Château de Peleș — Wikipédia

Château de Peleș
Image illustrative de l’article Château de Peleș
Nom local Castelul Peleș
Période ou style néorenaissance
Type château
Architecte Wilhelm Doderer
Début construction 1873
Fin construction 1883
Propriétaire initial Charles de Hohenzollern-Sigmaringen
Destination initiale résidence d'été
Propriétaire actuel Ancienne famille royale de Roumanie
Destination actuelle musée
Protection monument national
Coordonnées 45° 21′ 35″ nord, 25° 32′ 34″ est
Pays 🇷🇴
Județ de Prahova Județ de Prahova
Localité Sinaia
Géolocalisation sur la carte : Roumanie
(Voir situation sur carte : Roumanie)
Château de Peleș
Site web https://en.peles.ro/

Le château de Peleș (en roumain : Castelul Peleș /kas'te.lul 'pe.leʃ/) est situé au nord-ouest de la ville de Sinaia, en Roumanie, à 60 km de Brașov et à 135 km de Bucarest[1]. Sa construction a duré dix ans, de 1873 à 1883 et les travaux d'aménagements se sont poursuivis jusqu'en 1914.

Histoire[modifier | modifier le code]

La construction du château de Peleș, commandée par le prince Charles de Hohenzollern-Sigmaringen (qui deviendra le roi Carol Ier de Roumanie en 1881), débute en 1873 près de Sinaia, dans la vallée de la rivière Peleș, au pied des monts Bucegi. Une centrale électrique est également construite sur les rives de la Peleș, faisant ainsi du château le premier d'Europe à disposer de l'électricité.

Celui-ci est conçu suivant les plans de l'architecte allemand Carl Wilhelm Christian von Doderer (de), puis les travaux sont confiés à partir de 1876 à Johannes Schultz. Ils sont ensuite interrompus pendant la guerre d'indépendance de la Roumanie de 1877-1878. L'inauguration officielle a lieu le .

Entre 1893 et 1914, des aménagements sont réalisés par l'architecte tchèque Karel Liman (ro) qui achève les travaux dans un style néo-Renaissance allemand caractérisé par la présence de profils pointus verticaux, de nombreuses tourelles, d'une composition fragmentée des façades et d'éléments en bois et décoratifs taillés. Sur le même site, il construit également les châteaux de Foișor et de Pelișor.

À l'intérieur du château l'installation du chauffage est confiée à l'inventeur polonais Franciszek Rychnowski qui recevra pour ce travail une médaille d'or du mérite de 1re classe du roi Carol Ier[2].

Initialement, le château est utilisé comme résidence d'été pour la famille royale. En 1914, il voit la mort du roi Carol Ier et accueille ses funérailles. Il est également la demeure de Michel Ier jusqu'à son abdication en 1947.

Après cet événement, l'ensemble du site de Peleș est nationalisé et devient un lieu de repos et de détente pour les « camarades les plus méritants », notamment les artistes. Durant les dix dernières années du régime communiste de Roumanie, Nicolae Ceaușescu se réserve l'usage du site. Les seules personnes acceptées se limitent alors au personnel d'entretien, sévèrement contrôlé, et à celui de la sécurité. Le site est ainsi déclaré « secteur d'intérêt pour le protocole d'État ».

Après la chute de la dictature, les châteaux de Peleș et de Pelișor sont intégrés dans les circuits touristiques. Le château de Foișor reste - comme par le passé - une résidence présidentielle. Les autres bâtiments sont aménagés pour devenir des hôtels, des restaurants, des villas touristiques ou des bâtiments à usage protocolaire.

En 2006, l'État roumain reconnaît la propriété du château à l'ex-souverain de Roumanie, le roi Michel, qui en reprend possession le (ce qui n'est le cas que d'une minorité des expropriés victimes des nationalisations communistes, les procédures étant complexes et coûteuses)[3]. Le château de Peleș reste néanmoins ouvert au public en tant que musée.

Musée[modifier | modifier le code]

Le Château de Peleș abrite près de 2 000 tableaux.

Parmi les 160 pièces que le château possède, les plus importantes sont les suivantes :

  • Le hall d'honneur, dont le plafond est orné de vitraux aux motifs allégoriques ou héraldiques.
  • La salle des glaces
  • Les salles d'armes, qui abritent une riche collection d'armes et d'armures dont une épée de bourreau du XVIe siècle utilisée pour décapiter les nobles et une épée orientale utilisée par les samouraïs pour se faire seppuku.
  • Le salon florentin, abritant des candélabres de Murano.
  • Le salon de musique, au mobilier en bois de teck et dont les sujets des vitraux sont inspirés des contes roumains.
  • Le salon mauresque possédant une fontaine de marbre.
  • Le salon français
  • Le salon turc
  • La salle du théâtre
  • La suite impériale.

Références[modifier | modifier le code]

Liens internes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]