Chronologie de Saintes — Wikipédia

Présentation chronologique des principaux événements historiques survenus à Saintes, en Charente-Maritime.

Préhistoire[modifier | modifier le code]

Protohistoire[modifier | modifier le code]

Antiquité[modifier | modifier le code]

  • 20 av. J.-C. : fondation probable de Mediolanum Santonum. Création d'un premier forum, des premières basiliques et de la curie.
  • 16 av. J.-C. : sous le principat d'Auguste, Saintes devient capitale de la Province romaine d'Aquitaine. Développement du port de Novioregum (sur la Gironde) qui devient sans doute un grand centre commercial, fonctionnant à la manière des binômes Rome/Ostie et Athènes/Le Pirée.
  • Vers 18 : Caïus Julius Rufus, notable et évergète santon, prêtre de Rome et d'Auguste à Lugdunum, finance la construction de l'Arc de Germanicus. Nouveau plan d'urbanisme et construction d'une « parure monumentale » calquée sur Rome. Adoption d'une voirie nouvelle basée sur un plan hippodamien (rues se coupant à angle droit).
  • Vers 40 : achèvement probable de l'amphithéâtre, dit « Claudien » en référence à l'empereur Claude. Réforme des institutions santones : Le poste de vergobret (magistrat suprême) est aboli. Application du droit latin et création d'un collège de duovirs ou de quatuorvirs (deux ou quatre magistrats).
  • Vers 70-150 : Apogée de la ville sous les Flaviens et les Antonins. Agrandissement des thermes de Saint-Saloine et de Saint-Vivien. La ville couvre une superficie de 170 hectares pour une population pouvant atteindre les 15 à 20 000 habitants.
  • Vers 150 : Saintes perd son statut de capitale de l'Aquitaine.
  • Vers 150-300 : déclin progressif de la ville. Certains quartiers (Saint-Vivien, Saint-Macoult, Saint-Saloine) sont partiellement abandonnés et remplacés par des nécropoles.
  • Vers 260-277 : construction probable des premiers remparts autour d'un noyau urbain réduit à environ 16 hectares.
  • 276 : raid des Alamans.
  • 285 : réorganisation administrative de l'empereur Dioclétien : la cité des Santons (Civitas Santonum) est intégrée à la nouvelle province d'Aquitaine Seconde. Mediolanum Santonum devient Santoni.
  • IIIe siècle: Épiscopat de saint Eutrope, apôtre des Santons.
  • 408 : raid des Vandales.

Moyen Âge[modifier | modifier le code]

Haut Moyen Âge[modifier | modifier le code]

  • 495 : les troupes de Clovis à Saintes.
  • 507 : Saintes incorporée au duché d'Aquitaine.
  • 573 : Pallais de Saintes (saint Pallais) est élevé à la dignité épiscopale.
  • 584 : ralliement de Saintes au Royaume d'Aquitaine proclamé par Gondovald.
  • 629 : Saintes appartient au Royaume d'Aquitaine de Caribert II.
  • 732 : incendie de la ville par le général Abd al-Rahman, chef des armées musulmanes.
  • 768 : Pépin le Bref, en lutte contre les Arabes, établit un cantonnement à Saintes.
  • 777 : séjour de Charlemagne à Saintes.
  • 844 : premiers raids vikings.
  • 848 : le chef viking Hasting dirige l'attaque de la ville.
  • 866 : mort du dernier comte de Saintes et de Saintonge, Landri.
  • 961 : première mention d'une communauté juive à Saintes.

Bas Moyen Âge[modifier | modifier le code]

