Celia Sánchez — Wikipédia

Celia Sánchez
Biographie
Naissance
Décès
(à 59 ans)
La Havane
Nom de naissance
Celia Sánchez Manduley
Nationalité
Formation
Activités
Autres informations
Partis politiques
Grade militaire

Celia Sánchez Manduley, née le à Media Luna (auj. dans la province de Granma) et morte le à La Havane, est une femme politique et révolutionnaire cubaine. Proche de Fidel Castro, elle participe à la révolution de 1959 et restera à ses côtés jusqu'à sa mort en 1980.

Biographie[modifier | modifier le code]

Celia Sánchez, au centre, aux côtés de Fidel Castro, en 1958.

Enfance[modifier | modifier le code]

Celia Sánchez est née dans une famille fortunée, elle est la fille d'un médecin de Manzanillo. Un de ses frères est dentiste et une de ses sœurs est mariée au commandant Arnaldo Ochoa Sánchez[1].

Révolution[modifier | modifier le code]

Elle est, pendant la révolution de 1959, une des premières femmes à la tête d'un escadron de combat.

Elle était présente dans la sierra Maestra avant même le début des hostilités, pour lutter contre le régime du président Batista. Elle participe au mouvement du 26 Juillet dès 1953. Elle prend la tête de certaines opérations comme la mise en place d'un réseau sûr et efficace dans la sierra Maestra de "guajiros" (paysans dévoués à la cause castriste)[2]. Elle est chargée de prendre les décisions dans toute la région de la côte sud-ouest de Cuba, et gère notamment le débarquement du yacht Granma, en 1957. Elle rejoint la même année la guérilla comme estafette : elle transporte des télégrammes cachés dans des fleurs pour échapper à leurs adversaires. Juanita Castro présente Celia Sánchez comme la femme de Fidel après un mariage dans la Siera Maestra[1]. Mais jamais Fidel Castro et Celia Sánchez ne répondirent aux rumeurs qui leur attribuaient une vie commune[3]. Fumeuse invétérée, comme Fidel Castro, elle est morte le 11 janvier 1980 d'un cancer du poumon. Fidel arrêta alors de fumer pour donner l'exemple au peuple cubain. Elle eut droit à des obsèques de chef d'État[1].

Carrière politique politique[modifier | modifier le code]

Son attachement à Fidel Castro a été récompensé par différents postes officiels, notamment celui de secrétaire de la présidence du conseil des ministres.

Hommage[modifier | modifier le code]

Un monument en son honneur a été dressé au parc Lénine, dans les environs de La Havane[4] et un autre à Manzanillo.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Castro 2011, p. 171
  2. Serge Raffy, Castro, Paris, Fayard, , 678 p. (ISBN 978-2-213-68078-1)
  3. (es) Linda Pressly, « Celia Sánchez ¿fue amante de Castro? », sur BBC News Mundo, (consulté le )
  4. « Hommage des femmes cubaines à l’héroïne Celia Sanchez », Cubadebate (Français), (consulté le )

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) Richard Haney, Celia Sanchez: The Legend of Cuba's Revolutionary Heart, Algora Publishing, 2005, 196 p. (ISBN 978-0-87586-395-5)
  • Juanita Castro et María Antonieta Collins (trad. de l'espagnol par Frédérique Valat), Fidel et Raul, mes frères, l'histoire secrète [« Fidel y Raúl, mis hermanos »], Paris, Plon, , 333 p. (ISBN 978-2-259-21244-1) Document utilisé pour la rédaction de l’article

Filmographie[modifier | modifier le code]

  • Haydée et Célia : quand la Révolution s'est faite femme, film de Véronika Petit et Renaud Schaak, Mouvements d'ici bas, Kinorev, 2012, 1 h 53 min (DVD)

Liens externes[modifier | modifier le code]