Classe préparatoire biologie, chimie, physique et sciences de la Terre — Wikipédia

Classe préparatoire biologie, chimie, physique et sciences de la Terre
Image illustrative de l’article Classe préparatoire biologie, chimie, physique et sciences de la Terre
Certification du ministère de l'Enseignement supérieur garantissant son contrôle.
Lieu Drapeau de la France France
Établissements Lycée général en CPGE
Sélection
Diplôme ou concours requis diplôme (Baccalauréat général)
Niveau ou
grade requis
niveau 4 RNCP/CEC
Diplôme
Durée de la formation 2 ans ou 1 an (prépa ATS)
Diplôme délivré Aucun
Niveau délivré Aucun
Grade délivré Aucun
Débouchés
Diplômes accessibles Licence ou Concours de grandes écoles

Dans le système éducatif français, la classe préparatoire biologie, chimie, physique et sciences de la Terre ou BCPST est une des voies d'orientation[1] en première année post-bac, anciennement appelée Maths sup bio, et seconde année, anciennement appelée Maths spé bio, de la filière des classes préparatoires scientifiques.

On y accède à la suite d'un baccalauréat général validé avec à un couple d'enseignements de spécialité en terminale comprenant mathématiques, sciences de la vie et de la Terre ou physique-chimie.

Elle totalise environ 3 200 étudiants en 2017 pour la deuxième année. Les classes préparatoires BCPST actuelles résultent de la fusion, en 2003, des prépas BCPST et des classes préparatoires aux écoles nationales vétérinaires.

Dans le jargon des étudiants de BCPST, dérivé de celui des classes préparatoires scientifiques, il est courant que : les élèves de première année soient appelés « bizuths » ; ceux de seconde année, « 3/2 » ou « kharrés » s’ils ne sont pas redoublants, ou « 5/2 » ou « khubes »[2] (s’ils sont redoublants).

Admission en classe préparatoire aux grandes écoles BCPST[modifier | modifier le code]

La CPGE BCPST admet des élèves détenant un baccalauréat général. À la suite de l'entrée en vigueur dès septembre 2019 en classe de première de la réforme du baccalauréat général et technologique et réforme du lycée, il est vivement recommandé de choisir les 3 enseignements de spécialité mathématiques, physique-chimie et sciences de la vie et de la Terre (*). Les recrutements à partir du printemps 2021 des élèves de terminale sélectionne essentiellement les profils suivants :

  • mathématiques + physique-chimie
  • mathématiques + sciences de la vie et de la Terre (*)
  • sciences de la vie et de la Terre (*) + physique-chimie + mathématiques complémentaires

(*) ou biologie-écologie en lycée agricole[3]

L'admission se fait sur dossier via la procédure Parcoursup, les personnes étant chargées de cette admission recherchent des élèves motivés et intéressés par les Sciences de la vie et de la Terre. Les critères d'admissibilité sont différents suivant les établissements mais rentrent généralement en compte[4] :

  • les bulletins de première et des deux premiers trimestres de terminale ;
  • la fiche pédagogique remplie par les enseignants de terminale, qui indique les notes, classements et appréciations dans les différentes disciplines, et l'avis du chef d'établissement sur la candidature et le niveau de la classe dont l'élève est issu ;
  • Les notes obtenues aux épreuves écrites de spécialités du baccalauréat ;
  • la lettre de motivation.

Anciens critères d'admission[modifier | modifier le code]

On y accédait de 1995 à 2021 avec le baccalauréat scientifique quelle que soit la spécialité choisie en Terminale scientifique (mathématiques, physique-chimie, sciences de la vie et de la Terre, informatique et sciences du numérique, biologie-écologie ou territoire et citoyenneté).

Concours préparés et débouchés[modifier | modifier le code]

Les prépas BCPST préparent à divers concours[5] :

Les concours A ENV, A Bio, X Bio, PC Bio et Polytech sont intégrés dans la banque d'épreuve agro-véto[12] : ils partagent les mêmes épreuves écrites, et les mêmes épreuves orales (sauf pour le concours X Bio, qui organise ses propres épreuves orales[13]).

