Coralie Dubost — Wikipédia

Coralie Dubost
Illustration.
Coralie Dubost en 2019.
Fonctions
Présidente déléguée du groupe LREM à l'Assemblée nationale

(1 an, 8 mois et 23 jours)
Avec Aurore Bergé
Président Christophe Castaner
Prédécesseur Fonction créée
Successeur Fonction supprimée
Députée française

(5 ans)
Élection 18 juin 2017
Circonscription 3e de l'Hérault
Législature XVe (Cinquième République)
Groupe politique LREM
Prédécesseur Fanny Dombre-Coste
Successeur Laurence Cristol
Biographie
Date de naissance (41 ans)
Lieu de naissance Montpellier (France)
Nationalité Française
Parti politique LREM (depuis 2016)
EC (depuis 2020)
Diplômée de Université Montpellier-I
Université Nancy-II
Université Lyon-III
Profession Juriste

Coralie Dubost, née le à Montpellier, est une femme politique française.

Juriste de formation, membre de La République en marche (LREM), elle est élue députée dans la troisième circonscription de l'Hérault lors des élections législatives de 2017. Au sein du groupe LREM à l'Assemblée nationale, elle exerce les fonctions de vice-présidente puis de présidente déléguée du groupe LREM chargée du travail législatif.

Mise en cause pour la gestion de ses frais de mandats, elle annonce son retrait de la vie politique trois semaines avant les élections législatives de 2022.

Biographie[modifier | modifier le code]

Famille[modifier | modifier le code]

Coralie Dubost est née le à Montpellier[1]. Son père est professeur de littérature du Moyen Âge[2].

Vivant à Celleneuve, un quartier de Montpellier[2], elle est en couple avec l’homme politique Olivier Véran de 2018 à 2021[3],[4],[5].

En octobre 2021, elle est agressée avec son nouveau compagnon en sortant d'un restaurant du 7e arrondissement de Paris ; les malfrats dérobent un butin d'environ 15 000 euros, dont 2 000 euros en espèces et une montre Rolex de 12 000 euros[6].

Formation[modifier | modifier le code]

Elle étudie dans les universités de Montpellier, Nancy et Lyon[2] puis devient juriste spécialisée dans les modes alternatifs de règlement de conflits[7],[8], ainsi que dans le droit européen et international des droits de l'homme[2]. Durant son doctorat, elle publie un article portant sur la médiation civile et commerciale en Europe (Revue des Affaires Européennes - 2013[9]).

Carrière professionnelle[modifier | modifier le code]

De 2015 à 2016, elle est chargée de mission entreprise et RSE auprès de la fondation Agir contre l'exclusion (FACE) de l'Hérault puis en 2017, elle devient responsable des projets à la Montpellier Business School[8].

Carrière politique[modifier | modifier le code]

Élection[modifier | modifier le code]

Elle se dit convaincue par le discours prononcé par Emmanuel Macron à l'université des Gracques à laquelle elle assiste en [2]. Elle rejoint En marche ! à sa création en et devient la référente du département de l'Hérault[7]. Issue d'une famille ancrée à gauche, elle déclare avoir par le passé « voté à gauche, au centre, à droite »[2].

Elle est élue députée au second tour des élections législatives de 2017 dans la 3e circonscription de l'Hérault, face au candidat de La France insoumise Stéphane Vidal, avec 60,45 % des suffrages exprimés[10], succédant ainsi à Fanny Dombre-Coste, députée sortante battue au premier tour.

Activité législative[modifier | modifier le code]

Membre de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République et membre de la commission des affaires européennes, elle porte différents textes au Parlement[11].

Contexte indique que « ses sujets de prédilection sont l'Europe et les affaires internationales » et qu'« elle a d'ailleurs co-présidé le rapport sur l'État de droit dans l'Union européenne »[8].

Elle est rapporteure pour le projet de loi Pacte[8]. À ce poste, elle porte, avec le soutien du groupe LREM, un amendement visant à permettre à quatre millions de salariés bénéficiant d'un mécanisme de participation au sein de leur entreprise de gagner environ 80 euros de plus par an, tout en abaissant de 160 000 à 80 000 euros de salaire annuel le plafond servant de calcul à la participation des salariés aisés, « dans un souci de redistribution » ; mais le ministre Bruno Le Maire, responsable du projet de loi, se montre réticent[12],[13].

Lorsque François de Rugy est à la tête de l’Assemblée nationale, elle préside le groupe de travail de réforme de l'Assemblée sur le développement durable[8].

En 2020, elle porte un projet de résolution européenne visant à rapatrier la fabrication de médicaments stratégiques[14].

