Cité radieuse de Marseille — Wikipédia

Cité radieuse de Marseille
Entrée du Corbusier, 2014.
Présentation
Type
Partie de
Style
Architecte
Construction
octobre 1947-octobre 1952[1]
Surface
36 480 m2 ou 1 190 000 m2Voir et modifier les données sur Wikidata
Occupant
Hôtel Le Corbusier (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Patrimonialité
Partie d'un site du patrimoine mondial UNESCO (d) ()
Classé MH (, , )Voir et modifier les données sur Wikidata
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L'unité d'habitation de Marseille — également connue sous le nom de Cité radieuse de Marseille, Cité radieuse, Le Corbusier ou plus familièrement La Maison du fada[2] — est une résidence édifiée entre 1947 et 1952 par l'architecte Charles-Édouard Jeanneret-Gris, plus connu sous le pseudonyme de Le Corbusier (1887-1965).

La Cité Radieuse se trouve au 280 boulevard Michelet à Marseille dans le quartier de Sainte-Anne, dans le 8e arrondissement. Bâtie sous forme de barre sur pilotis (en forme de piétements évasés à l'aspect brutaliste), elle tente de concrétiser une nouvelle forme de cité, un « village vertical » appelé « Unité d'habitation ».

La résidence compte 337 appartements de 23 types différents séparés par des « rues intérieures » (l'appartement « type » est en duplex) et un hôtel de 21 chambres. Une galerie marchande existe à la troisième rue avec différents commerces accessibles toute l'année au public.

En le gymnase sur le toit est reconverti en lieu d'exposition par le designer français Ora-ïto qui y installe une fondation artistique le MaMo (Marseille Modulor)[3].

Le site est inscrit, avec seize autres œuvres architecturales de Le Corbusier, sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO en 2016.

Histoire[modifier | modifier le code]

Contexte historique : les besoins de la reconstruction[modifier | modifier le code]

Sortie de la Seconde Guerre mondiale, la France a besoin de se reconstruire. Au regard de l'ampleur des besoins, c'est le Ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme (MRU), créé en octobre 1944, qui supervise l'essentiel des projets de reconstruction. À Marseille, les trois premiers projets initiés par le MRU en 1945-46 sont la reconstruction du Vieux-Port (réalisée entre 1947 et 1957), les cités Saint-Just Palmieri et Garderie (1re tranche Palmieri réalisée entre 1947 et 1950), et la commande d'une unité d'habitation auprès de Le Corbusier[4].

À cette époque le manque de logements sociaux est un problème auquel il faut apporter rapidement une solution. La commande de l'unité d'habitation s'inscrit dans ce contexte. Il s'agit alors de « montrer un nouvel art de bâtir qui transforme le mode d’habitat ». Ainsi, Eugène Claudius-Petit, Ministre de la reconstruction, affirme que Le Corbusier « apporte une solution nouvelle à ce problème du logement et transforme l’habitat en un véritable service public » à Marseille.

Principales dates du bâtiment[modifier | modifier le code]

La première pierre est posée le . La Cité radieuse est finalement inaugurée le , après cinq ans de travaux[1].

Aujourd'hui classée Monument historique par l'arrêté du complété par l'arrêté du [5], la Cité radieuse, immeuble expérimental dès son origine, est de plus en plus visitée par des touristes et ses logements exercent un nouvel attrait auprès d'une population de cadres et de professions intellectuelles.

Un grave incendie a eu lieu à la Cité Radieuse le [6],[7],[8].

En 2019, l'ensemble du parc urbain est inscrit aux Monuments historiques avec notamment le poste de collecte des ordures ménagères et une maison située à l'angle de l'entrée ouest[9],[10].

Principe architectural[modifier | modifier le code]

Module de deux appartements « type » sur trois étages.

Le Corbusier définit le logis comme le contenant « d'une famille ». Ce contenant peut être inséré non pas dans un immeuble traditionnel mais dans une « ossature portante », conçue comme une structure d'accueil.

Le Corbusier va définir une cellule de base. Elle va donner naissance à un ensemble de deux cellules orientées est/ouest et imbriquées autour d'une rue intérieure. Il aboutit ainsi à un système d'étage courant qui s'organise sur trois niveaux.

Entre les cellules de chaque côté du bâtiment se trouvent de larges couloirs. Ils sont conçus comme un espace de circulation et de rencontre entre les habitants. Entre le 3e et le 4e étage, un couloir plus grand encore, le déambulatoire, fait face à la mer.

