Carlo Fontana — Wikipédia

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Carlo Fontana
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Œuvres principales

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Carlo Fontana (Brusata, près de Côme, en 1634 ou 1638 - Rome, 1714) est un architecte, sculpteur et ingénieur italien[1],[2] originaire du canton actuel du Tessin[3],[4], qui est en partie responsable du tournant vers le classicisme pris par l'architecture romaine du baroque tardif. Il a laissé de nombreuses œuvres à Rome.

Biographie[modifier | modifier le code]

Chapelle Cybo, Santa Maria del Popolo.

Il ne semble pas y avoir de preuve qu'il appartient à la famille d'architectes célèbres du même nom qui comprend Domenico Fontana.

Né à Brusata, près de Côme (qui fait maintenant partie de la ville de Novazzano dans le canton du Tessin, en Suisse), Fontana se rend à Rome avant 1655. Il devient dessinateur de plans architecturaux pour Pierre de Cortone, Carlo Rainaldi et Le Bernin. Ce dernier l'emploie pendant près d'une décennie sur divers projets, faisant de lui un collaborateur irremplaçable pour ses connaissances techniques et son habileté en dessin.

Son premier projet indépendant est peut-être l'église San Biagio (it) à Campitelli, achevée en 1665. Sa façade de l'église San Marcello al Corso (1682-1683) est décrite comme l'une de ses œuvres les plus réussies. Pour son patron Innocent XII, il érige l'immense édifice de l'Istituto Apostolico San Michele à Ripa Grande, organisé autour de son église ; la chapelle baptismale de la basilique Saint-Pierre, et il modifie légèrement et termine le palais Montecitorio, qui avait été commencé comme le Palazzo Ludovisi du Bernin, pour Niccolò Ludovisi pendant le règne du pape Ludovisi, Grégoire XV.

À la demande de Clément XI, il construit les magasins à huile, dits Olearie papali, au sein des ruines des thermes de Dioclétien[5] (actuellement utilisés pour des expositions temporaires), le portique de la basilique Sainte-Marie-du-Trastevere, et le bassin de la fontaine de San Pietro in Montorio. Il conçoit la bibliothèque Casanate à Santa Maria sopra Minerva, le dôme hémisphérique nervuré pour la collégiale (en) de Montefiascone (achevé longtemps après sa mort) et la casina du Vatican.

Fontana est un artiste capable et un bon dessinateur, mais il lui manque l'innovation qui caractérise les premiers architectes baroques comme Cortone et Borromini. Architecte habile et sûr, Fontana devient le génie inspirateur de tout le développement constructif de Rome entre la fin du XVIIe et le XVIIIe siècle, caractérisé, plutôt que par de grandes innovations, par une sorte d'éclectisme classique qu'il unit, se détournant des éléments plus révolutionnaires des manières des trois « grands » du XVIIe siècle, Le Bernin, Borromini et Pierre de Cortone.

Fontana est un excellent promoteur de ses propres projets, qu'il présente toujours accompagnés d'estampes et de volumes illustratifs. Par ordre d'Innocent XI, il a écrit une description historique du Templum Vaticanum (1694), un recueil illustré de l'histoire de la basilique Saint-Pierre qui comprend le projet du troisième bras pour fermer la place du Bernin. Dans cet ouvrage, Fontana conseille la démolition du nid dense de maisons médiévales appelé La Spina qui forme une sorte d'îlot depuis le pont Saint-Ange jusqu'à la place Saint-Pierre, pour ouvrir une vaste avenue d'accès à la basilique ; le projet est réalisé sous Mussolini avec la création de la Via della Conciliazione. Fontana calcule toute la dépense de Saint-Pierre depuis le début jusqu'en 1694, qui s'élevait à 46 800 052 couronnes, sans inclure les maquettes. Il publie également, parmi d'autres, des ouvrages sur le Colisée, les aqueducs, l'inondation du Tibre. Vingt-sept volumes manuscrits de ses écrits et croquis sont conservés à la Bibliothèque royale de Windsor.

Fontana, aux qualités didactiques incontestables, est le directeur de l'Accademia di San Luca en 1686 et en 1692-1700. Son atelier est l'un des plus prolifiques d'Europe ; ses dessins de fontaines, de tombeaux et d'autels sont souvent imités ou reproduits à l'étranger. Parmi les disciples de Fontana, qui répandent sa renommée dans toute l'Europe, figurent Giovanni Battista Vaccarini en Sicile, Filippo Juvarra en Italie et en Espagne, James Gibbs en Angleterre, Matthaus Daniel Poppelmann en Allemagne, Johann Lucas von Hildebrandt et Fischer von Erlach en Autriche, Nicodemus Tessin le Jeune en Suède, et Nicola Michetti en Italie et en Russie. Giovanni Battista Contini (en) et Carlo Francesco Bizzaccheri (en) figurent aussi parmi ses élèves.