Formation[modifier | modifier le code]

Organisation horaire des cours depuis la réforme de 2013[modifier | modifier le code]

La prépa BCPST est la classe préparatoire scientifique la plus diversifiée dans son enseignement puisqu'elle propose, à un volume horaire quasi équivalent des maths, de la physique-chimie et des sciences de la vie et de la Terre.

Horaire hebdomadaire officiel des classes BCPST [14]
Matière 1re année 2e année
Mathématiques 8 h dont 3 h de TD 7 h dont 2 h de TD
Physique 4 h dont 1 h de TP et 0,5 h de TD 4 h dont 1 h de TP et 0,5 h de TD
Chimie 3 h dont 1 h de TP et 0,5 h de TD 3,5 h dont 1 h de TP et 0,5 h de TD
Sciences de la vie et de la terre 8 h dont 3 h de TP 7 h dont 2,5 h de TP
Français-Philosophie 2 h 2 h
Anglais (LV1) 2 h 2 h
Géographie 1 h 30 dont 1 h de TD
Travaux d'initiative personnelle encadrés 1 h 3 h
Informatique 30 min 1 h (facultatif)
LV2 (facultative) 2 h 2 h
EPS (facultative, dépend des établissements) 2 h 2 h
Total 31 h 30 33 h

Il est à noter que chaque établissement prend de la liberté par rapport à ce programme officiel : les TIPE ne sont parfois pas faits en 1re année et le volume horaire d'informatique peut être plus important.

L'enseignement de ces matières se répartit entre cours théoriques, travaux pratiques et travaux dirigés. En plus des horaires mentionnés plus haut, l'étudiant réalise des « khôlles » dans les quatre matières suivantes : SVT, Physique-Chimie, Mathématiques (1 khôlle par quinzaine pour chacune de ces matières), Anglais et Géographie (1 khôlle par mois). Ces khôlles, le plus souvent d'une durée d'une heure, correspondent à une interrogation orale sur un sujet donné ou sur un ou plusieurs exercices à résoudre. L'étudiant exposera ses connaissances ou résoudra l'exercice au tableau, face à l'enseignant, lequel notera la prestation de l'élève qui pourra ainsi évaluer sa progression tout au long de l'année. En SVT, les colles se déroulent le plus souvent en trois parties : préparation de son tableau sur un sujet donné durant 30 minutes puis l'oral où durant 5 minutes maximum l'étudiant expose sa synthèse sur le sujet en s'appuyant sur le plan et les illustrations préparées au tableau puis quelques questions suivies de la correction par le colleur, et enfin un échange autour d'un corpus documentaire. Le colleur est soit un enseignant en classe préparatoire, soit un enseignant du secondaire ou du supérieur, soit un doctorant, plus rarement un agrégé non enseignant.

La plupart des établissements rajoute aussi trois à quatre heures de contrôle sur une des matières scientifiques ou en français-philosophie chaque semaine. Les étudiants ont généralement en plus de cela des devoirs à la maison en mathématiques et en physique-chimie (par exemple tous les 15 jours).

Cours d'informatique[modifier | modifier le code]

Cette matière a pour objectif de véhiculer les bases en informatique aux élèves. En première année, le programme[15] s'appuie sur l'apprentissage des bases de l'algorithmique et de la programmation sur un logiciel donné. En seconde année, un projet en groupe est réalisé pour s’entraîner à être à l'aise sur plusieurs applications de la programmation. Il est ensuite évalué pour les banques de concours G2E et agro-véto. Tout au long des deux années, les élèves sont incités à utiliser leurs propres moyens pour résoudre les problèmes informatiques notamment à l'aide de bibliothèques. Le logiciel de programmation utilisé est Python.

Stages de terrain[modifier | modifier le code]

En fin de BCPST1 et en début de BCPST2 ont lieu des stages de terrain à visée écologique, géographique et géologique[16].

