Christian Jacob — Wikipédia

Christian Jacob
Illustration.
Christian Jacob en 2020.
Fonctions
Président des Républicains

(2 ans, 8 mois et 17 jours)
Élection 13 octobre 2019
Vice-président Annie Genevard
Secrétaire général Aurélien Pradié
Prédécesseur Jean Leonetti (intérim)
Laurent Wauquiez
Successeur Annie Genevard (intérim)
Éric Ciotti
Député français

(15 ans et 1 jour)
Élection 10 juin 2007
Réélection 17 juin 2012
18 juin 2017
Circonscription 4e de Seine-et-Marne
Législature XIIIe, XIVe et XVe (Cinquième République)
Groupe politique UMP (2007-2015)
LR (2015-2022)
Prédécesseur Ghislain Bray
Successeur Isabelle Périgault

(6 ans, 7 mois et 8 jours)
Élection 10 décembre 1995
Réélection 1er juin 1997
16 juin 2002
Circonscription 4e de Seine-et-Marne
Législature Xe, XIe et XIIe (Cinquième République)
Groupe politique RPR (1995-2002)
UMP (2002)
Prédécesseur Alain Peyrefitte
Successeur Ghislain Bray
Président du groupe UMP puis LR à l'Assemblée nationale[N 1]

(8 ans, 11 mois et 14 jours)
Élection
Réélection
Législature XIIIe, XIVe et XVe (Cinquième République)
Prédécesseur Jean-François Copé
Successeur Damien Abad
Maire de Provins

(11 ans, 3 mois et 11 jours)
Réélection 9 mars 2008
23 mars 2014
Prédécesseur Françoise Depret
Successeur Olivier Lavenka

(1 an, 4 mois et 25 jours)
Élection 18 mars 2001
Prédécesseur Robert Chevalier
Successeur Françoise Depret
Président de la commission du Développement durable et de l'Aménagement du territoire de l'Assemblée nationale

(1 an, 5 mois et 1 jour)
Législature XIIIe (Cinquième République)
Prédécesseur Création de la commission
Successeur Serge Grouard
Ministre de la Fonction publique

(1 an, 11 mois et 13 jours)
Président Jacques Chirac
Premier ministre Dominique de Villepin
Gouvernement Villepin
Prédécesseur Renaud Dutreil
Successeur André Santini
Ministre délégué aux PME, au Commerce, à l’Artisanat, aux Professions libérales et à la Consommation

(1 an et 2 mois)
Président Jacques Chirac
Premier ministre Jean-Pierre Raffarin
Gouvernement Raffarin III
Prédécesseur Renaud Dutreil
Successeur Renaud Dutreil
Ministre délégué à la Famille

(1 an, 9 mois et 14 jours)
Président Jacques Chirac
Premier ministre Jean-Pierre Raffarin
Gouvernement Raffarin II
Prédécesseur Jean-François Mattei (ministre)
Successeur Marie-Josée Roig
Député européen

(3 ans, 1 mois et 25 jours)
Élection 12 juin 1994
Circonscription France
Législature 4e
Groupe politique PPE
Successeur Pierre Lataillade
Biographie
Date de naissance (64 ans)
Lieu de naissance Rozay-en-Brie (France)
Nationalité Français
Parti politique RPR (avant 2002)
UMP (2002-2015)
LR (depuis 2015)
Profession Agriculteur

Christian Jacob
Maires de Provins

Christian Jacob, né le à Rozay-en-Brie (Seine-et-Marne), est un homme politique français.

Exploitant agricole de profession, il exerce de nombreuses responsabilités dans le syndicalisme agricole.

Il commence sa carrière politique en étant élu député européen, député de Seine-et-Marne et maire de Provins. Il est ensuite ministre délégué à la Famille puis aux PME dans les gouvernements Jean-Pierre Raffarin (2002-2005) et ministre de la Fonction publique dans le gouvernement Dominique de Villepin (2005-2007).

De 2010 à 2019, il préside le groupe UMP puis LR à l'Assemblée nationale. Il est président des Républicains de 2019 à 2022.

Biographie[modifier | modifier le code]

Famille[modifier | modifier le code]

Fils unique, il est père de deux enfants[1].

Carrière professionnelle[modifier | modifier le code]

Titulaire d'un brevet d’études professionnelles agricoles, Christian Jacob s'installe comme exploitant agricole. Engagé dans le syndicalisme, il est président du Centre régional des jeunes agriculteurs du Nord, de 1987 à 1990, puis président du CNJA de 1992 à 1994. Il est également membre du Conseil économique et social en 1992, puis, de 1994 à 1996, président de la commission de l'agriculture et du développement rural.

