Comité français Pierre-de-Coubertin — Wikipédia

Comité français Pierre-de-Coubertin
Image illustrative de l’article Comité français Pierre-de-Coubertin
Logo du comité français Pierre-de-Coubertin.

Sigle CFPC
Création 3 août 1950
Président
André Leclercq
Siège Maison du sport français
1 avenue Pierre-de-Coubertin
Paris 13e
Site internet http://www.comitecoubertin.fr

Le comité français Pierre-de-Coubertin, fondé en 1950 sous le nom d'Association nationale pour la défense et le développement du sport, des activités physiques et du plein air, est un des comités d’éthique du sport français. Depuis 2017, il est présidé par André Leclercq.

Historique[modifier | modifier le code]

L'Association nationale pour la défense et le développement du sport, des activités physiques et du plein air[modifier | modifier le code]

L'Association nationale pour la défense et le développement du sport, des activités physiques et du plein air est créée le par Alfred Rosier, ex-chef de cabinet de Jean Zay au ministère de l'Éducation nationale, Jean-François Brisson et Pierre Rostini[1], tous deux journalistes au Figaro et directeurs de publication. Déclarée le avec le professeur Paul Chailley-Bert comme premier président elle est enregistrée au journal officiel du 24 et domiciliée au 15 rue de Clichy. Deux ans plus tard, Henri Bourdeau de Fontenay, premier directeur de l'École nationale d'administration (ENA) lui succède avant de céder la place en 1954 à Louis Bontemps, président de la Fédération française d'escrime. Elle comprend alors 78 membres issus des milieux sportif, médical, administratif et militaire[2].

En 1956 Louis Bontemps intervient vigoureusement auprès des pouvoirs publics pour « défendre l'éducation physique et sportive du pays »[3]. La même année il se propose, en accord avec Madame la baronne Pierre de Coubertin[N 1], « de maintenir l'œuvre intellectuelle de Pierre de Coubertin dans son ensemble » et intervient en ce sens auprès d'Avery Brundage[4]. Cette même année Robert Hervet, écrivain-journaliste et secrétaire du-dit comité, s'associe avec André Senay pour publier Monsieur de Coubertin préfacé par Édouard Herriot et distingué par l'Académie française. L'ouvrage, republié à l'occasion des Jeux olympiques de Rome consacre déjà 4 pages à un comité Pierre-de-Coubertin alors domicilié au n° 29 rue Taitbout, à Paris[5]. En 1961 parait la revue Défense du sport, organe de l'association.

Le Comité français Pierre-de-Coubertin[modifier | modifier le code]

En 1973 — année qui suit la création du Comité national olympique et sportif français (CNOSF) — l'association devient enfin officiellement Comité français Pierre-de-Coubertin (CFPC)[6] avec l’assentiment d’Yvonne de Coubertin, nièce du rénovateur des Jeux olympiques[N 2] et dernière descendante du nom avec sa sœur Marie-Marcelle[N 3]. Deux ans plus tard Geoffroy de Navacelle, également neveu du baron, est à l'origine de la création du Comité international Pierre-de-Coubertin (CIPC). À cette occasion, le comité fondateur de France rappelle qu’il souhaite assumer sa part « légitime d’autorité doctrinale, morale et intellectuelle »[6] et en 1980, lors du 30e anniversaire, son président, Pierre Comte-Offenbach, réaffirme : « Nous sommes les gardiens de la flamme rallumée par un grand humaniste ». Depuis cette date le comité s’érige clairement en lieu de réflexion et d’étude du sport contemporain[7].

Attaché aux trois grands principes de fonctionnement du sport éducatif[8] définis par Thomas Arnold et réaffirmés par Pierre de Coubertin comme les fondements de l’idéal olympique, le CFPC soutient un amateurisme réaliste, le fair-play et l’autonomie du mouvement sportif qu’il défend contre toute instrumentalisation par les pouvoirs économiques et politiques. À ce dernier titre, il est attentif à la gouvernance du mouvement sportif[9], au respect des pratiques, des athlètes, des dirigeants et des politiques nationales ; le respect du développement durable a retenu récemment son attention[10]. Il y contribue par ses actions, ses publications et l’engagement de ses membres. L’agrément du CFPC par le ministère de la Jeunesse et des Sports est renouvelé le [11].

