Catherine Lucille Moore — Wikipédia

Catherine Lucille Moore
Alias
Catherine Kuttner
Lewis Padgett
Lawrence O'Donnell
Naissance
Indianapolis, Indiana, Drapeau des États-Unis États-Unis
Décès (à 76 ans)
Hollywood, Californie, Drapeau des États-Unis États-Unis
Activité principale
Distinctions
Auteur
Langue d’écriture Anglais américain
Mouvement Science Fiction Hall of Fame
Worldcon Guests of Honor
Genres

Œuvres principales

  • Déjà demain
  • La Poussière des dieux
  • Shambleau

Catherine Lucille Moore, née le à Indianapolis dans l'Indiana et morte le (à 76 ans) à Hollywood en Californie, est une écrivaine de science-fiction et de fantasy américaine. Elle fut l'une des premières femmes à se consacrer à ce genre littéraire et ouvrit la voie à de nombreuses autres auteures de fiction, également comme pionnière de la science-fiction féministe.

Biographie[modifier | modifier le code]

Catherine Lucille Moore est née le à Indianapolis, dans l'État de l'Indiana. Enfant, elle souffrait d'une maladie chronique et passa beaucoup de temps à lire de la littérature fantastique. Elle quitta l'Université pendant la Grande Dépression pour travailler comme secrétaire à la Fletcher Trust Company d'Indianapolis. Ses premiers récits sont publiés dans des pulp magazines dans les années 1930, dont deux séries importantes dans Weird Tales. La première des séries qui ont forgé sa réputation fut incarnée par l'aventurier et contrebandier Northwest Smith, prototype de Han Solo, qui sillonne le système solaire, la seconde est une petite série de fantasy qui met en scène Jirel de Joiry (l'une des premières héroïnes féminines de récits de fantasy). La plus célèbre aventure de Northwest Smith s'intitule Shambleau, la première histoire que Catherine L. Moore vendit à une revue professionnelle. Shambleau fut publié dans le numéro de 1933 et lui rapporta cent dollars. La plus célèbre aventure de Jirel de Joiry est Black God’s Kiss qui fit la couverture (peinte par Margaret Brundage) du numéro d'octobre 1934 de Weird Tales. Ses premiers récits étaient remarquables pour leur approche de la sensualité et des émotions, une approche très rare à cette époque.

Couverture de Weird Tales d', par Margaret Brundage.

Les œuvres de Catherine L. Moore font également leur apparition dans le magazine Astounding Science Fiction dans les années 1940. Plusieurs nouvelles écrites pour ce magazine furent ensuite publiées en recueil dans son premier ouvrage paru en librairie, Judgment Night, paru chez Gnome Press en 1952. Ce recueil se composait de Judgment Night (première publication en août et septembre 1943, une grande fresque sur un empire galactique avec une sobre méditation sur la nature du pouvoir et son inévitable perte), The Code (juillet 1945, un hommage au thème classique de Faust adapté aux théories modernes de H. P. Lovecraft), Promised Land (février 1950) et Heir Apparent (juillet 1950, deux nouvelles sur les déboires des humains dans la conquête de la galaxie), et enfin Paradise Street (septembre 1950, une vision futuriste du Far West américain avec ses conflits entre les chasseurs solitaires et les colons éleveurs).

Catherine Lucille Moore rencontra Henry Kuttner, un autre écrivain de science-fiction, en 1936. Il lui écrivit sa première lettre de fan, pensant au départ que C. L. Moore était un homme, puis ils se marièrent en 1940. Ensuite, ils écrivirent presque tous leurs récits ensemble, sous différents pseudonymes dont le plus courant était Lewis Padgett. Lorsque ses récits n'avaient fait l'objet d'aucune collaboration avec son mari, Catherine L. Moore signait ses récits Lawrence O’Donnell. Cette collaboration très prolifique réussit à fusionner le style spécifique de Catherine L. Moore avec la manière plus cérébrale d'écrire des histoires de Kuttner. Parmi leurs nouvelles les plus célèbres, on compte le désormais classique Mimsy Were the Borogoves (qui a servi de base au film The Last Mimzy) et Vintage Season (Une saison de grand cru), qui a servi de base au film Timescape : Le Passager du futur (Timescape). Ils travaillèrent également de concert sur une histoire qui alliait deux des personnages-clés de Catherine L. Moore, Northwest Smith et Jirel de Joiry : Quest of the Starstone (1937). Après la mort de Kuttner en 1958, Catherine L. Moore n'écrivit presque plus de fiction. Elle collabora à quelques shows télévisés sous son nom de femme mariée, mais après son remariage en 1963 avec Thomas Reggie, qui n'était pas écrivain, elle cessa complètement d'écrire.

Catherine Lucille Moore mourut le à son domicile d'Hollywood en Californie, après un long combat contre la Maladie d'Alzheimer.

Hommage et postérité[modifier | modifier le code]

Lisa Yaszek a intégré une nouvelle de C.L. Moore mettant en scène son personnage Jirel de Joiry, Le baiser du Dieu noir (1934)[1] dans son anthologie The Future Is Female! 25 Classic Science Fiction Stories by Women, from Pulp Pioneers to Ursula K. Le Guin: A Library of America Special Publication parue en 2018[2].

Œuvres[modifier | modifier le code]

Romans[modifier | modifier le code]

Recueils de nouvelles[modifier | modifier le code]

  • L'Aventurier de l'espace (Shambleau and Others Northwest of Tarth), trad. Georges H. Gallet, Hachette, coll. Le Rayon Fantastique, 1957. La nouvelle Shambleau absente du recueil et incluse dans l'anthologie Escales dans l'Infini trad. Georges H. Gallet, Hachette, coll. Le Rayon Fantastique, 1954
  • Déjà demain (Ahead of Time 1953) (avec Henry Kuttner), trad. P.J. Izabelle, NRF Gallimard-Hachette, coll. Le Rayon Fantastique no 89, 1961, Présence du futur no 153-154, 1972
  • Jirel de Joiry (Jirel of Joiry, 1969)
  • Le Livre d'Or de C. L. Moore & H. Kuttner ou Ne vous retournez pas (1979)
  • Magies et merveilles (1982)
  • Shambleau (1953)

Nouvelles (sélection)[modifier | modifier le code]

Par ordre alphabétique

Filmographie[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Laurent Leleu, « Jirel de Joiry, Catherine L. MOORE » Accès libre, sur www.noosfere.org, (consulté le )
  2. (en-US) « Lisa Yaszek: We get the history of women in science fiction “thoroughly wrong” | Library of America », sur www.loa.org (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]