autre part des accès internet[30].

Médias[modifier | modifier le code]

Historiquement, le quotidien régional Le Dauphiné libéré consacre, chaque jour, y compris le dimanche, dans son édition de Romanche et Oisans, un ou plusieurs articles à l'actualité du canton et de la communauté de communes, quelquefois de la commune, ainsi que des informations sur les éventuelles manifestations locales.

Cultes[modifier | modifier le code]

Économie[modifier | modifier le code]

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Patrimoine architectural[modifier | modifier le code]

Patrimoine civil[modifier | modifier le code]

  • Le barrage du Sautet, construit entre 1930 et 1935, haut de 126 mètres, barrant le Drac juste en aval de son confluent avec la Souloise.
  • Le pont du Sautet, jouxtant le barrage, pont d'une seule arche au-dessus du défilé du Drac en aval du barrage. Il a remplacé l'ancien pont suspendu du XIXe siècle, déjà remarquable par son audace. Un autre pont existaient antérieurement au barrage un peu en amont du confluent : le pont de Saint-Brème, sur le Drac, portant une route vers Ambel.
  • L'ancienne gare du chemin de fer, aujourd'hui siège des services de l'Équipement.
  • L'Ancien Hôpital, labellisé Patrimoine en Isère[31].
Plaque commémorative
  • La Maison Napoléon, ancienne gendarmerie. Le 6 mars 1815, Napoléon arrive à Corps après avoir franchi le col Bayard. Il arrive tard dans la soiréé, loge dans cette maison. Après avoir reçu des témoignages d'anciens soldats, on lui sert un repas à base d'omelette puis il travaille plusieurs heures avant de se coucher. Cambronne est allé en éclaireur à La Mure avec 40 chasseurs et un peloton de cavaliers où il a rencontré des troupes royales. Les deux troupes se font face sans tirer. Le 7 mars au matin, Cambronne a envoyé un message à Napoléon en lui demandant de le rejoindre. Napoléon quitte Corps[32].
  • De nombreuses maisons anciennes dans le vieux bourg.
  • Les anciennes écuries, formant encore un curieux passage voûté.
  • Les remparts et le château médiéval, du début du XIIIe siècle, ont été détruits à la fin du XVIe siècle[33].

Patrimoine religieux[modifier | modifier le code]

La statue de la Vierge en pleurs
L'église primitive de Corps faisait partie d'un prieuré construit en 1212 par des moines bénédictins de Marseille, et dont il ne reste que le porche d'entrée face à l'église actuelle. De style roman, l'église a été ravagée en 1821 par un incendie qui a aussi détruit le presbytère et la plus grande partie du village. Elle a été restaurée en accord avec son style d'origine. Le clocher est de style gothique. L'intérieur de l'église mérite la visite :
    • l'abside, circulaire, est très dépouillée, et éclairée par une rangée de hauts vitraux
    • l'autel est en marbre blanc, richement décoré
    • l'absidiole droite comporte un petit vitrail circulaire représentant la Sainte Famille
    • dans le transept, un vitrail représentant saint Eldrade, patron de la paroisse
    • dans les allées latérales, deux statues de Notre-Dame de la Salette, dont une « Vierge en pleurs » ; sur le sol, quelques dalles portent des inscriptions funéraires
    • de part et d'autre de l'entrée, deux bénitiers en marbre (modernes), dont l'un porte l'inscription latine SCINDITE CORDA VESTRA (Déchirez vos cœurs — et non seulement vos vêtements), et l'autre l'inscription en grec ΝIΨON ANOMHMATA MH MONAN OΨIN (Lavez vos défauts, et non seulement vos visages), phrase palindromique (lisible à l'identique de droite à gauche)
  • En bordure du village, la petite chapelle Saint-Roch est installée sur un promontoire face au lac et aux montagnes (Dévoluy, Obiou).

Patrimoine naturel[modifier | modifier le code]

  • lac du Sautet, à découvrir avec le bateau électro-solaire depuis la base nautique du Sautet.

Gastronomie[modifier | modifier le code]

  • liqueurs de la Distillerie artisanale La Salettina, située dans la maison natale de Maximin Giraud[34].
La médiathèque Saint-Eldrade

Patrimoine et tradition orales[modifier | modifier le code]

Langue régionale

Historiquement, le Beaumont appartient à la zone de parlers occitans[35] de type vivaro-alpins[35]. Le nom de Corps, anciennement prononcé « Corpe », est probablement dérivé du mot occitan corp signifiant corbeau.

