Claude Érignac — Wikipédia

Claude Érignac
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Fonctions
Préfet de la Corse-du-Sud
-
Jacques Coëffé (d)
Préfet des Yvelines
-
Jean-François Seiller (d)
Préfet de Meurthe-et-Moselle
-
Désiré Carli (d)
Jacques Andrieu (d)
Préfet du Gers
-
Sous-préfet de Roanne
-
inconnu
inconnu
Sous-préfet d'Avesnes-sur-Helpe
-
inconnu
inconnu
Secrétaire général de la préfecture de la Martinique
-
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Claude Jean Pierre Érignac[1]
Nationalité
Formation
Activité
Père
Conjoint
Dominique Marchand
Autres informations
Religion
Distinctions

Claude Érignac, né le à Mende (Lozère) et mort le à Ajaccio (Corse-du-Sud), est un haut fonctionnaire français. Préfet de la région Corse et du département Corse-du-Sud, il est assassiné par le nationaliste corse Yvan Colonna.

Biographie[modifier | modifier le code]

Famille[modifier | modifier le code]

Claude Jean Pierre Érignac est le fils de René Érignac (1909-2002), haut fonctionnaire et d'Émilie Peyregne (1914-1993). Sa famille paternelle est originaire de Corrèze, du Puy-de-Dôme et du Cantal. Son frère, Robert Érignac (né en 1936), fut directeur commercial[1].

Claude Érignac épouse en 1971 à Avignon[2], Dominique Marchand (née en 1943)[3],[4], et, de cette union, sont nés deux enfants, Marie-Christophine (née en 1973), directrice du mécénat au musée du quai Branly – Jacques-Chirac et Charles-Antoine (né en 1977), avocat. Il est également l'oncle d'Anne-Charlotte Pontabry, actrice[5].

Études et diplômes[modifier | modifier le code]

Carrière et fonctions[modifier | modifier le code]

Assassinat[modifier | modifier le code]

Il est préfet de la région Corse depuis le lorsqu'il est assassiné le à 21 h 15 à Ajaccio par des indépendantistes corses. Depuis, ses cendres reposent dans une maison familiale située dans le village de Montbrun en Lozère[7], conformément à une tradition protestante cévenole[8].

Les auteurs de l'assassinat ont été condamnés à la réclusion criminelle à perpétuité ; un autre indépendantiste corse, Yvan Colonna, jugé postérieurement au reste du groupe, a été condamné en appel à la même peine le [9] mais nie sa participation à l'attentat. Yvan Colonna, qui a toujours nié être impliqué, a été jugé une troisième fois début , après cassation de son procès en . C’est pour n’avoir pas répondu aux conclusions de la défense concernant l’audition d’un expert en balistique que sa condamnation en appel avait été annulée.

Le , le pourvoi en cassation d'Yvan Colonna est rejeté, rendant sa condamnation à perpétuité définitive. Le , Yvan Colonna a toutefois saisi la Cour européenne des droits de l'homme, estimant qu'il n'a pas eu droit à un procès équitable[10]. Le , la CEDH a jugé sa demande irrecevable[11].

Association et prix Claude-Érignac[modifier | modifier le code]

L'association Claude-Érignac, fondée en 2000 par sa veuve Dominique Érignac, est dirigée en 2001 par Antoine Rufenacht, alors maire du Havre, et futur directeur de campagne de Jacques Chirac[12],[13]. En 2018, elle a à sa tête Michel Cadot, préfet de Paris. Les enfants de Claude et Dominique Érignac, Marie-Christophine et Charles-Antoine, en sont vice-présidents[14].

Le prix Claude-Érignac récompense, à partir d'un thème, un travail collectif effectué par des lycéens[15] ou étudiants[16]. En 2000, le président du jury est Renaud Denoix de Saint Marc[17]. Depuis 2012, il est décerné par un jury indépendant composé à parts égales de membres de l’association et de l’Institut d’études politiques de Paris, et n'est décerné qu'aux élèves de l'établissement. Il est doté d'une récompense de 8 000  en 2016[18] et 5 000  en 2018[19].

Place du 16e arrondissement de Paris inaugurée en 2004 en hommage au préfet Claude Érignac.

