Catherine Lalumière — Wikipédia

Catherine Lalumière
Illustration.
Catherine Lalumière en 2014.
Fonctions
Députée européenne

(10 ans)
Élection 15 juin 1994
Réélection 12 juin 2004
Législature 4e et 5e
Groupe politique ARE puis SOC
Secrétaire générale du Conseil de l’Europe

(4 ans, 11 mois et 30 jours)
Prédécesseur Marcelino Oreja
Successeur Daniel Tarschys (de)
Députée française

(1 an et 1 jour)
Élection 12 juin 1988
Circonscription 3e de la Gironde
Législature IXe (Cinquième République)
Groupe politique SOC
Successeur Claude Barande

(1 an, 11 mois et 2 jours)
Élection 16 mars 1986
Circonscription Gironde
Législature VIIIe (Cinquième République)
Groupe politique SOC

(21 jours)
Élection 21 juin 1981
Circonscription 3e de la Gironde
Législature VIIe (Cinquième République)
Groupe politique SOC
Prédécesseur Henri Deschamps
Successeur Marcel Join
Secrétaire d'État auprès du ministre des Relations extérieures, chargé des Affaires européennes

(1 an, 3 mois et 13 jours)
Président François Mitterrand
Gouvernement Fabius
Prédécesseur Roland Dumas
Successeur Bernard Bosson
Secrétaire d'État auprès du ministre de l'Économie, des Finances et du Budget, chargée de la Consommation

(1 an, 8 mois et 13 jours)
Président François Mitterrand
Gouvernement Mauroy III
Fabius
Prédécesseur elle-même
Successeur Henri Emmanuelli
Ministre de la Consommation

(1 an, 8 mois et 27 jours)
Président François Mitterrand
Gouvernement Mauroy II
Prédécesseur Poste créé
Successeur elle-même
Secrétaire d'État auprès du Premier ministre, chargée de la Fonction publique et des Réformes administratives

(1 mois et 1 jour)
Président François Mitterrand
Gouvernement Mauroy I
Prédécesseur Raymond Barre
Successeur Anicet Le Pors
Biographie
Date de naissance (88 ans)
Lieu de naissance Rennes (France)
Nationalité Française
Parti politique Parti radical de gauche
Conjoint Pierre Lalumière
Diplômé de Université de Rennes
Profession Professeur de droit

Catherine Lalumière, née le à Rennes, est une femme politique française.

Plusieurs fois députée et ministre, elle a exercé les fonctions de secrétaire générale du Conseil de l'Europe et de vice-présidente du Parlement européen. Elle a également présidé la Fédération française des maisons de l'Europe de 2008 au 1er avril 2017.

Elle préside la Maison de l'Europe de Paris, le Relais Culture Europe, ainsi que l'association européenne des Écoles d’études politiques du Conseil de l'Europe. Elle quitte ses fonctions en 2020.

Depuis décembre 2021, elle est présidente fondatrice de la Fondation Pierre et Catherine Lalumière, abritée par la Fondation de France.

Formation et carrière universitaire[modifier | modifier le code]

Catherine Lalumière est docteur en droit public de l'université de Rennes en 1968[1] puis maître de conférences. De 1960 à 1981, elle a successivement enseigné au sein des universités de Rennes, Bordeaux et Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Issue d'une famille protestante rennaise[2], elle ne dissimule pas son adhésion au protestantisme[3].

Carrière politique[modifier | modifier le code]

Catherine Lalumière arrive sur la scène politique nationale dans le sillage de l'élection de François Mitterrand à la présidence de la République.

Elle est nommée en mai 1981 au sein du premier gouvernement de Pierre Mauroy secrétaire d'État chargée de la fonction publique et de la réforme administrative auprès du Premier ministre, Pierre Mauroy[4].

Élue pour la première fois députée en Gironde en juin 1981, elle est nommée dans la foulée ministre de la Consommation dans le deuxième gouvernement de Pierre Mauroy.

En 1983, après l'échec de sa conquête de la mairie de Bordeaux face au maire sortant Jacques Chaban-Delmas, elle conserve le portefeuille de la Consommation, mais son ministère est transformé en un secrétariat d'État rattaché au ministre de l'Économie, des Finances et du Budget, Jacques Delors. Elle s'appuie notamment sur Christiane Doré[5], « numéro 2 » du ministère[6].

Conférence de Catherine Lalumière au Festival international de géographie en 1998.

Le 7 décembre 1984, elle est nommée secrétaire d'État chargée des Affaires européennes du gouvernement de Laurent Fabius. À ce titre, elle est signataire pour la France de l'Accord de Schengen en 1985.

Réélue députée en 1986 et 1988, elle est nommée secrétaire générale du Conseil de l'Europe en juin 1989. Dès le mois suivant, elle reçoit le secrétaire général du Parti communiste de l'Union soviétique, Mikhaïl Gorbatchev qui vient exposer sa vision d'une Europe rassemblée au sein de la « Maison européenne commune ». Durant son mandat, elle favorise la mise en place d'un réseau d’Écoles d’Études Politiques du Conseil de l'Europe dont l'objectif est de former les jeunes cadres politiques des démocraties naissantes de l'ancien Bloc de l'Est. Elle inaugure enfin les nouveaux bâtiments de la Cour européenne des droits de l'homme à Strasbourg.

