Comités Jeanne — Wikipédia

Comités Jeanne
Image illustrative de l’article Comités Jeanne
Logotype officiel.
Présentation
Fondateur Jean-Marie Le Pen
Fondation
Scission de Front national
Siège 8, parc de Montretout
92210 Saint-Cloud
Secrétaire général Lorrain de Saint Affrique
Slogan « Jeanne, au secours ! »
Positionnement Extrême droite[1]
Idéologie Nationalisme
Conservatisme social
Euroscepticisme
Souverainisme
Antimondialisme
National-conservatisme
Affiliation européenne Alliance pour la paix et la liberté
Couleurs Bleu, blanc et rouge

Les Comités Jeanne (abrégé en CJ et logotypé « Jeanne, au secours ! ») sont un parti politique français créé en 2016 par Jean-Marie Le Pen, après son exclusion du Front national.

Historique[modifier | modifier le code]

Création[modifier | modifier le code]

Durant l’année 2015, Jean-Marie Le Pen — cofondateur du Front national (FN), qu’il préside de 1972 à 2011 — fait l’objet d’une procédure d’exclusion de son parti à l’initiative de sa fille Marine Le Pen, devenue présidente du parti, en raison de ses propos négationnistes. En , la justice valide l'exclusion de Jean-Marie Le Pen sans pour autant remettre en question sa fonction de président d'honneur, qui lui est finalement retirée à l’issue du congrès de 2018.

Après avoir envisagé la création d'un « Rassemblement Bleu-blanc-rouge » afin d'« agir dans le même sens que le Front national » sans nécessairement y appartenir, Jean-Marie Le Pen annonce la création des Comités Jeanne en [2]. Le mouvement, dont le slogan est « Jeanne, au secours ! » — en référence à l'action de Jeanne d'Arc pendant la guerre de Cent Ans —, entend peser sur la ligne politique du FN[3],[4].

Campagnes[modifier | modifier le code]

Jean-Marie Le Pen apporte son soutien à sa fille Marine en vue de l'élection présidentielle de 2017, lors de laquelle son association Cotelec prête six millions d’euros au FN[5],[6].

À l'occasion des élections législatives qui suivent, les Comités Jeanne nouent une alliance avec le Parti de la FranceCivitas, la Ligue du Sud et le SIEL[7]. Le cofondateur du FN appelle alors à des candidatures d’union sous la bannière « Jeanne, au secours ! »[8]. L’alliance à laquelle participent les Comités ne parvient pas à accéder au financement public, ayant recueilli plus de 1 % des suffrages exprimés dans 41 circonscriptions, soit en deçà des 50 circonscriptions requises[9],[10].

En juillet 2018, Jean-Marie Le Pen laisse entendre qu’il n'exclut pas d'être candidat à sa succession aux élections européennes de 2019, tout en appelant, à 90 ans, à l'émergence d'une nouvelle génération de candidats[11],[12],[13]. Il émet la possibilité d’une union avec le Rassemblement national (ex-FN), mais Marine Le Pen oppose une fin de non-recevoir à sa proposition[14],[15]. Jean-Marie Le Pen apporte finalement son soutien à la liste du RN[16].

Lors des élections municipales de 2020, les Comités Jeanne obtiennent quelques élus, notamment à Ronchamp (Haute-Saône) et à Taverny (Val-d'Oise), où Alexandre Simonnot, secrétaire général adjoint des Comités Jeanne, est élu[17].

Organisation[modifier | modifier le code]

Placés sous la présidence de Jean-Marie Le Pen, les Comités Jeanne ont pour secrétaire général Laurent Ozon (2016-2017)[18], puis Lorrain de Saint Affrique (depuis 2017)[19].

Élus[modifier | modifier le code]

Nom Mandat Date Affiliation
Le Pen, Jean-Marie Jean-Marie Le Pen Député européen 2016-2019 APF (2018-2019)

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Laurent de Boissieu, « Comités Jeanne (CJ) », France Politique,‎ (lire en ligne).
  2. « Jean-Marie Le Pen lance des comités “Jeanne d'Arc, au secours !” », sur europe1.fr, (consulté le ).
  3. « Jean-Marie Le Pen crée les comités “Jeanne, au secours !” pour peser sur le FN », sur valeursactuelles.com, (consulté le ).
  4. « Jean-Marie Le Pen, ostracisé par sa propre famille politique », sur lemonde.fr, (consulté le ).
  5. Béatrice Houchard, « Le Front national fait la manche pour la présidentielle », sur L'Opinion.fr, (consulté le ).
  6. « “Moi, je vote Marine”, annonce Jean-Marie Le Pen », sur lefigaro.fr, (consulté le ).
  7. « Les bannis du FN font listes communes pour les législatives », sur streetpress.com, (consulté le ).
  8. « Jean-Marie Le Pen recrute pour les comités “Jeanne, au secours !” », sur leprogres.fr, (consulté le ).
  9. Marc de Boni, « Jean-Marie Le Pen prêt à forcer la porte pour assister au bureau politique du FN », sur lefigaro.fr, (consulté le ).
  10. « Quels partis auront accès au financement public 2018-2022 ? », sur ipolitique.fr, .
  11. « Jean-Marie Le Pen “ne se sent pas incapable” d'être candidat aux européennes », HuffPost,‎ (lire en ligne).
  12. « "Peut-être centenaire", Jean-Marie Le Pen n'exclut pas d'être à nouveau candidat », BFM TV,‎ (lire en ligne).
  13. « Jean-Marie Le Pen : changer le nom du FN, “c'est une trahison” », sur Le Figaro, (consulté le ).
  14. « Européennes : Jean-Marie Le Pen candidat ? », Le Figaro,‎ (lire en ligne).
  15. « Européennes : pas de Jean-Marie Le Pen sur la liste RN », L'Express,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  16. « Élections européennes, en direct : Jean-Marie Le Pen soutient la liste de sa fille », sur CNews, (consulté le ).
  17. Laurent de Boissieu, « Les cartes des résultats, parti par parti, des élections municipales 2020 », sur la-croix.com, (consulté le ).
  18. Dominique Albertini, « Jeanne, au secours, Jean-Marie Le Pen lance son mouvement » Inscription nécessaire, sur Libération, (consulté le ).
  19. « Communiqué de presse des Comités Jeanne », sur comitejeanne54.wordpress.com, (consulté le ).