Comme les autres unités d'habitation de Le Corbusier, la Cité radieuse de Marseille est conçue sur le principe du Modulor, système de mesures lié à la morphologie humaine basé sur le nombre d'or et la suite de Fibonacci[11], calculé par le quotient de sa taille (1,83 m) par la hauteur de son nombril (1,13 m) qui est de 1,619, soit le nombre d'or au millième près.

Celui-ci est d'ailleurs illustré par une empreinte sur le béton à la base de l'immeuble ainsi que sur un petit vitrail.

Une reconstitution à l'échelle 1 d'une cellule est visitable à la Cité de l'architecture et du patrimoine. Cet appartement a été réalisé dans le cadre d'un partenariat avec seize lycées d'enseignement technique et professionnel d'Île-de-France.

La cité radieuse du Corbusier traduit une conception fonctionnelle, hygiéniste et circulatoire de l'habitat collectif[12]. Elle manifeste le rejet de la ville traditionnelle et applique les principes de la Charte d’Athènes[12]. Dans les années 1970, on reprochera à Le Corbusier d’avoir inspiré l’urbanisme monotone des grands ensembles des banlieues françaises[12].

Réalisation[modifier | modifier le code]

Pour la réalisation de cet immeuble de grande hauteur (IGH), Le Corbusier crée l'Atelier des Bâtisseurs (AtBat), qui regroupe des architectes et des ingénieurs, dirigé par l'ingénieur d'origine russe Vladimir Bodiansky. Les architectes André Wogenscky, Georges Candilis et Jacques Masson collaborent au chantier au sein de cette structure.

La barre d'habitation de Marseille est l'une des cinq unités d'habitation construites par Le Corbusier au cours de sa carrière. À la différence des quatre autres, essentiellement composées de logements, elle comprend également au niveau de sa rue centrale des bureaux et divers services commerciaux : pâtisserie, hôtel, restaurant gastronomique, crèche, librairie spécialisée, etc. Le toit-terrasse de l'unité, libre d'accès au public, est occupé par des équipements publics : la cour de récréation de l'école maternelle, une piste d'athlétisme, une petite piscine pour enfants et un auditorium en plein air. Ces services accessibles au public toute l'année sont la parfaite illustration du « Village vertical » voulu par Le Corbusier

Description[modifier | modifier le code]

Extérieur[modifier | modifier le code]

Le bâtiment fait 137 mètres de long, 56 mètres de haut et 24 mètres de large[13],[14],[15]. Il est prévu pour 1600 habitants. L'ensemble est situé au no 280 du boulevard Michelet et il domine Marseille. Il est construit de manière oblique par rapport au boulevard Michelet : il s'agit de profiter d’une orientation est/ouest et des vues sur la mer et la montagne[16]. La barre d'immeuble se présente comme un paquebot[12] de sept étages. Elle est faite de quatre blocs indépendants, délimités par des joints de dilatation[17]. Le recours à la préfabrication concerne certains dallages, les éléments de façade et les cloisons des appartements[17].

L'immeuble est construit sur 36 pilotis de 8,50 mètres de hauteur pour que le sol et les vues circulent sous l’édifice[12]. Les pilotis font partie des cinq points de l’architecture nouvelle définis par Le Corbusier. Ils cachent les évacuations des eaux usées et les vide-ordures[16]. Deux énormes poutres structurent toute la longueur du bâtiment[16]. Le Corbusier utilise pour sa structure un béton brut de décoffrage coulé sur place[12].

Le toit-terrasse accueille plusieurs aménagements publics : une piste de course à pied de 300 mètres, un gymnase et une école[18]. Une tour des ascenseurs est percée d’ouvertures[18]. Les cheminées de ventilation, aux formes libres, font penser à des sculptures[18].

Intérieur[modifier | modifier le code]

Un total de 337 chambres d'hôtel et appartements inspirés des cellules des moines Chartreux sont disponibles[12]. Le mot « cellule » renvoie aussi au lexique de la biologie[17].

Chaque appartement est pensé comme une cellule, fabriquée en usine puis intégré sur place dans la carcasse de béton, selon le principe du « casier à bouteilles »[17],[12].

Un magasin d’alimentation (pensé en libre-service, avec mode d’emploi peint à même le mur), un restaurant-cafétéria, des boutiques et des chambres d’hôtels se trouvent aux niveaux 7 et 8[16].