Au sein du groupe LREM[modifier | modifier le code]

Elle est, avec Pacôme Rupin, Danièle Hérin et Gilles Le Gendre, vice-présidente du groupe LREM, chargée des relations avec le gouvernement, sous la présidence de Richard Ferrand[15],[16], dont elle est proche[17],[18]. En , Richard Ferrand annonce qu'elle remplacera à un poste de secrétaire de l'Assemblée nationale Lénaïck Adam, dont l'élection est invalidée par le Conseil constitutionnel, mais Hugues Renson, vice-président de l'Assemblée, s'en étonne et l’idée de sa nomination, ultérieurement présentée comme devant être provisoire, est abandonnée[19],[20]. Midi libre estime que cet épisode « semble cacher quelques lignes de fracture au sein du groupe LREM »[21]. En , elle soutient la candidature de Laetitia Avia pour la succession de Richard Ferrand[8].

En 2019, avec d'autres députés LREM, elle se désolidarise d'Aurore Bergé, porte-parole de LREM, lorsque celle-ci annonce son intention de voter une proposition de loi des Républicains interdisant le port du voile aux femmes qui accompagnent des groupes d’élèves en sortie scolaire[22]. Elle déclare en 2021 à L'Express qu'« on peut porter le voile et être engagée sur des idées progressistes »[23], et estime que la présence d'une candidate voilée sur une affiche électorale n'est pas problématique.

Elle se porte candidate à la présidence du groupe LREM, dont l'élection se tient en , à la suite de la démission de Gilles Le Gendre[24]. Elle recueille 9,67 % des voix au premier tour[25]. Après son élection comme président de groupe, Christophe Castaner la nomme présidente déléguée du groupe, chargée du travail législatif, un titre qu'elle partage avec Aurore Bergé[25].

En 2020, elle rejoint En commun, courant créé au sein du groupe LREM, s'inscrivant ainsi dans le courant social-écologiste de la majorité présidentielle[26].

Autres responsabilités[modifier | modifier le code]

En , elle intègre le programme des Young Leaders de la France China Foundation (FCF) qui vise à encourager le dialogue entre la France et la Chine, après avoir bénéficié de la promotion de Matignon[27]. Dans L'Opinion, Jean-Jérôme Bertolus la présente alors comme « familière de l’Élysée »[27].

Élections municipales de 2020 à Montpellier[modifier | modifier le code]

Le quotidien 20 Minutes indique en que « dans sa circonscription, Coralie Dubost ne fait pas l’unanimité. Certains maires de petites communes de la métropole de Montpellier regrettent, notamment, ses absences sur le terrain »[20]. Alors qu'elle se montre hostile à Philippe Saurel, maire de Montpellier, la nouvelle direction de LREM dans l'Hérault, qu'elle a quittée, cherche à être conciliante avec celui-ci en vue des élections municipales de 2020[28]. Elle apporte d'abord son soutien à la candidature de Mohed Altrad[29],[30], avant de se ranger derrière Patrick Vignal, tête de liste investie par LREM[31] ; elle figure en avant-dernière position sur sa liste[32].

Controverse puis retrait de la vie politique[modifier | modifier le code]

En , Mediapart révèle qu'elle a été épinglée par le déontologue de l'Assemblée nationale pour des dépenses effectuées sur avance de frais de mandat, allant jusqu'à 3 000  par mois en vêtements et lingerie, n'ayant aucun lien avec son mandat de députée. L'intéressée déclare avoir remboursé ces dépenses[33]. Selon plusieurs témoignages, elle demandait aussi à ses collaborateurs parlementaires de « surveiller son personnel de maison », d'apporter ses affaires au pressing ou chez le cordonnier[34]. Emmanuel Macron décide qu'elle ne bénéficiera pas d'une investiture LREM pour les élections législatives de juin 2022[35]. Elle annonce alors qu'elle se retire de la vie politique[36],[37],[38].

