Celavo — Wikipédia

Celavo est une ancienne piève de Corse. Située dans le sud-ouest de l'île, elle relevait de la province d'Ajaccio sur le plan civil et du diocèse d'Ajaccio sur le plan religieux.

Géographie[modifier | modifier le code]

Celavo sur la carte Bellin de 1764[1]

La piève de Celavo occupait toute la haute vallée de la Gravona, située à une trentaine de kilomètres au nord-est d'Ajaccio et relevant de sa juridiction.

Elle était entourée des pièves suivantes :

Histoire[modifier | modifier le code]

Selon la chronique de Giovanni della Grossa, lors de la reconquête de l'ile par le comte Ugo Colonna, ce dernier fit de Dardano le seigneur de Celavo et de sa contrée. Dardano fit un château dont on peut voir les fondations, le château Salasco en Celavo, ce qui donna la lignée des Salaschi[2].

Le Celavo (également Carceri au XVIe siècle) était une piève rurale de l'intérieur qui comptait environ 1 000 habitants vers 1520.

Au XVIe siècle, elle avait pour lieux habités[3] :

Au début du XVIIIe siècle, à la suite de la demande de Gênes, l’abbé Francesco Maria Accinelli rapportait : « […] Celavo, che con 200 circa fuochi, ristretti in 27 villaggi fà 2 460 anime, conta per luoghi principali Occhiani, Carbuccia, Tavera, Tavago, Bogognano, e Vero. […] »[4].

Le Celavo comprend les communes actuelles suivantes :

La pieve civile[modifier | modifier le code]

La pieve du Celavo était l'une des six pievi relevant de la juridiction d'Ajaccio. À ces six pievi il faut ajouter Ajaccio et son bourg, Alata, Apietto, et la Chapelle de Peri, une entité.

Ses habitants au nombre de 2 456, étaient répartis en six communautés qui, selon Accinielli étaient : Occhiani (Ucciani ) 428 Hab., Carbuccia 137 Hab., Bogognani (Bocognano) 1 130 Hab., Tavera 485 Hab., Vero 198 Hab. et Tavaco 78 Hab.

La pieve religieuse[modifier | modifier le code]

Celavo relevait du diocèse d'Ajaccio. Dans son manuscrit, Accinelli rapporte que les 12 pievi de l'évêché rapportaient 1 000 écus d'or au début du XVIIIe siècle.

Le centre de la pieve[modifier | modifier le code]

Vero était le centre de la piève[5].

Dans l'Antiquité Vero était une importante bourgade supposée être la cité de Mora.

L'église piévane[modifier | modifier le code]

L'église San' Ghjuvan Battista (Saint Jean-Baptiste) de Vero, datée du XIe siècle était l'église principale de la piève. Elle avait été construite au lieu-dit Squarcioni sur l'emplacement d'un édifice plus ancien. Abandonnée, ruinée, elle a été remplacée en 1580 par une nouvelle église Saint Jean-Baptiste dans le village.

Enclavée dans des propriétés privées, l'ancienne église piévane ne peut pas être visitée.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. (BNF 40591053)
  2. « Giovanni della Grossa, Chronique médiévale de la Corse »
  3. ADECEC - CORSE : Eléments pour un dictionnaire des noms propres
  4. Francesco Maria Accinelli in L’histoire de la Corse vue par un Génois du XVIIIe siècle - Transcription d’un manuscrit de Gênes - ADECEC Cervioni et l’Association FRANCISCORSA Bastia 1974
  5. Office de Tourisme de la Haute-Gravona Guide pratique Imprimerie Bastiaise