Conseil des États de la mer Baltique — Wikipédia

Conseil des États de la mer Baltique
Logo de l'organisation
Logo du Conseil des États de la mer Baltique.
Carte de l'organisation
Carte des États membres.
  • Membre à la fois à titre individuel et via l'UE
  • Membre uniquement à titre individuel
  • Membre uniquement via l'UE
Situation
Région Mer Baltique
Création
Type Organisation internationale
Domaine Coopération régionale
Secrétariat permanent Stockholm (Drapeau de la Suède Suède)
Organisation
Présidence actuelle Drapeau de l'Allemagne Allemagne
Directrice générale du Secrétariat international permanent Drapeau de la Lettonie Maira Mora (pl)

Site web http://www.cbss.org/

Le Conseil des États de la mer Baltique, Council of the Baltic Sea States (CBSS), est une association d’États indépendants, fondée entre 1989 et 1992 à l'initiative des ministres allemand et danois des Affaires étrangères, Hans-Dietrich Genscher et Uffe Ellemann-Jensen.

Le critère de participation retenu lors de sa fondation relève de la géographie physique : celui des bassins des cours d'eau qui se jettent dans la mer Baltique. La coopération régionale (notamment la coopération nordique) a conduit à intégrer la Norvège et l'Islande, ainsi que l'Union européenne (UE). Cet organisme est le seul à caractère régional européen dans lequel la Russie et l'UE sont membres à part entière, jusqu’à la suspension de la Russie le 3 mars 2022 par le Conseil à la suite de l'invasion de l'Ukraine[1] en février 2022.

Le secrétariat permanent du Conseil se trouve à Stockholm, en Suède. La présidence est tournante. La représentation se fait au niveau des ministres des Affaires étrangères.

États membres[modifier | modifier le code]

Suspendue en mars 2022, la Russie décide de quitter le Conseil le 18 mai 2022[2].

États observateurs[modifier | modifier le code]

Les États suivants ont reçu un statut d'observateur officiel de la part du Secrétariat du Conseil ; pour les États membres de l'Union européenne, c'est à titre individuel qu'ils ont ce statut :

Présidence alternée[modifier | modifier le code]

La présidence alterne tous les ans entre États membres et dure un an entre le 1er juillet et le 30 juin[3].

Structure du Conseil des États de la mer Baltique[modifier | modifier le code]

Committee of Senior Officials (CSO)[modifier | modifier le code]

Le Committee of Senior Officials (CSO) se compose de représentants de haut-rang appartenant aux Ministères des Affaires Etrangères des 11 Etats Membres ainsi que d’importants représentants de l’Union Européenne. Le CSO est à la fois un forum de discussion et, entre chaque Session Ministérielle, l’organe décisionnaire du CEMB. Le CSO a pour rôle de superviser, faciliter et coordonner l’action des différents groupes de travail qui composent le Conseil des États de la mer Baltique.

Chaque année la présidence du CEMB est attribuée à un nouveau pays membre qui nomme alors un représentant, souvent un ambassadeur, au poste de président du Conseil.

Le CSO surveille le travail du Groupe d’Experts et coordonne en priorité le travail autour des trois thèmes prioritaires du Conseil que sont l’Identité Régionale, Une région Prospère et à Développement Durable, et Une Région Sûre et Sécurisée.

Le Secrétariat[modifier | modifier le code]

Un Secrétariat International Permanent du Conseil des États de la mer Baltique a été fondé en 1998 à la suite d'une décision prise au cours de la 7e Session Ministérielle à Nyborg au Danemark. Les bureaux du Secrétariat, situés sur l’ile de Strömborg à Stockholm, ont été officiellement inaugurés le 20 octobre 1998. En novembre 2010, le Secrétariat a déménagé et se trouve actuellement au 9 Slussplan, à Stockholm.

Groupes d’experts[modifier | modifier le code]

Le Conseil des États de la mer Baltique surveille le travail :

  • du groupe d’experts en sécurité nucléaire et radiologique ;
  • du groupe d’experts en politique maritime ;
  • du groupe d’experts en développement durable - Baltic 2030[4] ;
  • du groupe d’experts pour la protection des enfants de toute violence ;
  • de l'unité spéciale vouée à la lutte contre la traite des êtres humains.

Partenaires stratégiques[modifier | modifier le code]

  • B7 Baltic Seven Islands
  • BASTUN
  • BCCA
  • Baltic Development Forum
  • Baltic Sea Forum
  • BSPC
  • BSRUN
  • BSSSC
  • BUP
  • Business Advisory Council
  • CPMR
  • HELCOM
  • OIM
  • NGO Forum
  • OCDE
  • UBC

Priorités à long terme[modifier | modifier le code]

Le Conseil des États de la mer Baltique coopère selon trois priorités:

  • identité régionale
  • une région durable et prospère
  • une région sûre et sécurisée

Attributions[modifier | modifier le code]

Le CEMB est un forum régional de coopération ayant multiple objectifs politiques sociaux et environnementaux. La protection de l'environnement, la coopération économique, le développement démocratique et l'intégration sociale sont en quelque sorte les directives prescrites par le Conseil. Sa structure démocratique se développe donc à travers les démarches des ministres des Affaires étrangères des pays membres.

Le CEMB comme organisation sub-régionale ne fait aucunement concurrence par exemple à l'OTAN ou à l'Union européenne.

Avec la suspension puis le départ en mai 2022 de la Russie[5], l'intérêt du CEMB est atténué car la majorité des pays membres sont également des pays de l'Union européenne (à l'exception de l'Islande et de la Norvège)[2].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en-GB) Ministry of Foreign Affairs, « Russia suspended from Council of the Baltic Sea States », sur regjeringen.no, (consulté le )
  2. a et b « La Russie quitte le Conseil de la Baltique: «La fin de 30 ans de coopération régionale» », sur RFI, (consulté le )
  3. (en) « CBSS Presidencies », sur cbss.org (consulté le ).
  4. http://www.cbss.org/sustainable-prosperous-region/egsd-baltic-2030-2/ Baltic 2030]
  5. (en) « Russia Suspended from the Council of the Baltic Sea States », sur cbss.org, (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Matthieu Chillaud, « Les pays nordiques "mentors" stratégiques des États baltes ? », Stratégique, vol. 3-4, nos 91-92,‎ , p. 191-217 (DOI 10.3917/strat.091.0191, lire en ligne)

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]