Le hall et les rues[modifier | modifier le code]

Le hall

Le hall de la cité radieuse de Marseille est conçu comme une agora : c'est un espace de rencontre des habitants et des visiteurs[19]. Le Corbusier a élaboré ce lieu en réfléchissant aux effets de lumière qui pénètre par de grandes baies vitrées. La base de chaque pilier est également éclairée[19]. Le local d'accueil des gardiens est délimité par un bandeau de béton arrondi[19]. Tout un mobilier est prévu pour la vie quotidienne : une boîte aux lettres, des bancs, etc. Des coquilles incrustées dans le béton rappellent la nature qu'appréciait tant Le Corbusier[19].

Le Corbusier appelle les couloirs centraux de 2,96 m de largeur des « rues »[16]. Sept rues parcourent toute la longueur de l'immeuble et desservent les logements[16]. Les parois des rues sont en béton lavé. Elles permettent aux habitants de circuler mais aussi de se rencontrer. Les portes des appartements sont peintes alternativement en rouge, jaune, orange, bleu et vert[16] : cela rappelle les couleurs utilisées pour la façade extérieure du bâtiment. Sur chaque niveau sont présents un casier de livraison et une boîte aux lettres[16].

Intérieur des logements[modifier | modifier le code]

23 types d’appartements profonds et traversants sont proposés[12]. Les plafonds, les sols et les murs des appartements sont autonomes pour garantir une bonne isolation acoustique[17]. Chaque appartement dispose d'une loggia brise-soleil[12]. La cuisine est fonctionnelle et communique avec le couloir extérieur commun par un placard de livraison (pour le pain, le journal, le lait)[12]. La chambre des parents est située en mezzanine. Des casiers de rangement ainsi que le mobilier sont intégrés au logement[12]. Une paroi coulissante fait office de tableau noir entre les chambres des enfants.

Un appartement type : le duplex de type E2[modifier | modifier le code]

La cité de l'architecture et du patrimoine à Paris présente une maquette grandeur nature d'un appartement type (E2) de la Cité radieuse de Marseille[20]. Ce logement occupe toute la largeur du bâtiment. Il mesure 24 mètres de longueur sur 3,66 mètres de largeur. Il se prolonge à l'extérieur par une loggia. Il est très lumineux : la lumière naturelle entre par l'est le matin et par l'ouest l'après-midi[21]. Les espaces de vie commune (salle à manger, salon et cuisine) communiquent les uns avec les autres, sans cloison séparatrice[21].

La designer française Charlotte Perriand travaille avec Le Corbusier et conçoit la cuisine intégrée et ouverte à l'américaine. Elle cherche à rendre l’espace le plus fonctionnel et le plus modulable possible afin de gagner du temps et de l'espace[21]. La cuisine est équipée de nombreux espaces de rangements et de tous les équipements nécessaires. Elle fait office d'interface avec la « rue » sur le palier.

Une oeuvre en rupture[modifier | modifier le code]

Cette construction innovante et en rupture avec les traditions a rapidement été affublée du surnom de « la maison du fada » par certains habitants de Marseille.

Monument historique et patrimoine mondial[modifier | modifier le code]

Les protections au titre des monuments historiques ont déjà concrétisé l'intérêt architectural qu'on lui porte[22] :

