Carole Bouquet — Wikipédia

Carole Bouquet
Carole Bouquet en 2013.
Biographie
Naissance
Nationalité
Formation
Activités
Période d'activité
depuis Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoints
Jean-Pierre Rassam (de à )
Jacques Leibowitch (de à )Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Dimitri Rassam
Louis Giacobetti (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Taille
1,72 mVoir et modifier les données sur Wikidata
Distinctions
Films notables
signature de Carole Bouquet
Signature

Carole Bouquet est une actrice française née le à Neuilly-sur-Seine (Seine).

Révélée au cinéma en 1977 dans le film Cet obscur objet du désir de Luis Buñuel, elle remporte en 1990 le César de la meilleure actrice pour son rôle dans Trop belle pour toi de Bertrand Blier. En 1986 et 1990, elle est également l’égérie de la marque Chanel et incarne durant cette période, l’image du parfum No 5 dans deux spots publicitaires, réalisés par Ridley Scott puis Bettina Rheims.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse, formation et débuts[modifier | modifier le code]

Carole Bouquet et sa sœur aînée Laurence sont élevées par leur père, Robert Bouquet[1], un ancien centralien[2], ingénieur dans le BTP, séparé de leur mère, laquelle est partie refaire sa vie dans le Sud alors que la petite Carole est âgée de 3 ans[3].

Elle rejoint à l'âge de 10 ans une communauté de sœurs dominicaines dont elle estime avoir reçu une éducation « basée sur le mérite et l’humilité »[2].

Lors d'entretiens publiés ultérieurement, elle juge, avec un certain recul, sa jeunesse non pas malheureuse mais ennuyeuse. Elle indique toutefois que son père, avare de paroles, l'a aidée à se construire : « Le regard d'un père vous construit. Je pense que les femmes sont protégées par un père aimant »[1]. Elle affirme aussi : « Je n'ai pas appris à être une femme, mais j'ai appris l'indépendance[1]. » Elle se rend régulièrement à Genève pour voir son oncle Marc Bonnant, avocat genevois, et sa tante Marianne[4].

Après de brèves études à la Sorbonne, elle décide de se lancer dans la carrière de comédienne. En 1976, elle est reçue au Conservatoire d'art dramatique de Paris pour y suivre un cycle d’études de trois ans, mais au cours de la première année, elle fait la connaissance du réalisateur Luis Buñuel en passant un casting[2],[1].

Carrière[modifier | modifier le code]

La carrière de Carole Bouquet débute avec La Famille Cigale, un feuilleton télévisé de 1977 de nature populaire et divertissante.

Carole Bouquet en 1982 dans la comédie italienne Bingo Bongo.

Appréciée pour sa beauté, elle est remarquée par Luis Buñuel. Le réalisateur la fait débuter au cinéma en 1977 dans l'un des films considérés comme classiques du surréalisme, Cet obscur objet du désir. Pour ce long-métrage, Carole Bouquet partage l'interprétation du rôle principal de Conchita avec Ángela Molina[1]. Cité aux Césars, le film devient culte. En 2005, elle déclare : « C'est avec Buñuel que ma vie a basculé. (…) Il me parlait de ma vie. Je le prenais pour un devin alors que c'était tout simplement un monsieur qui avait 77 ans et qui lisait très clairement à travers une jeune fille de 18 ans »[1]. Sa prestation est saluée des deux côtés de l’Atlantique et son image d’« icône à la beauté glacée » naît avec cette première apparition[2]. Elle part ensuite pour New York afin de perfectionner son anglais. Chaperonnée par Andy Warhol et Peter Beard, elle vit en colocation avec l'actrice Clio Goldsmith[5]. À son retour en France, elle enchaîne plusieurs tournages parmi lesquels Buffet froid de Bertrand Blier, avec comme partenaire Gérard Depardieu[2].

En 1981, elle incarne une James Bond girl aux côtés de Roger Moore dans Rien que pour vos yeux, rôle qui la fait connaître du grand public, en France comme à l'étranger[2]. En 1978, elle s'était vue proposer déjà un rôle semblable dans Moonraker mais Lois Chiles l'avait remplacée après son refus[6]. Elle a par la suite expliqué qu'elle regrettait d'avoir accepté de jouer dans un James Bond[6].

Carole Bouquet aux côtés de Michel Serrault, Ugo Tognazzi et Coluche lors du tournage du film Le Bon Roi Dagobert (1984).

En 1984, elle est nommée au César de la meilleure actrice dans un second rôle dans Rive droite, rive gauche de Philippe Labro, à nouveau aux côtés de Gérard Depardieu. Elle le retrouve en 1989, pour le film Trop belle pour toi de Bertrand Blier ; ce rôle lui vaut le César de la meilleure actrice[2].

