Charlotte de Grande-Bretagne — Wikipédia

Charlotte de Grande-Bretagne
Description de cette image, également commentée ci-après
La reine Charlotte de Wurtemberg.

Titre

Duchesse puis électrice et reine consort de Wurtemberg (en)


(10 ans, 9 mois et 29 jours)

Prédécesseur Frédérique-Dorothée de Brandebourg-Schwedt (duchesse)
Successeur Catherine Pavlovna de Russie
Biographie
Titulature Princesse de Grande-Bretagne
Princesse royale
Dynastie Maison de Hanovre
Nom de naissance Charlotte Augusta Matilda
Naissance
Londres (Grande-Bretagne)
Décès (à 62 ans)
Ludwigsbourg (Wurtemberg)
Sépulture Chapelle du château de Ludwsigsbourg
Père Georges III de Grande-Bretagne
Mère Charlotte de Mecklembourg-Strelitz
Conjoint Frédéric Ier de Wurtemberg
Religion Anglicanisme

Description de l'image Coat of Arms of Charlotte Augusta Matilda, the Princess Royal.svg.

Charlotte Auguste Mathilde de Hanovre, princesse de Grande-Bretagne (en anglais, The Princess Charlotte ; en allemand, Charlotte Auguste von Großbritannien, Irland und Hannover), princesse royale, née le dans le palais de Buckingham et morte le dans le château de Ludwigsbourg, est un membre de la famille royale britannique en tant que fille aînée du roi Georges III de Grande-Bretagne, devenue par son mariage reine de Wurtemberg.

Biographie[modifier | modifier le code]

Naissance et éducation[modifier | modifier le code]

Charlotte
Princesse Royale
, 1782
par Gainsborough
Royal Collection

Charlotte naît le au palais de Buckingham, à Londres. Son père, le roi Georges III de Grande-Bretagne (1738-1820), fils du prince Frédéric, prince de Galles et de la princesse Augusta de Saxe-Gotha-Altenbourg, appartient à la maison de Hanovre, qui règne sur la Grande-Bretagne depuis 1714.

Sa mère, la duchesse Charlotte de Mecklembourg-Strelitz (1744-1818), est la fille du duc Charles-Louis-Frédéric de Mecklembourg-Strelitz et de la princesse Élisabeth-Albertine de Saxe-Hildburghausen.

La princesse Charlotte est une cousine utérine de la fameuse reine Louise de Prusse qui incarna la lutte contre la domination française.

Comme ses frères et sœurs, Charlotte est éduquée par des précepteurs et passe la majorité de son enfance entre le palais de Buckingham, celui de Kew et le château de Windsor.

Son portrait au musée Garinet, Châlons-en-Champagne.

Une princesse britannique au Wurtemberg[modifier | modifier le code]

Le au palais St. James, Charlotte, 30 ans, épouse le prince Frédéric, duc héritier de Wurtemberg, fils du duc Frédéric II Eugène et de la margravine Frédérique-Dorothée de Brandebourg-Schwedt, veuf de la princesse Augusta de Brunswick-Wolfenbüttel et dont la descendance est assurée. De leur union ne naît qu’une fille mort-née le .

Frédéric succède à son père en tant que duc régnant de Wurtemberg le sous le nom de Frédéric III. Le saint -Empire vit alors ses dernières heures humilié et vaincu par les armées françaises révolutionnaires puis impériales de Napoléon Bonaparte. celui-ci veut s'allier les principautés du sud de l'Allemagne pour en faire des états-tampons entre la France et l'Autriche. Lors du Recès d'Empire de 1803, le premier consul français bouleverse l'organisation du collège électoral du vieil empire et fait élever - entre autres - le margrave de Bade et Frédéric au rang d'Électeur. Frédéric devient électeur le .

L'Empereur ayant dissous le Saint-Empire, Napoléon crée la confédération du Rhin dont il se désigne le protecteur, et fait de la Bavière, de la Saxe et du Wurtemberg des royaumes en échange de l'adhésion de leurs souverains à la Confédération. L'électeur de Bade qui n'a pas assez soutenu l'empereur des Français dans sa dernière campagne est seulement grand-duc.

Frédéric devient roi de Wurtemberg sous le nom de Frédéric Ier le . Frédéric et Charlotte sont couronnés roi et reine le à Stuttgart. La fille de Frédéric, Catherine de Wurtemberg, épouse Jérôme Bonaparte, frère cadet de Napoléon créé roi de Westphalie.

A la chute de l'Empire français, Frédéric qui a opportunément rejoint la cause des alliés (et qui est l'oncle maternel du tsar Alexandre Ier de Russie et le beau-frère du roi Georges IV du Royaume-Uni) conserve son trône et l'intégralité de ses possessions (contrairement au roi de Saxe dont le royaume est amputé au profit de la Prusse).

Après la mort de Frédéric Ier le , Charlotte continue de vivre au palais de Ludwigsbourg, à Stuttgart, où elle reçoit la visite de ses frères et sœurs : le duc de Kent, le duc de Sussex, le duc de Cambridge, la landgravine de Hesse-Hombourg, la princesse Augusta-Sophie. Charlotte est l’une des marraines de la princesse Victoria de Kent, future reine Victoria, sans toutefois assister au baptême le . En 1827, elle revient pour la première fois en Royaume-Uni depuis son mariage, trente ans plus tôt, pour raisons de santé.

Charlotte meurt le au palais de Ludwigsbourg, où elle est enterrée.

Titres et honneurs[modifier | modifier le code]

Titulature[modifier | modifier le code]

  •  : Son Altesse royale la princesse Charlotte de Grande-Bretagne et d’Irlande, princesse de Hanovre, duchesse de Brunswick et de Lünebourg
  •  : Son Altesse royale la princesse royale de Grande-Bretagne et d’Irlande
  •  : Son Altesse royale la duchesse héritière de Wurtemberg
  •  : Son Altesse royale la duchesse de Wurtemberg
  •  : Son Altesse royale l’électrice de Wurtemberg
  •  : Sa Majesté la reine de Wurtemberg
  •  : Sa Majesté la reine douairière de Wurtemberg

Armes[modifier | modifier le code]

Blason Blasonnement :
Écartelé, en I parti : en 1 de gueules aux trois léopards d’or et en 2 d’or, au lion de gueules, au double trescheur fleuronné et contre-fleuronné du même ; en II d’azur aux trois fleurs de lys d’or ; en III d’azur, à la harpe d’or, cordée d’argent et IV tiercé en pairle renversé, 1, de gueules, à deux léopards d’or ; 2, d’or, semé de cœurs de gueules, au lion d’azur, armé et lampassé du deuxième, brochant sur le tout ; 3, de gueules, au cheval cabré d’argent, harnaché d’or ; un lambel à trois pendants d’argent brochant sur la partition, le pendant central chargé d’une rose de gueules, les autres d’une croix de gueules.

Ascendance[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (de) Sabine Thomsen, Die Württembergischen Königinnen : ihr Leben und Wirken, Tübingen, Silberburg-Verlag (de), , 291 p. (ISBN 978-3-87407-714-9)
  • (en) Flora Fraser, Princesses : The six daughters of George III, New York, Knopf, , 478 p. (ISBN 978-0-679-45118-1)
  • Eberhard Fritz (de), „Ich kann es kaum erwarten, bis wir nach Ludwigsburg gehen“. Schloss und Gärten in den Briefen der Charlotte Mathilde von Württemberg an ihren Vater König Georg III. von England. Dans: Ludwigsburger Geschichtsblätter 71 (2017). p. 87–122.

Liens externes[modifier | modifier le code]