Christian Lara (réalisateur) — Wikipédia

Christian Lara
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Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Christian Barthélemy Rolland LaraVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Période d'activité
Fratrie
Oruno D. Lara (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Parentèle
Oruno Lara (en) (grand-père paternel)
Hildevert-Adolphe Lara (grand-oncle)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Distinction

Christian Lara est un réalisateur, scénariste, cadreur et producteur français, né à Basse-Terre en Guadeloupe le [1],[2] et mort le à Fort-de-France (Martinique)[3].

Biographie[modifier | modifier le code]

Installé à Paris, Christian Lara travaille d'abord comme journaliste pour Le Figaro. Il fait ses débuts de réalisateur en 1973 avec Jeu de dames interprété par Georges de Caunes, Anne Dolans et Catherine Cazan et Les Infidèles avec Michèle Perello, Laure Moutoussamy et Pauline Larrieu, deux films teintés d'un érotisme bien dans l'air du temps. Il tourne ensuite trois films pornographiques sous le pseudonyme de Bart Caral[2],[4]. Au milieu de ces productions « alimentaires », il signe Un amour de sable, une œuvre plus personnelle, avec Jacques Weber, Christine Laurent et une débutante, Anne Parillaud.

Il décide ensuite de se consacrer à la création d'un cinéma antillais qui permettra à ses compatriotes de la Caraïbe de « se voir et d'être vus ». Pour le premier de ces films « guadeloupéens », Coco la Fleur, candidat, il confie les rôles principaux aux Antillais Robert Liensol et Greg Germain auxquels il adjoint des comédiens comme Félix Marten ou Jean-Jacques Moreau. Malgré le scepticisme et toutes les difficultés qui ont accompagné sa production, le film est un succès et permet au réalisateur de poursuivre dans la voie qu'il a choisie. Il suit ainsi le conseil d'Ingmar Bergman qui lui avait dit un jour de « ne filmer que ce que tu connais parfaitement » et reprend le flambeau de son grand-père, Oruno Lara (1879-1924), qui fut le premier historien noir de Guadeloupe[5]. Il crédite d'ailleurs celui-ci pour le scénario de Vivre libre ou mourir[6].

Il tourne des films de divertissement mais aussi des films plus politiques et revendicatifs comme Mamito (1980), Sucre amer (1998) ou 1802, l'Épopée guadeloupéenne (2004) qui sort symboliquement le , jour choisi pour célébrer l'abolition de l'esclavage. En 2009, il réalise Le Mystère Joséphine pour la télévision. Ses interprètes de prédilection sont Xavier Letourneur, Jean-Michel Martial et surtout Luc Saint-Éloy.

Auteur de la plupart de ses scénarios, Christian Lara a aussi travaillé comme cadreur et comme monteur[2]. En 1998, il fonde sa maison de production, la Caraibe Films Compagnie[7],[8].

En , son film Coco la Fleur, candidat est projeté à la Cinémathèque française dans le cadre du cycle « Images des Outre-mer ».

En 2013, lors de la 21e édition du festival panafricain du film de Los Angeles, Christian Lara se voit décerner le « Pioneering Filmmaker Award » pour l'ensemble de sa carrière, lors de la soirée intitulée Night of Tribute, prélude à la cérémonie de remise des prix[9].

Décoration[modifier | modifier le code]

Filmographie[modifier | modifier le code]

Réalisateur[modifier | modifier le code]

Producteur[modifier | modifier le code]

Autres[modifier | modifier le code]

Récompenses[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970
  2. a b c d et e Voir sur imdb.com.
  3. Elodie Soupama, « Le cinéaste Christian Lara s’est éteint à l’âge de 84 ans », sur rci.fm, (consulté le ).
  4. Dictionnaire des films français pornographiques et érotiques en 16 et 35 mm, Serious Publishing, 2011, sous la direction de Christophe Bier, p. 211-250-579.
  5. Entretien avec Christian Lara à l'occasion de la présentation de Coco la Fleur, candidat dans le cadre du cycle « Images des Outre-mer » à la Cinémathèque française.
  6. Oruno Lara sur IMDb.
  7. Voir sur societe.com.
  8. Site de Caraibe Films Compagnie.
  9. a et b (en) Article de Robin Menken : « The 21st Annual Pan African Film Festival », le , sur CinemaWithoutBorders.com.
  10. a b c d et e Dictionnaire des films français pornographiques et érotiques en 16 et 35 mm, Serious Publishing, 2011
  11. « fiche technique : Yafa - Le pardon », sur SensCritique (consulté le )
  12. Vidéo : Sucre amer au FESPACO, sur Youtube.com.
  13. « Edition 2021 (palmarès) », sur afsc.fr (consulté le )
  14. Josué Tiendrebeogo, « Sotigui Awards 2022 : Bolloré prime le Sotigui d’Or et le meilleur plus jeune acteur africain », sur faso7.com, (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]