Château de Lormont — Wikipédia

Château de Lormont
Image illustrative de l’article Château de Lormont
Nom local Château des Archevêques
Château du Prince Noir
Type Château fort, puis château de plaisance.
Architecte Henri Roche
Début construction XIe siècle
Fin construction XXe siècle (restauration)
Destination initiale Château fort, puis château de plaisance
Protection Logo monument historique Inscrit MH (1991)
Coordonnées 44° 52′ 42″ nord, 0° 31′ 47″ ouest[1]
Pays Drapeau de la France France
Anciennes provinces de France Guyenne
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Gironde
Commune Lormont
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Château de Lormont

Le château de Lormont ou château des Archevêques dit château du Prince Noir est situé à Lormont, dans le département français de la Gironde, en limite de l'autoroute A10 et du pont d'Aquitaine.

Historique[modifier | modifier le code]

Origine[modifier | modifier le code]

Guillaume VIII (1027-1086), comte de Poitiers et duc d'Aquitaine de 1058 à 1086 édifia sur le site un premier château vers 1060.

Guerre de Cent Ans et archevêques bordelais[modifier | modifier le code]

Aliénor d’Aquitaine y aurait séjourné en 1137 lors de son mariage avec le roi de France Louis VII. Puis elle épousera Henri Plantagenêt, le futur roi d’Angleterre Henri II, renversant ainsi le rapport des forces en apportant ses terres à l’un puis à l’autre des deux souverains. Ainsi le château deviendra la propriété de la couronne d’Angleterre[2].

Le Prince d’Aquitaine Edouard de Woodstock, fils du roi Edouard IIl d’Angleterre, dit plus tard « le Prince Noir » y aurait résidé dans les années 1360, en pleine Guerre de Cent Ans[2].

Les archevêques de Bordeaux l’acquierent au XIVe siècle.

En 1453, les négociations de la fin de la guerre de Cent Ans s’y sont déroulées[2],[3],[4].

De la Renaissance à la Révolution française[modifier | modifier le code]

Après avoir été successivement détruit puis reconstruit, notamment en 1626 par l'architecte Henri Roche (surintendant des œuvres publiques de la ville de Bordeaux[5]) pour le cardinal François d'Escoubleau de Sourdis puis pour son frère Henri d'Escoubleau de Sourdis[6], ce château devint propriété nationale en 1789.

XIXe siècle et XXe siècle[modifier | modifier le code]

En 1876, un Allemand de Stuttgart, M. Sacher, en devient l’acquéreur et lui donne la forme que nous lui connaissons, accolant au petit pavillon classique conservé une nouvelle façade à 2 tourelles crénelées de style néogothique.

XXIe siècle[modifier | modifier le code]

Le château fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le [7]. Cependant, la bâtisse, inoccupée, est laissée à l'état de ruine pendant une longue période.

En 2005, le promoteur Norbert Fradin rachète la propriété et y engage d'importants travaux de rénovation[8] sur deux ensembles architecturaux : le château et ses dépendances. Le château, entièrement réaménagé et décoré se voit accueillir des bureaux. L’intervention sur les dépendances associe leur réhabilitation et une extension permettant la création d’un restaurant dans l’aile sud aux larges baies panoramiques[9]. Le chef cuisiner Jean-Marie Amat[10] est convié à venir prendre la tête d'un restaurant gastronomique. En 2014, au départ en retraite de Jean-Marie Amat (décédé en 2018), le chef cuisiner Vivien Durand prend la tête du restaurant[11].

En 2017, à la suite du déménagement des bureaux de Norbert Fradin propriétaire des lieux, 600 m² du château sont loués à l'école de théâtre française des Cours Florent, qui ouvre une antenne sur la région de Bordeaux, sous la direction de Christophe Lorcat[12]. Des travaux sont, à nouveau, effectués afin de transformer les pièces du château en salles de classe aptes à recevoir la pratique théâtrale.

Galerie[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

  • Ressource relative à l'architectureVoir et modifier les données sur Wikidata :

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Coordonnées vérifiées sur Géoportail et Google Maps
  2. a b et c Lormont actualité no 47, 2005
  3. Jean-Jacques Déogracias, Le Fort du Hâ de Bordeaux, Les dossiers d'Aquitaine
  4. Jean-Jacques Déogracias, Le fabuleux destin du fort du Hâ, Bordeaux, les Dossiers d'Aquitaine, impr. 2006, 106 p. (ISBN 2-84622-128-6, lire en ligne), p. 7.
  5. Henri Roche sur artemisia
  6. « Notice d'inventaire du château de Lormont », notice no IA33001239, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  7. Notice no PA00083903, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  8. Jaime Larivedroite, « Rendez-vous Rive Droite - Episode #5 - Le vieux Lormont », (consulté le )
  9. « Extension du Château du Prince Noir par Bernard Bühler en France. », (dont galerie d'images), sur actuarchi.com (consulté le )
  10. « Jean-Marie Amat : « Bordeaux : Amat ou l’éternel retour » », sur gillespudlowski.com, (consulté le )
  11. « Décès du chef Jean-Marie Amat - ATABULA », ATABULA,‎ (lire en ligne, consulté le )
  12. France 3 Nouvelle-Aquitaine, « Bordeaux: le célèbre Cours Florent ouvre une école de comédie au château du Prince Noir », (consulté le )