Cheikh Sadek El Béjaoui — Wikipédia

Cheikh Sadek El Béjaoui
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Orchestre du Cheikh Sadek El Béjaoui (au milieu)
Informations générales
Nom de naissance Sadek Bouyahia
Naissance
Béjaïa
Décès (à 87 ans)
Béjaïa
Activité principale auteur-compositeur, musicien, chanteur
Genre musical Sanâa, hawzi, aroubi, musique kabyle
Instruments violon alto[1]
Années actives 1927 - 1978

Cheikh Sadek El Béjaoui, (en kabyle : Ccix Sadeq Abǧawi, en tifinagh: ⵛⵛⵉⵅ ⵚⴰⴷⴻⵇ ⴰⴱⴵⴰⵡⵉ, en arabe: الصادق البجاوي),de son vrai nom Sadek Bouyahia, né le à Béjaïa (Petite Kabylie) et mort le à Béjaïa, est un chanteur et compositeur algérien, qualifié de « maître incontesté de la chanson andalouse »[1],[2].

Biographie[modifier | modifier le code]

Sadek El Béjaoui est issu d'une modeste famille béjaouie originaire de la région d'Ain El Hamman, et qui a résidé au vieux quartier Bab El Louz[3], il s'intéresse, dès son jeune âge à la musique, le chant et la poésie. En 1933, il quitte Béjaïa pour Alger dans le but de faire la connaissance avec d'autres maîtres.

En 1934, il voyage à Tlemcen où il fait la rencontre du cheikh Larbi Bensari et il acquit un répertoire musical hawzi plus dense[4]. Il revient à sa ville natale avec la maîtrise de la nouba dans sa structure complète, il crée, après la dissolution de son association culturelle par l'administration coloniale française[5], un cercle musical dans son café. Après l'indépendance, il réanimera le conservatoire de musique. Sous son impulsion, l'École de Béjaïa s'est imposée au côté de celles d'Alger, Tlemcen et Constantine[6].

Travaux[modifier | modifier le code]

Le répertoire de Cheikh Sadek El Bejaoui est riche et varié, il a exercé dans différents styles musicaux : le classique andalou, le hawzi, la musique citadine aroubi, la poésie religieuse, la musique kabyle ainsi que l´écriture théâtrale[1].

Il laisse un patrimoine de 260 œuvres, peu avant sa mort, il avait remis aux représentants de l'Onda (Office national des droits d'auteurs et droits voisins) un répertoire de qassidate classées patrimoine public. Le ministère de la Culture algérien a réalisé un coffret qui réunit son répertoire[4].

Ses compositions[modifier | modifier le code]

Dans le Djed : Ya Smaâ Leklam, Sellou Aâla Ennabi Sid Lessiyed, Medh Sidi Essoufi, Medh Sidi M’hemed Mokrane...

Dans le Hezl : El Hawa Ouel Houb, Win Ahli Win, Ya Qed El Mesrar, Mehla Del Aâchiya...

Autres : Wahrane, Ana Dziri, Ksentina Tewsel Ya Hmem, Hada El Aâm, Ya Qelbi Esmaâ, Ya Elli T’hab Temlek, Belyazit, Ah Ya Khti, Tlemcen Ya El Bahia (Dialogue entre les deux cités séculaires Tlemcen et Bédjaia...)

Il compose aussi un poème d’éloge funèbre (Rethwa ou Ritha) dédié à son ami Cheikh Omar Bekhchi qu’il a connu dans les années 1930 au domicile de Cheikh Hadj Larbi Ben Sari, à Tlemcen.

Décès[modifier | modifier le code]

Son décès survient en 1995 et il sera inhumé au cimetière de Béjaïa (Djebana Sidi M'Hamed Amokrane).

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Boualem Chouali, « 15e anniversaire de la mort de Cheikh Sadek El Béjaoui : Béjaïa se souvient du rossignol de l’andalou », L'Expression,‎ (lire en ligne)
  2. Le maître de la chanson andalouse ressuscité à Béjaïa, Liberté du 14/ 01/2010
  3. Cheikh Sadek Bédjaoui par Dr. Hadj Mohammed TRIKI YAMANI *, andaloussiate du 05/ 01/2008
  4. a et b Hadj Mohamed El-Ghaffour et Sadek Bédjaoui, Info Soir du
  5. L Oubira, « Le maître de la chanson andalouse ressuscité à Béjaïa », Liberté,‎ , p. 13.
  6. Des noubate pour le plus andalou des Bougiotes, El Watan du

Bibliographie[modifier | modifier le code]