À la fin de son mandat au Conseil de l'Europe, en mai 1994, Catherine Lalumière est évincée de la liste socialiste de Michel Rocard et se placera désormais en marge du Parti socialiste[7]. Elle rejoint la liste de Énergie radicale de Bernard Tapie. Elle est ainsi élue députée européenne en 1994 et réélue en 1999 sur une liste PS/PRG/MDC. Elle se voit confier la vice-présidence du Parlement européen entre 2001 et 2004.

En 2003, elle est nommée à la tête de la Maison de l'Europe de Paris, association dont l'objectif principal est de promouvoir la citoyenneté européenne. En 2008, elle est élue présidente de la Fédération française des Maisons de l'Europe, association qui rassemble une trentaine de Maisons dans toute la France. Elle quitte ses fonctions en 2020.

En décembre 2021, elle crée la Fondation Pierre et Catherine Lalumière, abritée par la Fondation de France.

Elle est nommée officier de la Légion d'honneur en janvier 2017[8].

Fonctions électives[modifier | modifier le code]

  • Députée de Gironde (3e circonscription), élue le 21 juin 1981, réélue en 16 mars 1986 et 12 juin 1988 (démissionnaire en juin 1989)
  • Conseillère communautaire de Bordeaux mars 1983-juin 1995
  • Vice-présidente de la délégation pour les Communautés européennes de l'Assemblée Nationale juin 1988-juillet 1989
  • Conseillère municipale de Talence (Gironde) mars 1989-juin 1995
  • Députée européenne, élue en juin 1994 (sur la liste Énergie Radicale de Bernard Tapie), réélue en juin 1999 (sur la liste Europe Solidaire de François Hollande)
  • Présidente du groupe Alliance radicale européenne 19 juillet 1994- 19 juillet 1999
  • Conseillère régionale d’Île-de-France mars 1998-mars 2004 (après avoir dirigé la liste Gauche Plurielle dans les Hauts-de-Seine)
  • Membre du bureau du groupe socialiste européen 19 juillet 1999-19 juillet 2004
  • Vice-présidente du Parlement européen 4 avril 2001-19 juillet 2004

Fonctions ministérielles[modifier | modifier le code]

  • Secrétaire d'État auprès du Premier ministre, chargée de la Fonction publique et des Réformes administratives du gouvernement Pierre Mauroy (1) (du 22 mai au 23 juin 1981)
  • Ministre de la Consommation du gouvernement Pierre Mauroy (2) (du 23 juin 1981 au 22 mars 1983)
  • Secrétaire d'État auprès du ministre de l'Economie, des Finances et du Budget, chargée de la Consommation du gouvernement Pierre Mauroy (3) (du 24 mars 1983 au 23 juillet 1984) et du gouvernement Laurent Fabius (du 23 juillet au 7 décembre 1984)
  • Secrétaire d'État auprès du ministre des Relations extérieures, chargée des Affaires européennes du gouvernement Fabius (du 7 décembre 1984 au 20 mars 1986)

Fonctions internationales[modifier | modifier le code]

Fonctions politiques[modifier | modifier le code]

Fonctions associatives[modifier | modifier le code]

Divers[modifier | modifier le code]

Le rapport qu'elle rédige à la demande du Premier ministre Lionel Jospin sur l'Accord multilatéral sur l'investissement déclare ce projet « non réformable », ce qui provoque son abandon définitif en octobre 1998[9].

Décorations[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Catherine Lalumière, La Responsabilité pécuniaire des agents publics envers les collectivités publiques, Thèse. Droit. Rennes. 1968
  2. Jean-Yves Carluer, « Vincent Moïse Arnoux : un ministère fructueux à Rennes (1872-1897) » (consulté le )
  3. Frédérick Casadesus, « Catherine Lalumière : au service du culte républicain », sur le site de l'hebdomadaire Réforme, (consulté le )
  4. « Catherine Lalumière - Les Echos », sur www.lesechos.fr (consulté le )
  5. Recueilli par Mathieu Grégoire, « «Quand on est un secrétaire d'Etat isolé, à la première tornade, on est emporté» », 20 minutes,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  6. « 62.210.214.184/unite/u-result_… »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  7. Alain Anziani, Cent ans de socialisme en Gironde, 1999, p. 97
  8. « Décret du 30 décembre 2016 portant promotion et nomination », legifrance.gouv.fr, (consulté le )
  9. L'Accord multilatéral sur l'investissement a été discrètement enterré à l'OCDE, Le Monde, 22 octobre 1998.
  10. Décret du 31 décembre 2009 portant promotion et nomination.
  11. Décret du 13 juillet 2023 portant promotion dans l'ordre national de la Légion d'honneur.

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]