Committee for Accuracy in Middle East Reporting in America — Wikipédia

Committee for Accuracy in Middle East Reporting in America
Logo de l’association
Cadre
Forme juridique Organisation non gouvernementale
But Surveiller la couverture médiatique du Moyen-Orient, Promouvoir une couverture médiatique pro-israélienne.
Zone d’influence Monde Monde
Fondation
Fondation 1984
Fondateur Winifred Meiselman
Origine Réaction à la couverture de la Guerre du Liban par le Washington Post
Identité
Siège Boston
Président Andrea Levin
Site web camera.org

Le Committee for Accuracy in Middle East Reporting in America ou CAMERA est un organisme américain pro-israélien[1],[2] sans but lucratif[3] fondé en 1982 qui se présente comme voué à la « surveillance des médias » et affirmait au moment de sa création vouloir « pour répondre à la couverture de la guerre du Liban par le Washington Post », et à ce qu'il estime être « un biais anti-israélien des médias américains »

L'association CAMERA est reconnu pour sa promotion d'une couverture médiatique pro-israélienne[4]. Les critiques de CAMERA affirment qu'il s'agit d'un «groupe de défense israélien extrême», aligné sur les points de vue belliqueux de droite, qu'il paie des auteurs pour rédiger des articles anti-palestiniens; et qu'il emploie des tactiques de dénigrement et d'intimidation, ciblant régulièrement les médias et les journalistes critiques à l'égard d'Israël et des militants pro-palestiniens sur le campus[5],[6],[7].

Le groupe affirme avoir plus de 65 000 membres et que 46 organes de presse parmi les plus prestigieux du monde ont publié des corrections en fonction de ses critiques[8].

Structure, personnel et activités[modifier | modifier le code]

Sur son site officiel, CAMERA se décrit comme « une organisation de surveillance des médias, de recherche et d'adhésion consacré à la promotion d'une couverture médiatique exacte et équilibrée d'Israël et du Moyen-Orient » qui « favorise des rapports rigoureux tout en éduquant le public sur les questions du Moyen-Orient et le rôle des médias ».

Le CAMERA se revendique comme « non-partisan » qui « ne prend pas position en ce qui concerne les relations entre les États-Unis et Israël, les questions politiques ou les solutions définitives au conflit israélo-arabe »[3].

Lorsque CAMERA relève une déclaration inexacte dans un média, il recueille des informations sur le sujet et envoie les résultats, demandant une correction imprimée ou diffusée. L'organisation publie aussi des monographies sur des sujets ayant trait au conflit israélo-arabe[9].

Jugements favorables[modifier | modifier le code]

Robin Shepherd, directeur des affaires internationales de la Henry Jackson Society, décrit CAMERA comme « l'une des rares institutions de surveillance [des médias] de bonne réputation »[10].

En 2009, Richard Landes (en), professeur d'histoire du Moyen Âge à l'Université de Boston, écrit que CAMERA fait « systématiquement attention à citer scrupuleusement ses sources » et que ceux qui rejettent leur travail « sont certainement partisans »[11].

Jugements critiques[modifier | modifier le code]

CAMERA est critiquée pour avoir dénié des rapports fiables sur l'extension des colonies, ce qui conduit Donald Wagner, directeur du Center for Middle Eastern Studies à Harvard, à la décrire comme « une source bien connue de propagande des extrémistes pro-israéliens, qui est régulièrement contestée par des organisations israéliennes et internationales pour la paix et les droits de l'homme, en raison de ses fausses déclarations sur des faits relevant du conflit israélo-palestinien »[12].

En 1988, Edward Said, professeur à l'université Columbia, pionnier du postcolonialisme, déclare que « même le gouvernement israélien ne se hasarde pas à utiliser des arguments aussi extrêmes que ceux du CAMERA »[13].

CAMERA et Wikipédia[modifier | modifier le code]

En 2008, la CAMERA a lancé une campagne pour modifier les articles de Wikipédia afin de faire prévaloir le point de vue israélien dans la couverture encyclopédique du conflit israélo-palestinien. La campagne incite les rédacteurs pro-israéliens à prétendre s'intéresser à d'autres sujets jusqu'à ce qu'ils soient élus en tant qu'administrateurs. Une fois élus, ces rédacteurs seront en mesure de supprimer les ajouts des rédacteurs pro-palestiniens et de soutenir les rédacteurs pro-israéliens[14]. Certains membres de ce groupe ont été interdits par les administrateurs de Wikipédia[15].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Manfred Gerstenfeld and Ben Green.Watching the Pro-Israeli Media Watchers. Jewish Political Studies Review. 16:3-4 (Fall 2004).
  2. (en) Michal Lando, « Israel critique on campus », Jerusalem Post, Jerusalem,‎ (lire en ligne)
  3. a et b (en) About CAMERA
  4. (en) « Watching the Pro-Israeli Media Watchers - Manfred Gerstenfeld and Ben Green », sur www.jcpa.org, Jewish Political Studies Review, (consulté le )
  5. Yves Engler, 'US student, Israel lobby groups behind McGill lawsuit,'Mondoweiss 9 August 2022.
  6. Ian Lustick, 'The Trump Administration is Using Accusations of Anti-Semitism to Silence Critics,' The Forward 29 November 2019.
  7. Uri Blau, 'Times of Israel Cofounder Gave $1.5 Million to Right-wing Media Watchdog That Routinely Goes After News Outlets,' Haaretz 5 September 2016
  8. (en) Corrected
  9. (en) CAMERA PUBLICATIONS : Monographs
  10. Robin Shephard, A State Beyond the Pale, Weidenfeld & Nicolson, 2009, p. 76 et 272 (ISBN 0297856642)
  11. Goldstone’s Gaza Report: Part One: A Failure of Intelligence, Richard Landes, 1 décembre 2009
  12. « IPS – POLITICS-US: Pro-Israel Group’s Money Trail Veers Hard Right » (consulté le )
  13. Edward Said, How Great Were the Injustices of Arabs to Jews; 'Pacification' of Gaza, New York Times, 1988-02-05
  14. « The Mideast Editing Wars », The American Prospect,‎ (lire en ligne)
  15. Rachel Shabi et Jemima Kiss, « Wikipedia editing courses launched by Zionist groups », The Guardian,‎ (lire en ligne)