Communalisme — Wikipédia

Déclaration de la Commune de Lyon (septembre 1870) présentant un projet communaliste français.
La Déclaration au peuple français de 1871 définit le projet d'organisation de la France en une fédération de communes reposant sur la démocratie directe.

Le communalisme est une forme d'organisation politique reposant sur une fédération de communes administrées dans le cadre de la démocratie directe. Dans son acception moderne, il fait essentiellement référence à l'organisation politique alternative au régime parlementaire proposée pour la France par les communes insurrectionnelles françaises en 1870-1871.

Définitions[modifier | modifier le code]

Le Kommunalismus (de) est un terme utilisé par l'historien allemand Peter Blickle (de) pour définir une forme de gouvernement représentatif en Europe avant 1800. Le concept est principalement basé sur l'Allemagne du Saint-Empire romain où il décrit l'institutionnalisation communale répandue dans les villages et les villes entre le XIVe siècle et le XVIe siècle[1].

Dans l'histoire sociale, le communalisme fait référence aux différentes « communes » qui, au XIXe siècle, revendiquent tout à la fois un projet d'organisation local de démocratie directe et d'organisation globale fédérale, telles la Commune de Lyon (1870), la Commune de Marseille, la Commune de Saint-Étienne ou la Commune de Paris (1871), ou plus récemment la Commune d'Oaxaca (révolte de Oaxaca) en 2006.

En anthropologie, le terme a été utilisé dans l'analyse de la société et de la politique en Inde. En général, il se réfère aux politiques locales liées aux communautés religieuses ou aux castes, par opposition aux autres formes d'organisations sociales comme la nation ou l'État.

Dans la deuxième moitié du XXe siècle, le communalisme libertaire, désigne la mise en œuvre locale de l'écologie sociale élaborée par le théoricien communiste libertaire et écologiste politique américain Murray Bookchin[2].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (nl) J.F.A. Wassink, Van stad en buitenie : Een institutionele studie van rechtspraak en bestuur in Weert 1568-1795, Uitgeverij Verloren, 2005, [lire en ligne].
  2. Michel Onfray, L'Ordre libertaire : La vie philosophique d'Albert Camus, Flammarion, 2012, page 66.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie et sources[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]