Catherine Paysan — Wikipédia

Catherine Paysan
Catherine Paysan en 2006.
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 93 ans)
Le MansVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Annie Marthe Esther RouletteVoir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonyme
Catherine PaysanVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
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Œuvres principales

Catherine Paysan, nom de plume d'Annie Roulette, née le à Aulaines (Sarthe) et morte le au Mans (Sarthe)[2], est une écrivaine française, autrice de romans et de nouvelles, ainsi que de récits autobiographiques et de poèmes.

Professeure de lettres, elle est lauréate du prix des Libraires, du Goncourt de la nouvelle, officier de la Légion d'honneur[3], des Arts et des Lettres, et chevalier de l'ordre national du Mérite.

Biographie[modifier | modifier le code]

Les jeunes années[modifier | modifier le code]

Catherine Paysan est la fille unique d'Auguste Roulette, cuisinier de formation, ancien gendarme puis secrétaire de mairie [4], et de Marthe Roulette, institutrice de l'unique classe de l'école primaire d'Aulaines[4].
Après une enfance heureuse et l'obtention du certificat d'études, Annie Roulette va partir en internat au Mans[5]. De 1938 à 1944, elle y fera ses études secondaires avec succès, remportant souvent les prix d'excellence. Dans son œuvre autobiographique Le Passage du SS, elle raconte la douloureuse séparation d'avec sa famille, ses difficultés à se faire à la vie en internat. À dix-huit ans, elle écrira son premier recueil de poèmes, Tous deux. À la surprise générale, tous les exemplaires qu'elle autofinance avec l'argent que son père lui a avancé se vendent comme des petits pains. Ensuite suit un départ pour Paris avec le début de ses études pour devenir enseignante. À la suite d'une rencontre avec un prisonnier de guerre allemand dans la forêt de Bonnétable, et d'un coup de foudre réciproque, Annie Roulette va partir pour l'Allemagne et sera de 1946 à 1948, professeur de français dans la zone occupée par les Forces françaises en Allemagne, à Spire. Mais son amoureux, qui devait la rejoindre, se désengage. Cette période est décrite dans L'Amour là-bas en Allemagne, roman autobiographique paru en 2006[6].

L'enseignante[modifier | modifier le code]

En 1948, Annie Roulette revient en France, vit à Paris pour y travailler en tant qu'enseignante à La Courneuve. Au cours de son expérience d'enseignante, elle va être confrontée à la jalousie féminine, ragots et médisances autant de la part de ses supérieures que de ses collègues (cf. la pièce de théâtre Attila Dounaï).

L'écrivain[modifier | modifier le code]

Son premier roman, Nous les Sanchez, paraît en 1961. Bien que l'histoire soit complètement décalée pour l'époque[7], le livre remporte tout de suite un grand succès et l'auteur reçoit en 1962 le grand prix du Roman de la Société des gens de lettres[8].

En 1967, elle reçoit le prix Desbordes-Valmore, un des grands prix de poésie décernés annuellement par la Société des poètes français[9].

À partir de 1974, Catherine Paysan se consacre exclusivement à la littérature[10].

La Chanson[modifier | modifier le code]

Dans les années 1960, Catherine Paysan enregistre deux albums (Chansons pour moi toute seule volumes 1 et 2) et écrit de nombreuses chansons sous la houlette de son producteur qui n'est autre que le chanteur, auteur et compositeur Mouloudji[11]. Ses chansons sont également interprétées par Francesca Solleville, l'acteur Jean-Claude Drouot puis plus tard par Grégory Grisha Mouloudji.

Pseudonyme[modifier | modifier le code]

Dans son roman autobiographique Le Passage du SS, Catherine Paysan explique le choix de son pseudonyme : elle voulait s'affirmer contre certains professeurs de l'Internat du Mans qui lui reprochaient ses origines paysannes. Interrogée à ce sujet, l'auteur donne une double raison : d'une part, sa volonté de rappeler effectivement que les Français sont à quatre-vingts pour cent issus de souche paysanne, et, d'autre part, sans renier la religion catholique mais en soulignant au contraire qu'il n'y a pas pour elle de contradiction, celle de marquer son attachement à un certain paganisme ou culte de la nature, par une croyance selon laquelle Dieu se dissimule dans les objets ou les animaux.