  • la Cité radieuse de Marseille a été construite de 1947 à 1952 et inscrite le [23], du vivant de l'architecte, puis classée en 1986, 1995 et 2023[24] :
    • les façades ; la terrasse et ses aménagements ; l'ensemble du portique et l'espace qu'il abrite ; à l'intérieur, les parties communes suivantes : le hall d'entrée, les espaces de circulation avec équipements (ascenseurs exceptés) , l'appartement destiné à la visite ont fait l'objet d'un classement par arrêté du ,
    • l'appartement no 50, y compris l'ensemble des éléments conçus pour la cuisine, ont été classés par arrêté du  ;
  • l'article L612-1, modifié par la LOI no 2016-925 du - art. 74 précise que pour assurer la protection du bien, une zone, dite " zone tampon ", incluant son environnement immédiat, les perspectives visuelles importantes et d'autres aires ou attributs ayant un rôle fonctionnel important en tant que soutien apporté au bien et à sa protection est, sauf s'il est justifié qu'elle n'est pas nécessaire, délimitée autour de celui-ci en concertation avec les collectivités territoriales concernées puis arrêtée par l'autorité administrative[25] ;
  • l'immeuble a par ailleurs bénéficié du Label « Patrimoine du XXe siècle »[26]. En des craintes se sont exprimées sur le risque de constructions qui auraient un impact sur la vue de ce bâtiment classé par l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco)[27]. À la suite des nombreuses interventions qui se sont exprimées à l'occasion de l'enquête publique sur le PLUi et particulièrement à propos du périmètre Michelet - Corbusier - Brasilia, Yves Moraine a adressé un courrier à ses concitoyens le pour faire le point sur l'Orientation d'aménagement et de programmation (OAP) sur ce périmètre en indiquant que "celle-ci aboutirait à réduire de moitié environ la constructibilité et augmenter les espaces verts en particulier en pleine terre, en confirmant que si l'évaluation de l'UNESCO identifiait un problème qui dans le PLUi conduirait à remettre en cause le classement de l'immeuble Le Corbusier au patrimoine de l'organisation, il demanderait, avec le soutien du Maire de Marseille et de la Présidente de la Métropole, la suppression de l'élément posant problème afin d'éliminer tout risque de déclassement au patrimoine mondial"[28].

Des paysages et une vue sur la mer à préserver, justifiant les préoccupations des habitants.

La candidature de plusieurs sites construits par Le Corbusier (dont la maison de la culture) au patrimoine mondial de l'UNESCO a déjà été refusée en 2009 puis en 2011 en raison d'une liste trop longue et de l’absence du site de Chandigarh en Inde[29],[30]. Un nouveau dossier de candidature tenant compte des différentes remarques est déposé fin [31] et proposé lors de la 40e session du Comité du patrimoine mondial qui se tient à Istanbul (Turquie) du 10 au [32]. L'ensemble est finalement classé le [33].

Les conditions de restauration des façades[modifier | modifier le code]

La restauration des façades de la « Cité radieuse » a contribué à faire évoluer les connaissances techniques et scientifiques en matière de restauration des ouvrages et immeubles ayant utilisé le béton et le béton armé[34].

La protection des monuments historiques intéresse en effet des immeubles récents pour lesquels l’utilisation du béton pose des problèmes délicats, tels les désordres auxquels il a fallu remédier lors de la restauration de la « Cité Radieuse » dont on a célébré le cinquantenaire de la construction en 2002.

Le projet de restauration met en œuvre les principes et techniques de restauration de ce matériau contemporain au moyen de résine époxydique[35] (colles époxyde, polyépoxyde).

Les techniques de réhabilitation ne cessent de s’adapter aux besoins très divers que présentent les chantiers en fonction de leurs objectifs : restitution de l’origine voire reconstruction partielle de bâtiments anciens, changements d’utilisation parfois inattendus ou encore mises aux normes ; sans oublier les traitements de problèmes à conséquences pathologiques sur les habitants comme celui du saturnisme.

Les autres Cités radieuses[modifier | modifier le code]

Cinq unités d'habitation ont été réalisées sur les mêmes plans, quatre en France et une en Allemagne : Marseille en 1952, Rezé en 1955, Briey en 1961, Firminy en 1967[36] et une cinquième, construite à Berlin en 1957.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jacques Sbriglio, Le Corbusier L'Unite d'habitation de Marseille, éd. Birkhaüser, Collection « Corbusier Guides », 2004, 228 p. (ISBN 978-3764367183).
  • Alban Janson, Carsten Krohn, Anja Grunwald, Le Corbusier : Unité d'habitation, Marseille, édition Axel Menges, 2007, 60 p. (ISBN 978-3932565656).
  • Gérard Monnier, Le Corbusier. Les unités d'habitation en France, Paris, Belin, coll. « Les destinées du patrimoine », , 239 p. (ISBN 2-7011-2577-4).
  • Collectif, sous la direction de Bertrand Lemoine, 100 monuments du XXe siècle, Patrimoine et architecture de la France, Paris, Editions du Club France Loisirs, Paris, avec l'autorisation du Centre des monuments nationaux, Editions du patrimoine, , 240 p. (ISBN 978-2-7441-3496-8 et 2-7441-3496-1).
    pp. 122-123 : Immeuble-façade du Vieux-Port, F. Pouillon, A. Devin, A. Leconte, A. Perret, 42-86, quai du port, Marseille IIe / 1946-1955.
  • Richard Bisch, Le Corbusier : archéo-ingénierie 1986-1996 à la cité Radieuse de Marseille, p. 39 à 41, Bulletin no 38/39 1996 de la section française de l’ICOMOS[37].
  • Jean-Lucien Bonillo, La Reconstruction à Marseille 1940-1960. Architectures et projets urbains, éditions Imbernon, Marseille, 2008, 196 p. (ISBN 9782951639669).
  • Arthur Rüegg (sous la dir), Jean-Lucien Bonillo, Jean-Marc Drut, Ruggero Tropeano, "The Cell/La Cellule Le Corbusier. L'Unité d'habitation de Marseille", éd. Imbernon, 2015, bilingue anglais/français, 104 p. (ISBN 978-2919230082).
  • La cellule Le Corbusier. L’Unité d’habitation de Marseille, Éditions Imbernon, 2013.
  • Le Corbusier avait-il la recette des HLM qui rendent heureux ?, site slate.fr.

