Claude Beausoleil — Wikipédia

Claude Beausoleil
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Claude Beausoleil
Naissance
Montréal (Canada)
Décès (à 71 ans)
Montréal (Canada)
Activité principale
Distinctions
Auteur
Langue d’écriture français
Genres

Œuvres principales

Un siècle de poésie mexicaine, anthologie. Collection Points, Éditions du Seuil, Paris, 2009, 220p.

Claude Beausoleil est un écrivain québécois, poète, traducteur et essayiste né à Montréal le et mort dans la même ville le . Il écrit plus d'une soixantaine de titres, traduits en près de douze langues. En 1989, il devient membre de l'Ordre des francophones d'Amérique et il remporte, en 1980, le Prix Émile-Nelligan.

Biographie[modifier | modifier le code]

Enfance et études[modifier | modifier le code]

Né le 16 novembre 1948, à Montréal, et mort le 24 juillet 2020 d'un cancer[1],[2], Claude Beausoleil fait des études en littérature à l'Université du Québec à Montréal et obtient un diplôme de maîtrise pour un mémoire sur Hubert Aquin. C'est là-bas qu'il rencontre son futur directeur littéraire aux Écrits des Forges, Bernard Pozier, ainsi que celle qui deviendra sa conjointe pour les trente prochaines années, Yolande Villemaire[2]. Il s'inscrit ensuite à l'Université de Sherbrooke et complète un doctorat grâce à une thèse portant sur l'identité dans la poésie québécoise[3].

Carrière[modifier | modifier le code]

En 1972, il amorce la publication de recueils d'une poésie marquée par la sensualité et l'émotion des mots, en plus de s'attacher à la singularité et aux difficultés de la situation culturelle québécoise, seul fait français encore dynamique en Amérique du Nord. Poète tôt reconnu, il est lauréat du prix Émile-Nelligan 1980 pour Au milieu du corps l'attraction s'insinue[3].

À partir de 1973, il enseigne au Département de français du Cégep Édouard-Montpetit de Longueuil[4].

Directeur de la revue littéraire Lèvres urbaines[5], il signe des notes de lecture et des critiques dans les revues Estuaire, Europe et American Poetry Review[6]. Il est également chroniqueur de poésie pour le journal Le Devoir de 1978 à 1985[6].

Traducteur, il prépare et introduit un recueil de poèmes d'Émile Nelligan en espagnol. Il traduit également des auteurs mexicains tels que Garcia Lorca et Xavier Villaurrutia en plus de préparer une anthologie de la poésie mexicaine contemporaine[6].

Conférencier recherché, il a représenté la poésie québécoise et acadienne dans de nombreux festivals, colloques et lectures en France, aux États-Unis, en Belgique, en Espagne, au Mexique, en Colombie, en Italie, en Russie, en Bulgarie, en Roumanie, en Suède, en Argentine, etc[6],[7].

Écriture[modifier | modifier le code]

Au cours de sa carrière, Claude Beausoleil écrit près d'une soixantaine de titres, traduits dans près de douze langues. Il est le tout premier Poète de la cité de Montréal[2].

En 1991, le deuxième tome d'une anthologie de ses œuvres intitulé Une certaine fin de siècle remporte le prix de poésie des prix littéraires du Journal de Montréal et est finaliste pour le Prix du Gouverneur général du Canada. Le prix Alain-Grandbois 1997 lui est décerné pour Grand Hôtel des étrangers. Son recueil intitulé La Blessure du silence est lauréat du prix Louise-Labé 2009. En 2015, il obtient le Prix Heredia de l’Académie française pour Mystère Wilde, paru en 2014.

Ses poèmes ont été traduits en plusieurs langues dont l'anglais, l'espagnol, le catalan, le roumain, le bulgare, l'italien, le chinois et le japonais. Lui-même traducteur, il a traduit des poèmes de Federico Garcia Lorca (« Sonnets de l'amour obscur »), de Xavier Villarrutia (« Nostalgie de la Mort ») et de Silvia Pratt, en plus de publier une anthologie de la poésie mexicaine contemporaine[8] .