Réformes de la BCPST[modifier | modifier le code]

Fusion des classes préparatoires agro et des classes préparatoires vétérinaires en 2003[modifier | modifier le code]

En 2003, les ex classes préparatoires BCPST (prépas agro) qui assuraient un enseignement sur deux ans fusionnent avec les classes préparatoires aux écoles nationales vétérinaires (prépas véto), ce qui permet une plus grande variété de débouchés à l'issue de cette préparation. La durée de préparation au concours vétérinaire est donc mécaniquement portée de un an à deux ans à partir des concours de 2005[17].

Réforme de l'enseignement de 2013 associée à la réforme des concours de 2015[modifier | modifier le code]

Parmi les changements les plus notables[18], l'anglais devient la seule LV1 possible, la LV2 facultative se passe désormais à l'écrit, la géologie passe à l'écrit s'insérant dans l'épreuve sur documents, des TP de physique-chimie font leur apparition, et l'informatique devient obligatoire avec une présence dans un des deux écrits et à l'oral de mathématiques. On notera qu'au concours Inter-ENS BCPST l'allemand, l'anglais et l'espagnol peuvent être passés en LV1[11], il n'y a en outre plus d'épreuve de langue facultative.

À partir du concours Agro/Veto 2015, l'informatique est une épreuve obligatoire, elle n'est plus une option[19].

Réforme de l'enseignement de 2021[modifier | modifier le code]

À la suite de la réforme du lycée entrée en vigueur en 2020 et à la diversité des profils de bacheliers qu'elle produit, le programme de BCPST a été remodelé en 2021. Ce nouveau programme s'adresse aux élèves entrant en CPGE BCPST à partir de 2021. Bien que réorganisé, le contenu reste globalement le même ; les nouveautés sont l'introduction d'une thématique "Biogéosciences" en SVT (Les grands cycles biogéochimiques, Les sols, Le climat de la Terre) et d'un cours sur les phénomènes de tension superficielle en Physique-Chimie[20].

Histoire et traditions[modifier | modifier le code]

Dans certains lycées, chaque promotion de BCPST est associée à un numéro : les préparationistes entrés en 1re année en 2018 appartiennent par exemple à la promotion 145[21]. L'origine de cette numérotation remonterait à l'apparition des classes préparatoires agro dans ces lycées ; en 1873 si l'on fait la soustraction. Néanmoins l'Institut national agronomique, fondé en 1876, ne recrute sur concours qu'à partir de 1888[22]. L’École forestière a elle ses propres examinateurs, distincts de ceux de l’École Polytechnique à partir de 1850[23] ; et dès 1871, des écoles préparatoires à l'école Forestière apparaissent en province comme c'est le cas pour le lycée de Nancy qui comprend une classe de mathématiques élémentaires 2e année, pour la préparation à Saint-Cyr et Forestière[24]. Les écoles vétérinaires recrutent elles sur concours au minimum à partir de 1866[25].

