Chilonis — Wikipédia

Chilonis
Fonctions
Reine de Sparte
Biographie
Dynastie Eurypontides
Nom de naissance Χιλονίς
Date de naissance Vers -305
Date de décès Après -262
Nationalité Sparte
Conjoint Cléonyme
Enfants Léonidas II
Deuxième conjoint Acrotatos
Enfants avec le 2e conjoint Areus II

Chilonis (grec : Χιλονίς) est une princesse et reine spartiate du IIIe siècle av. J.-C., de la dynastie royale des Eurypontides, femme de Cléonyme, mère d’Areus II et de Léonidas II. Son père était Léotychidas.

Biographie[modifier | modifier le code]

Chilonis, fille de Léotychidas, épouse très jeune le Lacédémonien Cléonyme. Celui-ci est membre de la dynastie des Agiades, de sang royal. L'union de Chilonis et de Cléonyme constitue l'exemple rare d’un mariage unissant deux familles royales de Sparte. Cependant, Chilonis noue une liaison avec Acrotatos, le fils du roi Agiades de Sparte, Areus Ier et neveu de Cléonyme[1]. Le jeune Acrotatos, manifeste son désir pour la jeune femme de manière si évidente, que l'entourage et les proches apprennent leur relation. Cléonyme, offensé, se rend en Épire, auprès du roi Pyrrhus Ier[1].

À Sparte l’adultère, même féminin, n’est pas considéré comme criminel. Toutefois, l'infidélité de Chilonis provoque la jalousie de Cléonyme[2]. C’est pour ce motif que, selon Plutarque, le spartiate Cléonyme poussa Pyrrhus Ier à attaquer sa propre cité[3].

En 272 av. J.-C., lorsque Cléonyme lance l’attaque sur la cité de Sparte avec l’aide de Pyrrhus Ier, Chilonis contrairement aux autres femmes de la cité qui aidèrent les hommes afin de défendre la cité, se glissa un nœud coulant autour de cou afin de ne pas se laisser prendre par Cléonyme si la cité tombait entre ses mains[4].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Parthénios de Nicée, EROTIKÀ PATHÉMATA, traduction par Ugo Bratelli, 2001.
  2. Edmond Lévy, Sparte. Histoire politique et sociale jusqu'à la conquête romaine, Éditions du Seuil, 2003, page 88.
  3. Plutarque, Vie de Pyrrhus, page 26.
  4. Plutarque, Vie de Pyrrhus, pages 26-27.

Bibliographie[modifier | modifier le code]