Événement culturel[modifier | modifier le code]

Depuis 1989 a lieu en août les Nuits musicales de Corps[36], festival consacré à la musique classique.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • Saint Eldrade a fondé la première église de Corps.
  • Jean Galland, originaire de Veynes (Hautes-Alpes), pasteur à Corps vers la fin du XVIIe siècle. À sa mort, sa veuve, Charlotte Gondre, son fils Jacques et sa femme, née Jordan, émigrèrent en Allemagne où le couple fit souche. Adolf Galland, as de la chasse allemande pendant la dernière guerre, en était un descendant.
  • Émile Gueymard, né à Corps, major de Polytechnique, professeur à la faculté des Sciences de Grenoble. Collaborateur de Vicat et ingénieur en chef des mines sous la Restauration. Il lègue en 1846 sa collection exceptionnelle de minéraux du Dauphiné et des Alpes au Muséum d’histoire naturelle de Grenoble[37]
  • Victor Auguste Gueymard, frère du précédent. Juriste et doyen de la faculté de Droit de Grenoble.
  • Mélanie Calvat et Maximin Giraud, enfants de Corps, auraient eu en 1846 une apparition de la Vierge Marie au-dessus de la Salette.
  • Émile Mathieu, né le 17 mai 1880 à Corps, père de Noël Mathieu, plus connu sous le nom de Pierre Emmanuel (1916-1984), poète et académicien.

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blasonnement :
D'azur, au chevron d'argent, accompagné en chef de deux étoiles d'or, et en pointe, d'un ours passant du même.[Note 4].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  4. Note sur l'histoire de Corps et de son mandement depuis les origines jusqu'à nos jours. Henri DURAND
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Pour une distance à vol d'oiseau inférieure à 2 kilomètres, il faut 10 kilomètres de (mauvaise) route pour aller d'Ambel à Pellafol, et pour aller à Corps, qui est le chef-lieu du canton, on transite par les Hautes-Alpes, la route directe ayant été noyée par le lac.
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  4. « Orthodromie entre Corps et Pellafol », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Pellafol-Chaneaux », sur la commune de Pellafol - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Station Météo-France « Pellafol-Chaneaux », sur la commune de Pellafol - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  8. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  14. Site de la préfecture de l'Isère, carte des zones de sismicité
  15. Arrêté du relatif à la classification et aux règles de construction parasismique applicables aux bâtiments de la classe dite « à risque normal » - Légifrance
  16. Site http://jc-michel.fr/, chapitre sur Corps.
  17. Jean Gueydan, Les seigneurs du Beaumont, éd. du Cosmogone, Lyon, 2003, (ISBN 2-914238-40-1), pages 32 à 35.
  18. Jean Gueydan, Les seigneurs du Beaumont, pages 40 & 141.
  19. id., pages 141.
  20. id., page 143.
  21. id., pages 129 & 130.
  22. id., pages 384 & 385.
  23. id., pages 144 à 146.
  24. Gabrielle Sentis, La légende dorée du Dauphiné, éditions Didier-Richard, Grenoble, 1984 (ISBN 2-7038-0028-2).
  25. « UDI Isère - Élu(e)s », sur udi38.info via Wikiwix (consulté le ).
  26. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  27. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  28. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  29. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  30. Horaires et contacts sur le site de la ville de Corps
  31. « Les labels patrimoine en Isère », sur isere-patrimoine.fr (consulté le ).
  32. Note : Voir la notice sur la maison.
  33. Eric Tasset, Châteaux forts de l'Isère : Grenoble et le Nord de son arrondissement, Grenoble, éditions de Belledonne, , 741 p. (ISBN 2-911148-66-5), pp. 675-676.
  34. Distillerie artisanale La Salettina sur le site dela Commune.
  35. a et b Bert, Michael et James Costa. 2010. "Linguistic borders, language revitalisation and the imagining of new regional entities", Borders and Identities (Newcastle upon Tyne, 8-9 janvier 2010), 18.
  36. « Le festival “les nuits musicales de Corps” fête ses trente ans », sur Le Dauphiné, (consulté le ).
  37. Joëlle Rochas, Muséum de Grenoble, une histoire naturelle, Grenoble, Editions du Muséum, 2008 (ouvrage adapté de la thèse de l'auteur).

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