Personnalités ayant fait une classe préparatoire BCPST[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Il convient par exemple de se référer au site « Admission Post-Bac »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur admission-postbac.fr (2015) pour la confirmation des appellations : « type de formation », « filière » ou « voie » ; le « type de formation » distingue les CPGE, DUT, BTS, etc. ; en CPGE, la « filière » distingue les classes préparatoires scientifiques, littéraires, ou économiques et commerciales ; en classes préparatoires scientifiques, la « voie » distingue MPSI, PCSI, PTSI, etc.
  2. « Parlez-vous le prépa ? Le lexique »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur Orientation éducation, (consulté le )
  3. « La prépa BCPST : biologie, chimie, physique et sciences de la Terre », sur www.onisep.fr, (consulté le )
  4. « présentation BCPST », (consulté le ), p. 8
  5. « statistiques scei concours bcpst 2021 », sur www.scei-concours.fr, (consulté le )
  6. « Concours A ENV », sur dimension ingénieur, (consulté le )
  7. « Concours A BIO », sur dimension ingénieur, (consulté le )
  8. « Concours A PC BIO », sur dimension ingénieur.com, (consulté le )
  9. « Concours POLYTECH A BIO », sur Dimension-Ingénieur.com, (consulté le )
  10. « Concours G2E - Géologie, Eau, Environnement », sur Concours G2E, (consulté le )
  11. a et b « Le concours BCPST | ENS », sur www.ens.psl.eu, (consulté le )
  12. SCAV, « Bilans et statistiques - Concours Agro Veto », sur concours-agro-veto.net, (consulté le )
  13. « Notice du concours d’admission à l’École polytechnique 2022 - Cycle Ingénieur - » [PDF] (consulté le ), p. 17-19
  14. « Classes préparatoires aux grandes écoles », sur Ministère de l'Education Nationale de la Jeunesse et des Sports, (consulté le )
  15. Ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche, « Programme d'informatique pour les classes de BCPST1 et BCPST2 », optimal sup,‎ (lire en ligne)
  16. « Stage de terrain en géologie pour les BCPST - Chateaubriand Rennes » (consulté le )
  17. Arrêté du 13 juin 2003 fixant les modalités des concours d'accès dans les écoles vétérinaires (lire en ligne)
  18. « Communication sur les concours rénovés », Agro Paris Tech,‎ , p. 1 (lire en ligne)
  19. Réforme des épreuves du concours commun - Voies A BCPST et A TB - 2015.
  20. Ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, « Programmes de la classe préparatoire scientifique Biologie, chimie, physique et sciences de la Terre (BCPST) » [PDF], sur education.gouv.fr, (consulté le )
  21. « Agro », sur www.agros.bginette.net (consulté le ) : « Voici notre promotion, la 145e FP... »
  22. Bruno Belhoste, « La préparation aux grandes écoles scientifiques au xixe siècle : établissements publics et institutions privées », Histoire de l’éducation, no 90,‎ , p. 101–130 (ISSN 0221-6280, DOI 10.4000/histoire-education.834, lire en ligne, consulté le ) :

    « l’Institut national agronomique, fondé en 1876, adopte la voie du concours en 1888. »

  23. Bruno Belhoste, « La préparation aux grandes écoles scientifiques au xixe siècle : établissements publics et institutions privées », Histoire de l’éducation, no 90,‎ , p. 101–130 (ISSN 0221-6280, DOI 10.4000/histoire-education.834, lire en ligne, consulté le ) :

    « L’augmentation du nombre des candidats oblige en 1839 à diviser les examinateurs en deux groupes, le premier pour les Écoles militaire et navale, le deuxième pour les Écoles polytechnique et forestière. La spécialisation des examinateurs se renforce au cours des années suivantes : à partir de 1844, l’École navale a ses propres examinateurs, distincts de ceux de l’École spéciale militaire ; il en est de même, à partir de 1850, pour l’École forestière. »

  24. Bruno Belhoste, « La préparation aux grandes écoles scientifiques au xixe siècle : établissements publics et institutions privées », Histoire de l’éducation, no 90,‎ , p. 101–130 (ISSN 0221-6280, DOI 10.4000/histoire-education.834, lire en ligne, consulté le ) :

    « En province, les premières écoles préparatoires, en 1865 également, sont celles de Nancy et de Douai. L’école préparatoire du lycée de Nancy comprend quatre divisions en 1871 : [...], une classe de mathématiques élémentaires 2e année, pour la préparation à Saint-Cyr et Forestière [...]. »

  25. histoire naturelle et arts utiles de Lyon Auteur du texte Société d'agriculture, « Annales des sciences physiques et naturelles, d'agriculture et d'industrie / publiées par la Société d'agriculture de Lyon », sur archive.wikiwix.com, (consulté le ) : « Bientôt, le nombre des candidats surpassant celui des places disponibles dans chaque École, l'examen se transforma en concours. [...] Aussi, pour bien indiquer le caractère essentiellement évolutif du programme des examens, le décret organique du 11 avril 1866 dit, à l'article 9, que celui-ci sera arrêté par le Ministre [...]. »

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]