Parcours politique[modifier | modifier le code]

Député européen[modifier | modifier le code]

Il est élu député européen en 1994 (il démissionnera en 1997). Parallèlement, il est membre de la commission exécutive du RPR (de 1995 à 1997) et élu député de la 4e circonscription de Seine-et-Marne en 1995. Il est réélu en 2002, 2007 et 2012. Il s'oppose au Pacte civil de solidarité (PACS) en 1999.

Proche de Jacques Chirac, il est au sein du RPR tout d'abord délégué général du RPR chargé de l'Agriculture (1998-1999), ainsi que président de la Fédération RPR de Seine-et-Marne (1998-2002), puis secrétaire national à l'agriculture. Il reste membre du bureau politique du RPR jusqu'en 2002.

Portefeuilles ministériels[modifier | modifier le code]

En 2001, il est élu maire de Provins, mais démissionne l'année suivante (2002) en raison de sa nomination au gouvernement Jean-Pierre Raffarin II. De 2002 à 2006, il reste le premier-adjoint au maire. En 2006, il retrouve son siège de maire de Provins.

C'est en 2002 que sa carrière ministérielle débute. Il est d'abord nommé ministre délégué chargé de la Famille du gouvernement Jean-Pierre Raffarin II jusqu'en 2004. En 2004, il est reconduit dans le gouvernement Jean-Pierre Raffarin III au poste de ministre délégué chargé des PME, du Commerce, de l’Artisanat, des Professions libérales et de la Consommation, qui deviendra un ministère à part entière en novembre 2004. En 2005, dans le Gouvernement Dominique de Villepin, il obtient le ministère de la Fonction publique.

Président du groupe LR à l'Assemblée[modifier | modifier le code]

Le , Jean-François Copé démissionne de son poste de président du groupe UMP à l'Assemblée nationale pour devenir secrétaire général du parti. Le , Christian Jacob lui succède à l'Assemblée nationale en battant au second tour Jean Leonetti, qui lui aussi briguait le poste, avec 182 voix contre 109[N 2],[2]. Le , il est réélu au poste de président du groupe UMP au premier tour avec 117 voix, devant Xavier Bertrand (63 voix) et Hervé Gaymard (17 voix)[3].

Christian Jacob soutient Jean-François Copé lors du congrès de l'UMP de 2012[4].

Campagne présidentielle de 2017[modifier | modifier le code]

Il apporte son soutien à Nicolas Sarkozy en vue de la primaire présidentielle des Républicains de 2016[5]. Le 29 août, il est nommé président de son comité de soutien. En mars 2017, alors que l'affaire Fillon a conduit plusieurs personnalités à quitter l'équipe du candidat à la présidence de la République François Fillon, son équipe de campagne est remaniée. Christian Jacob est nommé coordinateur de campagne, en tandem avec Bruno Retailleau[6]. Ses rapports avec l'ancien premier ministre étaient jusqu'alors difficiles, celui-ci l'ayant même qualifié de « Rantanplan »[7]. À la suite de la publication du livre-enquête Bienvenue place Beauvau, ayant pour sujet une possible utilisation de la machine policière à des fins politiques pendant le quinquennat Hollande, il porte à la connaissance du Parquet national financier et au procureur de la République une douzaine de faits délictueux[8],[9].

Président des Républicains[modifier | modifier le code]

Christian Jacob en 2017.

Candidat à sa réélection dans la quatrième circonscription de Seine-et-Marne[10], il est réélu à l'issue du second tour, avec 61,8 %, face au candidat de la majorité présidentielle[11]. Le 21 juin, il est réélu à la présidence du groupe LR à l'Assemblée face à Damien Abad[12]. En raison de la nouvelle réglementation sur le cumul des mandats, il démissionne de son mandat de maire de Provins ; Olivier Lavenka lui succède le [13]. Contexte relève que malgré l’affaiblissement de son groupe, il « reste toutefois incontournable quand il est nécessaire d’obtenir un consensus. Il conserve de ce fait un droit de veto sur nombre de décisions concernant la gestion de l’Assemblée, comme les évolutions du statut et de la situation matérielle des députés »[14].

Il parraine Laurent Wauquiez pour le congrès des Républicains de 2017[15].

Deux ans plus tard, après la démission de Laurent Wauquiez et dans un contexte de chute électorale du parti, il est présenté comme un candidat de consensus en vue du congrès d'octobre[16],[17]. Il se déclare candidat le 21 juin 2019[18]. Il élu dès le premier tour, avec 62,6 % des suffrages exprimés et 47,4 % de participation.