  • XIe siècle : début des grands pèlerinages de Saint-Jacques de Compostelle. Saintes devient une étape sur la Via Turonensis.
  • 1036 : Geoffroy II d'Anjou, maître de la Saintonge.
  • 1047 : fondation de l'abbaye aux Dames.
  • 1081 : début de la construction de la basilique Saint-Eutrope par les Clunisiens.
  • 1096 : le pape Urbain II consacre la basilique et prêche la croisade.
  • 1137 : Aliénor d'Aquitaine devient duchesse d'Aquitaine (dont fait partie la Saintonge).
  • 1152 : après son divorce avec Louis VII, Aliénor d'Aquitaine se retire momentanément à l'abbaye aux Dames. Elle épouse quelques mois plus tard le comte d'Anjou Henri Plantagenêt, futur roi d'Angleterre.
  • 1173 : insurrection contre la politique de Henri Plantagenêt, en liaison avec Aliénor d'Aquitaine. Son fils Richard Cœur de Lion se réfugie à Saintes. La ville est assiégée.
  • 1199 : Aliénor d'Aquitaine accorde une charte communale à la ville.
  • 1242 : révolte du comte de la Marche Hugues X de Lusignan contre le roi de France Louis IX. Henri III, duc d'Aquitaine, vient soutenir son vassal. Une première rencontre donne lieu à une éphémère « bataille de Taillebourg » suivie quelques jours plus tard par un affrontement plus important sous les murs de Saintes. Vainqueurs, les Français saisissent la Saintonge.
  • 1286 : en application d'une clause du traité de Paris, la partie sud de la Saintonge est rendue aux Anglo-Aquitains. La Charente devient une frontière et Saintes est divisée.
  • 1301 : liquidation des biens confisqués aux juifs de Saintes. L'ancienne synagogue est vendue à un particulier.
  • 1360 : signature du traité de Brétigny. Aunis et Saintonge sont incorporées dans la principauté d'Aquitaine nouvellement créée au profit d'Édouard de Woodstock, le « Prince noir »
  • 1372 : siège de Saintes par les Français. Une révolte des habitants conduit à la reddition de la ville.
  • 1404 : Saintes devient définitivement française.
  • 1472 : visite du roi Louis XI. Début probable de la construction du nouveau clocher de la basilique Saint-Eutrope.
  • 1476 : réorganisation de l'administration communale. La ville est désormais administrée par un ou deux « jurez » (co-maires) et un corps de vingt-cinq échevins. En 1502, la ville se dote d'un premier « mayre » (maire) en la personne de Girard Martineau.

Époque moderne[modifier | modifier le code]

XVIe siècle[modifier | modifier le code]

XVIIe siècle[modifier | modifier le code]

  • 1607 : Fondation du collège des Jésuites.
  • 1609 : Construction de la citadelle par le gouverneur Louis de Pernes.
  • 1628 : Démantèlement d'une partie de la citadelle (à l'exception du logis du gouverneur).
  • 1644 : Construction du séminaire des Pères de la Mission (l'actuel collège René-Caillé).
  • 1651 : Troubles de la Fronde. Prise de la ville par le duc de La Trémoille, prince de Tarente.
  • 1656 : Création de l'hôpital Louis le Grand (devenu hôpital Saint-Louis, en fonction jusqu'en 2007)
  • 1693 : Suppression de l'élection des maires par les échevins. Création des « maires perpétuels », nommés à vie par le pouvoir central.

XVIIIe siècle[modifier | modifier le code]

  • 1703 : Création du premier bureau de poste de Saintes. Il est l'un des 770 bureaux que compte alors le royaume.
  • 1738 : Naissance du docteur Joseph-Ignace Guillotin, inventeur de la guillotine.
  • 1779 : Crue record de la Charente. Atteignant 7,65 mètres, elle est matérialisée par une marque sur un immeuble de la rue du pont des Monards (Hyver 1779).
  • 1780 : Reconstruction de la chapelle des Jésuites (devenue chapelle des Bénédictins).
  • 1786 : Destruction de la tour Montrible, qui défendait l'ancien pont romain.
  • 1787 : L'intendant Guéau de Gravelle de Réverseaux s'installe à Saintes. Il envisage de grands travaux d'urbanisme (création de boulevards et de promenades arborées) que la période révolutionnaire vient interrompre.
  • 1788 : Un hiver particulièrement rude frappe la région. Des températures de - 31° sont relevées. La Charente est prise par les glaces (Journal de Saintonge et d'Angoumois, de Bourignon).
  • 1790 : Création du département d'Aunis-et-Saintonge, devenu Charente-Inférieure. Le siège de l'administration est fixé à Saintes par décret royal.
  • 1793 : Dans un climat fortement anti-religieux, la ville est rebaptisée Xantes par les autorités du district. Plusieurs rues changent de nom : La rue de l'évêché devient « rue Sanson » (du nom du bourreau de Louis XVI), la rue Saint-Maur devient la « rue du ça-ira ». Les prêtres réfractaires sont internés à la maison des Notre-Dame. La chapelle du couvent des Jésuites est transformée en magasin de fourrage.