Il a également préparé plusieurs anthologies de poésies issues de la francophonie, qu’elles soient québécoises, suisses romandes ou acadienne[8], en plus d’œuvrer à des rééditions de textes incontournables de la poésie tels que ceux de Emile Nelligan, Louis Fréchette[9], Clément Marchand[9] et Walt Whitman.

Postérité[modifier | modifier le code]

Il a été membre de l’Académie Mallarmé[10], à l’instar de Gaston Miron. Ces deux poètes sont les seuls Québécois à avoir bénéficié d'un tel honneur.

Le fonds d'archives de Claude Beausoleil est conservé au centre d'archives de Bibliothèque et Archives nationales du Québec[11].

Œuvres[modifier | modifier le code]

Poésie[modifier | modifier le code]

Romans, nouvelles, récits[modifier | modifier le code]

Essais[modifier | modifier le code]

Anthologies de poésie (directeur)[modifier | modifier le code]

Ouvrages collectifs[modifier | modifier le code]

Prix et honneurs[modifier | modifier le code]

Décorations[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) « Claude Beausoleil Obituary - Montreal, QC », sur Dignity Memorial (consulté le ).
  2. a b et c « Un astre lumineux de la poésie s’est éteint », sur La Presse+, (consulté le )
  3. a et b « Beausoleil, Claude | l'Encyclopédie Canadienne », sur www.thecanadianencyclopedia.ca (consulté le ).
  4. « Fonds Claude-Beausoleil », sur Bibliothèques, (consulté le ).
  5. Francine Bordeleau, « Les 20 ans de Lèvres urbaines : la poésie dans la Cité », Lettres québécoises : la revue de l’actualité littéraire, no 112,‎ , p. 14–14 (ISSN 0382-084X et 1923-239X, lire en ligne, consulté le )
  6. a b c d e f g et h « Recherche - L'Île », sur www.litterature.org (consulté le )
  7. « Advitam - Bibliothèque et Archives nationales du Québec », sur advitam.banq.qc.ca (consulté le )
  8. a et b Martine Latulippe et Marc Proulx, « Claude Beausoleil : le poète prolifique », Nuit blanche, no 56,‎ , p. 64–67 (ISSN 0823-2490 et 1923-3191, lire en ligne, consulté le )
  9. a et b Claude Beausoleil, « Louis Fréchette », Lettres québécoises : la revue de l’actualité littéraire, no 128,‎ , p. 55–55 (ISSN 0382-084X et 1923-239X, lire en ligne, consulté le )
  10. Hugues Corriveau, « Claude Beausoleil », Lettres québécoises : la revue de l’actualité littéraire, no 128,‎ , p. 36–36 (ISSN 0382-084X et 1923-239X, lire en ligne, consulté le )
  11. Fonds Claude Beausoleil (P901) - Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ).
  12. « Les lauréats du prix Émile-Nelligan », sur www.fondation-nelligan.org (consulté le )
  13. a b et c « Gagnants et finalistes précédents des LivresGG », sur Prix littéraires du Gouverneur général (consulté le )
  14. « Prix de poésie Terrasses Saint-Sulpice | Book awards | LibraryThing », sur www.librarything.com (consulté le )
  15. « Prix littéraires », sur Académie des lettres du Québec (consulté le )
  16. SuperUser, « Prix et concours », sur Festival international de la poésie (consulté le )
  17. « Advitam - Bibliothèque et Archives nationales du Québec », sur advitam.banq.qc.ca (consulté le )
  18. 11 Mai 2009, « Le Prix Louise-Labé à Claude Beausoleil », sur Voir.ca (consulté le )
  19. « Claude BEAUSOLEIL | Académie française », sur www.academie-francaise.fr (consulté le )
  20. © 2010-Conseil supérieur de la langue française, « Liste des membres de l'Ordre des francophones d'Amérique », sur Conseil supérieur de la langue française (consulté le )
  21. « Conseil des Arts de Montréal - CLAUDE BEAUSOLEIL PREMIER POÈTE DE LA CITÉ », sur www.artsmontreal.org (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]