Quelques semaines après son élection, L'Opinion estime que le parti prend ses distances avec les orientations de Laurent Wauquiez, « sur le fond, comme sur la forme »[19]. Selon Libération, l'aile droite du parti « le soupçonne de travailler au recentrage du parti et à la désignation du trop tiède François Baroin comme candidat à l’Élysée pour 2022. Voire à un futur ralliement au macronisme »[20].

Impliqué dans la campagne pour les élections municipales de 2020, il s'oppose à un report du premier tour de ce scrutin en raison de l'épidémie de Covid-19, affirmant que « si c’était le cas, c’est un coup d’État, c’est un coup de force institutionnel, c’est l’utilisation de la crise sanitaire pour éviter une débâcle électorale »[21]. Le , Christian Jacob est diagnostiqué positif à la Covid-19[22][pertinence contestée].

En avril 2021, il exprime son souhait que François Baroin soit le candidat LR à l'élection présidentielle de 2022, alors que celui-ci a fait savoir qu’il n’était pas candidat[23],[24]. Après une primaire fermée, c'est finalement Valérie Pécresse qui représente Les Républicains lors du scrutin. Elle échoue au premier tour, le 10 avril, en obtenant moins de 5% des suffrages exprimés[25].

Christian Jacob annonce en mai 2022 qu'il ne sera pas candidat à sa succession lors des élections législatives de juin 2022. Après le résultat des législatives, et alors qu’une crise institutionnelle touche le pays, il déclare que Les Républicains refuseront tout « pacte de gouvernement » ou toute « alliance » avec la coalition présidentielle d’Emmanuel Macron.

Il quitte la présidence du parti le . Annie Genevard, vice-présidente déléguée devient alors présidente du parti[26]. Il laisse un bilan en demi-teinte ; s'il est parvenu à apaiser les tensions internes, les résultats électoraux du parti n'ont cessé de baisser. Les Républicains ont obtenu moins de 5 % des voix à l'élection présidentielle de 2022 et perdu la moitié de leurs députés aux élections législatives de la même année[27].

Il soutient Éric Ciotti pour le second tour du congrès des Républicains de 2022[28].

Ligne politique[modifier | modifier le code]

Christian Jacob préfère se définir comme chiraquien plutôt que comme gaulliste. Il lui est arrivé de se déclarer bonapartiste[29].

Il est conservateur sur les questions sociétales, en particulier concernant les droits des homosexuels. En 2002, alors ministre délégué à la Famille, il combat le Pacte civil de solidarité (Pacs) et lâche : « On ne va pas se laisser emmener sur trois trucs d’intellos gauchos. La nouvelle famille, c’est pas d’être né d’une partouze, comme j’ai entendu à la télé. ». Il est en 2013 l'un des opposants les plus virulents, dans l’Hémicycle, à la loi sur le mariage pour tous[29].

Il est réputé pour sa loyauté envers sa famille politique et qualifie de « traîtres » les élus LR ralliés à Emmanuel Macron après l'élection présidentielle de 2017. Il rejette également tout rapprochement avec le Front national, soulignant que « l’héritage historique et la ligne politique des “Républicains” refusent toute compromission avec la famille Le Pen, leurs représentants et les partis extrémistes »[29].

Détail des mandats et fonctions[modifier | modifier le code]

Au gouvernement[modifier | modifier le code]

À l'Assemblée nationale[modifier | modifier le code]

Au Parlement européen[modifier | modifier le code]

  • Député européen pour la France, de 1994 à 1997

Au niveau local[modifier | modifier le code]

Fonctions politiques[modifier | modifier le code]

  • Membre de la commission exécutive du RPR (1995-1997)
  • Délégué général du RPR, chargé de l'agriculture (1998-1999)
  • Président de la fédération RPR puis UMP de Seine-et-Marne (1998-2002)
  • Secrétaire national à l'agriculture au RPR (1999-2002) ; membre du bureau politique du RPR (jusqu'en 2002)
  • Président des Républicains (2019-2022)

Ouvrages[modifier | modifier le code]

  • La Clé des champs, Odile Jacob, 1994
  • Le Pari du bon sens : un paysan en politique, L'Atelier De L'archer, Presses universitaires de France, 1999
  • Le Bon Sens en politique, Eyrolles, 2011

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Président du groupe UMP jusqu'au .
  2. Christian Jacob manque de remporter l'élection au 1er tour avec 151 voix (la majorité absolue étant 156), arrivant devant Jean Leonetti (84 voix), Hervé Gaymard (47 voix) et Nicolas Forissier (28 voix)