En 1994, elle joue son propre rôle dans Grosse fatigue de Michel Blanc. En 1997, elle interprète une Lucie Aubrac passionnée dans le film biographique Lucie Aubrac de Claude Berri, aux côtés de Daniel Auteuil.

Au théâtre, elle joue notamment en 2002 dans Phèdre, mis en scène par Jacques Weber et en 2008 dans Bérénice, mis en scène par Lambert Wilson[7].

La même année, elle interprète le rôle de madame Drohne dans le film Les Enfants de Timpelbach de Nicolas Bary.

À la télévision, elle apparaît notamment en 2004 dans la série Sex and the City (dans l'épisode An American Girl in Paris)[2] et en 2021 dans la série En thérapie.

Maître de cérémonie et jurée[modifier | modifier le code]

Carole Bouquet en 2008.

Autres activités[modifier | modifier le code]

En 1986, Carole Bouquet devient l’égérie de la marque de luxe Chanel et incarnera jusqu'aux années 1990 l’image du parfum No 5[2]. La photographie publicitaire est réalisée par Michel Comte (en) en 1987[8].

Depuis la fin des années 1990[7], elle possède une propriété sur l'île de Pantelleria, au large de la Sicile, qu'elle a découverte grâce à Isabella Rossellini[7]. Depuis 2005, elle y possède et fait exploiter des vignes dévolues à la production[7] de passito, un vin doux[2] (ce pourquoi on[évasif] lui prête, et totalement à tort, des origines siciliennes). Ce vignoble produit 14 000 bouteilles de 50 cl par an sous la marque « Sangue d'Oro »[9]. C'est sa rencontre avec Claude Boudamani, un œnologue, qui a été le facteur déclenchant[10]. Elle fait appel aux services de Dott Donato Lanati, un conseiller en viticulture et vinification. En 2023, elle est élue « Personnalité de l'année » par La Revue du vin de France.[réf. souhaitée]

En 2005, elle crée le festival de cinéma « Un réalisateur dans la ville » à Nîmes, avec Gérard Depardieu et Jean-Claude Carrière[11]. Ce festival a lieu chaque été et présente pendant une semaine cinq films d'un réalisateur, en compagnie de ce dernier et de ses acteurs. Il a lieu en plein air dans les jardins de la Fontaine à Nîmes, fin juillet.[réf. souhaitée]

Engagements[modifier | modifier le code]

En , aux côtés de Josiane Balasko et en soutien à la fédération Droit au logement, Carole Bouquet lance un appel médiatisé au gouvernement, puis pilote une longue médiation sociale pour des familles africaines mal logées de la rue de la Banque à Paris[12].

Elle est depuis 1985 la porte-parole de la fédération La Voix de l'Enfant. Elle la contacte à la suite d'une projection du film La Déchirure qui l'a bouleversée[13].

Elle est depuis 1998 l'ambassadrice de la fondation PlaNet Finance[14].

En , à la suite de la démission de Nicolas Hulot de sa fonction de ministre de l'Environnement, elle cosigne une tribune contre le réchauffement climatique intitulée « Le plus grand défi de l’histoire de l’humanité : l’appel de 200 personnalités pour sauver la planète », qui paraît en une du journal Le Monde[15].

Elle soutient Emmanuel Macron lors de l'élection présidentielle de 2022[16].

En , elle est signataire de la tribune en soutien à Gérard Depardieu alors accusé de viol, agression sexuelle et harcèlement sexuel[17]. Elle indique ensuite être « profondément mal à l’aise » d'avoir, par sa signature, mis en avant l'auteur de la tribune, Yannis Ezziadi[18].

Vie privée[modifier | modifier le code]

Carole Bouquet au Festival de Cannes 2011.

Entre 1978 et 1985 Carole Bouquet est la compagne du producteur Jean-Pierre Rassam (beau-frère de Claude Berri)[2], dont elle a un fils, le producteur Dimitri Rassam, né en 1981. Jean-Pierre Rassam meurt prématurément en janvier 1985 à l'âge de 43 ans.

Avec le réalisateur et photographe Francis Giacobetti elle a un autre fils, Louis, né en 1987[2]. De 1992 à 1996 elle est l'épouse du chercheur Jacques Leibowitch, spécialiste du sida[7]. En 1996 elle se lie avec l'acteur Gérard Depardieu ; ils se séparent en 2005[1].

En , elle apparaît au Festival de Cannes avec Philippe Sereys de Rothschild, fils de Philippine de Rothschild et de Jacques Sereys, officialisant ainsi sa nouvelle relation[19].