Époque contemporaine[modifier | modifier le code]

XIXe siècle[modifier | modifier le code]

  • 1803 : Destruction de la nef de la basilique Saint-Eutrope.
  • 1810 : La ville fête le mariage de Napoléon Ier et de Marie-Louise d'Autriche. Saintes perd son statut de préfecture au profit de La Rochelle.
  • 1817 : Achèvement du Cours national.
  • 1835 : Achèvement du Cours Réverseaux.
  • 1838 : Édification d'un pont suspendu dans l'axe du cours national. Se révélant trop fragile, il sera remplacé en 1879.
  • 1842 : Destruction de l'ancien pont romain.
  • 1843 : Visite de Victor Hugo. Sauvetage de l'arc de Germanicus, promis à la démolition, grâce à l'intervention de Prosper Mérimée.
  • 1846 : Par un bref apostolique, Saint-Eutrope devient officiellement une basilique mineure.
  • 1848 : Plantation de trois arbres de la liberté.
  • 1851 : Tenue d'une « exposition industrielle, agricole et des beaux-arts ».
  • 1852 : Visite à Saintes du « prince-président » Louis-Napoléon Bonaparte.
  • 1867 : Arrivée du chemin de fer et construction d'une première gare.
  • 1871 : Incendie de l'hôtel de ville et des archives de la bibliothèque municipale.
  • 1874 : Installation du 6e régiment d'infanterie (ancienne caserne Taillebourg)
  • 1876 : Construction de l'église Saint-Louis.
  • 1879 : Construction du pont Palissy.
  • 1882 : Inondations des suites d'une crue de la Charente. La cote atteint 6,83 mètres. Violente épidémie de Typhoïde.
  • 1888 : Visite du président de la République Sadi Carnot.
  • 1893 : Création du tramway de Saintes, dit « La vache noire ».
  • 1897 : Visite du président de la République Félix Faure.

XXe siècle[modifier | modifier le code]

  • 1900 : Construction d'une passerelle en bois reliant les quartiers Saint-Pierre et Saint-Pallais. Construction de la nouvelle gare.
  • 1904 : Le 18 février, inondation de plusieurs quartiers de Saintes. La Charente atteint un niveau de 7,25 mètres.
  • 1911 : Construction du siège du VIIIe arrondissement des Chemins de fer de l'État. Passage du tour de France (étape Les Sables-d'Olonne - Bayonne).
  • 1922 : Le cours Gambetta est goudronné.
  • 1929 : Installation du 12e régiment de tirailleurs sénégalais (caserne Brémond-d'Ars)
  • 1931 : Création de l'aéro-club saintais.
  • 1932 : Grande manifestation pacifiste à Saintes.
  • 1939 : Funérailles officielles de Fernand Chapsal.
  • 1940 : Le 23 juin, prise de la ville par la 44e division allemande du général Siebert. La Kommandantur est installée rue du général Sérail, la Gestapo est aménagée cours Lemercier.
  • 1942 : Internement de 150 juifs à l'hôtel de la couronne, en attente de déportation.
  • 1944 : Le 24 juin, bombardement des ateliers de chemins de fer et du quartier cheminot adjacent par l'aviation alliée. Le 3 septembre, la ville passe sous le contrôle de la Résistance.
  • 1945 : Création de l'école des mécaniciens et conducteurs autos.
  • 1947 : Dernière exécution capitale à Saintes.
  • 1952 : Obsèques de Goulebenéze, poète et barde saintongeais.
  • 1962 : Destruction de la maison natale du docteur Guillotin (afin d’agrandir la place Saint-Pierre).
  • 1965 : Création de l'école d'enseignement technique de l'armée de l'air.
  • 1976 : Démolition de la halle Saint-Pierre. Nouvelle crue de la Charente.
  • 1981 : L'autoroute A10 arrive à Saintes.
  • 1982 : Nouvelle crue de la Charente, surnommée « La crue du siècle », bien que de moindre ampleur que celle de 1904. Une partie du centre-ville et du quartier Saint-Palais sont submergés par les eaux. La cote atteint 6,84 mètres.
  • 1990 : Établissement d'un secteur sauvegardé de 44 hectares.
  • 1996 : Création du centre de formation des militaires techniciens de l'air.
  • 1998 : Réhabilitation du théâtre Gallia.
  • 1999 : La ville est touchée par la tempête Martin. De nombreux dégâts matériels sont signalés. La basilique Saint-Eutrope est classée au patrimoine mondial de l'humanité par l'Unesco.

XXIe siècle[modifier | modifier le code]

2021: Inondation de la Charente en février : 6.21m de côte

Notes et références[modifier | modifier le code]

Pour approfondir[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]