Chevalier Ardent — Wikipédia

Chevalier Ardent
Série
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Scénario François Craenhals
Dessin François Craenhals
Genre(s) bande dessinée historique, fantastique

Personnages principaux Chevalier Ardent, le Roi Arthus, Gwendoline
Lieu de l’action Le domaine de Rougecogne
Époque de l’action Moyen Âge

Pays Drapeau de la Belgique Belgique
Langue originale française
Éditeur Casterman
Première publication 1966 dans journal de Tintin
Nombre d’albums 20 parus depuis 1966
Quelques albums de Chevalier Ardent.

Chevalier Ardent est une série d'albums de bandes dessinées, dont l'auteur est François Craenhals, apparue dans les pages du journal de Tintin en 1966.

Les albums sont parus aux éditions Casterman.

Les intrigues se déroulent au Moyen Âge, probablement au XIe siècle, et mettent en scène les aventures d'un jeune chevalier fougueux, Ardent du Walburge. Devant prouver sa valeur au service de son souverain, le roi Arthus, Ardent conquiert le domaine de Rougecogne, situé dans les Ardennes, et en fait son fief. Il est amoureux de la fille d'Arthus, Gwendoline, et est aimé d'elle, ce qui irrite le roi qui destine évidemment sa fille à un homme de haute noblesse. Certaines aventures de Chevalier Ardent entraîneront le héros bien loin de son domaine de Rougecogne, lui faisant parcourir plusieurs régions d'Europe et d'Orient.

Albums[modifier | modifier le code]

  1. 1970 : Le Prince noir
  2. 1970 : Les Loups de Rougecogne
  3. 1971 : La Loi de la steppe
  4. 1972 : La Corne de brume
  5. 1973 : La Harpe sacrée
  6. 1974 : Le Secret du roi Arthus
  7. 1975 : Le Trésor du mage
  8. 1976 : La Dame des sables
  9. 1977 : L'Ogre de Worm
  10. 1978 : La Princesse captive[1]
  11. 1979 : La Révolte du vassal[2]
  12. 1980 : Les Cavaliers de l'apocalypse
  13. 1981 : Le Passage
  14. 1983 : Le Champion du roi
  15. 1985 : Le Piège
  16. 1987 : L'Arc de Saka
  17. 1989 : Yama, princesse d'Alampur
  18. 1991 : Retour à Rougecogne
  19. 1995 : La Fiancée du roi Arthus
  20. 2001 : Les Murs qui saignent
  21. 2003 : Lettres de noblesse (Galagrenant le magnifique et Famine à Rougecogne.)

Recueil d'histoires courtes :

1981 : Sang de bœuf, éditions Magic Strip, Bruxelles

Hors séries :

  1. 1979 : La Tour sarrasine
  2. 1979 : La Salamandre
  3. 1979 : Le Chien des Arboë
  4. 1979 : Les Loups-garous

Histoires Courtes[3][modifier | modifier le code]

  1. 1969 : Les Loups garous (12 pages)
  2. 1969 : L'Ours cornu (12 pages)
  3. 1969 : Sang de bœuf (8 pages)
  4. 1970 : Le Chien des Arboe (18 pages)
  5. 1970 : La Tour Sarrasine (18 pages)
  6. 1970 : Le Spectre de la Motte (8 pages)
  7. 1970 : Le Pari (6 pages)
  8. 1971 : Le Farfadet (14 pages)
  9. 1971 : La Dame au yeux pers (8 pages)
  10. 1971 : La Borne (14 pages)
  11. 1972 : Comment Ardent du Walburge fut fait deux fois chevalier (16 pages)
  12. 1973 : La Salamandre (16 pages)
  13. 1973 : Le Passeur (8 pages)
  14. 1973 : La Famine à Rougecogne (22 pages)
  15. 1974 : Galagrenant le maginifique (22 pages)
  16. 1981 : Le Philtre d'amour (Gwendoline) (4 pages)
  17. 1982 : L'Envoyée (Gwendoline) (4 pages)
  18. 1984 : Le Torque (4 pages)
  19. 1986 : La Renarde (13 pages)

Repères historiques et géographiques[modifier | modifier le code]

Le cadre historique des aventures d'Ardent peut se situer au onzième siècle mais peu de renseignements précis sont donnés au fil des vingt albums, et ils sont parfois contradictoires.

