Château de Dijon — Wikipédia

Château royal de Dijon
Image illustrative de l’article Château de Dijon
Château royal de Dijon en 1512 (reconstitution parue dans : Le château de Dijon, Dijon, Jobard, 1889.)
Type Château fort
Début construction 1478
Fin construction 1510
Propriétaire initial Louis XI
Destination initiale Reconquête du duché de Bourgogne
Protection vestiges : Logo monument historique Inscrit MH (1941)
Coordonnées 47° 19′ 26″ nord, 5° 02′ 10″ est
Pays Drapeau de la France France
Région historique Duché de Bourgogne
Subdivision administrative Bourgogne-Franche-Comté
Subdivision administrative Côte-d'Or
Localité Dijon
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Château royal de Dijon
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne
(Voir situation sur carte : Bourgogne)
Château royal de Dijon
Géolocalisation sur la carte : Côte-d'Or
(Voir situation sur carte : Côte-d'Or)
Château royal de Dijon
Géolocalisation sur la carte : Dijon
(Voir situation sur carte : Dijon)
Château royal de Dijon
Evocation 3D du projet de restauration par Charles Suisse du château royal de Dijon construit sous Louis XI | Germain Gallet & Galerie Lorella Santiago, 2019

Le château royal de Dijon est un ancien château fort du XVe siècle dont il ne reste rien de visible, situé à l'emplacement de l'actuelle place Grangier, dans le centre-ville de Dijon.

Historique[modifier | modifier le code]

À la suite de la succession de Charles le Téméraire, mort à la bataille de Nancy en 1477, le roi Louis XI de France entreprend de reconquérir l'État bourguignon, qui était resté indépendant durant plus d'un siècle avec les ducs de Valois Bourgogne, et dont a hérité la duchesse Marie de Bourgogne.

Château royal sur le plan de Dijon fortifié, avec remparts de 18 tours et 12 portes, palais des ducs de Bourgogne, abbaye Saint-Bénigne de Dijon, église Saint-Étienne de Dijon, église Saint-Michel de Dijon... (musée archéologique de Dijon).

À partir de 1478, Louis XI ordonne la construction des châteaux forts de Dijon, Beaune et Auxonne pour s'imposer militairement au duché de Bourgogne, pour contrôler ce dernier et pour protéger le royaume de l'empire germanique ; il en confie la maîtrise d'œuvre à Vauzy de Saint-Martin.

L'imposant château royal de Dijon est achevé vers 1510 sous le règne du roi Louis XII de France. Il est construit selon un plan carré, avec quatre tours d'angle massives reliées entre elles par des courtines sur fossés, deux boulevards situés côté ville et côté champs et des porteries à pont-levis. Il comportait des embrasures ou meurtrières pour armes à feu à double ébrasement dites « à la française » vers 1483 qui sont les plus anciennes attestées[1].

Le château est à cheval sur le rempart de dix-huit tours et douze portes existant de la ville (à ne pas confondre avec le castrum de Dijon moins étendu et plus ancien), entre la porte Guillaume de la place Darcy, la tour Poinsard Bourgeoise (proche de la rue du château actuelle) et l'actuel Hôtel des Postes bâti en partie sur l'emplacement du château.

Le château n’empêche pas le siège de Dijon en 1513. Il est assiégé lors des guerres de la Ligue catholique (guerres de Religion) et sous la Fronde.

Au XVIIIe siècle, le château devient prison d’État où sont incarcérés entre autres le chevalier d’Éon et Mirabeau (qui s'en évade). Après la Révolution française, le château est transformé en caserne de gendarmerie.

Actuel hôtel des postes, place Grangier.

Durant le XIXe siècle des intellectuels, (dont l'architecte Charles Suisse), obtiennent son classement aux monuments historiques, mais à la suite de l'importante hostilité de l'opinion publique dijonnaise à l'encontre de cette Bastille bourguignonne, le château est déclassé le et démoli par morceaux de 1891 à 1897. En 1923 et 1936, on redécouvre des vestiges souterrains, notamment la galerie de contremine du grand fer à cheval de Louis XII[2], qui sont finalement à nouveau protégés au titre des monuments historiques, par un arrêté du [3].

À ce jour, il ne reste rien du château place Grangier et il ne subsiste que de très rares vestiges et représentations, exposés entre autres au musée archéologique de Dijon

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Georges Bernage, « Fierville-les-Mines », Vikland, la revue du Cotentin, no 2,‎ juillet-août-septembre 2012, p. 65 (ISSN 0224-7992).
  2. Nicolas Faucherre, Brice Collet, Monique Jannet, Muraille de Dijon Le château de Dijon Histoire, Dijon, Musée archéologique, 1989, p. 34.
  3. Notice no PA00112259, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Charles Suisse, Architecture militaire bourguignonne Restauration du château de Dijon, Paris, Ve A. Morel et Cie, 1876, 79 p.-XII pl. Réédition : Dijon, Nielrow éditions, 2017, (ISBN 9782955961919).
  • Nicolas Faucherre, Brice Collet, Monique Jannet, Muraille de Dijon Le château de Dijon Histoire, Dijon, Musée archéologique, 1989, 40 p.
  • Estelle Jeangrand, Le château de Dijon, de la forteresse royale au château des gendarmes, Précy-sous-Thil, Editions de l'Armançon, Neuilly-lès-Dijon, Editions du Murmure, 2007, 293 p.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]