Santi Apostoli

Principales œuvres[modifier | modifier le code]

À Rome[modifier | modifier le code]

En dehors de Rome[modifier | modifier le code]

Écrits[modifier | modifier le code]

Utilissimo trattato dell'acque correnti (1696)

On a de lui plusieurs écrits relatifs à son art dont :

  • Il tempio Vaticano e la sua origine congli ediicii piu cospicui antichi e moderni, Rome, (1694)
  • l'Anfiteatro Flapio descritto e delineato, 1725

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. ↑ « Encyclopædia Britannica: Carlo Fontana, Italian architect », sur britannica.com
  2. ↑ « Carlo Fontana, architetto italiano » [PDF], sur rzym.pan.pl
  3. ↑ Eliana Perotti, Fontana, Carlo, in Dizionario storico della Svizzera, 31 agosto 2004. URL consultato il 16 febbraio 2015.
  4. ↑ Helmut Hager, FONTANA, Carlo, in Dizionario biografico degli italiani, vol. 48, Roma, Istituto dell'Enciclopedia Italiana, 1997. URL consultato il 16 febbraio 2015.
  5. ↑ « Piazza di Termini », sur www.romeartlover.it (consulté le )
  6. ↑ « S Maria sopra Minerva », sur web.archive.org, (consulté le )
  7. ↑ a et b (pt) Luís Filipe marques Da Gama, Palácio Nacional de Mafra, Istitudo Português do Património Cultural, , 14-15 (ISBN 972-9181-02-0, lire en ligne)

