Confédération grenadine — Wikipédia

Confédération grenadine
es Confederación Granadina

1858–1863

Drapeau
Drapeau
Blason
Armoiries
Devise Liberté et ordre
Description de cette image, également commentée ci-après
Confédération grenadine
Informations générales
Statut République
Capitale Bogota
Langue(s) Espagnol
Monnaie Peso colombien
Histoire et événements
Nouvelle Constitution
1860-1862 Guerre civile de 1860-1862
Convention de Rionegro, Nouvelle Constitution

Entités précédentes :

Entités suivantes :

La Confédération grenadine (en espagnol Confederación Granadina) est une éphémère république fédérale créée en 1858 à la suite d'un changement constitutionnel et remplaçant la République de Nouvelle-Grenade. Elle comprenait les actuels États de Colombie et de Panama. Elle fut remplacée dès 1863 par les États-Unis de Colombie à la suite d'un nouveau changement constitutionnel.

Histoire[modifier | modifier le code]

La structure centraliste implantée en République de Nouvelle-Grenade à la suite de l'adoption de la constitution de 1843 est rapidement secouée par les visées séparatistes de certaines régions du pays, en particulier celles qui sont loin de la capitale comme la province de Panama.

La réforme constitutionnelle de 1853 introduit le fédéralisme dans le pays et le le premier État fédéral est créé : Panama[1]. Suivent dans cette voie les États d'Antioquia le [2] et Santander le [3]. Afin d'éviter l'éclatement du pays, le Congrès adopte la loi du qui crée les États de Bolívar, Boyacá, Cauca, Cundinamarca et Magdalena (l'État de Tolima sera créé le par la sécession d'une partie de l'État de Cundinamarca).

En 1858 est instituée une assemblée constituante à majorité conservatrice qui renomme le pays en Confédération grenadine (espagnol : Confederación Granadina) et rédige une nouvelle constitution plus fédérale. Le poste de vice-président est supprimé et le suffrage universel direct est adopté tandis que le président est élu pour 4 ans par le Congrès.

Cette nouvelle organisation affaiblit sensiblement le pouvoir central et n'empêche pas les conflits entre les États. L'intervention du gouvernement central dans les domaines de compétence des États provoque de nombreuses querelles avec les libéraux qui estiment que les États manquent encore d'autonomie.

La guerre civile colombienne de 1860-1862 voit s'affronter militairement les partis conservateur et libéral. Les premiers souhaitent un État centralisé fort et un grand pouvoir pour l'Église tandis que les seconds souhaitent un État fédéral laissant un grand pouvoir aux États fédérés et une mise à l'écart de l'Église dans les affaires de l'État.

En 1861, le général Tomás Cipriano de Mosquera (ancien président de la République de Nouvelle-Grenade entre 1845 et 1849 et chef de file des libéraux) déclare la sécession de l'État du Cauca, le plus vaste des États fédérés, et la guerre au gouvernement de la Confédération grenadine afin d'augmenter le pouvoir du Cauca au sein de la confédération. Le , Mosquera prend Bogota et se déclare président provisoire. L'un de ses premiers actes est de renommer le pays en États-Unis de Nouvelle-Grenade (espagnol : Estados Unidos de Nueva Granada), nom abandonné en novembre de la même année pour celui d'États-Unis de Colombie (espagnol : Estados Unidos de Colombia).

À partir du se réunit la convention de Rionegro. Il en résulte une nouvelle constitution qui entérine le changement de nom du pays et redéfinit la répartition des pouvoirs entre le gouvernement central et les États fédérés au profit de ces derniers.

Géographie[modifier | modifier le code]

Géographie physique[modifier | modifier le code]

Organisation territoriale[modifier | modifier le code]

Division politique de la Confédération grenadine entre 1857 et 1861.

Selon la constitution de 1858[4], la Confédération grenadine est composé des huit États suivants, dont certains sont créés à partir de la fusion de plusieurs provinces néo-grenadines :

Le , en pleine guerre civile, est créé l'État fédéral de Tolima, dont le territoire correspond à la partie occidentale de l'État de Cundinamarca, c'est-à-dire les provinces de Mariquita et Neiva.

Politique[modifier | modifier le code]

La Confédération grenadine regroupe huit États fédéraux, auxquels sont donnés plus de pouvoirs, notamment la possibilité de légiférer et d'élire son président (auparavant nommé par le gouvernement central).

Les articles 41 à 46 de la constitution de 1858 précisent l'organisation du pouvoir exécutif de la confédération. Le poste de vice-président est supprimé tandis que le président est élu pour 4 ans par le Congrès. Les sénateurs sont élus pour 4 ans tandis que le mandat des députés passe à 2 ans.

Présidents[modifier | modifier le code]

Portrait Nom Début du mandat Fin du mandat Appartenance politique Notes
Mariano Ospina Rodríguez[5] Conservateur
Juan José Nieto Gil[6] Libéral
Bartolomé Calvo[7] Conservateur
Julio Arboleda Pombo[8] Conservateur

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (es) « Constitución política del Estado de Panama de 1855 », Bibliothèque Nationale du Panama,
  2. a et b (es) « Ley de Creación del Estado de Antioquía (1856) », Bibliothèque Virtuelle Miguel de Cervantes,
  3. a et b (es) « Ley de creación del Estado de Santander (1857) », Bibliothèque Virtuelle Miguel de Cervantes,
  4. (es) « Constitución para la Confederación Granadina de 1858 », Bibliothèque Virtuelle Miguel de Cervantes
  5. (es) Biographie de Mariano Ospina Rodríguez sur le site de la BLÁA
  6. (es) Biographie de Juan José Nieto Gil sur le site de la BLÁA
  7. (es) Biographie de Bartolomé Calvo sur le site de la BLÁA
  8. (es) Biographie de Julio Arboleda Pombo sur le site de la BLÁA

Voir aussi[modifier | modifier le code]