Col de Pierre Pertuis — Wikipédia

Pierre Pertuis
Image illustrative de l’article Col de Pierre Pertuis
La N16 au col.
Altitude 827 m[1]
Massif Jura
Coordonnées 47° 12′ 35″ nord, 7° 11′ 37″ est[1]
PaysDrapeau de la Suisse Suisse
ValléeVallon de Saint-Imier
(sud-ouest)
Vallée de Tavannes
(nord-est)
Ascension depuisSonceboz Tavannes
Déclivité moy. 4,4 %
Déclivité max. 6,7 %
Kilométrage3 km 1,5 km
AccèsH16 H16
Géolocalisation sur la carte : Suisse
(Voir situation sur carte : Suisse)
Col de Pierre Pertuis
Géolocalisation sur la carte : canton de Berne
(Voir situation sur carte : canton de Berne)
Col de Pierre Pertuis

Le col de Pierre Pertuis est un col de la chaîne du Jura du Jura bernois, en Suisse. Il conserve des vestiges romains importants : un court tunnel routier avec une inscription latine bien conservée.

Géographie[modifier | modifier le code]

Le col relie Sonceboz dans le vallon de Saint-Imier à Tavannes dans la vallée de Tavannes, appelée l'Orval. Il se situe à 827 m et fait la jointure entre le Montoz et la Montagne du Droit. La Birse y prend sa source à son pied.

Histoire[modifier | modifier le code]

Ancienne voie romaine percée à travers un rocher au nord du col de Pierre Pertuis.

C'est un passage naturel élargi (Petra pertusa en latin) utilisé dès l'époque romaine pour la voie reliant Aventicum à Augusta Raurica par Petinesca et les gorges du Taubenloch. L'inscription Marcus Dunius Paternus, gravée dans la roche du côté nord au-dessus du pertuis, atteste que la route a été construite au IIIe siècle apr. J.-C. Selon une légende qui date du XVe siècle, Jules César aurait fait percer le col, bien qu'il n'y ait aucune source antique qui le confirme. Plus tard il y fut construit un château fort attesté jusqu’en 1430, dont il ne reste rien aujourd'hui[2]. Le passage a servi jusqu'au début du XXe siècle. Pendant la mobilisation de l'armée suisse de 1914 à 1918, des troupes du génie ont construit, au-dessus de l'ouverture historique, une route plus accessible aux véhicules à moteur. En 1932, une nouvelle route, longue d'environ deux kilomètres, presque entièrement construite par des chômeurs, est inaugurée. En novembre 1997, deux tunnels autoroutiers (A16) de 2 100 mètres de longueur ont été mis en service.

Inscription latine[modifier | modifier le code]

L'inscription en latin, déjà citée dans l'Encyclopédie de Diderot[3] ne présente pas de difficultés (CIL 13, 5166) :

Inscription latine de Pierre-Pertuis.
NVMINI(BVS) AVGVS
T[OR]VM
VIA [D]VCTA PER M(ARCVM)
DVNIVM PATERNVM
IIVIR[V]M COL(ONIAE) HELVET(IORVM).

soit :

En l'honneur des Empereurs
Cette route a été tracée par Marcus
Dunius Paternus
Duovir (co-gouverneur) de la colonie des Helvètes

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Visualisation sur Swisstopo.
  2. Laurent Auberson, « Jules César et le percement de Pierre-Pertuis », Passé Simple, mensuel romand d'histoire et d'archéologie,‎ (lire en ligne).
  3. Encyclopédie de Diderot, 12:600, Pierre Pertuis.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Christophe Gerber et Peter J. Suter (réd.), La route romaine transjurane de Pierre Pertuis : recherches sur le tracé romain entre le plateau suisse et les bassins du Doubs et du Rhin, Berne, éditions scolaires du Canton de Berne, , 118 p.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]