Incidemment, le quotidien Libération signale un fort « turnover » des collaborateurs parlementaires de Coralie Dubost : quinze ont en effet démissionné sur la durée de son mandat[39].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Mme Coralie Dubost - Hérault (3e circonscription) - Assemblée nationale », sur www2.assemblee-nationale.fr (consulté le ).
  2. a b c d e et f Michel Pieyre, « WEBDOC - Hérault : Coralie Dubost, en marche vers la députation », sur midilibre.fr, (consulté le ).
  3. Solenn de Royer et François Béguin, « Coronavirus : au ministère de la santé, Olivier Véran, un ambitieux "inconnu" propulsé visage de la crise sanitaire », Le Monde,‎ (lire en ligne Accès payant, consulté le ).
  4. Sylvain Courage, « "Gala" fantasme sur le couple Olivier Véran - Coralie Dubost… qui est pourtant séparé » Accès payant, sur L'Obs, (consulté le ).
  5. « L'histoire d'amour entre Olivier Véran et la députée héraultaise Coralie Dubost : c'est terminé » Accès libre, sur Midi Libre, (consulté le ).
  6. « Paris : la députée Coralie Dubost et son conjoint victimes d’une violente agression en pleine rue », sur leparisien.fr, (consulté le ).
  7. a et b Vincent Mongaillard, « Coralie Dubost, nouvelle députée LREM «un peu gueularde» et en jeans », sur leparisien.fr, Le Parisien, (consulté le ).
  8. a b c d e et f Yann Guégan et Diane de Fortanier, « La galaxie LRM à l’Assemblée nationale » Accès payant, sur contexte.com, (consulté le ).
  9. « Revue des Affaires Européennes »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  10. Ministère de l'Intérieur, « Élections législatives 2017 », sur elections.interieur.gouv.fr, (consulté le ).
  11. « Mme Coralie Dubost », sur Assemblée nationale (consulté le ).
  12. Jason Wiels, « Participation : Bruno Le Maire freine le timide coup de pouce de la majorité »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur La Chaîne parlementaire.fr, (consulté le ).
  13. Anne de Guigné, « Participation plus égalitaire : pourquoi Bruno Le Maire a dit non aux députés LaREM », sur lefigaro.fr, (consulté le ).
  14. « Dans le sillage d'Olivier Véran, Coralie Dubost à l'offensive sur la relocalisation de médicaments », sur La Lettre A.fr (consulté le ).
  15. « La députée héraultaise Coralie Dubost vice-présidente de groupe à l'Assemblée », sur midilibre.fr, Midi Libre, (consulté le ).
  16. Alexandre Lemarié, « Assemblée nationale : le groupe LRM s’organise pour éviter les couacs », sur lemonde.fr, (consulté le ).
  17. Yann Guégan et Diane de Fortanier, « Les tribus du groupe La République en marche à l’Assemblée nationale », sur contexte.com, (consulté le ).
  18. Mathilde Siraud, « À l'Assemblée, Ferrand tente de ressouder les Marcheurs », sur lefigaro.fr, (consulté le ).
  19. « Polémique après la nomination de Coralie Dubost comme secrétaire de l'Assemblée nationale », sur france3-regions.francetvinfo.fr, (consulté le ).
  20. a et b Nicolas Bonzom, « Hérault : Coralie Dubost, une députée macroniste au parcours éclair », sur le site du quotidien 20 Minutes, (consulté le ).
  21. Ludovic Trabuchet, « L'Héraultaise Coralie Dubost au cœur d'une polémique à l’Assemblée nationale », sur midilibre.fr, (consulté le ).
  22. Pierre Lepelletier, « #NotInMyName: des députés LREM se désolidarisent d’Aurore Bergé sur le voile », sur lefigaro.fr, (consulté le ).
  23. « Coralie Dubost (LREM) : "On peut porter le voile et être engagée sur des idées progressistes" », sur LExpress.fr, (consulté le ).
  24. Tristan Quinault-Maupoil, « Présidence du groupe LREM à l'Assemblée : Coralie Dubost se porte candidate », sur Le Figaro, (consulté le ).
  25. a et b AFP, « Députés LREM: Aurore Bergé, ex-rivale de Castaner, nommée "présidente déléguée" », sur lepoint.fr, (consulté le ).
  26. « Séparatisme : remettre la «réussite républicaine» au cœur du projet de loi », sur Libération, (consulté le ).
  27. a et b Jean-Jérôme Bertolus, « Jeunes leaders d’En Marche! et Young Leaders », sur L'Opinion.fr, (consulté le ).
  28. Benjamin Téoule, « Dans l’Hérault, LREM se divise déjà pour les municipales », sur le média web Mediapart, (consulté le ).
  29. Benjamin Téoule, « Municipales: à Montpellier, les hésitations de LREM favorisent les divisions », sur Mediapart, (consulté le ).
  30. Jean-Philippe Vallespir, « Coralie Dubost : « le soutien de LaREM, ce n'est pas un paquet cadeau à Noël… » », sur le site lemouvement.info de la SAS LMI, (consulté le ).
  31. Gil Martin, « Municipales à Montpellier : Patrick Vignal présente sa liste pour "travailler avec tout le monde" », sur actu.fr, (consulté le ).
  32. « Résultats des élections municipales et communautaires 2020 », sur interieur.gouv.fr (consulté le ).
  33. Sarah Brethes et Antton Rouget, « Les mirobolantes notes de frais de la députée Coralie Dubost », sur le site du média web Mediapart, (consulté le ).
  34. « Coralie Dubost, députée LREM, épinglée pour des frais de mandat », sur le site du quotidien Le Monde, (consulté le ).
  35. Adam Richard, « La députée Coralie Dubost écartée des Législatives par Emmanuel Macron », sur le site du magazine Entreprendre, (consulté le ).
  36. Mariama Darame, « Coralie Dubost, la députée macroniste accusée de mauvaise gestion, se met « en retrait de la vie politique » », sur le site du quotidien Le Monde, (consulté le ).
  37. « Dans la tourmente, la députée Coralie Dubost se met "en retrait de la vie politique" », sur le site de la station France Inter, (consulté le ).
  38. Sarah Brethes, Antton Rouget, « Affaire des notes de frais : la députée Coralie Dubost quitte la politique », sur Mediapart (consulté le ).
  39. Anthony Derestiat, « Affaire Coralie Dubost: pour les collaborateurs parlementaires, « cela nourrit le manque de considération » », sur le site du quotidien Libération, (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]