Constance Le Grip — Wikipédia

Constance Le Grip
Illustration.
Constance Le Grip en 2017.
Fonctions
Députée française
En fonction depuis le
(6 ans, 10 mois et 3 jours)
Élection 18 juin 2017
Réélection 19 juin 2022
Circonscription 6e des Hauts-de-Seine
Législature XVe et XVIe (Cinquième République)
Groupe politique LR (2017-2022)
RE (depuis 2022)
Prédécesseur Jean-Christophe Fromantin
Conseillère municipale de Neuilly-sur-Seine
En fonction depuis le
(3 ans, 10 mois et 29 jours)
Élection
Maire Jean-Christophe Fromantin

(7 ans et 5 jours)
Élection 11 mars 2001
Maire Nicolas Sarkozy
Louis-Charles Bary
Députée européenne

(7 ans, 9 mois et 20 jours)
Élection 7 juin 2009
Réélection 25 mai 2014
Législature 7e et 8e
Groupe politique PPE
Prédécesseur Michel Barnier
Successeur Geoffroy Didier
Biographie
Date de naissance (63 ans)
Lieu de naissance Chatou (France)
Nationalité Française
Parti politique UDF (jusqu'en 2002)
UMP (2002-2015)
LR (2015-2022)
RE (depuis 2022)
Diplômée de IEP de Strasbourg
IEP de Paris

Constance Le Grip, née le à Chatou (Seine-et-Oise, actuel département des Yvelines), est une femme politique française, membre de l'UDF, de l'UMP puis des Républicains avant d'être investie par la majorité présidentielle Ensemble en [1].

Elle entre au Parlement européen en 2010, lorsque Michel Barnier démissionne pour devenir commissaire européen, puis est réélue lors des élections européennes de 2014. Investie aux élections législatives de 2017 par LR dans la sixième circonscription des Hauts-de-Seine, elle est élue députée. Elle est réélue lors des élections législatives de 2022, sous l'étiquette de la République en marche.

Biographie[modifier | modifier le code]

Études et carrière professionnelle[modifier | modifier le code]

Diplômée de l'Institut d'études politiques de Strasbourg et d'un DEA d'études politiques de l'Institut d'études politiques de Paris en 1984, elle devient attachée parlementaire d'Alain Lamassoure à l'Assemblée nationale et au Parlement européen. Elle continue à être son assistante parlementaire lorsqu'il devient ministre, d'abord au ministère des Affaires européennes entre 1993 et 1995, puis au ministère du budget entre 1995 et 1997. Entre 2002 et 2010, elle est conseillère parlementaire de Nicolas Sarkozy, au ministère de l'Intérieur comme conseillère technique[2], au ministère de l'Économie et à la présidence de la République française.

Députée européenne[modifier | modifier le code]

Au Parlement européen, elle est vice-présidente de la délégation française du groupe PPE, membre titulaire de la Commission des affaires constitutionnelles (AFCO), membre de la commission des affaires juridiques (JURI), membre de la commission des droits de la femme (FEMM) où elle est également coordinatrice pour le groupe PPE, membre de la délégation pour les relations avec la république populaire de Chine et membre de la délégation pour les relations avec le Canada.

Elle fait partie du Forum des Francophones, un groupe informel de députés européens francophones créé en octobre 2009, de FDS (Femmes Débats et Société), association proche de Dialogue et Initiative et membre fondatrice du Groupe des Belles Feuilles, association liée à la Fondation Jean Monnet.

Pendant la législature 2009-2014, Constance Le Grip, en sa qualité de membre de la commission du Marché intérieur et de la protection des consommateurs, est rapporteuse du Parlement européen sur la refonte du Code des douanes de l'Union. Dans deux rapports, adoptés par le Parlement, elle préconise une simplification et une harmonisation des procédures douanières dans l'Union européenne, en vue de renforcer l'Union douanière et de faciliter les échanges transfrontaliers des entreprises européennes[réf. nécessaire].

Elle a également l'occasion de s'investir dans le dossier de la reconnaissance des qualifications professionnelles , au moment où, sous l'impulsion de Michel Barnier, alors Commissaire européen chargé du Marché intérieur et des services financiers, une révision de la directive de 2005 sur la reconnaissance des qualifications professionnelles est présentée. En qualité de shadow rapporteuse du groupe PPE, elle travaille en étroite concertation avec la rapporteuse du Parlement européen, la socialiste Bernadette Vergnaud, pour simplifier, fluidifier et moderniser les procédures de reconnaissance des qualifications professionnelles[réf. nécessaire]. Le projet de « Carte professionnelle européenne » est alors lancé, sur la base du volontariat, pour les professions et les professionnels intéressés.

Au sein de la commission des Affaires constitutionnelles du Parlement, dont elle est l'une des vice-présidentes, elle s'oppose au rapport Fox-Haefner visant à demander pour le Parlement européen le droit de décider de son lieu de travail. Au nom de la défense de Strasbourg comme siège officiel et unique du Parlement européen, Constance Le Grip s'attache à promouvoir le rôle historique et symbolique de la capitale alsacienne, symbole de la réconciliation des peuples européens[réf. nécessaire].