Elle n'a aucun lien de parenté avec le comédien français Michel Bouquet[2].

Affaire des écoutes de l'Élysée[modifier | modifier le code]

Entre janvier et février 1985 les deux lignes téléphoniques du domicile parisien de Carole Bouquet ont été placées sur écoute par l'Elysée, durant l'affaire des écoutes de l'Élysée, sous le premier septennat de François Mitterrand. Ces écoutes visaient en réalité son compagnon de l'époque, Jean-Pierre Rassam, producteur de cinéma mort la même année[20],[21].

Filmographie[modifier | modifier le code]

Cinéma[modifier | modifier le code]

Carole Bouquet au Festival de Cannes 1994 aux côtés de Michel Blanc, Philippe Noiret et Josiane Balasko.
Carole Bouquet au Festival de Cannes 2011.

Années 1970[modifier | modifier le code]

Années 1980[modifier | modifier le code]

Années 1990[modifier | modifier le code]

Années 2000[modifier | modifier le code]

Années 2010[modifier | modifier le code]

Années 2020[modifier | modifier le code]

Télévision[modifier | modifier le code]

Théâtre[modifier | modifier le code]

Carole Bouquet photographiée en 1995 par le studio Harcourt.

Discographie[modifier | modifier le code]

Publications[modifier | modifier le code]

Distinctions[modifier | modifier le code]

Récompenses[modifier | modifier le code]

Nominations[modifier | modifier le code]

Décoration[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f et g « Carole Bouquet : Gérard Depardieu, Jean-Pierre Rassam... Les hommes de sa vie », sur www.puretrend.com (consulté le )
  2. a b c d e f g h i j k l m n et o Biographie de Carole Bouquet, sur Première.fr (consulté le ).
  3. Luc Le Vaillant, La vie rêvée des filles, Fayard, , p. 136.
  4. Stéphanie Arboit, « Carole Bouquet s’est choisi une île pour fixer ses racines », 24 heures,‎ (lire en ligne).
  5. « Carole Bouquet raconte James Bond, Depardieu, Mitterrand, Warhol et tous les monstres sacrés de sa vie », sur vanityfair.fr, .
  6. a et b AlloCine, « Rien que pour vos yeux sur France 4 à 21h : pourquoi la James Bond Girl Carole Bouquet n'a-t-elle pas aimé jouer dans le film ? », sur AlloCiné, (consulté le )
  7. a b c d e f et g Biographie de Carole Bouquet, Gala.fr (consulté le ).
  8. Bénédicte Burguet, « Le club du 5 », Vanity Fair no 88, avril 2021, p. 116-117.
  9. « Carole Bouquet : "Je ne fais pas un vin d'actrice" », Nice-Matin, .
  10. « Foire aux vins Carrefour Market 2015 : un vin de Carole Bouquet en "guest star" », lsa-conso.fr, .
  11. « Hugh Hudson, un réalisateur dans la ville de Nîmes », Le Figaro.fr, 30 juillet 2007.
  12. (en-US) « Carole Bouquet, Josiane Balasko et les mal-logés - vidéo Dailymotion », sur Dailymotion, (consulté le ).
  13. Positive Economy Forum, « Jacques Attali, Carole Bouquet, Matthieu Ricard LHFORUM 2013 (FR) » [vidéo], (consulté le ).
  14. Positive Economy Forum, « Jacques Attali, Carole Bouquet, Matthieu Ricard LHFORUM 2013 (FR) » [vidéo], (consulté le ).
  15. « Le plus grand défi de l’histoire de l’humanité : l’appel de 200 personnalités pour sauver la planète », sur Le Monde.fr, .
  16. Sonia Ouadhi, « Présidentielle 2022 : Jean-Luc Mélenchon, Emmanuel Macron… Qui sont les stars qui les soutiennent ? », voici.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  17. « Accusé de violences sexuelles: Une tribune de soutien à Gérard Depardieu qui crée le malaise », sur L'indépendant, (consulté le )
  18. « Depardieu : Carole Bouquet « mal à l’aise » après avoir signé la tribune en soutien à l’acteur », sur Le Figaro, (consulté le ).
  19. « Carole Bouquet amoureuse à Cannes », sur télé star, (consulté le ).
  20. Renaud Lecadre, « Des écoutes sans queue ni tête », sur Libération (consulté le )
  21. « Carole Bouquet victime des écoutes de l'Elysée », sur LExpress.fr, (consulté le )
  22. « Nomination ou promotion dans l'ordre des Arts et des Lettres janvier 2011 », sur culture.gouv.fr, .

Liens externes[modifier | modifier le code]

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