Dans l'album n° 7, Le Trésor du mage (1975), l'auteur donne quelques repères quant à l'époque réelle où sont censées se dérouler les aventures de Chevalier Ardent en mentionnant des personnages ou des événements historiques. Ainsi, à la planche 5, un moine bénédictin annonce au héros que « Byzance (…) vient de consommer le schisme d'avec l'Église de Rome », puis mentionne « notre savant pape Sylvestre II », en parlant de lui comme d'un personnage du passé.

Dans le même album (planche 26), Chevalier Ardent tombe également au milieu d'une bataille entre l'armée de l'empereur byzantin Alexis Comnène et une horde de guerriers Petchénègues. Attesté historiquement, le règne d'Alexis Ier Comnène se déroule de 1081 à 1118.

Dans l'album No 19, La Fiancée du roi Arthus, la fiancée en question se nomme Iñes et elle est la fille du roi Fernand de Castille (planche 12). Il s'agit en fait du roi Ferdinand Ier (Fernando) qui fut roi de Castille de 1037 à 1065. Il semble ne pas avoir eu de fille nommée Iñes. (Voir Tableau chronologique des royaumes de la péninsule Ibérique.)

Par ailleurs, dans le recueil d'histoires courtes Sang de bœuf, Chevalier Ardent mentionne l'an 1011 dans l'histoire Le Pari, concernant un de ses prédécesseurs à la seigneurie de Rougecogne.

Ces différents éléments semblent donc indiquer que Chevalier Ardent vit ses aventures dans le dernier quart du XIe siècle, mais d'autres indications viennent compliquer les choses. Le fief du héros, Rougecogne, est un lieu fictif, que l'auteur situe dans les Ardennes : cette localisation est attestée plusieurs fois au fil des albums. Par contre, rien n'indique expressément le nom du royaume ou de l'État où se trouve ce domaine. Le souverain régnant qui apparaît dans la série, et qui est donc le suzerain de Chevalier Ardent, est le "Roi Arthus". Il s'agit bien entendu d'un roi de fiction dont le nom fait référence à la légende arthurienne. Historiquement, à la fin du XIe siècle, le territoire ardennais fait partie des marges occidentales du Saint-Empire Romain Germanique sur lequel règne à cette époque l'empereur Henri IV, de la dynastie des Saliens. Mais son nom n'est jamais évoqué, dans aucun des albums. Bien que les Ardennes n'en fassent pas partie à cette époque, le contexte de l'histoire fait plutôt référence au royaume des Francs (futur royaume de France), dont les souverains réels, à la fin du XIe siècle, sont les rois Henri Ier (1031-1060) et Philippe Ier (1060-1108), appartenant à la dynastie des Capétiens directs.

Le roi des Francs Henri Ier, ainsi que son épouse Anne de Kiev, sont d'ailleurs bien mentionnés dans l'album n° 15, Le Piège (1985), à la planche 4, où ils semblent être présentés comme contemporains du roi Arthus. Dans ce même album, il est aussi question d'un autre personnage historique : un grand-prince de Kiev, le roi Isiaslav (1024-1078), fils de Iaroslav le Sage. Quelques pages plus loin, à la planche 17, un personnage clame la grandeur « du plus grand roi d'Occident… le roi Arthus » alors que cette qualification était généralement celle du roi des Francs, justement. Le domaine royal du roi Arthus reste donc mystérieux.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Jean Léturgie, « La Princesse captive », Schtroumpfanzine, no 21,‎ , p. 25.
  2. Jean Léturgie, « la Révolte du vassal », Schtroumpfanzine, no 32,‎ , p. 25.
  3. Kris De Saeger, Dossier Craenhals, Casterman, , 118 p.

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]