Cathédrale Saint-Spire de Corbeil-Essonnes — Wikipédia

Cathédrale Saint-Spire
Image illustrative de l’article Cathédrale Saint-Spire de Corbeil-Essonnes
Présentation
Culte Catholique
Dédicataire Saint Spire
Type Cathédrale
Rattachement Diocèse d'Évry-Corbeil-Essonnes
Début de la construction 950
Fin des travaux XVe siècle
Style dominant Roman
Protection Logo monument historique Classée MH (1840, 1913)
Site web Paroisse Corbeil - Saint-Spire
Géographie
Pays France
Région Île-de-France
Département Essonne
Ville Corbeil-Essonnes
Coordonnées 48° 36′ 43″ nord, 2° 28′ 58″ est

Carte

La cathédrale Saint-Spire de Corbeil-Essonnes est une collégiale élevée au rang de cathédrale diocésaine en 1966, consacrée au premier évêque de Bayeux saint Exupère (saint Spire), située dans la commune française de Corbeil-Essonnes et le département de l'Essonne.

Situation[modifier | modifier le code]

La cathédrale Saint-Spire est située au cœur du centre historique de Corbeil sur la rive droite de la rivière l'Essonne peu avant le confluent avec la Seine. Elle est entourée d'un cloître, fermé à l'est par une porte ogivale[1].

Histoire[modifier | modifier le code]

La première collégiale est fondée en l'an 957 par le comte Haymon de Corbeil pour accueillir les reliques de l'évêque de Bayeux saint Exupère, le premier évêque de Bayeux dont le nom fut par la suite déformé en « saint Spire ». Vers l'an mil, les reliques de saint Loup, troisième évêque de Bayeux, sont déposées dans la collégiale qui est alors dédiée à saint Exupère et saint Loup. Le comte d'Haymon, mort en 957, est inhumé dans la collégiale[2].

En 1070, le comte Bouchard II de Corbeil ceint de murailles la collégiale et les maisons dépendantes. C'est cet ensemble que l'on nomme le cloître Saint-Spire[2]. La collégiale est partiellement détruite au XIe siècle lors d'un incendie en 1019, puis à nouveau en 1137 et 1144. Elle est rebâtie entre le XIIe pour la nef, le XIIIe siècle avec la tour-clocher, les chapelles latérales, la porte ogivale du cloître ajoutée au XIVe siècle et le chœur au XVe siècle. La dédicace intervint le à la fin de la restauration.

Entre 1657 et 1659 sont ajoutées les grandes orgues, restaurées en 1826 mais brûlées le par les soldats prussiens casernés dans l’église[2]. Elles sont restaurées en 1878. L'église est classée aux monuments historiques en 1840 et à nouveau le [3].

Les vitraux de l'église sont détruits lors du bombardement de Corbeil dans la nuit du 22 au . Ils le sont à nouveau lors des bombardements alliés du [4]. Ils seront remplacés en 1946.

L'église paroissiale est élevée au rang de cathédrale en 1966 et de la création du Diocèse de Corbeil-Essonnes qui a suivi celle lors du département de l'Essonne [5].

nouvelle restauration des orgues permit leur inauguration le par Gaston Litaize[6].

Description[modifier | modifier le code]

La nef vers le chœur.

L'église est construite en granit et calcaire et couverte d'ardoise. Les piliers et les chapiteaux du transept sont réalisés dans le style roman de la fin du XIe siècle. Les bas-côtés disposent de voûtes en plein cintre tandis que les travées de la nef sont sommées de croisées d'ogives depuis le XIVe siècle. Le chœur à cinq pans du XVe siècle est décoré à la manière d'un ciborium et permet l'accès aux chapelles royales au-dessus de la sacristie. Un autel Saint-Renobert existait en 1863 (existe ?), avec une châsse contenant des reliques de ce saint, évêque de Bayeux[7].

Le gisant en marbre du XIVe siècle représentant le comte Aymon Ier est classé aux monuments historiques le [8]. Une peinture à l'huile sur toile de Jean-Baptiste Mauzaisse représentant un exorcisme par l'évêque Exupère décore l'église. Il est classé aux monuments historiques depuis le [9].

L'orgue[modifier | modifier le code]

L'orgue.

Le buffet d'orgue en bois taillé du XVIIe siècle, classé depuis le [10].

Composition

Positif de dos
56 notes
Bourdon 8'
Prestant 4'
Nasard 2' 2/3
Quarte 2'
Tierce 1' 3/5
Larigot 1' 1/3
Plein-jeu IV
Cromorne 8'
Grand-Orgue
56 notes
Bourdon 16'
Montre 8'
Bourdon 8'
Prestant 4'
Flûte 4'
Doublette 2'
Cornet V
Plein-jeu IV
Cymbale III
Trompette 8'
Voix humaine 8'
Clairon 4'
Récit
37 notes
Cornet V
Trompette 8'
Hautbois 8'
Echo
32 notes
Cornet V
Pédale
32 notes
Soubasse 16'
Bourdon 8'
Flûte 4'
Bombarde 16'

Galerie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Carte IGN 2415 OT » sur Géoportail (consulté le 4 octobre 2022)..
  2. a b et c « Cathédrale Saint-Spire, Histoire et visite », livret de présentation de la cathédrale, publié par la paroisse Saint-Spire, Corbeil-Essonnes.
  3. « Cathédrale Saint-Spire », notice no PA00087863, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  4. Il y a 68 ans, Corbeil était bombardé
  5. Notice de la cathédrale Saint-Spire sur le site officiel du diocèse. Consulté le 15/02/2009.
  6. Fiche des grandes orgues de Saint-Spire sur le site topic-topos.com Consulté le 15/02/2009.
  7. [Lair 1863] Jules Lair, « Études sur les origines de l'évêché de Bayeux » (deuxième article), Bibliothèque de l'École des chartes, no 24,‎ , p. 281-323 (lire en ligne [sur persee], consulté le ), p. 283, et la note 2, même page.
  8. « Gisant de Haymon Ier, comte de Corbeil », notice no PM91000114, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
  9. « Exorcisme par l'évêque Exupère », notice no PM91000115, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
  10. « Buffet d'orgue », notice no PM91000116, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.

Pour approfondir[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • A. Dufour, « Le trésor de Saint-Spire de Corbeil en 1424 », Bulletin de la Société historique et archéologique de Corbeil, d'Étampes et du Hurepoix, vol. 11,‎ , p. 30-48 (ISSN 1153-8082, lire en ligne)
  • Ferdinand de Guilhermy (attribuée à), « Monographie de l'église Saint-Spire de Corbeil », Bulletin de la Société historique et archéologique de Corbeil, d'Étampes et du Hurepoix, vol. 7,‎ , p. 38-71 (ISSN 1153-8082, lire en ligne)
  • Ferdinand de Guilhermy, Inscriptions de la France du Ve siècle au XVIIIe : ancien diocèse de Paris : tome 4, Paris, Imprimerie nationale, coll. « Collection de documents inédits sur l'histoire de France publiés par les soins du ministre de l'Instruction publique », , 674 p. (lire en ligne), p. 85-112

Articles connexes[modifier | modifier le code]

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Liens externes[modifier | modifier le code]