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Unité d'habitation, Marseille, France, 1945 - Fondation Le Corbusier.
  2. Olivier Bertrand, « La saga de la Cité radieuse de Marseille », Libération,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  3. Marseille : le MaMo, un centre d'art entre ciel et mer - La Provence, 6 mai 2013.
  4. Jean-Lucien Bonillo, Architectures de la reconstruction à Marseille : Le quartier du Vieux-Port, 1940-1960 (Catalogue de l'exposition tenue du 2 juin au 11 aout 2007 à Marseille), Archives départementales des Bouches-du-Rhône, , 32 p. (lire en ligne [PDF]).
  5. « Unité d'habitation Le Corbusier dite Cité Radieuse », notice no PA00081373, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  6. Incendie à la Cité radieuse du Corbusier à Marseille.
  7. « Grave incendie à la Cité radieuse du Corbusier à Marseille », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  8. Olivier Bertrand, « La Cité radieuse de Marseille meurtrie par l'incendie », Libération,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  9. « Parc de l'Unité d'habitation Le Corbusier », notice no PA13000092, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  10. Marseille : le parc du Corbusier inscrit en totalité aux monuments historiques
  11. Le Corbusier, le Modulor et la Cité radieuse de Briey - Site du collège Lagneau (voir archive).
  12. a b c d e f g h i j k et l Philippe Dagen, Françoise Hamon (dir.), Histoire de l'art. Epoque contemporaine, Paris, Flammarion, , p. 464-465
  13. La cité radieuse de Marseille - Pierre-Yves Jordan, 2003 [PDF].
  14. Notice Drac/label patrimoine du XXe siècle.
  15. marseille-citeradieuse.org.
  16. a b c d e f g et h « La structure de la cité radieuse », sur BNF - Passerelles (consulté le )
  17. a b c d et e Direction des publics, « La Cité radieuse », Eduthèque de la Cité de l'Architecture et du Patrimoine de Paris,‎ (lire en ligne [PDF])
  18. a b et c « Une école sur le toit », sur BNF -Passerelles (consulté le )
  19. a b c et d « Les lieux à découvrir », sur site de l'Association des Habitants de l'UH Le Corbusier Marseille (consulté le )
  20. Simon Texier, « Cité de l'architecture et du patrimoine, Paris » Accès payant, sur Encyclopédie Universalis (consulté le )
  21. a b et c « La Cité radieuse de Marseille, icône de l’architecture du XXe siècle », sur Cité de l'architecture et du patrimoine (Paris) (consulté le )
  22. La cité radieuse de Marseille
  23. Patrimoine culturel et naturel et sociétés contemporaines pages 32 à 34.
  24. Marseille 8e - Unité d'habitation Le Corbusier, dite Cité Radieuse : protection : Classement au titre des monuments historiques du 20 juin 1986 et du 12 octobre 1995. Label « Patrimoine du XXe siècle » : Circulaire du 1er mars 2001
  25. Code du patrimoine, Partie législative. Livre VI : Monuments historiques, sites patrimoniaux remarquables et qualité architecturale. Titre Ier : Dispositions générales : Chapitre II : Dispositions relatives aux biens inscrits au patrimoine mondial
  26. Les édifices labellisés patrimoine du XXe siècle : Unité d'habitation Le Corbusier, dite Cité Radieuse
  27. Le patrimoine Le Corbusier déclassé par l'Unesco ? Les amoureux de la cité radieuse de Briey n'y croient pas
  28. Lettre du 4 mars 2019, réf. YM/CB/LC n° 17414/19/03/00159

    « J'ai bien entendu l'émotion suscitée par l'Orientation d'Aménagement et de Programmation (OAP) dite « Michelet », qui a pour objectif d'encadrer dans le futur PLUi, la mutabilité de grosses entités foncières privées qui se situent dans le vaste périmètre du 8ème arrondissement au sein des quartiers Mazargues, Michelet, Corbusier et Sainte-Anne.