Présidents[modifier | modifier le code]

Objet[modifier | modifier le code]

Le comité Pierre-de-Coubertin a pour objet de :

  • faire connaître l’ensemble de l’œuvre de Pierre de Coubertin et, particulièrement, ses travaux dans le domaine de l’éducation et de la pédagogie ;
  • expliquer et propager l’olympisme défini par Coubertin comme un humanisme à promouvoir à tous les niveaux de l’enseignement, afin que le sport soit reconnu comme élément indispensable de l’éducation ;
  • intervenir auprès des pouvoirs publics et des organisations compétentes pour que l’idéal olympique demeure l’antidote aux excès et déviations du sport ;
  • initier, encourager la pratique des sports chez les jeunes et favoriser l’entraide et la solidarité entre les membres de la communauté sportive ;
  • veiller au respect du français comme langue olympique, afin de préserver la diversité linguistique dans le monde en lien avec l'Organisation internationale de la francophonie (OIF).

Moyens et activités[modifier | modifier le code]

La Gazette Coubertin : no 30 du 2e semestre 2011

Le CFPC décerne des médailles et trophées Pierre-de-Coubertin aux sportifs et dirigeants ayant particulièrement œuvré à la propagation de l’esprit olympique.

Il organise des petits-déjeuners débats créés à l’initiative de Robert Pringarbe.

Sa revue, la Gazette Coubertin, paraît deux à trois fois par an. Une collaboration s'est nouée avec la Société française d'histoire du sport (SFHS).

Il édite, à l’usage des initiatives pédagogiques locales, des dossiers sur Pierre de Coubertin et les problèmes cruciaux concernant les jeunes sportifs : dopage, tabagisme.

À l’aube du XXIe siècle, le CFPC initie un partenariat régulier avec les universités et coorganise, avec l’une d’entre elles, des colloques bisannuels dont les thèmes reprennent ses missions et motivations :

  • en 2003 à Rouen : Le sport est-il éducatif ?[8] ;
  • en 2005 à Reims : De la psychologie sportive à la signification du sport[7] ;
  • en 2007 à Paris au Sénat :La francophonie (actes non publiés) ;
  • en 2009 à Grenoble : La gouvernance du sport[9] ;
  • en 2011 à Bordeaux : Sport, nature et développement durable[10] ;
  • en 2013 à Lille : Le sport est-il un médicament ?[13] ;
  • en 2015 à Poitiers : Le sport au service de l'éducation et des connaissances[14] ;
  • en 2017 à Angers : Entraîner, Animer, Former, Éduquer[15] ;
  • en 2019 à Cergy : De Tokyo 1964 à Tokyo 2020[16] ;
  • en 2021 prévu à Nice : Sports, arts et olympisme[17].

Pour l'année 2013, proclamée par le Comité international olympique (CIO) « année Pierre de Coubertin », le CFPC a reçu délégation du CNOSF pour impulser et coordonner les célébrations du 150e anniversaire de Pierre de Coubertin associé au centenaire de la devise olympique Citius, altius, fortius. Divers objets commémoratifs ont été créés à cette occasion.

Relations[modifier | modifier le code]

Le comité français Pierre-de-Coubertin entretient des rapports avec :

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Celle-ci, née Marie Rothan, décède en 1963
  2. Décédée l'année suivante, en 1974, Yvonne de Coubertin est cofondatrice en 1950 avec Jean Bernard de la Fondation de Coubertin pour le développement du compagnonnage rural. Elle lègue à cette fin son domaine de Coubertin, sis en vallée de Chevreuse
  3. Décédée en 1978

