Combat de Nampala (2008) — Wikipédia

Combat de Nampala

Informations générales
Date
Lieu Nampala
Issue Victoire rebelle
Belligérants
Drapeau du Mali Mali ATNM
Commandants
Ibrahim ag Bahanga
Forces en présence
inconnues inconnues
Pertes
9 à 20 morts[1]
12 blessés[2]
11 morts[2]

Rébellion touarègue de 2007-2009

Coordonnées 15° 16′ 45″ nord, 5° 25′ 47″ ouest
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Combat de Nampala
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Combat de Nampala
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Combat de Nampala

Le combat de Nampala se déroule lors de la rébellion touarègue de 2007-2009.

Déroulement[modifier | modifier le code]

Le 20 décembre 2008, les rebelles touaregs de l'ATNM attaquent la garnison militaire de Nampala après avoir parcouru 1 000 km depuis leurs bases à la frontière algérienne. Ils sont repérés par les satellites américains mais l'alerte n'est pas prise au sérieux par les Maliens[1].

L'assaut commence à h du matin, par une force rebelle de 15-16 pick-ups[3],[4]. L'attaque initiale est repoussée par les militaires maliens mais des rebelles récemment intégrés dans l'armée tuent leur chef de section, ce qui sème la panique parmi les troupes maliennes dont le camp est pris lors d'une seconde attaque rebelle[1]. Les militaires maliens reçoivent ensuite des renforts[3],[5].

Pertes[modifier | modifier le code]

Selon le ministère malien de la Défense l'attaque fait 9 morts chez les militaires et 11 tués parmi les rebelles[2]. L'Essor, un quotidien malien, donne le bilan de 15 morts et 13 blessés parmi les militaires maliens[3]. D'après des sources proches d'Ag Bahanga, les pertes maliennes seraient estimées à environ 20 morts par les rebelles[2],[5]. Plusieurs civils maliens auraient été tués dans l'attaque[6].

Conséquences[modifier | modifier le code]

L'attaque marque la fin d'un cycle de négociations et d'accords de paix rapidement rompus entre les rebelles et le président Amadou Toumani Touré[7]. Ce dernier, alors à Kayes, déclare : « Trop c'est trop ! Nous ne pouvons pas continuer à subir »[8]. Il intensifie les opérations au Nord, engageant notamment les forces militaires commandées par les colonels Ag Gamou et par Ould Meydou, renforcées de miliciens touregs ou arabes. Dès le , toutes les bases de Bahanga au Mali ont été prises par l'armée[7].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c (en) Andrew McGregor, « Government Forces Overrun Tuareg Rebel Camps in Northern Mali », Jamestown Foundation’s Terrorism Focus, vol. 6, no 6,‎ , p. 8-9 (lire en ligne)
  2. a b c et d Mali: brève "offensive" de l'armée contre des rebelles touareg dans le nord, AFP, 2 janvier 2009.
  3. a b et c « Mali : attaque touarègue à Nampala : 15 morts et 13 blessés dénombrés », L'Essor, no 16348,‎ (lire en ligne)
  4. Belga, « Mali: attaque meurtrière d'un poste militaire par rebelles touareg », RTBF,‎ (lire en ligne)
  5. a et b Serge Daniel, « Attaque touarègue d'un poste militaire près de la Mauritanie », RFI,‎ (lire en ligne)
  6. Bureau of Democracy, Human Rights, and Labor (en), Mali: 2008 Country Reports on Human Rights Practices, (lire en ligne)
  7. a et b (en) Angel Rabasa (dir.), John Gordon (dir.), Peter Chalk (dir.), Audra K. Grant (dir.), K. Scott McMahon (dir.), Stephanie Pezard (dir.), Caroline Reilly (dir.), David Ucko (dir.) et S. Rebecca Zimmerman (dir.), « 5. The Tuareg Insurgency in Mali, 2006–2009 », dans From Insurgency to Stability, vol. II: Insights from Selected Case StudiesInsights from Selected Case Studies, RAND Corporation, (JSTOR 10.7249/mg1111-2osd.13), p. 117-156
  8. « Le président malien durcit le ton face aux rebelles touaregs », sur RFI,