Ceux qui m'aiment prendront le train — Wikipédia

Ceux qui m'aiment prendront le train

Réalisation Patrice Chéreau
Scénario Patrice Chéreau
Danièle Thompson
Pierre Trividic
d'après une idée originale de Danièle Thompson
Acteurs principaux
Sociétés de production Téléma
Canal+
France 2 Cinéma
France 3 Cinéma
Azor Films
Pays de production Drapeau de la France France
Genre Drame
Durée 62 minutes
Sortie 1998

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Ceux qui m'aiment prendront le train est un film français réalisé par Patrice Chéreau, sorti en 1998.

Synopsis[modifier | modifier le code]

Jean-Baptiste Emmerich, né à Limoges, artiste peintre scandaleux et tyrannique mort à Paris, veut qu'on l'enterre à Limoges au cimetière de Louyat. C'est par cette phrase qu'il règle ses dernières volontés, lui qui voyait arriver la mort et ne voulait pas partir en laissant les autres en paix.

Sous couvert d'enterrement, ce film dissèque une journée d'une quinzaine de personnages en crise, rassemblés autour d'un mort, dont la présence et le regard les faisaient exister, qui ont perdu tout repère et se retrouvent obligés de se confronter les uns aux autres. Cet homme, en quittant ces vivants qu'il avait si fort influencés, les laisse face à des questions que sa présence faisait oublier.

Fiche technique[modifier | modifier le code]

Distribution[modifier | modifier le code]

Production[modifier | modifier le code]

Genèse et développement[modifier | modifier le code]

Sur son lit de mort, François Reichenbach confie à Danièle Thompson sa volonté d'être inhumé à Limoges où il a passé ses vacances dans sa jeunesse. Devant les protestations de la scénariste, faisant valoir qu'il ne serait pas commode de lui rendre visite, le cinéaste a répondu « Ceux qui m'aiment prendront le train ». L'idée de ce film vient des obsèques du cinéaste François Reichenbach faisant ainsi descendre sa famille et ses amis à Limoges en 1993. Danièle Thompson faisait partie des voyageurs[2].

Casting[modifier | modifier le code]

Vincent Perez est un habitué de l'univers de Patrice Chéreau (Théâtre Nanterre-Amandiers, Hôtel de France, La Reine Margot). Il y joue une femme transgenre en cours de transition. Elle opte pour le prénom Viviane car elle trouve que cela fait « fée ». Elle aime par-dessus tout les chaussures et se rêve en boulangère. (« - Et Viviane, tu trouves ça comment ? - Oui, c'est bien. Ça fait fée. C’est classe Viviane, ça fait pas du tout pétasse. - Oui, c'est ça surtout, ça fait pas pétasse. ça c’est quand même super… »)[3].

Premier rôle au cinéma pour Nicolas Maury (rôle non identifié à ce jour).

Pascal Gregory est le critique d'art qui présente le mort aux spectateurs. Seul dans le noir du train à l'arrêt il réécoute l'enregistrement de son dernier entretien avec le peintre qui vient de mourir. Tête à tête d'un mort et d'un vivant.

Tournage[modifier | modifier le code]

Le monde ferroviaire[modifier | modifier le code]

 Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section proviennent du générique de fin de l'œuvre audiovisuelle présentée ici.Le tournage a lieu au début du film à Paris dans les gares de Paris-Austerlitz et de Paris-Est, à la gare de Gisors puis de Saint-Sulpice-Laurière et de La Souterraine, ainsi que dans le train qui mène les acteurs à Limoges.

À la 25e minute du film, la première vue complète du train en permet de constater qu'il est tracté par une CC 72000. Pourtant, à la 39e minute de ce film l'unique vue complète du train qui repart de la gare de La Souterraine est tracté par une BB 67400 (gros plan sur la locomotive à la 40e sans que le numéro de série soit lisible)...

Le train qui passe à toute vitesse en gare de La Souterraine est tracté par la BB 9305.

Autres lieux de tournage[modifier | modifier le code]

 Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section proviennent du générique de fin de l'œuvre audiovisuelle présentée ici. Le tournage se poursuit dans la Haute-Vienne :

Clin d'œil[modifier | modifier le code]

 Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section proviennent du générique de fin de l'œuvre audiovisuelle présentée ici. La musique du film dont on peut entendre un extrait dans le film est la bande originale du film La Revanche de Freddy réalisé par Jack Sholder en 1985.

Bande originale du film[modifier | modifier le code]

Ceux qui m'aiment prendront le train

Bande originale de Éric Neveux
Sortie
Enregistré 1997-1998
Durée 62 min 20 s
Langue français, anglais
Genre Variété française
Format CD
Auteur Divers artistes
Compositeur Divers artistes
Éric Neveux
Producteur Éric Neveux
Label Disques Barclay
No Titre Durée
1. All Is Full of Love 4 min 30 s
2. Keeper of the flame 3 min 23 s
3. Western eyes 3 min 59 s
4. Welcome to Limoges 1 min 48 s
5. That's Life 4 min 13 s
6. I Will Survive 5 min 09 s
7. Don't Forget the Nite 2 min 42 s
8. Save the Last Dance for Me 2 min 47 s
9. ¿ Quien tiene la culpa ? 3 min 15 s
10. Who will love me now ? 5 min 18 s
11. Timewatching 4 min 42 s
12. Symphonie no 10 - Adagio 21 min 01 s
62 min 20 s

On peut entendre d'autres morceaux dans le film qui ne figurent pas sur la bande originale :

Icône signalant une information Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par la base de données IMDb. Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section proviennent du générique de fin de l'œuvre audiovisuelle présentée ici.

Box-office[modifier | modifier le code]

En Europe, le film a été vu par 606 393 spectateurs[4], dont 514 584 en France[1].

Interview[modifier | modifier le code]

« Je sais maintenant ce que le cinéma m'apporte, ce que je ne peux trouver qu’au cinéma. Il ne faut pas séparer violemment le cinéma du théâtre comme on le fait, même si je sais bien que nous sommes dans un pays où les frontières ont du mal à être franchies. Ainsi, lorsque je rencontre des gens qui me demandent mes projets, et que je réponds que je viens de terminer un film et que j’en écris un autre — ce qui est vrai — « Mais le théâtre ? » interrogent-ils. « Non, pas de projets immédiats. » « Quel dommage ! » s’écrient-ils alors. Il n’y a pas de dommage. Le cinéma et le théâtre ne sont pas des univers séparés et incompatibles, quoi qu’on dise. Toute révérence gardée, je préfère me rappeler l’exemple de Citizen Kane, dont le générique porte à un moment la très belle mention : Tourné avec les acteurs du Mercury Theatre... (Patrice Chéreau, à propos du film)[5] »

Distinctions[modifier | modifier le code]

Récompenses[modifier | modifier le code]

Sélection et nominations[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b JP, « Ceux qui m\'aiment prendront le train (Those Who Love Me Can Take the Train) (1998)- JPBox-Office », sur www.jpbox-office.com (consulté le ).
  2. Frédéric Bonnaud, « Patrice Chéreau, affinités électives », sur Cinémathèque.fr, (consulté le )
  3. Toma, « Citation [Et Viviane, tu trouves ça] du film "Ceux qui m’aiment prendront le train" - KaaKooK », sur www.kaakook.fr (consulté le ).
  4. « LUMIERE : Film: Ceux qui m'aiment prendront le train », sur lumiere.obs.coe.int (consulté le ).
  5. (fr) Extrait de l'entretien accordé par le réalisateur au site de cinéma ecrannoir.fr.

Liens externes[modifier | modifier le code]