Cirque médiatique — Wikipédia

La nuée de reporters et de cadreurs en attente devant le domicile new-yorkais de Dominique Strauss-Kahn en mai 2011, lors de la couverture médiatique de l'affaire Strauss-Kahn.

L'expression « cirque médiatique » (issue de l'anglais media circus) est une métaphore qui désigne de manière péjorative un événement considéré comme surmédiatisé par rapport à son importance véritable, une nouvelle où la couverture médiatique est perçue comme hors de proportion, notamment par le nombre de journalistes sur place, la quantité de dépêches et d'émissions produites.

Terminologie[modifier | modifier le code]

L'expression a pour synonymes « surmédiatisation », « battage médiatique », « emballement médiatique », « matraquage médiatique » ou « buzz des médias ».

Description et usage[modifier | modifier le code]

Les raisons d'être critique envers les médias sont variées. Cependant, la principale critique est qu'il y a un coût d'opportunité lorsque d'autres nouvelles plus importantes reçoivent moins d'attention du public lorsqu'un cirque médiatique détourne l'attention sur une autre affaire.

Malgré la déontologie qui impose aux journalistes de sélectionner les informations en fonction de leur importance, dans les faits, « leur tri s'opère de plus en plus en fonction de leur potentiel de captation émotionnelle ». Le cantonnement des discours médiatiques aux seules émotions conduit à « une cacophonie relativiste où tous les événements deviennent interchangeables : attentat terroriste, exploit d'une équipe sportive (…), lancement des soldes » et a pour risque une instrumentalisation politique des émotions (voir par exemple culture de la peur) au détriment de toute tentative d’analyse réelle de la situation[1].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Pierre Le Coz, Le Gouvernement des émotions, Éditions Albin Michel, , p. 5

Voir aussi[modifier | modifier le code]