Honneurs[modifier | modifier le code]

Décorations[modifier | modifier le code]

Décorations françaises[modifier | modifier le code]

Hommages[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « René Erignac », sur francearchives.fr (consulté le ).
  2. Christophe Dubois, « Dominique Erignac, une femme d'honneur », Le Parisien, (consulté le )
  3. Fille d'André Marchand, industriel huilier à Dunkerque et de Berthe Réquillart.
  4. Jean-Marc Ducos, « Dominique Erignac veut être digne de son mari », Le Parisien, (consulté le )
  5. « Généalogie de Anne Charlotte Pontabry », sur Geneanet (consulté le )
  6. Alumni Sciences Po, « l'Association des Sciences-Po - Annuaire des Sciences-Po », sur www.sciences-po.asso.fr (consulté le )
  7. Bertrand Beyern, Guide des tombes d'hommes célèbres, Le Cherche Midi, , 385 p. (ISBN 978-2-7491-2169-7 et 2-7491-2169-8, lire en ligne), page 102
  8. « Qui repose à Montbrun ? » (consulté le )
  9. Bastien Hugues, « Yvan Colonna condamné à la prison à perpétuité », Le Figaro, 17 mars 2009.
  10. « Colonna saisit la Cour européenne des droits de l'Homme », sur L'Obs, (consulté le )
  11. « La plainte d’Yvan Colonna devant la CEDH jugée irrecevable », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  12. Alain Christnacht, L'oeil de Matignon : Les affaires corses de Lionel Jospin, Éditions du Seuil, coll. « L'épreuve des faits », , 329 p. (ISBN 978-2-02-058101-1, lire en ligne)
  13. Christophe Deloire et Christophe Dubois, L'Enquête sabotée : Pourquoi ne le retrouve-t-on pas ?, Éditions Albin Michel, , 304 p. (ISBN 978-2-226-30439-1, lire en ligne)
  14. « Gouvernance », Association Claude-Érignac (consulté le )
  15. « Le lycée J. Durand lauréat du concours «Erignac» », La Dépêche du Midi,‎ (lire en ligne)
  16. Romain Herreros, « "Chacun s'imaginait être atteint": comment les préfets ont vécu l'assassinat de Claude Érignac », Le HuffPost,‎ (lire en ligne)
  17. Quentin Girard, « Qui sont les membres du Conseil constitutionnel? », Slate,‎ (lire en ligne)
  18. « Camille Andrieu reçoit le prix Érignac pour "un projet qui va changer la vie des maires ruraux" », Institut d’études politiques de Paris (consulté le )
  19. « Prix Claude Érignac », Institut d’études politiques de Paris (consulté le )
  20. Décret du 20 février 1998 portant promotion (lire en ligne)
  21. Journal Officiel du 15 novembre 1990, page 3352
  22. Magali Serre, « Baptême de la rue Claude Erignac », 19/20, 14 juillet 1999, reproduit sur le site de l'INA.
  23. « Une allée Claude-Erignac inaugurée à Versailles », Le Parisien,‎ (lire en ligne, consulté le )
  24. « Inauguration de l’Avenue du Préfet Claude ERIGNAC | Mairie de Mont-Saint-Martin », sur mairie-montsaintmartin.fr (consulté le )
  25. « Saint-Lô. Une salle de la préfecture porte le nom de Claude Erignac », Ouest-France,‎ (lire en ligne, consulté le )
  26. Ministère de l'Intérieur, « Cérémonie d’hommage au Préfet Claude Erignac / Cérémonies / Actualités / Accueil - Les services de l'État dans le département du Bas-Rhin », sur bas-rhin.gouv.fr (consulté le )
  27. « Mémoire - Une salle Claude-Erignac à la préfecture de la Nièvre, en hommage au préfet assassiné », Le Journal du Centre,‎ (lire en ligne, consulté le )
  28. « Une salle Claude Erignac à la Préfecture des Ardennes », L'Union,‎ (lire en ligne).
  29. « Une salle de la préfecture de Vaucluse portera le nom de Claude Érignac », La Provence,‎ (lire en ligne, consulté le )
  30. Ministère de l'Intérieur, « Hommage au préfet Claude Erignac / Actualités / Accueil - Les services de l'État dans le Val de Marne », sur www.val-de-marne.gouv.fr (consulté le )
  31. Ministère de l'Intérieur, « 6 février - Hommage au préfet Erignac / Actualités / Accueil - Les services de l'État en Nouvelle-Calédonie », sur www.nouvelle-caledonie.gouv.fr (consulté le )
  32. « Accueil - Les services de l'État dans la Creuse », sur www.creuse.gouv.fr (consulté le )
  33. « Marseille : Cérémonie d’hommage au préfet Claude Érignac - DestiMed », sur destimed.fr (consulté le )

Annexes[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Patrick Cabanel, « Érignac, Claude », in Patrick Cabanel et André Encrevé (dir.), Dictionnaire biographique des protestants français de 1787 à nos jours, tome 2 : D-G, Les Éditions de Paris Max Chaleil, Paris, 2020, p. 437-438 (ISBN 978-2-84621-288-5)
  • Alain Laville, Un crime politique en Corse, Le Cherche Midi, 1999.
  • Jean-Pierre Larminier, Claude Érignac et Yvan Colonna : Deux victimes pour une affaire d'État, Éditions Jeanne d'Arc, 2008.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]