Une enquête parue dans Le Parisien le et portant sur le fichage des députés européens par Philip Morris indique que Constance Le Grip est considérée par le fabricant de cigarettes comme « très favorable » à l'industrie du tabac[3],[4].

Le , Nicolas Sarkozy, élu président de l'UMP, la nomme secrétaire nationale du parti aux relations avec les partis étrangers, en tandem avec Jean-Didier Berthault[5].

Elle soutient Nicolas Sarkozy pour la primaire française de la droite et du centre de 2016[6].

Le , Constance Le Grip promeut au Parlement européen une directive dite du « secret des affaires »[7], définie comme étant destinée à protéger les entreprises —  selon elle, notamment les PME — mais qui suscite un tollé du fait qu'elle permettrait surtout aux multinationales de contourner la liberté de presse et les enjeux de transparence. Selon les opposants[8], c'est ainsi le journalisme d'investigation qui est ainsi et essentiellement visé[9].

Députée[modifier | modifier le code]

Elle est investie par LR comme candidate dans la Sixième circonscription des Hauts-de-Seine (qui inclut Neuilly-sur-Seine, Puteaux et une partie de Courbevoie)[10]. Elle arrive en seconde position du premier tour avec 21,16 %, loin derrière les 41,92 % de Laurent Zameczkowski, candidat de La République en marche[11]. Elle est cependant élue au second tour avec 53,81 % des suffrages exprimés[12].

Elle parraine Laurent Wauquiez pour le congrès des Républicains de 2017, scrutin lors duquel est élu le président du parti[13]. En 2019, elle est la seule députée de l'opposition à voter pour la ratification du CETA[14].

Le , la majorité présidentielle, menée par La République en marche, annonce donner à Constance Le Grip son investiture dans la sixième circonscription des Hauts-de-Seine pour l'élection des 12 et 19 juin[15]. Elle est réélue au second tour avec 74,19 % des voix face à Julie Barbaux (LFI - Nupes)[16]. Elle devient membre de la commission des Finances de l'Assemblée nationale[17].

En 2023, elle est rapporteure de la Commission d’enquêtes relative aux ingérences étrangères[18].

Prises de position[modifier | modifier le code]

Constance Le Grip est signataire de la charte de la Manif pour tous en 2014 affirmant « défendre le mariage et la filiation en cohérence avec la réalité sexuée de l’humanité »[19].

Elle défend en 2017 une proposition de loi associant pédopornographie et mariage de personnes de même sexe[19].

Elle est également opposée à la PMA et publie une tribune dans la presse à ce sujet en 2021[19].

Mandats[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Anne-Sophie Damecour, « Législatives : prise de guerre chez LR, renouvellement… la majorité présidentielle quadrille les Hauts-de-Seine », sur leparisien.fr, (consulté le )
  2. « Arrêté du 9 juin 2005 portant nomination au cabinet du ministre d'État. », sur legifrance.gouv.fr (consulté le ).
  3. Hayat Gazzane, « Philip Morris critiqué pour ses pratiques de lobbying », sur Lefigaro.fr, .
  4. « Lobby du tabac : Philip Morris fiche les eurodéputés », sur Leparisien.fr, .
  5. « Nominations », .
  6. Ludovic Vigogne, « Primaire à droite: la liste des premiers soutiens parlementaires », sur lopinion.fr, .
  7. « Interventions en séance plénière sur la directive protection des savoir-faire professionnels - Constance Le Grip - Députée Européen », sur www.constance-legrip.eu (consulté le ).
  8. « Ne laissons pas les entreprises dicter l'info. Stop Directive Secret des Affaires #Tradesecrets », sur Change.org (consulté le ).
  9. Sandrine Blanchard, « Secret des affaires : Nicole Ferroni revient sur son coup de gueule viral », Le Monde,‎ (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le ).
  10. « Législatives Hauts-de-Seine : Le Grip investie, la 3e circonscription gelée », Le Parisien,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  11. « Elections législatives 2017 », sur elections.interieur.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Elections législatives 2017 », sur elections.interieur.gouv.fr (consulté le ).
  13. Ludovic Vigogne, « La liste des 136 parrains de Laurent Wauquiez », sur lopinion.fr, .
  14. « CETA. Cette députée des Hauts-de-Seine est la seule de l'opposition à avoir voté pour la ratification », sur actu.fr (consulté le ).
  15. Lola Ruscio, « Législatives. Renaissance recrute à droite, la valse des transfuges reprend », sur L'Humanité,
  16. « Elections législatives 2022 », sur www.resultats-elections.interieur.gouv.fr (consulté le ).
  17. « Composition de la commission des finances », sur Assemblée nationale, .
  18. John Timsit, « RN « courroie de transmission » de la Russie : Jean-Philippe Tanguy porte plainte contre la rapporteur de la commission d'enquête », sur Le Figaro, (consulté le )
  19. a b et c « Ces candidats aux législatives qui ont lutté contre les droits des personnes LGBT », sur L'Obs,

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]