Collectivisme économique — Wikipédia

Le collectivisme économique est un mode d'organisation sociale fondé sur la propriété collective (collectivisation) des moyens de production. Par extension, c'est un système qui admet la gestion des moyens de production par une entité politique (association, commune, État…) afin de planifier la production.

Présentation[modifier | modifier le code]

Pour les partisans de l'économie collectiviste, le collectivisme est un moyen pour réaliser la justice sociale, ou d'aboutir à un idéal collectif égalitaire donné (kibboutz, phalanstère, avènement d'une société sans classe, etc.). Plusieurs idéologies d'économie collectiviste considèrent qu'une économie de ce type est meilleure pour l'individu et la société qu'une société à économie capitaliste, le collectivisme économique qui tendrait à assurer la fin de l'exploitation économique et des inégalités.

Le collectivisme économique peut être socialiste, libertaire ou étatique (dans ce dernier cas il s'agit d'une forme généralisée d'étatisme ou de capitalisme d'État).

Dans l'histoire[modifier | modifier le code]

Historiquement, l'économie collectivisée est liée aux systèmes économiques des États communistes. Associé tout d'abord à l'Union soviétique, ce modèle de développement économique s'est diffusé avec l'expansion communiste de l'après-guerre en Europe de l'est, dans ce qui allait devenir le bloc communiste[1].

Si ce modèle économique a admis une certaine efficacité pour l'industrialisation des pays collectivistes, il s'est assez rapidement essoufflé : dans les années 1970-1980, on constate statistiquement une importante décélération de la croissance économique dans les pays du bloc de l'est[2].

Ainsi, dans le cadre du COMECON, l'URSS « rançonnait » ses ressources naturelles pour maintenir sa domination idéologique, politique et militaire sur les pays d'Europe de l'est[2].

Critiques[modifier | modifier le code]

Les partisans du libéralisme économique considèrent que le collectivisme économique n'est pas viable. En effet, selon eux, la propriété privée des moyens de production serait le fondement de « la motivation d'entreprendre et d'investir ». Cependant, ils ne sont pas opposés à un collectivisme économique entre participants volontaires (ce qui ressort de la coopération).

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Bernard Pudal, « Communisme », Encyclopædia Universalis (lire en ligne), consulté le 5 février 2013.
  2. a et b Marie Lavigne, « Communisme - Histoire économique des pays communistes », Encyclopædia Universalis (Lire en ligne) , consulté le 5 février 2013

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]