Chiisme en Ouzbékistan — Wikipédia

Le Chiisme en Ouzbékistan est une petite secte minoritaire, composée presque entièrement d'ethnies iraniennes. Il n'y a que trois mosquées chiites enregistrées dans le pays, deux à Samarcande et une à Boukhara; ces deux villes ont des résidents d'origine iranienne.

Histoire pré-soviétique[modifier | modifier le code]

L'historien Jed Snyder note qu'avant les invasions russes à la fin des années 1800, les escarmouches n'étaient pas rares entre les factions chiites et sunnites à Samarcande. Les chiites ont été largement assimilés par les sunnites dans la période qui a suivi l'occupation russe[1].

Divers groupe chiites en Ouzbékistan[modifier | modifier le code]

Alors que les chiites ouzbeks ne sont pas assez nombreux pour composer une communauté en Ouzbékistan (à cause du manque d'institutions susceptibles de les fédérer), on peut rattacher quelques groupes au chiisme : « Ironis[2], Persiyons[3], Azérits et Ismaéliens »[4].

Discrimination actuelle[modifier | modifier le code]

Bien que le gouvernement ait permis à ces mosquées chiites de fonctionner, certains chiites ouzbeks craignent que le gouvernement empêche l'enregistrement de nouvelles mosquées chiites et que l'organisme religieux national officiel, l'Administration spirituelle des musulmans en Ouzbékistan, n'ait pas de représentation chiite. De plus, depuis l'ère soviétique, il n'y a pas eu de médersa chiites dans le pays, et aucune nouvelle médersa n'a été enregistrée depuis l'indépendance. Ceux qui cherchent à devenir responsable religieux ne peuvent obtenir une éducation chiite qu'en allant en Iran, mais les diplômes chiites reçus en Iran ne sont pas reconnus par le gouvernement ouzbek. Cela a pour conséquence une pénurie de dirigeants chiites officiellement reconnus[5].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Jed C. Snyder. After Empire: The Emerging Geopolitics of Central Asia. DIANE Publishing, 1997. (ISBN 0-7881-4666-1), (ISBN 978-0-7881-4666-4)
  2. « 8. Les Ironis en Ouzbékistan post-soviétique ou les vertus de la dissimulation mentale (taqiyya) dans un contexte de sunnitisation de la société », sur cairn.info, (consulté le )
  3. (en) Adeeb Khalid, Making Uzbekistan : Nation, Empire, and Revolution in the Early USSR, United States of America, Cornell University, , 414 p. (ISBN 978-0-8014-5409-7, lire en ligne)
  4. Sabrina Mervin, Les mondes chiites et l'Irans, Paris/Beyrouth, Karthala / IFPO, , 206 p. (ISBN 978-2-84586-888-5, lire en ligne)
  5. UZBEKISTAN: Tight restrictions on Shia Muslim minority. Forum 18 News Service, Oslo, Norway. 27 April 2004

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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