    Les interrogations sont légitimes et l'enquête publique doit être perçue comme un premier échange et un premier retour sur les évolutions à apporter à l'OAP.

    Il ne s'agit d'abord aucunement d'un projet immobilier qui, à ce stade, n'existe pas. Notre volonté, sous l'autorité du Maire de Marseille, a été au contraire de profiter du PLUi pour freiner des projets de construction très importants que voulaient développer des propriétaires privés, qui en ont parfaitement le droit, sur la base du PLu en vigueur jusqu'ici.

    Notre volonté est, au travers des réflexions menées, de mettre en valeur le bâtiment du Corbusier classé au patrimoine de l'UNESCO.

    Cette OAP nous a permis de faire travailler des architectes et urbanistes de renom sur un « plan guide » de développement maîtrisé et raisonné, qui est aujourd'hui seulement soumis à l'enquête publique dans le cadre du PLUi et donc ouvert à la concertation et à la discussion, puisque rien n'est définitivement arrêté à ce stade.

    Ce plan guide qui a été travaillé en concertation avec l'Architecte des Bâtiments de France (ABF) et la Direction régionale des affaires culturelles et continuera à l'être, permettra :

    • de limiter à environ 1 000 logements au maximum les futures constructions contre 2 000 logements possibles avec le PLU en vigueur,
    • de donner plus de confort aux piétons grâce au développement des espaces publics dans le projet, inexistants actuellement entre la Cité radieuse et le Brasilia,
    • d'aménager 40 % à 50 % des îlots en espaces verts (dont 2/3 en pleine terre) alors qu'aujourd'hui les emprises sont bétonnées,
    • de mettre tout ou partie du financement des équipements publics à la charge des futurs constructeurs.

    Ce projet correspond à une recherche d'équilibre entre le nécessaire développement de notre ville (qui doit répondre à la demande de logements et en priorité là où les espaces existent) et l'indispensable protection de la qualité de vie des habitants de nos quartiers.

    L'OAP évoluera en fonction des remarques formulées par l'État et par le travail que nous continuerons à affiner dans le cadre du dialogue que j'ai instauré en tant que Maire des 6e et 8e arrondissements, sur un secteur qu'il convient d'aménager et de ménager.

    Finalement, les futures constructions, éventuellement autorisées dans ce nouveau cadre, représenteront une évolution beaucoup plus raisonnée que ne l'a été dans les années 1950 la construction de la Cité radieuse et du Brasilia, dont tout le monde se félicite aujourd'hui. »

  29. « Chapelle : écourter la liste de l'UNESCO », sur L'Est républicain, .
  30. « Le Corbusier va postuler à l'UNESCO », sur L'Est républicain, .
  31. Isabelle Brunnarius, « L'œuvre de Le Corbusier de nouveau présentée pour son inscription à l'UNESCO », sur France 3 Franche-Comté.
  32. « Patrimoine mondial : vingt-quatre nouveaux sites inscrits sur la liste », sur adiac-congo.com.
  33. « L'œuvre de Le Corbusier entre au Patrimoine mondial », sur lamontagne.fr, .
  34. Ouvrages de maçonnerie, Fascicule technique, juin 2006, CCTP, mode de métré, bordereau de prix unitaire : Chapitre 17 - Réparation d'ouvrages en béton armé.
  35. René Dinkel, L'Encyclopédie du patrimoine (Monuments historiques, Patrimoine bâti et naturel - Protection, restauration, réglementation. Doctrines - Techniques : Pratiques), Paris, éditions Les Encyclopédies du patrimoine, , 1512 p. (ISBN 2-911200-00-4)
    Notices Béton et béton armé pp.424 à 428, Résines Epoxi et Résines p.1124
  36. Frédérique Rousselle, « La Cité radieuse reprend des couleurs », Libération,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  37. Le Corbusier : archéo-ingénierie 1986-1996 à la Cité Radieuse de Marseille, par Richard M. Bisch pages 123 et s., et par Jean-Pierre Dufoix pages 127 et s.