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Archives nationales du monde du travail 2007, p. 10
  2. André Senay et Robert Hervet 1960, p. 173.
  3. André Senay et Robert Hervet 1960, p. 174.
  4. André Senay et Robert Hervet 1960, p. 175.
  5. André Senay et Robert Hervet 1960, p. 173-176.
  6. a et b Archives nationales du monde du travail 2007, p. 2
  7. a et b Colloque Pierre-de-Coubertin 2005
  8. a et b Florence Carpentier 2004.
  9. a et b Michaël Attali et Natalia Bazoge 2012.
  10. a et b Jean-Paul Callède, Fabien Sabatier et Christine Bouneau 2014.
  11. « Liste des fédérations agréées par l’État » [PDF], sur picardie.drjscs.gouv.fr, , p. 3
  12. « André Leclercq, vice-président délégué Sport et société », sur dailymotion.com (consulté le )
  13. « Le sport est-il un médicament ? : 15-16 Novembre 2013 », sur univ-lille2.fr (consulté le )
  14. « Le sport au service de l'éducation et des connaissances », sur critt-sl.eu (consulté le )
  15. « Entraîner, animer, former,éduquer », sur ifepsa.org (consulté le )
  16. Gazette Coubertin 1er semestre 2019, pages 22-25
  17. « Actualités », sur comitecoubertin.fr (consulté le )
  18. « Comité international Pierre-de-Coubertin, Lausanne, Suisse », sur coubertin.ch, Comité international Pierre-de-Coubertin (CIPC), (consulté le ) : « Dernière mise à jour : avril 2008 »
  19. « Académie nationale olympique », sur franceolympique.com, France — Académie olympique (consulté le ) : « Créée en 1994, sous une forme associative, l’Académie nationale olympique française (ANOF) est composée de personnes physiques engagées sur les questions liées à l’olympisme, notamment celles ayant participé aux différentes sessions de l’Académie internationale olympique (AIO). »
  20. « Association française pour un sport sans violence et pour le fair-play », sur franceolympique.com, CNSOF : Comité national olympique et sportif français (consulté le )
  21. Fédération nationale des Joinvillais
  22. « Association nationale des élus en charge du sport », sur franceolympique.com, ANDES (consulté le ) : « Le réseau sport des collectivités locales »

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Archives nationales du monde du travail, Comité français Pierre-de-Coubertin (1949-2007), archivesnationales.culture.gouv.fr, , 12 p. (lire en ligne [PDF]) . Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Michaël Attali et Doriane Gomet, Diriger le sport : perspectives sur la gouvernance du sport du XXe siècle à nos jours, Paris, CNRS éditions, , 340 p. (ISBN 978-2-271-07355-6, BNF 42650636) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Michaël Attali et Natalia Bazoge, Animer, entraîner, éduquer : Le sport et ses métiers (XXe – XXIe siècles), Reims, Presses Universitaires Reims, coll. « Sport, acteurs & représentations », , 262 p. (ISBN 978-2-37496-089-0, EAN 9782374960890) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Laurent Bosquet, Alain Junqua et Claude Piard, Le sport au service de l'éducation et des connaissances, Paris, E.P.S, , 142 p. (ISBN 978-2-86713-510-1, EAN 9782867135101) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Jean-Paul Callède, Fabien Sabatier et Christine Bouneau, Sport, nature et développement durable : une question de génération ?, Bordeaux, MSHA, , 553 p. (ISBN 978-2-85892-426-4) . Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Florence Carpentier, Le sport est-il éducatif ?, Rouen, Presses de l’université de Rouen, , 240 p. (ISBN 2-87775-385-9, BNF 39903246) . Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Jean-Michel Martin et col, De la psychologie sportive à la signification du sport en 2005, Reims, Université de Reims, (ISBN néant) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • André Senay et Robert Hervet (préf. Édouard Herriot), Monsieur de Coubertin, Paris, Points à contrepoints, , 189 p. Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • André Thévenon et col., Le sport est-il un médicament ?, Paris, Sauramps Médical, , 209 p. (ISBN 979-1030300277) Document utilisé pour la rédaction de l’article