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Monte Citatorio di Carlo Fontana, 1694, Stamperia Buagni.
  • Lione Pascoli, Vite de' pittori, scultori, architetti, I, Perugia, 1730-1736, 301.
  • Francesco Bartoli, Le pitture sculture ed architetture delle chiese, e d'altri luoghi pubblici di Bergamo, Vicenza 1774, 9.
  • Filippo Titi, Nuovo studio di Architettura, Pittura e Scultura nelle Chiese di Roma, edizione comparata a cura di B. Contardi, S. Romano, Roma 1987, 241. Aggiunta all'opera del Titi del 1748.
  • J. Howard, Etat des prisons, des hôpiteaux et des maisons de force, 2 volumi, Paris 1788, 280-282.
  • Luca Beltrami, Per la storia del tempio della Beata Vergine Incoronata in Lodi, in Archivio Storico Lombardo, XII, 1893, 1000-1001.
  • Giuseppe Bianchi, Gli Artisti Ticinesi. Dizionario biografico, Libreria Bianchi, Lugano 1900, 66-67.
  • Hellmut Hager, Carlo Fontana's project for a church in honour of the "Ecclesia Triumphans" in the Colosseum, in Journal of the Warburg and Courtauld Institutes, XXXVI, 1973, 319-337.
  • Allan Braham, Hellmut Hager, Carlo Fontana. The Drawings at Windsor Castle, Londra 1977, 143-149, figure 343-366; 175, numero 592, figura 463.
  • S. Rudolph, The "Gran Sala" in the Cancelleria Apostolica. An Omage to the Artistic Patronage of Clement XI, in The Burlington Magazine, CX, numero 906, 1978, 593-602.
  • P. Frigerio, G.P. Pisoni, Appendice, in M. Bonazzi, Il Sacro Monte di San Carlo sopra Arona, in Verbanus, 5, 1984.
  • M. Bonazzi, Il Sacro Monte di San Carlo sopra Arona, in Verbanus, 5, Verbania 1985, 86-87.
  • Giuseppe Biffi, Pitture, scolture et ordini d'architettura, a cura di M. Bona Castellotti e Silvia Colombo, Firenze 1990, 91.
  • Graziella Colmuto Zanella, L'architettura, in B. Cassinelli, L. Pagnoni, Graziella Colmuto Zanella, Il Duomo di Bergamo, Bergamo 1991, 174-195.
  • M.S. Johns, Papal Art and Cultural Politic: Rome in the Age of Clemente XI, Cambridge University Press, Cambridge 1993.
  • Hellmut Hager, Una proposta di Carlo Fontana e il suo rapporto con altre idee del tardo barocco romano per un "Conclave stabile",in Arte Lombarda, numeri 2-4, 1993, 211-222.
  • S. Della Torre, La cupola del Duomo di Como: progetti e destino, in Il progetto della cupola del Duomo di Como, a cura di M.L. Casati e S. Della Torre, NodoLibri, Como 1996, 28-30.
  • F. Landolfi, Francesco da Lemene e il coro dell'Incoronata di Lodi. Nuovi documenti e precisazioni, in Arte Lombarda, 101, Cinisello Balsamo 1992, 86-90.
  • V. De Feo, V. Martinelli, Andrea Pozzo, Milano 1996.
  • W. Eisler, Carlo Fontana e il Mendrisiotto: relazioni sociali ed emigrazione, in Magistri d'Europa: eventi, realizzazioni, strutture della migrazione di artisiti e costruttori dei laghi lombardi, a cura di Stefano Della Torre, Tiziano Mannoni, Valeria Pracchi, Milano 1996 303-312.
  • Giovanna Curcio, L'architetto 'intendente', 'pratico' ed 'istoriografo' nei progetti e nella professione di Carlo Fontana, in Magistri d'Europa. Eventi, relazioni, strutture della migrazione di artisti e costruttori dei laghi lombardi. Atti del convegno (Como, 23-26 ottobre 1996), NodoLibri, Como 1997, 277-302.
  • Graziella Colmuto Zanella, Apporti luganesi all'architettura del territorio bergamasco nel Seicento e nel Settecento, in Stefano Della Torre, Tiziano Mannoni, Valeria Pracchi (a cura di) Magistri d'Europa. Eventi, relazioni, strutture della migrazione di artisti e costruttori dei laghi lombardi. Atti del convegno (Como, 23-26 ottobre 1996), NodoLibri, Como 1997, 313-330.
  • Graziella Colmuto Zanella, Gli edifici dedicati a Sant'Alessandro nella città di Bergamo: Nuovi rapporti documentari, in Bergamo e S. Alessandro. Storia, culto, luoghi, a cura di L. Pagani, Bergamo 1999, 156-175; Eadem, Il cantiere del duomo di Bergamo Tra Quattrocento e Cinquecento: Il modello del Dolcebuono e quello di Trosio de Medicis e Giovanni Gagini, in Studi di storia dell'arte in onore di Maria Luisa Gatti Perer, a cura di Marco Rossi e Alessandro Rovetta, Milano 1999, 185-195.
  • S. Longhi, Note su due disegni inediti del Cavalier Fontana per il Duomo di Bergamo, in La Rivista di Bergamo, n. s., 20, 2000, 52.
  • Giovanna Curcio, Il buon governo e la pubblica felicità: architetture per la città e lo stato, in Storia dell'architettura italiana. Il Settecento, Milano 2000, XI-XXXVII.
  • I. Giustina, Cosa dunque si potrà temere sulla solidità di una cupola che è poco più del cupolino di San Pietro? Lorenzo Mascheroni e altri sul progetto di Carlo Fontana per la cupola del Duomo di Bergamo, in Lorenzo Mascheroni tra scienza e letteratura: nel contesto culturale della Bergamo settecentesca, a cura di E. Gennaro, Bergamo 2002, 125-138.
  • Francesco Repishti, Richard Schofield, La facciata del Duomo di Milano (1582-1750), in La facciata del Duomo di Milano nei disegni dell'archivio della Fabbrica (1583-1737), catalogo della mostra a cura di Francesco Repishti, Il disegno d'architettura, 25/26, Milano 2002, 20.
  • Hellmut Hager, Carlo Fontana e il "Tempio Vaticano", in Il tempio vaticano 1694: Carlo Fontana, a cura di G. Curcio, Milano 2003.
  • Giovanna Curcio, Carlo Fontana, in Storia dell'Architettura italiana. Il Seicento, a cura di A. Scotti Tosini; Milano 2003, 238-261.
  • Francesco Repishti, Richard Schofield, I dibattiti per la facciata del Duomo di Milano (1582-1682). Architettura e Controriforma, Milano 2003.
  • Giovanna Curcio, Carlo Fontana e Andrea Pozzo. La Casa correzionale dell'Ospizio di S. Michele a Ripa grande, in Giorgio Mollisi (a cura di), Svizzeri a Roma: nella storia, nell'arte, nella cultura, nell'economia dal Cinquecento ad oggi, Edizioni Ticino Management, Lugano 2007, 236-249.
  • Augusto Roca de Amicis, Apporti esterni, in Storia dell'architettura nel Veneto: Il Seicento, a cura di Augusto Roca de Amicis, Venezia 2008, 196-197.
  • Jessica Gritti, Filarete e la chiesa degli eremiti di San Girolamo: “nel modo ch'io ordinai a Bergamo, che era bella”, in Arte Lombarda, 155, Cinisello Balsamo 2009/1, 143-163.
  • Jessica Gritti, Francesco Repishti, Carlo Fontana e i Duomo di Bergamo, in Giorgio Mollisi (a cura di), Svizzeri a Bergamo nella storia, nell'arte, nella cultura, nell'economia dal '500 ad oggi. Campionesi a Bergamo nel Medioevo, Arte&Storia, anno 10, numero 44, settembre-ottobre 2009, 92-103 (con ampia bibliografia).
  • Carlo, Fontana, Discorso... sopra il Monte Citatorio... (Rome 1694); facsimile (in Italian)
  • Rudolf Wittkower (1980), Art and Architecture Italy, 1600–1750, Penguin Books Ltd, , 373–6 p.

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