Chuck Blazer — Wikipédia

Chuck Blazer
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Fonctions
Membre (d)
Conseil de la FIFA
-
Vice-président
Fédération des États-Unis de soccer
-
Secrétaire général
Confédération de football d'Amérique du Nord, d'Amérique centrale et des Caraïbes
-
Biographie
Naissance
Décès
(à 72 ans)
New Jersey
Nom de naissance
Charles Gordon Blazer
Surnom
Mister ten percent
Nationalité
Formation
Activité
dirigeant sportif
Autres informations
Sport
Condamné pour
Fraude par voie postale et électronique (en) ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Site web

Charles Gordon Blazer dit Chuck Blazer (New York, New Jersey, ) est un dirigeant sportif américain.

Élu vice-président de la fédération des États-Unis de soccer en 1984, Blazer occupe le poste de secrétaire général de la CONCACAF d'avril 1990 à décembre 2011. Il est membre du comité exécutif de la FIFA entre 1997 et 2013. Arrêté par les autorités fiscales américaines, il accepte de coopérer avec les enquêteurs dans l'affaire de corruption à la FIFA.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse et formation[modifier | modifier le code]

Chuck Blazer naît dans l'arrondissement new yorkais du Queens. Ses parents tiennent un kiosque à journaux dans le quartier de Rego Park. Il est scolarisé à la Forest Hills High School. Blazer étudie la comptabilité à l'Université de New York, puis intègre la Stern School of Business. Il entame un MBA mais abandonne les études[1]. Au cours des années 1970, il se lance dans la vente d'objets promotionnels[2]. Son jeune fils pratique le soccer dans une équipe du comté de Westchester dont il devient l'entraîneur[2],[3].

Dirigeant sportif[modifier | modifier le code]

Blazer intègre l'Eastern New York Soccer Association. En 1984, il est élu vice-président de la fédération des États-Unis de soccer[2]. Il fait la connaissance du dirigeant sportif trinidadien Jack Warner au sein de la confédération de football d'Amérique du Nord, d'Amérique centrale et des Caraïbes. En 1990, ce dernier est élu président de la CONCACAF avec le soutien de Blazer. Warner le nomme secrétaire général de la confédération[4]. Durant cette période, le chiffre d'affaires de la CONCACAF est en forte augmentation et la coupe du monde de football est organisée pour la première fois en Amérique du Nord. Blazer touche une commission de 10 % sur les contrats conclus par la CONCACAF avec les sponsors et les chaînes de télévision. 20 millions de dollars lui sont versés par la confédération entre 1996 et 2011. Il touche l'argent grâce à Sportvertising, une société écran des îles Caïmans[2],[3]. En 1996, Blazer intègre le comité exécutif de la FIFA. Le dirigeant se fait remarquer par son train de vie dispendieux, qu'il détaille sur son blog[3],[5].

En 2011, des accusations de corruption poussent Jack Warner à démissionner de la CONCACAF. La même année, Blazer est arrêté à Manhattan par des agents fédéraux enquêtant sur une affaire d'évasion fiscale et démissionne à son tour. Il accepte de coopérer avec les enquêteurs dans ce qui deviendra l'affaire de corruption à la FIFA[2],[3]. Selon les autorités fiscales américaines, il n'a pas payé d'impôts durant 18 ans[4]. En 2013, Blazer quitte la FIFA[5]. En novembre de la même année, il plaide coupable à dix chefs d'accusation, notamment racket, blanchiment d'argent et évasion fiscale[2],[6].

Décès[modifier | modifier le code]

Deux ans après sa radiation à vie de la FIFA survenue en juillet 2015[7], Blazer décède le , à l'âge de 72 ans. Il souffrait depuis plusieurs années de graves problèmes de santé, dont un cancer du côlon[8],[9].

Références[modifier | modifier le code]

  1. (en) Ken Bensinger, « Mr. Ten Percent: The Man Who Built — And Bilked — American Soccer », BuzzFeed,
  2. a b c d e et f Julie Zaugg, « Chuck Blazer, le roi déchu du foot américain », Le Temps,
  3. a b c et d (en) « Chuck Blazer: Fifa 'supergrass' », BBC News,
  4. a et b (en) Dave Connett, « Fifa corruption arrests: How Chuck Blazer rinsed money from the beautiful game », The Independent,
  5. a et b Franck Berteau, « L'espion du ballon rond », M, le magazine du Monde,
  6. (en) Jeré Longman, « Chuck Blazer, a Soccer Bon Vivant Laid Low », The New York Times,
  7. Grégory Fortune, « FIFA : l'Américain Chuck Blazer suspendu à vie », sur RTL, (consulté le ).
  8. « Chuck Blazer, ancien dirigeant suspendu à vie après le scandale de la Fifa, est décédé », sur L'Équipe, (consulté le ).
  9. « Chuck Blazer, la « taupe » de la FIFA, est mort », sur Le Monde, (consulté le ).