Claude Miller — Wikipédia

Claude Miller
Claude Miller au festival de Cannes 2003.
Biographie
Naissance
Décès
(à 70 ans)
Paris 12e (France)
Sépulture
Nom de naissance
Claude Miler
Nationalité
Formation
Activités
Période d'activité
Autres informations
Distinctions
Films notables

Claude Miler, dit Claude Miller, né le à Paris et mort le dans la même ville, est un réalisateur, acteur et scénariste français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Claude Miller, fils de Léon et Olga Miller[1], né à Paris dans une famille juive laïque[2], passe son enfance à Montreuil[3]. Il fait ses études au lycée Turgot puis au lycée Voltaire dans une classe préparatoire à l'IDHEC[4].

Diplômé de l'IDHEC, où il est admis en 1961 et dont il sort major, Claude Miller débute au cinéma en tant qu'assistant réalisateur de Marcel Carné sur Trois Chambres à Manhattan en 1965, de Michel Deville sur Martin soldat en 1966 ou de Jean-Luc Godard sur Weekend en 1967. Il devient ensuite directeur de production de François Truffaut, notamment pour Les Deux Anglaises et le Continent, et réalise ses premiers courts-métrages[2].

En 1976, il réalise son premier long-métrage La Meilleure Façon de marcher. Dans un entretien avec Léo Bonneville, le réalisateur explique que le film est né d'une colère contre l'intolérance d'ordre raciale et sexuelle : « Je ne supportais pas l'espèce d'intolérance que je constatais dans un cercle d'amis vis-à-vis de l'homosexualité[5]. » François Truffaut fait l'éloge de ce premier film[6].

Il réalise ensuite Dites-lui que je l'aime à partir d'un roman de Patricia Highsmith, Ce mal étrange. Le film ne connaît pas le même succès que le précédent. Après l'échec du film, Claude Miller n'a pas tout de suite l'occasion de tourner un nouveau long métrage. Il tourne alors des publicités[5],[2].

Sa carrière est relancée en 1980 grâce au producteur Georges Dancigers qui lui propose une adaptation d'un roman noir de l'écrivain britannique John Wainwright avec des dialogues de Michel Audiard. Claude Miller tourne Garde à vue avec Michel Serrault et Lino Ventura. Le film obtient un grand succès public et plusieurs nominations aux César du cinéma[2]. Il réalise ensuite Mortelle Randonnée avec Michel Serrault et Isabelle Adjani.

Il donne à Charlotte Gainsbourg ses premiers grands rôles dans l'Effrontée en 1985 et dans La Petite Voleuse en 1988.

D'après l'auteur, L'Effrontée n'est pas une adaptation mais un scénario original écrit à partir de souvenirs personnels, de souvenirs de sa femme et de diverses lectures. Toutefois les héritiers de la romancière Carson McCullers y ont reconnu des éléments du roman La Ballade de Frankie Adams et ont intenté un procès au réalisateur[2],[5][évasif]. Le film connaît un très grand succès public avec 2,7 millions d'entrées[7].

La Petite Voleuse reprend un synopsis écrit par François Truffaut[2]. Il connaît de nouveau le succès avec 1,8 million d'entrées[8].

En 1994, Le Sourire est un échec commercial et critique[2].

Miller obtient le prix du jury au festival de Cannes pour le film La Classe de neige, adaptation d'un roman d'Emmanuel Carrère[2].

En 2003, il réalise La Petite Lili, une adaptation de La Mouette de Tchekhov.

Son dernier film, Thérèse Desqueyroux, adapté du roman de François Mauriac Thérèse Desqueyroux et tourné à l'été 2011, est présenté en clôture du festival de Cannes en mai 2012[9].

Il meurt à Paris le [10] d'un cancer ; ses obsèques ont lieu le au crématorium du cimetière du Père-Lachaise, où il est incinéré[11].

Distinctions et responsabilités[modifier | modifier le code]

Vie privée[modifier | modifier le code]

Claude Miller était marié à Annie Miller, productrice, dont il avait eu un fils, Nathan Miller, lui-même réalisateur[13].

Au début des années 2000, il rencontre Claire Vassé (née en 1970), critique de cinéma. Ils entretiennent une liaison jusqu’à la mort du réalisateur. Claire Vassé, qui est également écrivain et productrice, publie en 2012 De là où tu es aux éditions Stock qui parle de leur relation. Elle a eu une fille du réalisateur, Joséphine, que son père a eu le temps de connaître quelques mois avant de mourir[14],[15].

Filmographie[modifier | modifier le code]

Réalisateur[modifier | modifier le code]

Acteur[modifier | modifier le code]

Scénariste[modifier | modifier le code]

Directeur de production[modifier | modifier le code]

Assistant réalisateur[modifier | modifier le code]

Distinctions[modifier | modifier le code]

Au long de sa carrière, Claude Miller a été nommé, à titre personnel, quinze fois aux César dont sept fois pour le César du meilleur réalisateur. Il n'a remporté qu'un seul César, en 1982, pour le scénario de Garde à vue.

Publications[modifier | modifier le code]

Poèmes de jeunesse[17].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Biographie Claude Miller Réalisateur de films », sur whoswho.fr (consulté le ).
  2. a b c d e f g et h Thomas Sotinel, « Le cinéaste Claude Miller est mort », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  3. Marie-Noëlle Tranchant, « Claude Miller, cinéaste de l'intime, est mort », Le Figaro,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  4. Claude Miller et Claire Vassé, Serrer sa chance. Entretiens avec Claire Vassé, Stock, , p. 21.
  5. a b et c Léo Bonneville, « Rencontre avec Claude Miller », Séquences : La revue de cinéma, no 124,‎ , p. 22-27 (lire en ligne, consulté le ).
  6. François Truffaut, « Claude Miller, entre complices », Le Point, no 180,‎ réédité dans François Truffaut, Le plaisir des yeux, Flammarion, , p. 100-102.
  7. Jean-Michel Frodon, Le Cinéma français, de la Nouvelle Vague à nos jours, Paris, Cahiers du Cinéma, , p. 789.
  8. Frodon 2010, p. 790.
  9. Sébastien Le Fol, « L'ultime film de Claude Miller ira à Cannes », Du fil à retordre, Le Figaro,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  10. La Rédaction, « Claude Miller : silence, il ne tournera plus ! », Le Point,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  11. « De nombreuses personnalités du cinéma aux obsèques de Claude Miller », sur Le Nouvel Obs, .
  12. « Le festival du documentaire sur la justice aura lieu du 18 au 21 septembre 2023 », sur justfocus.fr (consulté le )
  13. Alain Riou, « Claude Miller, mort d'un artisan tourmenté », Le Nouvel Observateur,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  14. De là ou tu es de Claire Vassé, France Inter.
  15. Vassé 2012.
  16. ORDRE NATIONAL DU MERITE. Décret du 13 mai 1996 portant promotion et nomination. NOR : PREX9610045D. JORF n°113 du 15 mai 1996.
  17. « Claude Miller : poète à 12 ans », sur France Inter,

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Dossier « Claude Miller : Souvenirs et témoignages  » dans Positif, no 622,
  • Claire Vassé, De là où tu es, Stock,
    Récit de sa relation avec Claude Miller.
  • Olivier Curchod, Claude Miller. Une vie de films, Les Impressions nouvelles, (ISBN 978-2-39070-098-2)
    Biographie de Claude Miller au travail.

Films sur Claude Miller[modifier | modifier le code]

  • 2012 : Claude M le cinéma d'Emmanuel Barnault

Liens externes[modifier | modifier le code]