Château de Nagoya (Aichi) — Wikipédia

Château de Nagoya
Image illustrative de l’article Château de Nagoya (Aichi)
Le donjon du château de Nagoya.
Nom local 名古屋城
Début construction 1610
Fin construction 1619
Propriétaire initial 1620-1870 (domaine d'Owari)
1872-1893 (gouvernement)
1893-1930 (famille impériale)
Propriétaire actuel Depuis 1930 : ville de Nagoya
Coordonnées 35° 11′ 08″ nord, 136° 53′ 55″ est
Pays Drapeau du Japon Japon
Région Chūbu
Préfecture Aichi
Localité Nagoya
Site web www.nagoyajo.city.nagoya.jpVoir et modifier les données sur Wikidata

Le château de Nagoya (名古屋城, Nagoya-jō?) est situé à Nagoya, dans la préfecture d'Aichi, au Japon.

Histoire[modifier | modifier le code]

Le château de Nagoya avant 1945.
Tour principale en flammes le à la suite d'un bombardement américain.

En 1518, Ujichika Imagawa, daimyô du clan Imagawa de la province de Suruga, se rendit maître de l'est de la province d'Owari. Il y fit construire une forteresse autour de 1525. Oda Nobuhide, daimyō de la province d'Owari, s'en empara aux dépens d'Imagawa Ujitoyo en 1532. Son fils, Oda Nobunaga l'abandonna vers 1582[1].

À la suite de sa victoire à la bataille de Sekigahara, Tokugawa Ieyasu, ancien allié d'Oda Nobunaga, installa l'un de ses fils, Matsudaira Tadayoshi, au château de château de Kiyosu, ancien fief du clan Oda dans la province d'Owari. Après la mort de son fils en 1607, le nouveau shogun unificateur du Japon, décida, de sa place forte d'Edo, d'abandonner le château de Kiyosu, trop exposé aux inondations. Avec les matériaux de construction de ce dernier, il fit, pour son fils Tokugawa Yoshinao, rénover et élargir l'ancienne forteresse abandonnée du clan Imagawa, une position stratégique sur la Tōkaidō, un important axe routier reliant Edo à Osaka via Kyoto[2]. La construction débuta en 1610, sous la direction du successeur d'Ieyasu : Tokugawa Hidetada, et dura environ cinq années. En 1614, des artistes peintres de l'école Kanō vinrent participer à la décoration de certaines pièces du château[3]. Le château fut de nouveau agrandi en 1633 pour le bénéfice de Tokugawa Iemitsu, troisième shogun de la dynastie Tokugawa[3].

Au cours de l'époque d'Edo (1603-1868), le château de Nagoya était le centre de l'une des plus importantes villes possédant un château (jōkamachi) et l'une des principales étapes le long de la route Minoji qui reliait la Tōkaidō à la Nakasendō[4].

Jusqu'à l'ère Meiji (1868-1912), le château resta la demeure du clan Owari Tokugawa de la famille Tokugawa.

En 1930, l'administration du château passa de la maison impériale du Japon à la ville de Nagoya. La même année, l'ancienne place forte des Tokugawa fut inscrite sur la liste des trésors nationaux[5].

Pendant la Seconde Guerre mondiale, le château était utilisé comme quartier général de l'armée et comme camp de prisonniers de guerre. Au cours des bombardements du Japon, le château a été incendié lors d'un raid aérien de l'armée américaine le . La plupart des décorations du château ont été détruites mais un grand nombre de peintures intérieures ont survécu et ont été préservées jusqu'à ce jour. La reconstruction du donjon a été terminée en 1959[4]. Il perdit cependant son statut de trésor national, mais demeura inscrit au titre de site historique spécial[6],[7].

Le palais principal (honmaru goten), dont la restauration a commencé en , est ouvert au public depuis le [6],[8].

Caractéristiques du château[modifier | modifier le code]

Au sommet du donjon se trouvent deux dauphins à tête de tigre en or, appelés kinshachi (金鯱?), utilisés comme talismans pour la prévention des incendies. Kinshachi provient de la mythologie chinoise, où, appelé Chiwen (螭吻?, prononcé chifun en japonais) ou Shachihoko, il est un des neuf fils du dragon et a la même fonction. C'est aussi un symbole de l'autorité du seigneur féodal. Les deux kinshachi ont été temporairement descendus du haut du château et exposés sur les terres du château, et brièvement sur le site de l'Expo 2005 entre le et le et ont été rendus au château le de la même année.

Notes et références[modifier | modifier le code]

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Nagoya Castle » (voir la liste des auteurs).
  1. (ja) Mairie de Nagoya, « 前史那古野城 » [« Préhistoire du château de Nagoya »],‎ (consulté le ).
  2. Gerhart 1999, p. 36.
  3. a et b Gerhart 1999, p. 37.
  4. a et b (en) Mairie de Nagoya, « Nagoya Castle: A Journey Through History » [« Le château de Nagoya : un voyage à travers l'histoire »], (consulté le ).
  5. (en) The Japan Times, « Nagoya's big names, trains and automobiles », (consulté le ).
  6. a et b (en) Mairie de Nagoya, « The Hommaru Palace in the Nagoya Castle Grounds » [« Le palace Honmaru du château de Nagoya »] (consulté le ).
  7. (ja) Agence pour les Affaires culturelles, « 名古屋城跡 » [« Vestiges du château de Nagoya »], sur Cultural Heritage Online (consulté le ).
  8. « [Vidéo] Le palais principal du château de Nagoya a ressuscité », sur www.nippon.com, (consulté le ).

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

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