Distinctions[modifier | modifier le code]

Œuvres[modifier | modifier le code]

Romans[modifier | modifier le code]

  • Catherine Paysan, Nous autres les Sanchez, Denoël,
    Grand prix du Roman de la Société des gens de lettres.
  • Catherine Paysan, Histoire d'une salamandre, .
  • Catherine Paysan, Je m’appelle Jéricho, .
  • Catherine Paysan, Les Feux de la Chandeleur, Denoël,
  • Catherine Paysan, Le Nègre de Sables, Denoël, .
  • Catherine Paysan, L’Empire du taureau, Denoël, .
  • Catherine Paysan, Le Clown de la rue Montorgeuil, Denoël, .
  • Catherine Paysan, Dame suisse sur un canapé de reps vert, Grasset, .
  • Catherine Paysan, Le Rendez-Vous de Strasbourg, Denoël, .
  • Catherine Paysan, La Route vers la fiancée, Albin Michel, .
  • Catherine Paysan, La Prière parallèle, Albin Michel, .

Romans autobiographiques[modifier | modifier le code]

  • Catherine Paysan, Comme l'or d'un anneau, Denoël,
    Prix Sully-Olivier de Serres
  • Catherine Paysan, Pour le plaisir, Denoël, .
  • Catherine Paysan, La Colline d'en face, alland, .
  • Catherine Paysan, Le Passage du SS, Albin Michel, .
  • Catherine Paysan, L'Amour là-bas en Allemagne, Albin Michel, .
  • Catherine Paysan, L'Enterrement d'un juif hongrois, Albin Michel, .

Nouvelles[modifier | modifier le code]

  • Catherine Paysan, Les Faiseurs de chance, Denoël,
    Prix des Écrivains de l'Ouest
  • Catherine Paysan, Les Désarmés, Albin Michel,
    Bourse Goncourt de la nouvelle

Poèmes[modifier | modifier le code]

  • Catherine Paysan, Écrit pour l'âme des cavaliers, Favre, .
  • Catherine Paysan, 52 poèmes pour une année, Édition de l'Atelier,
    grand prix de la Société des poètes français

Théâtre[modifier | modifier le code]

  • Catherine Paysan, Les Oiseaux migrateurs, .
  • Catherine Paysan, Attila Dounaï, .

Disque[modifier | modifier le code]

  • Catherine Paysan, Chansons pour moi toute seule, Éditions Mouloudji, .

Filmographie[modifier | modifier le code]

Cinéma[modifier | modifier le code]

Télévision[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « http://archives.sarthe.fr/arkotheque/inventaires/ead_ir_consult.php?a=4&ref=FRAD072_etatarchivesprivees » (consulté le )
  2. « L'auteure sarthoise Catherine Paysan est décédée », sur francebleu.fr,
  3. « Nantes. Géraldine Cosneau envoie du rêve aux enfants »
  4. a et b « Maison natale de Catherine Paysan : fragments littéraires d'une vie », sur actu.fr, (consulté le )
  5. « Catherine Paysan, romancière attachée à ses racines sarthoises et ouverte sur le monde, est morte à 93 ans », sur Franceinfo, (consulté le )
  6. L'Amour là-bas en Allemagne - Catherine Paysan - Le Livre De Poche - Poche - Librairie des femmes PARIS (lire en ligne)
  7. La vie Mancelle & Sarthoise No 408 : Un jour, je serai écrivain !
  8. Société des Gens de Lettres : Liste des lauréats du Grand Prix du Roman
  9. « Biographie Catherine Paysan », sur www.whoswho.fr (consulté le )
  10. Les auteurs du Maine et du Loir : Catherine PAYSAN
  11. Agnès Besnard, Catherine Paysan et le cabaret
  12. Décret du 31 décembre 2010 portant promotion et nomination
  13. WDR : dok 06.11.2009

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Michèle Raclot, Une marginalité flamboyante, Paris, L'Harmattan, (ISBN 2-296-01966-8).
  • Rainer Riemenschneider et Evelyne Brandts (dir.), Déchirures culturelles, expériences allemandes, Paris, L'Harmattan, (ISBN 978-2-296-96191-3)
    Les rapports de civilisations dans l'œuvre de Catherine Paysan avec une allocution de Frédéric Mitterrand.

Liens externes[modifier | modifier le code]