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Christian Jacob : "Je regrette d'avoir arrêté mes études à 17 ans" - Secrets de famille », sur parismatch.com, (consulté le )
  2. Christian Jacob élu président du groupe UMP à l'Assemblée
  3. « Christian Jacob réélu président du groupe UMP de l'Assemblée dès le premier tour », .
  4. « Copé, Fillon et l'UMP : qui soutient qui ? », sur nouvelobs.com, (consulté le )
  5. Le Monde avec AFP, « Primaire de la droite : Christian Jacob annonce son soutien à Nicolas Sarkozy », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  6. « Fillon promeut Baroin, Jacob et Chatel dans son équipe », lemonde.fr, 9 mars 2017.
  7. « Il est comme ça… Christian Jacob », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne)
  8. Paule Gonzales, « «Cabinet noir» : les ténors de la droite réclament l'ouverture d'une enquête », Le Figaro,‎ (lire en ligne)
  9. Justine Chevalier, « "Cabinet noir": que va faire la justice de la plainte des proches de Fillon? », BFM TV,‎ (lire en ligne)
  10. Sébastien Blondé, « Législatives : la colère règne sur les terres de Christian Jacob », leparisien.fr, 25 mai 2017.
  11. Ministère de l'Intérieur, « Élections législatives 2017 », sur elections.interieur.gouv.fr, (consulté le ).
  12. « Christian Jacob réélu président du groupe Les Républicains de l'Assemblée Nationale », europe1.fr, 21 juin 2017.
  13. JÉRÉMIE LONGUET, « Provins. Christian Jacob passe la main à son bras droit Olivier Lavenka », sur Leparisien.fr, (consulté le ).
  14. Samuel Le Goff, « À l’Assemblée, une opposition éparpillée façon puzzle », sur contexte.com, (consulté le ).
  15. Ludovic Vigogne, « La liste des 136 parrains de Laurent Wauquiez », lopinion.fr, 11 octobre 2017.
  16. « Christian Jacob, "une solution évidente" à la place de Wauquiez », sur europe1.fr, (consulté le ).
  17. « Présidence des Républicains: l’hypothèse Christian Jacob tient la corde », L'Opinion,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  18. « Les Républicains : Christian Jacob annonce sa candidature à la tête du parti », sur rtl.fr, (consulté le ).
  19. Ludovic Vigogne, « Petit à petit, Les Républicains se déwauquiezisent », sur lopinion.fr, (consulté le ).
  20. Dominique Albertini, « Les Républicains ont du mal à tenir leur droite », sur liberation.fr, (consulté le ).
  21. « Municipales. L’opposition monte au créneau contre un éventuel report à cause du coronavirus », ouest-france.fr, 12 mars 2020.
  22. Dominique Albertini, « Coronavirus : le patron de LR, Christian Jacob, testé positif », sur liberation.fr, (consulté le ).
  23. Nicolas Domenach, « Présidentielle 2022: Christian Jacob creuse toujours son sillon pour François Baroin », sur challenges.fr, (consulté le ).
  24. Alexandre Sulzer, « Présidentielle de 2022 : pourquoi Christian Jacob se raccroche toujours à François Baroin », sur leparisien.fr, (consulté le ).
  25. « "Une catastrophe électorale" : la déroute de Valérie Pécresse plonge LR dans le noir », sur LExpress.fr, (consulté le )
  26. « Christian Jacob quitte la présidence des Républicains », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  27. « Les Républicains : les adieux de Christian Jacob, général d’une armée épuisée », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne)
  28. « Eric Ciotti élu président du parti Les Républicains », sur lemonde.fr, (consulté le ).
  29. a b et c Pierre Duquesne, « Christian Jacob président de LR », sur L'Humanité,
  30. Faustine Léo, « Législatives en Seine-et-Marne: Christian Jacob renonce à briguer un 6e mandat : Le président des Républicains, député depuis 1995, ne sera que suppléant lors des prochaines élections de juin. Une aubaine pour le Rassemblement national qui avait déjà coché cette circonscription de Provins comme gagnable », Le Parisien,‎ (lire en ligne, consulté le ) « L’ancien maire de Provins (Seine-et-Marne), plusieurs fois ministre dans le gouvernement de Jean-Pierre Raffarin et jusqu’ici président des Républicains, a décidé de passer la main à Isabelle Périgault (LR), maire du Plessis-Feu-Aussoux. Il sera néanmoins suppléant et accompagnera sa candidate pour tenter de conserver la circonscription ».

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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